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Bien qu'ayant quelques romans de Dickens au compteur, et bien que connaissant déjà la trame de ce roman, je peux dire que "La petite Dorrit" est celui que j'ai préféré jusqu'à présent.

Cela tient sans doute moins au style excellent de l'auteur qui est bien sûr le dénominateur commun à tous ses écrits, qu'à l'incroyable humour qu'il déploie dans celui-ci. Un humour jaune qui a dû faire grincer bien des dents à l'époque de sa parution (moitié du XIXème siècle) et qui dénonce dans un flot d'ironie inextinguible l'immobilisme de l'administration ministérielle anglaise, le ci-devant "Ministère des Circonlocutions", placé sous la responsabilité des "Mollusques".

En marge de cette formidable diatribe qui m'a énormément amusée, se retrouve dans "La petite Dorrit" toute l'excellence de l'univers de Dickens : un verbe franc et attachant, des personnages nombreux mais parfaitement campés dans le terreau de leurs particularités, une intrigue un peu noueuse dans laquelle on pourrait s'égarer au fil des 1 050 pages que compte le roman, et une humanité représentée par un large échantillonnage de ce qu'elle peut offrir de pire comme de meilleur.

Bien moins noir que "Oliver Twist" et que "David Copperfield", bien qu'il y soit question de prison et de déchéance sociale pendant la moitié du roman, "La petite Dorrit" est un puzzle magique dont le lecteur veut à toute force voir s'assembler les pièces, tout en redoutant de le voir terminé.

Enfin, je vous conseille vivement la très bonne adaptation télé réalisée en 2008 par la BBC avec Claire Foy, Matthew Macfadyen et l'excellent Tom Courtenay en têtes d'affiche.


Challenge PAVES 2018
Challenge XIXème siècle 2018
Challenge des 50 Objets 2018 - 2019
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Peut-être beaucoup de personnages qui s'enchevêtrent mais l'histoire est intéressante. Amy Dorrit est née dans une prison, dans la pauvreté et lorsqu'elle devient riche, elle garde toujours son humilité.

Un livre qui fait réfléchir sur ce qu'apporte la richesse : l'argent est-il là pour faire le bonheur ? Il suffit de voir comment finit le très riche banquier véreux Merdle pour avoir une partie de la réponse.

Mais Amy n'est pas seule, elle aura l'appui d'Arthur Clennam et ils auront des sentiments amoureux réciproques.

