Le Livre des Baltimore

Pratiquement jusqu'au bout de ce livre, Joël Dicker, l'auteur cite ce Drame, avec un d'majuscule, et tente d'amener son lecteur aux explications décisives en maintenant le suspense mais en délivrant quand même, petit à petit, des éléments d'information sur cette histoire de famille qui se déroule encore aux États-Unis, comme La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, son excellent second roman, après Les Derniers jours de nos pères (2010).

« Je suis l'écrivain, » affirme tout de suite Marcus Goldman, le narrateur, qui, en février 2012, quitte New York pour la Floride afin d'y écrire son nouveau roman. Là-bas, grâce à un chien fort utile, il retrouve son grand amour, Alexandra Neville, dont il est séparé depuis huit ans, après le Drame. Les souvenirs commencent à remonter. Son oncle Saul Goldman, avocat à Baltimore, qui vient de mourir, vivait seul, séparé d'Anita, sa femme, médecin. Doucement, nous faisons connaissance avec toute la famille, surtout ses cousins : Hillel et Woody, qui, avec lui, tournaient autour d'Alexandra.
La famille de Marcus habite Montclair et se trouve inférieure à, celle de son oncle Saul, les Goldman-de-Baltimore. Devant ses grands-parents, pas de doute : « Les compliments étaient pour les Baltimore, les blâmes pour les Montclair. » Nous sommes à fond dans la bonne société aisée des USA avec tous les ingrédients : la maison à la montagne, la résidence à la mer, les appartements en ville, le football américain et le train de vie qui va avec.
Joël Dicker adore jouer avec les dates et change souvent d'époque, ce qui perturbe la lecture. Bonds en avant, retours en arrière, épisode dans la période intermédiaire, etc… Woody est un enfant recueilli par la famille de Saul et considéré comme un frère d'Hillel. Avec Marcus, de 1990 à 1998, ils ont formé « une entité fraternelle triface, triade ou trinité… le gang des Goldman. » Ils avaient entre 10 et 18 ans et Marcus était ravi de revenir chaque week-end à Baltimore dans « la tribu des riches » où « tout était beau, luxueux, colossal. »
Hélas, tout va se gâter quand arrive le temps de l'université. Marcus retrouve Alexandra à New York : « le gang des Goldman me passionna moins et elle devint mon unique obsession. » Tout se fissure peu à peu. Woody était appelé à devenir une star du football US mais ça tourne mal et, de révélation en révélation, nous arrivons enfin au Drame dont il ne faut rien révéler, bien sûr.


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J'ai Adoré !

Tant pis pour les grincheux qui s'attendent à lire du Zola version 21éme siècle. Si c'est ce que vous recherchez, ce livre n'est pas pour vous.

Ce roman n'est pas une suite de « La vérité sur l'affaire Harry Quebert ». Marcus Goldman nous fait revivre l'histoire de la famille Goldman. « le livre des Baltimore » s'apparente d'ailleurs plus à une saga familiale que j'ai eue énormément de plaisir à lire.

« Dicker » reprend les mêmes ingrédients qui ont fait le succès du précédent : un texte simple, limpide, et une chronologie des événements qui poussent le suspens à son paroxysme. Aussi et surtout, étant un grand nostalgique de mon enfance, j'ai cru revivre à travers le gang des Goldman une grande partie de mon adolescence. Je me suis retrouvé entrain de sourire sur de nombreux passages où l'innocence, l'amitié et l'insouciance étaient les maitres mots : un pur moment de bonheur.

Enfin, abordons le seul aspect négatif de ce nouveau best-seller, car oui il y en a et pas des moindres : Je ne comprends pas pourquoi « Joel Dicker » s'entête à utiliser encore et toujours ce ton niaiseux voir creux de certains dialogues (une remarque déjà soulevée par plusieurs lecteurs dans « La vérité sur l'affaire Harry Quebert ») ? Bon on pardonne pour cette fois encore, car heureusement qu'il a de la suite dans les idées. Grrrrr

Bonne lecture à tous !

Dans le Livre des Baltimore de Joël DICKER, on retrouve Marcus Goldman, personnage principal de la vérité sur l'affaire Harry Quebert. Pour autant, les deux histoires sont complètement indépendantes et il n'est donc pas nécessaire d'avoir lu le premier roman pour pouvoir aborder le second. On découvre ici une histoire de famille avec des zones d'ombre qui s'éclaircissent peu à peu. le narrateur fait sans cesse référence au Drame et c'est donc avec beaucoup de curiosité qu'on attend de savoir de quoi il ressort exactement. Une lecture vraiment très agréable. J'ai particulièrement apprécié la manière dont le narrateur décrit les sentiments de fierté ou de honte que l'on peut ressentir dans l'enfance pour certains membres de notre famille ou encore pour les conditions dans lesquelles on grandit, sentiments qui nous paraissent complètement injustifiés, voire même déloyaux, en murissant ...

