AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 500 notes
Mais... Juste Woaw. J'ai adoré ce roman, vraiment. Un méga coup de coeur, c'est sûrement une de mes meilleures lectures de 2021 même si nous sommes qu'en avril.
Victor Dixen nous a fait voyager, dans le futur, avec Astréa et Océrian. Une époque où il n'y a presque plus d'animaux, où les Derniers Humains sont séparés : les suants, les crachants, les pleurants, les soignants et les apexs.
Océrian est pour moi, le meilleur personnage du roman avec son courage, sa sensibilité, ses doutes et sa détermination qu'il partage avec Astréa.
C'est une très très belle histoire, j'en ai pleuré (beaucoup).
Commenter  J’apprécie          40
J'aime beaucoup l'univers dans lequel nous emmène Victor Dixen. La fantasy et l'imagination des auteurs me fascineront toujours.
On s'attache très vite aux personnages que l'on suit fébrilement dans ce périple. On a peur, on espère...
Nous sommes mis face à nos comportements exécrables, qui détruisent notre planète. Tout comme pour Elle est le vent furieux, Extincta nous fait réfléchir. D'ailleurs cette histoire me poursuivra longtemps, je n'en doute pas.
Commenter  J’apprécie          40
Allons droit au but : Extincta est, selon moi, l'un des meilleurs romans de Victor Dixen, si ce n'est le meilleur. J'hésite fortement avec Animale.

En même temps, tout est là pour me plaire : écologie, science-fiction, dystopie, diversité… Il m'aurait juste manqué un peu d'émotions, mais j'y reviendrai.

Dans Extincta, nous suivons les pas des Derniers Hommes. Ils sont les descendants des survivants des catastrophes écologiques qui ont ravagé la Terre, et du coup, ce sont les derniers humains qui la peuplent, retirés sur un archipel aride, le seul encore habitable. Pourtant, la vie y est rude. le soleil tape fort, la nourriture est rare. La population, divisée en castes repérables à la couleur de leur linceul, essaie de survivre, tout en se fustigeant des erreurs des hommes du passé.

A Viridienne, une des cités-royaumes de ce nouveau monde, Astréa est une Suante, qui ramasse les algues devenues la base de tout (onguents, nourriture, vêtements…). Lorsque son frère est accusé du plus horrible des crimes et emprisonné, elle ne pense qu'à le faire libérer, quitte à verser aussi dans l'illégalité. de son côté, le prince Océrian rêve D Ailleurs. Rabaissé constamment à cause de son handicap, il n'est qu'une gêne pour son père, qui ne pense qu'à s'en débarrasser. Quand les destins d'Astréa et Océrian se percutent violemment, c'est leurs certitudes qui vacillent. Sans qu'ils sachent que le compte-à-rebours de l'espèce humaine est lancé, et qu'il ne leur reste plus que dix jours à vivre…

J'ai presque tout aimé dans ce roman. La plume, très imagée. Les références à la poésie. L'analyse de la nature humaine. La morale écologique. le rythme, que j'ai trouvé plutôt bon malgré quelques passages à vide. L'univers. La précision des données scientifiques. L'épée de Damoclès qui pèse sur les personnages, matérialisée par une bougie qui fond à chaque début de chapitre, dont seul le lecteur est au courant.

Je ne m'attendais pas à tomber sur une dystopie, mais finalement, elle s'explique par le comportement humain : il y aura toujours des hommes qui chercheront à exploiter et à prendre l'ascendant sur d'autres, malheureusement.

Finalement, c'est la romance qui m'a laissée de marbre. Très (trop) rapide, peut-être. Ou bien, pas assez transmise au lecteur pour que j'y croie. Et puis, j'ai eu du mal avec Astréa. Elle est montrée comme charismatique, car tous la suivent aveuglément, mais je ne l'ai pas ressenti moi-même. Au final, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle, alors qu'Océrian, plus idéaliste, m'a touchée.

