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3,54

sur 334 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand je pense à Philip K. Dick, le mot qui me vient à l'esprit est "complexité", c'est du moins le vague souvenir que j'ai de deux lectures lointaines dont je n'ai pas retenu les titres.
Ayant l'envie de (re)découvrir l'auteur, j'ai commencé par le premier de ses titres, peut-être pas le meilleur, mais certainement pas le moins complexe étant donné le nombre de neurones que j'y ai laissé.
Pour ce qui est du contexte, cela commence plutôt fort, imaginez un système solaire, le nôtre en fait, où le dirigeant suprême, qui a le titre de "Meneur de Jeu", serait désigné par une sorte de loterie. Ensuite, imaginez que ce dirigeant, à peine élu, se retrouve en toute légalité la cible d'assassins, charge à lui de déjouer les attentats avec l'aide bienveillante d'un corps de "TP", soit des policiers télépathes, qui feront en sorte d'intercepter et d'éliminer l'importun...
Ce qui m'a donné du fil à retordre, c'est surtout le fonctionnement de cette société du futur, ses us et coutumes, sa philosophie sans empathie, ses jeux de pouvoirs, ses allégeances, bref, bien qu'amateur de SF, j'ai dû m'accrocher pour ne pas être perdu en cours de route.
Il y a, de plus, une histoire parallèle sur fond de quête d'une dixième planète initiée par le nouveau "Meneur de Jeu" dont la vie ne tient plus qu'à un fil, car l'assassin est en route pour accomplir sa tâche, un assassin d'un genre très particulier...
J'ai bien aimé cette histoire plutôt cohérente malgré tout et sa fin réussie, un peu moins le style et le rythme, mais je tiens compte du fait qu'il s'agit là du tout premier roman de Philip K. Dick, il n'est donc pas exempt de défauts.
Je vais continuer avec le suivant sur la liste : Les Chaînes de l'avenir.
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Je poursuis ma découverte des maîtres de la Science-Fiction, avec cette passionnante Loterie solaire de Philip K. Dick.
L'histoire est prenante, dans ce futur où le hasard fait loi... Vraiment? Pas tout à fait, cependant, dans ce monde aux apparences trompeuses et aux dés quelque-peu pipés!
Nous suivons donc les premiers pas de Léon Cartwright désigné par la bouteille (!) comme Meneur de jeux-Maître du Monde... Aussitôt pourchassé par le premier assassin envoyé pour le tuer!
En même temps, quelques colons quittent la Terre pour atteindre la mythique dixième planète, terre promise par le sanctifié Preston.
Si les deux récits se complètent (La traque et le voyage), ils se marient assez mal et offrent une fin abrupte et un peu bâclée qui gâche l'art narratif de Dick. On sent là les premiers écrits du maître en devenir (le bouquin date de 1955).
Mais je n'ai pas boudé un certain plaisir, et je continuerai de lire Philip K. Dick!
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Mouvementé ....

Assez étonnant ...

Ce roman a paru en 1968 ...
C'est le premier roman de P. K. Dick ( un auteur que je connais mal ) ...
Ce qui m'a frappé c'est qu'il est ultra lisible aujourd'hui encore car P.K. DICK a imaginé un futur tout à fait convaincant ..
Perso j'ai peu lu cet écrivain car je craignais du vieillot ..

L'auteur fait montre de beaucoup de talent du point de vue création d'univers ...
Des images fortes ... des personnages solides .. du rythme ...

L'idée de lier hasard et vie politique ne sort pas de nul part ... CF : hasard et vie politique dans le monde hellénique ..

Le système solaire est gouverné par un magistrat suprême sélectionné par le hasard ...
Mais nommé en même temps que lui : un assassin légal mandaté pour l'assassiner ...
Voici donc un contexte de Darwinisme politique ( sourires ) ...
Pour cette mandature un grain de sable dans les rouages .. :
L'ancien président en titre ne digère pas son éviction anticipée et également décidé par loterie ...

L'auteur nous décris une véritable parodie de cette société et de sa vie politique ...
Un texte mouvementé ... assez drôle et ironique qui est à classer avec : le meilleur des mondes et avec les autres textes de SF politique ..

Franchement sympa ..
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Ce livre est le premier roman publié de Philip K. Dick (et le deuxième écrit). J'ai été étonnée de constater que cette « oeuvre de jeunesse » est déjà très dense.

En 2203, le système politique est gouverné par un jeu de hasard grâce au Minimax qui désigne le Maître du Jeu, c'est-à-dire le dirigeant. En parallèle, ses ennemis ont le droit de demander la nomination d'un assassin chargé de l'éliminer. Dans cet univers où chaque être humain est classé très jeune, on jure allégeance à une organisation et on travaille pour elle sans se poser de questions. Les inclassés (les inks), généralement des travailleurs manuels, sont méprisés et discriminés. Un jour, le Minimax désigne comme Maître du Jeu un inclassé, Cartwright…

Certains des plus hauts placés refusent le résultat du Minimax. Quant aux inclassés, quelques-uns suivent les paroles de John Preston, l'un des leurs mort depuis longtemps, qui leur a promis le voyage vers une planète mythique où ils pourraient vivre dignement. Pendant que les Prestonites envoient un vaisseau dans l'espace, l'ancien Maître du Jeu et ses acolytes missionnent un assassin d'un genre particulier éliminer Cartwright.

