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Citations sur Les Violons du roi (15)

Francesca était intelligente. Elle avait compris tout de suite qu'elle devrait partager avec les violons l'âme et le coeur de son mari. Aussi avait-elle décidé, non pas d'apprendre le métier de luthier, mais de se familiariser avec les gestes, les recherches, les mots qui constituaient l'univers d'Antonio. Ainsi pouvait-elle l'écouter, le comprendre et même se passionner avec lui pour ces étranges et fragiles carcasses de bois qu'il lâchait comme de beaux oiseaux entre des mains inconnues après leur avoir appris à chanter sous la caresse de l'archet.
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Surpris et admiratifs les mousquetaires du marquis firent un pas en arrière prêts à intervenir si l'affaire tournait mal, et le combat commença.
- Défends-toi, crapule! Et arrange-toi pour ne pas t'approcher à la longueur de mon épée car je t'éventre!
- Serais-tu le maître de ces mousquetaires de théâtre qui ne se font peur qu'entre eux? Dans ce cas, apprête-toi à souffrir. Ma lame démange mon bras.
- Et la mienne t'écorne l'oreille! répondit Gonzague en français, avec l'accent gascon hérité d'un capitaine français qui avait pris ses quartiers à Sabbioneta alors qu'il avait quinze ans.
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Vous savez, je construit ma nouvelle vie comme un violon. C’est de l’accord entre toutes les parties que dépend la réussite. Je règle l’âme de la famille comme celle de l’alto que je suis en train de terminer pour l’orchestre de la cathédrale.
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Les durillons laissés par l’outil, la couleur du vernis de mon dernier violon qui reste sous mes ongles et ces petits coups de canif qui ont entamé mes doigts en même temps que le bois dur d’un chevalet, disent ce que je suis vraiment : un ouvrier qui aime son métier. Le reste m’importe peu !
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Dans l'isola de Crémone, Antonio Stradivari continuait de conduire sa vie dans le chemin qu'il s'était fixé le jour où Amati avait accepté de l('engager comme apprenti, en rayant de son esprit les vicissitudes de l'époque. D'ailleurs, de quelle époque était-il, ce géant à peine voûté, au regard plus juste que le plus précis de ses compas et dont la longue barbe grisonnante caressait le vernis du violon quand il l'approchait de ses yeux pour mieux en distinguer un infime détail ? Il était d'une autre race que les mercenaires qui s'étripaient le long des canaux de Lombardie jadis construits par un autre génie auquel il ressemblait par bien des côtés : Léonard de Vinci. Pour lui, chaque journée devait être pleine, harmonieuse et, surtout, lui permettre de construire une parcelle de son oeuvre. Quand il ne travaillait pas sur un instrument, c'est qu'il réfléchissait à la tâche du lendemain ou améliorait par des calculs, dont lui seul connaissait les supputations, le jeu des courbes qu'il disait toujours perfectible.
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Le violon que tout le monde appelait le "Duc" depuis le jour où Niccolo Amati avait calculé, tracé et commencé à moduler au rabot l'épaisseur des voûtes, n'était plus à la place qu'il occupait la veille au soir. Entre deux altos il y avait un vide, et le garçon se dit que si le "Duc" n'était plus sur son fil, si incroyable que cela puisse paraître, c'est qu'on l'avait volé dans la nuit.
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Un soir, alors qu'il s'y attendait le moins, Niccolo Amati lui dit en passant voluptueusement le dos de sa main sur le vernis du violon qu'il venait de terminer :
- Antonio (Stradivari), c'est le meilleur instrument que tu as fait. Je regarde sous tous les angles et je n'y vois que perfection. Quant à sa sonorité, nous venons de l'essayer ensemble et elle éclate de bonheur.
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- Je m'appelle Valeria. Et vous?
- Antonio Stradivari. Mes parents sont morts. Ils ne m'ont laissé que ce nom pour qu'un jour je le couvre de gloire. (p. 89)
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A soixante-six ans, Antonio Stradivari, père de onze enfants dont huit restaient vivants, assumait son devoir de père protecteur mais ne laissait pas sa vie familiale empiéter sur sa tâche. Il avait déjà fait beaucoup de bons violons dans sa longue existence mais il savait que ceux qui sortaient maintenant de son atelier devaient être jugés comme les meilleurs. Lorsqu'il pensait avoir particulièrement réussi un instrument, il réunissait l'atelier autour de ses fils Francesco et Omobono et en détaillait les caractéristiques principales. Il se faisait alors un grand silence et le maître parlait de sa dernière œuvre qu'il serrait avec amour dans sa main gauche.
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Mais le violon est magie ! Tu le sais bien et elle commence par le choix du bois ! L'hiver et la lune descendante, cela signifie que la sève est au plus bas, condition indispensable pour obtenir plus tard une bonne sonorité. Enfin, nous verrons tout cela demain. Quand nous aurons choisi nos arbres, nous discuterons du prix avec les propriétaires. Il faudra aussi trouver des bûcherons car un bon sapin de lutherie n'est pas un gringalet facile à abattre. C'est un arbre vieux de deux siècles et mesurant à sa base plus de trois pieds de diamètre.
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