Mais cela fait si longtemps que je ne l'ai pas lu ! Il faut que je le redécouvre car peut-être quelques éléments m'ont échappés.
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Une intrigue un peu compliquée à mon goût, des personnages multiples, des bons, des méchants, des riches, des pauvres, des revers de fortune etc etc.. Pour moi il manquait ce fil rouge qui m'aurait permis de suivre Amy, (la petite Doritt ) et Arthur Clennam, deux personnages au grand coeur.
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Charles Dickens est un auteur que je lis de temps en temps, une fois tous les deux ans. Ce livre, pris après quelques déceptions dans la littérature contemporaine, m'a fait retrouver toute la joie que procure la lecture. Voilà pourquoi j'aime ce loisir : pour le dépaysement que cela m'apporte, pour découvrir et vivre avec des personnages hors de mon quotidien, pour le talent d'un auteur qui sait me transporter au XIXème siècle et me faire sourire à chaque ligne !
Cette histoire est celle de la famille Dorrit, dont le père est en prison depuis plusieurs années pour dettes. La famille peine à survivre dans ce lieu lugubre. Seule Amy Dorrit est leur rayon de soleil. Née dans cet endroit, elle aurait pu mal tourné mais son caractère altruiste, généreux et plein d'abnégation embellit leur quotidien et adoucit leurs malheurs. Je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas dévoiler toute l'intrigue mais sachez juste qu'ils vont vivre une succession d'aventures et de retournements de situation.
Les personnages sont nombreux mais uniques à leur manière, inoubliables dans leurs défauts et terriblement attachants dans leur maladresse. Voici que je les cite pêle-mêle : Mr Dorrit et ses enfants Fanny, Edouard et Amy, Arthur Clenman, Pancks, la famille Meagles, Henry Gowan, les Merdle, Flora et la tante Finching, les Mollusques etc.
Mais au-delà de cette histoire, ce livre est juste merveilleux lorsqu'il s'agit de disséquer les comportements sociaux de l'époque (qui ne sont pas si éloignés du nôtre). L'auteur se moque de ses contemporains qui placent leur dignité et leur « haute position sociale » au-dessus de tout : l'essentiel est de fréquenter les personnages en vue, d'être invité dans leurs dîners mondains, d'obtenir une marque de considération de leur part, de convoiter un titre nobiliaire. Sont-ils véreux, ennuyeux à mourir ou tout simplement antipathiques, peu importe du moment qu'il s'agit d'un Lord machin chose ou de Monsieur l'Evêque ou de tel membre du bureau du Ministère !
Il critique vertement l'administration anglaise, personnifiée ici par le ministère des Circonlocutions et dirigée par les Mollusques, qui s'ingénie à tout entraver et compliquer les choses. Il souligne l'aveuglement de la société devant le capitalisme spéculatif, qui à cette époque, à ruiner plusieurs personnes sans aucune garantie.
Le style d'écriture est juste riche, éblouissant, coloré, vif et plein d'ironie et de sarcasme. J'ai aimé chaque paragraphe, chaque ligne. J'ai versé quelques larmes à la fin, rigolé devant les pitreries de cette comédie sociale mondaine ! J'ai eu un pincement au coeur à la fin de ce roman, comme si je quittais pour toujours des amis de longue date !
J'ai adoré ce Dickens et je le recommande à tous les fans des classiques littéraires anglaise! That was really AWESOME !! Thank you Charlie !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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La Petite Dorrit est le onzième roman de Dickens, et publié d'abord sous la formes de feuilletons entre 1855 et 1857. Oeuvre satyrique et politique, Dickens y dénonce les méthodes des prisons pour dettes, les conditions de travail, la bureaucratie et la politique.
Arthur Clennam revient d'un séjour de 20 ans en Chine où il habitait avec son père, pour se rendre chez sa mère à Londres. C'est la mort de son père qui pousse Arthur à essayer de se rapprocher de sa mère, qui refuse d'expliquer les raisons de sa brouille avec son mari. Leurs divergences d'opinions vont faire s'éloigner encore davantage ces deux personnages.
A Londres, dans la prison de la Marshalsea, William Dorrit est emprisonné pour dettes depuis si longtemps que ses trois enfants ont grandies dans la prison. Amy, surnommée la Petite Dorrit, est le pilier centrale de sa famille, très attachée à son père, qui lui doit sa subsistance, notamment grâce aux travaux de couturière d'Amy chez Mme Clennam, c'est là que ces deux personnages se rencontrèrent.
(Suite de ma chronique sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'aime beaucoup les adaptations de la BBC, en général, mais celle de la Petite Dorrit ne m'avait pas laissé un souvenir suffisamment marquant pour me donner envie de lire le roman. C'est le challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" lancé par Gwen21 qui m'en a donné l'occasion et je ne regrette pas ma (re)découverte.

La Petite Dorrit raconte l'histoire d'Amy Dorrit, une jeune fille née dans une prison pour dettes où son père a été incarcéré plus de 20 ans auparavant. Dévouée et courageuse, elle fait vivre discrètement sa famille (son père, son frère et sa soeur) tout en essayant de ne pas froisser leurs aristocratiques préjugés. Chez une dame pour qui elle fait des travaux de couture, elle fait la connaissance d'Arthur Clennam, le fils de la dame. Celui-ci découvre ses conditions de vie et, touché par cette existence misérable, essaie de l'aider à sortir M. Dorrit de sa prison. Contre toute attente, les portes vont enfin s'ouvrir pour la famille Dorrit grâce à un héritage inattendu. Devenue une riche jeune lady, la petite Dorrit n'en a pas perdu sa simplicité et son bon coeur pour autant. Par contre, le snobisme de sa famille élève une barrière infranchissable entre elle et son ami Clennam. Cette barrière semble grandir encore lorsque la soeur d'Amy épouse le beau-fils d'un richissime banquier.

