Pour son 1er roman,
Joël Dicker nous fait découvrir le SOE, un service créé pendant la 2nd guerre mondiale par les Britanniques. On y forme des civils à devenir de futurs agents opérant sur les territoires occupés.
Là où le roman a la bonne idée de nous éclaircir sur ce pan de la guerre méconnue, il pâlit par un sentiment de prétexte, plutôt que de traiter vraiment le sujet.
En effet, on va plus suivre les relations qui se créent entre ces agents plutôt que leurs péripéties en mission. Et c'est là que le bat blesse à mon avis. On s'attend à un livre d'espionnage, de missions en tout genre, et jusqu'à la moitié du livre ce n'est pas le cas.
Passé le milieu de l'histoire, l'intrigue s'installe et on est pris dedans. Là j'ai plus retrouvé ce coté page turner de Harry Quebert que j'avais tant aimé.
Comme ce dernier, on y retrouve un peu ce coté "bon sentiment" mielleux: on aime ou on aime pas.
Pour un 1er roman, il faut savoir être indulgent. On a ici un bon roman, manquant de rythme au départ, mais qui se rattrape bien au final. A défaut d'un roman d'espionnage/guerre, on a plutôt ici l'histoire d'une aventure humaine pendant la guerre, avec en bonus la découverte du SOE.