La critique sociale et politique est assez évidente dès le début du roman, mais l'auteur approfondit en mettant en scène Benteley, un personnage insatisfait de la vacuité de sa fonction au sein d'une organisation, et déçu d'avoir été trompé. Ses aventures posent la question du sens d'un travail ou d'une mission.

Dans un monde où tout est officiellement le fait du hasard, beaucoup recourent aux amulettes, mais surtout les plus influents manipulent le jeu en sous-main. La thématique du hasard et des stratégies qui en découlent sera reprise plus tard par Philip K. Dick. Il crée aussi des agents télépathes, idée qu'il développera dans bien d'autres romans.

La fin peut paraître étonnante au premier abord, mais elle explicite un thème sous-jacent du roman en lien avec Benteley, à une époque où Philip K. Dick était encore optimiste !

Ce livre n'est certes pas le roman le plus important de l'auteur, mais il nous offre une lecture agréable, pour une histoire de SF relativement classique, mais contenant déjà les prémices du Philip K. Dick que nous connaissons.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Un bon roman de SF "douce", qui mêle réflexions sur la société et action avec une excellente maîtrise.

C'est punchy, nerveux, formidablement bien écrit (et bien traduit), et, de mon point de vue, ça n'a pas pris une ride, et dans 50 ans ça n'aura pas pris une ride non plus, j'en suis persuadée ! Les descriptions sont limitées au minimum vital, ce qui me convient parfaitement...

C'est bourré d'humour (noir et cynique comme j'aime), et le personnage de Benteley est vraiment bon, j'avoue que je n'ai eu aucun mal à m'identifier à lui, il dit plein de trucs que je pense.

Un roman hyper-actuel également car nous vivons une époque de "servage" bien caché, elle a bon dos la crise... le système pour avoir un "meneur de jeu" soit-disant basé sur le hasard se révèle à peu près comme celui que nous avons, totalement corrompu et pas du tout "hasardeux" au final, ce qui permet à Dick de faire des réflexions justes et qui pointent droit au but, j'adore !

Bref, j'ai beaucoup aimé, à part la fin, qui m'a un brin déçue...
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La Loterie Solaire de Philip K. Dick
Dans les premiers jours du mois de mai 2203, les signes se multiplièrent. Un vol de corneilles blanches sur la Suède, des incendies inexpliqués qui détruisirent la moitié de la Colline de l'oiseau lyre, un des pivots industriels du système. Les spéculations allaient bon train. 50% des employés perdirent leur travail, Ted Benteley en fit partie et il en fût très heureux, il y avait 18 ans qu'il essayait de partir, sans succès. Il récupéra donc sa carte de pouvoir qui lui donnerait une chance sur 6 milliards d'accéder à la classe Un lors de la prochaine loterie. Immédiatement il quitte l'Europe pour Batavia en Indonésie où il voulait être recruté pour un poste de classe 8-8par Verrick, le Meneur de jeu. Il réussit mais apprend aussitôt que ce dernier n'est plus le Numéro Un, il vient d'être remplacé par Léon Cartwright, un réparateur électronicien, le hasard du tirage du Minimax! Et ce dernier est un Prestonien, adorateur de John Preston qui prétendait qu'il existait une dixième planète, le Disque de Flammes. Et dans ce monde merveilleux du 23 ème siècle, la chasse au Numéro Un est ouverte puisqu'on peut légalement le tuer, ce que Verrick va immédiatement entreprendre…
Dick nous entraîne dans un futur où le hasard et les mathématiques gouvernent les neuf planètes habitées, où des groupes de télépathes protègent les gouvernants et dans lequel c'est finalement une Bouteille qui prend la décision la plus importante.
Un roman plutôt court, bien écrit mais pas toujours simple de suivre les méandres de la pensée de Monsieur Philip L. Dick.
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Loterie Solaire est l'un des premiers romans écrits par Philip K. Dick. Et déjà le style propre à Dick est bien en place. Les personnages sont décrits au minimum, ils sont très rapidement évoqués. On se rend compte que Dick n'a pas envie d'avoir des héros aux carrures surdimensionnées. le personnage principal est opportuniste, un peu lâche, des fois antipathiques. Mais ces traits font de lui quand même un personnage un peu plus réel que d'autres.

Dick nous dépeint une société du futur où le hasard règle tous les aspects de la vie quotidienne. comme toujours le système en place a pour but d'être déjoué. Il faut attendre la toute fin pour comprendre comment le système n'est pas si infaillible. l'idée d'une société régie par le hasard se rapproche des tirages au sort de l'Antiquité et permet des questionnements philosophico-politiques.