Résumer La Petite Dorrit ne donne qu'une faible idée de la richesse de cette oeuvre fleuve qui délaisse parfois le cours de son histoire principale pour emprunter des canaux parallèles. Cela donne un roman très long, où on a parfois l'impression de se perdre un peu mais tous les canaux finissent par rejoindre le cours de l'histoire principale. L'impression de longueur peut aussi venir de l'univers sombre et glauque, assez typique de Dickens. Dickens n'était pas du genre à peindre le monde en rose, loin s'en faut. La Petite Dorrit ne fait pas exception. Déjà, une bonne partie de l'histoire se passe dans une prison, cela n'aide pas. Mais même les résidences des plus nobles et des plus riches sont souvent crasseuses, puantes, sombres et poisseuses. Les descriptions de Dickens laissent à penser qu'il devait plutôt être du genre dépressif (ou très lucide sur son époque). Heureusement, cet environnement tristoune est contrebalancé par l'humour inimitable de Dickens. Celui-ci se déploie tout particulièrement dans ses piques contre un certain "ministère des Circonlocutions", dont le seul office est de chercher à tout entraver. Il est tenu, depuis toujours, par l'indéboulonnable famille des "Mollusques". Grâce à son "Ministère des Circonlocutions", Dickens se livre à un joyeux jeu de massacre contre la glorieuse administration de son pays. Dickens apporte une autre bonne dose d'humour avec les travers de ses personnages secondaires, leurs tics de langage, leurs ridicules. À part ses deux héros et un ou deux personnages secondaires, personne n'est épargné : ni les veuves sentimentales alcooliques, ni les artistes ratés, ni les exploiteurs de pauvres gens, ni les cocottes à particules, ni les courtisans de la fortune... La plupart de ces personnages sont des caricatures ambulantes et, pourtant, ils pointent des travers on ne peut plus réels.
La Petite Dorrit et Arthur Clennam arrivent quand même à s'en tirer sains et saufs. Au milieu de cet univers sordide et grotesque, Dickens nous dépeint deux personnages touchants qui restent droits et bienveillants, malgré toutes leurs vicissitudes.

En résumé : L'histoire touchante de deux belles personnes qui surnagent vaillamment dans un monde sordide, couplée à une satire mordante de la société anglaise de l'époque et de l'humanité en général.

Challenge solidaire 2019 "Des classiques contre l'illettrisme"
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J'ai beaucoup apprécié ce roman. On peut même dire qu'il fait partie de mes coups de coeur 2021. Je me suis beaucoup attachée au personnage d'Amy Dorrit (alias La petite Dorrit) qui a un coeur et un esprit aimant, chaleureux, sensible et altruiste. le personnage de Clennam est également l'un de mes favoris grâce à sa gentillesse, son élégance et son honnêteté.

L'univers du livre est vraiment captivant. On retrouve, à travers les personnages, les diverses personnalités qui composent la société anglaise de l'époque victorienne. Charles Dickens nous dépeint fidèlement la réalité du genre humain sans artifice ni idéalisation. Nous sommes au coeur d'un conte à la crudité frappante, qui nous montre que la vie n'est pas sans difficulté et qu'il n'y a pas qu'un seul méchant dans l'histoire.

L'évolution de la vie de la petite Dorrit est très intéressante. Rencontrant des personnages de toutes classes sociales, on se rend vite compte que l'argent est souvent une plus grande source de malheurs que le reste. La modestie et la simplicité de la petite Dorrit semble permettre au lecteur de cerner ce qui est vraiment important dans notre vie : l'amour, le partage et la solidarité face aux difficultés de l'existence.


Lien : https://aucoeurdeslignes.wor..
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