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous emmène au Coeur d'une famille américaine au XXème siècle. Entre non dits, jalousies, ressentiment et admiration, les membres de cette famille sont pris dans des sentiments qui vont mener au Drame. L'auteur garde le suspense et distille petit à petit les informations qui vont nous permettre de voir venir cette succession de drames qui vont bouleverser cette famille. J'ai beaucoup aimé les flashs backs et l histoire d'amour actuelle du narrateur. Un bon moment de lecture très étonnant.

Le moins que l'on puisse dire est que le dernier livre de Joël Dicker, tout comme La vérité sur l'affaire Harry Québert, a suscité beaucoup de critiques enflammées.

Oui, le livre des Baltimore est un page turner. Oui l'auteur utilise des ficelles pour éviter que nous lâchions le bouquin un seul instant, friands de connaître une vérité qui ne nous sera révélée qu'à la fin. Oui la plume de Joël Dicker est belle, mais pas merveilleuse. Pas de grands mots, d'envolées lyriques, de magie. Mais une belle histoire, bien racontée, avec des personnages attachants, une histoire qui porte, avec ses bons et ses mauvais moments, où notre coeur est ballotté au gré d'émotions intenses, de l'attendrissement au chagrin.

Alors, Joël Dicker cherche t'il le succès avant tout, offrant au public le livre qu'il a envie de lire ? Oui, je le pense, mais dans quel but ? Je doute que ce soit dans celui de s'enrichir, tout le monde sait qu'on devient rarement millionnaire en écrivant des livres de nos jours. La célébrité ? hum, pareil. L'auteur avait d'ailleurs abordé cette thématique dans son roman précédent, peut-être avait-il senti les reproches qui lui seraient faits.

Joël Dicker a écrit un livre que j'avais envie de lire, et je l'en remercie. Pourquoi lisons-nous si ce n'est pour rêver, passer un bon moment, tellement vibrer que les pages tournent et tournent à un rythme effréné ? Ou lisons-nous pour juger de ce que l'auteur est en train de nous servir ?...Bien sûr ici, comme tous ceux qui écrivent des critiques je juge d'un travail, mais j'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'un avis totalement subjectif. Je crois sincèrement que les écrivains écrivent pour eux et pour le reste du monde, parce que les histoires s'imposent à eux, et pour que leurs histoires soient lues et appréciées d'un maximum de personnes. Merci donc, Mr Dicker, d'avoir écrit un livre que j'ai lu en deux jours, que j'ai gardé en main pendant que je touillais la soupe, pendant que je marchais en portant mon fils dans mon dos pour le calmer de ses douleurs dentaires, pendant que j'attendais mes filles à la sortie de l'école.

Ceci étant dit, dans le livre des Baltimore nous retrouvons Markus, l'écrivain de la vérité sur l'affaire Harry Québert, cette fois aux prises avec ses souvenirs de jeunesse. J'ai beaucoup aimé l'éventail d'émotions, de sentiments, qui servaient une intrigue qui fut finalement pour moi secondaire. Quelle place occupons-nous dans notre famille ? Quels sont ses secrets ? Fraternité, amour, jalousie, et surtout le poids des souvenirs, le deuil de ce qui fit notre enfance, sont au coeur de cet excellent roman, que je conseille vivement.
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On a toujours peur d'être déçus quand l'auteur n'a écrit qu'un seul grand succès, qu'on a adoré, et qu'on s'attaque au suivant. Joël Dicker a su tenir ses promesses avec ce deuxième opus.

Le Livre des Baltimore nous fait rencontrer une panoplie de personnages attachants, complexes et stéréotypés, chacun ayant son petit secret que l'auteur (enfin, Marcus Goldman) ne découvre qu'au fur et à mesure de ses investigations au sein même de sa famille. On retrouve des dynamiques familiales trop connues, où un enfant est préféré à l'autre, où un cousin se sent inférieur, où une vieille querelle décide de tout ce qu'il se passe sans pour autant refaire surface. Joël Dicker sait exactement comment nous tenir en haleine, avec ces quelques phrases à la fin de chaque chapitre qui nous font sauter directement sur le chapitre suivant, délaissant notre bonne résolution d'arrêter à la fin de celui-ci.