Mais l'existence de la secte solaire introduit une partie mystique qui semble déplacée avec le reste du roman.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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P.K.Dick est un de mes auteurs préférés.
Je retrouve ici son univers fait de paranoïa, de frontières floues entre les esprits et les corps, de tensions entre les personnages, de société aux repères moraux troublés.
Peu de descriptions de machines futuristes, ni de mondes extraordinaires, mais toute une ambiance déphasée par rapport à une réalité palpable et rassurante.
Un peu déçu néanmoins par la fin un peu précipitée et qui bascule dans le film d'action standard ; j'avais eu la même impression avec "Ubik".
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 7/10
Style de l'écriture : 6/10
Rendu de l'histoire : 7/10
Total 29/40 Babelio 3,5/5

Comme toujours Philip K.Dick nous emmène une fois de plus dans sa paranoïa aiguë. Toutefois j'ai trouvé ce roman un peu moins bon que tout ce que j'ai déjà lu au niveau de cette auteur. J'ai trouvé qu'il a voulut trop complexité son histoire. Toujours selon moi je pense que le plus gros défaut de ce génial écrivain est de traité tous ses personnages de la même façon, au final ça donne l'impression de toujours se retrouvé avec la même psyché.

Toutefois ce roman m'a fait pensé à un certain Running Man (pour le principe du jeu). On voit ainsi clairement que des auteurs tel que Stephen King s'inspirent de géant de la littérature du genre afin de percer à une certaine époque.

Pour le reste le roman répond à toutes nos attentes. Jeu ambigu, trahison, télépathes, assassins. Tous est mis en oeuvre pour nous faire passé un bon moment. Je dirais donc que j'aurais certainement oublier ce livre dans quelques semaines mais qu'il est plutôt divertissant, sans être le meilleur de ce que pouvait produire l'auteur.
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J'ai beaucoup aimé lire ce livre de Philippe K. Dick, bien que ce roman soit plutôt dans le début de sa bibliographie, lorsqu'il faisait encore ses armes a l'écrit.

Et pourtant, j'ai beaucoup aimé la façon dont il est écrit et ce qui en découlait. C'est avant tout une intrigue de type thriller, où l'on attends de connaitre un dénouement final qui se met progressivement en place tout au long du roman. le tout entrecoupé d'une seconde intrigue parlant d'une fusée envoyée au-delà du système solaire.

Le roman nous présente un futur dystopique où le hasard est maitre du monde, choisissant aléatoirement une personne comme maitre du monde selon une intervalle aléatoire. Cette "bouteille", qui saute d'une carte à l'autre, est assez symbolique dans l'univers de l'auteur. Une sorte de hasard volontaire, qui choisit sans que l'on ne puisse l'influencer.
L'intrigue comporte beaucoup de réflexion sur le pouvoir, entre les cartes permettant de travailler, mais aussi symbole de la participation à la loterie, et l'inféodation à une personne supérieure qui rappelle le Moyen-Âge, mais qui est ici une sorte de critique du capitalisme. D'ailleurs quelques thématiques présentes en filigrane (pollution, classes laborieuses rabaissées, pauvreté et misère contre ultra-richesse ...) me laissent dire que le bougre avait une vision assez aiguë de son époque ! Il était même en avance sur certains points.
Il faut aussi noter la présence de plusieurs personnages féminins, faisant parfois grincer des dents et étant parfois étonnantes dans leurs représentations (on a des femmes ambivalentes et peu manichéennes, mais toujours subordonnées à un homme). Il y a également quelques points étonnants pour un romancier américain de cette période : la capitale du monde est située en Indonésie, l'Asie est au centre de la planète, visiblement. C'est assez régulier dans son oeuvre, et cela montre une certaine ouverture au monde que j'apprécie, les romanciers américains ayant souvent tendance à rester tournés vers eux-mêmes.

L'histoire comporte beaucoup de points qui se développe petit à petit, notamment les forces en puissances dans le monde. Cela dit, l'histoire est suffisamment bien écrite pour qu'on ne soit pas dépaysés et que l'on comprenne lorsque c'est nécessaire. Cela dit, j'ai l'impression que les deux histoires se mélangent assez peu. La fin est constituée de deux chapitres n'ayant rien à voir avec le reste et dont le lien est assez ténu. J'ai eu du mal à comprendre l'idée derrière, mais je me demande si ce n'est pas une réflexion supplémentaire sur l'absence de hasard et la notion de destin que l'homme prend en main, très symbolisée dans le final de Ted qui prend en main le destin d'une humanité qui ne se soumettra plus au simple hasard.

Bref, un roman qui contient en germe de réflexion sur l'humanité qui font du bien, et qui annonce des thématiques et des sujets de l'auteur, que l'on sent en devenir. Il s'agit d'un roman où il se "fait la main", mais qui comporte son lot d'idées marquantes à mon gout. C'est une lecture dispensable dans la bibliographie, mais qui a un intérêt selon moi ! A lire pour le plaisir.
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