Et comme il avait déjà su le faire dans La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, il nous donne aussi au passage une belle leçon de vie, d'espoir malgré les tragédies et il montre l'importance du présent et des choses simples dans cette société où tout va trop vite et les gens ne cessent jamais de courir après des chimères pour apprécier suffisamment l'instant présent.

Difficile de faire une critique digne de ce nom sans révéler quoique ce soit de l'intrigue, mais il est important pour tous les lecteurs commençant ce livre de s'en savoir absolument rien, parce que c'est ça qui en fait la magie.

Voici un roman qui sent à plein nez l'atelier d'écriture formaté à l'américaine, et ses recettes commerciales: Pour jongler sur le succès de Harry Québert, où il y avait du suspense et une vraie trame de fond, reprenez le personnage de l'auteur adulé, ajoutez-y page 452 un meurtre, page 236 un amour non dit, mélangez avec une saga familiale à deux branches, une riche, une pauvre, soyez généreux en adoptant un enfant, rajoutez un peu de foot américain etc. le tout fait un deuxième roman raté, sans saveur.

Ouf j'ai arrêté après 100 pages. On se croirait dans "Amour, gloire et beauté". Ca dégouline de clichés et de dialogues niais.

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé en cette fin septembre Joël Dicker mais aussi avec un peu d'appréhension tellement j'avais été emballée par "La vérité sur l'affaire Harry Québert". Force est de constater que l'auteur confirme ses belles performances.
Nous retrouvons Marcus Goldman, jeune auteur à succès (et déjà narrateur du précédent roman), en phase d'écriture... Sous le regard de son voisin Léo et au côté de son oncle Saul, le jeune homme revivra son enfance, son adolescence, son amitié sans borne avec ses cousins, Hillel et Woody, et son amour fou pour la belle Alexandra, aujourd'hui immense pop star (avec un petit côté Taylor Swift). Il raconte aussi son père, son oncle, la fortune familiale, il révèle les secrets des générations passées et présentes avec beaucoup d'humilité et d'humanité.
Le Suisse nous ballade de Baltimore à Montclair en passant par Madison et Nashville en jouant finement avec la chronologie. Alors, oui le jeune homme nous livre un nouveau "page turner" avec deux-trois ficelles mais il passionne et dépayse avec intelligence et élégance!

Une fois encore je suis séduite.
Pourtant j'ai du m'y reprendre à 2 fois pour lire ce roman. La première fois, je ne suis pas rentrée dedans ; au bout de 100 pages j'ai abandonné.
On m avait dit tant de bien de ce roman et j'avais apprécié mes autres lectures du même auteur alors, je n'ai pas remis en cause l'oeuvre ou l'auteur mais je me suis dit que ce n'était juste pas le bon timing et grand bien m'en a pris.

Il y a une semaine lire cette saga familiale m'a passionnée. Tout n'est qu'apparence, et ce livre en témoigne. Les sentiments négatifs peuvent ruiner des vies. Se fier à ce qu'on voit plutôt qu'à ce qu'on pourrait savoir en creusant ou en donnant une chance peut faire de graves dégâts

Il y a de la psychologie dans ce roman. Marcus est un ado. C'est un Goldman. Pour lui la famille de son oncle est "mieux que la sienne" car ils ont de l'argent. Il veut en être, il les jalouse et les admire en même temps. Il en veut à ses parents d'être "moins" riches, à ses grand parents de privilégier les "plus" riches.
Marcus est un ado.
Marcus a un cousin du même age Hillel. Son cousin est un génie mais il est frêle et victime de harcèlement. Un jour qu'il se fait maltraiter, Woody un ado placé du même âge lui vient en aide. Woody et Hillel deviennent inséparables.
Marcus, Woody et Hillel deviennent le gang des Goldman.

Mais voilà, arrive une jeune fille, arrive la jalousie, arrive l'envie, la colère, le désarroi et les emmerdes.
Et puis le Drame. Les drames.

Marcus est un adulte qui a perdu sa famille rêvée. Marcus retrouve la fille mais c'est compliqué. Il a honte (il a trahi), il est en colère (il se sent trahi) il est amoureux (il se sent perdu) et il vit dans le passé, dans une culpabilité et dans un monde où il fait revivre la famille de ses rêves : son livre.

Et puis vient le temps de la vérité, de lever le voile sur les secrets, sur la vie fantasmée des Goldman de Baltimore et de vivre enfin.