En tout cas, nous sommes prévenus dès le départ. Il n'est pas question de happy end ici, bien que l'espoir subsiste toujours…

En résumé, Extincta est, pour moi, un très bon roman mêlant écologie et science-fiction, mais il m'aura manqué des émotions pour le faire devenir un excellent roman.
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce one-shot, nous nous situons plusieurs siècles après Cogito et Phobos. La Terre n'est plus ce qu'elle était. Les animaux n'existent plus et les Derniers Humains tentent de survivre en espérant sauver Terra. le prince Océrian et Astrea, une suante ("caste" la plus basse) aspirent chacun à autre chose et les événements vont les réunir pour changer leurs destins, à travers les flammes qui dévorent Terra et leurs coeurs.

Bien que j'ai mis plus de deux semaines pour lire ce gros bébé de 600 pages, j'ai savouré chaque page, chaque chapitre. J'ai pu retrouver ce que j'aimais dans Phobos, tout en voyant l'évolution dans l'écriture et l'univers de Victor Dixen. Je trouve ce livre plus mature et approfondi que Phobos et Cogito, tant dans l'histoire, dans les personnages que dans l'écriture.

Les thématiques des conditions climatiques, le changement et mauvaises habitudes de vies du XXIe siècle, les catastrophes naturelles sont bien exploités et Victor Dixen démontre que nous sommes dans une société assez mauvaise car c'est la société du XXe et XXIe siècles qui ont amenés les destructions dans Extincta. Cela nous amène à nous poser des questions, peut-être le déclenchement pour changer nos habitudes.

L'alternance de point de vue des personnages m'a un peu déstabilisé au début, je n'ai pas l'habitude de ça avec Victor Dixen, néanmoins, j'ai apprécié découvrir les points de vues d'Astréa et d'Océrian, deux personnages très différents, venant de deux milieux très différents, qui se retrouvent à voyager ensemble. Je ne sais pas trop quoi penser de ces personnages, j'ai vu dès le début quelle est l'évolution qui sera le leur au fil des pages. Je n'ai pas été surprise vis-à-vis d'eux donc je ne me suis pas attachée à eux, bien que je voulais savoir ce qui allait leur arriver.

Une très bonne lecture, qui amène à réflexion

Lien : https://mathildelitteraire.b..
Commenter  J’apprécie          40
Si je devais résumer cette histoire en un mot se serait : surprenant ! En effet, je ne m'attendais pas à ça pour un roman de Victor Dixen étant donné mes lectures passées (Cogito et la saga Phobos). Autant dans les autres romans on a à faire avec le monde moderne et les technologies, autant dans Extincta on ne voit presque aucune technologie alors que l'on est dans le futur. Ce qui m'a encore plus surprise c'est qu'au final, j'ai eu l'impression d'avoir sous les yeux un monde de fantasy plutôt que notre monde, ce qui fut assez perturbant au départ.

Parlons donc du contexte. J'ai trouvé que le système de castes développée était très proche de Red Rising avec une catégorie supérieure d'Apex, très forte, qui guérie rapidement et qui a les yeux et les cheveux violet. Etant une fan de Red Rising, j'ai beaucoup appréciée, même si je ne sais pas si c'était le but de l'auteur. Au niveau des personnages, j'ai apprécié avoir l'alternance d'Astréa et d'Océrian entre les chapitres, ce qui permet d'avoir les points de vue de 2 personnages de castes radicalement opposées, tout cela avec un compte à rebours au début de chaque chapitre montrant que la fin du monde est proche. Car oui, ce roman est pré-apocalyptique si l'on peut dire. Et c'est cela la force de ce roman.

En effet, j'ai ressenti un certain mal être en lisant ce roman car on voit les potentielles conséquences de notre monde actuel sur les générations futures. Ainsi, le récit nous rappelle certains fait actuels (comme le feu de la forêt Amazonienne) permettant d'ancrer ce roman dans notre histoire et de nous faire comprendre que les Terracide dont Asrea parle sont en fait nous. Ces gens vivent dans la misère absolue, terrassé régulièrement par des montées de gaz des profondeurs de l'océan à cause des déchets et du réchauffement climatique. La prise de conscience avec ce roman ne peut pas être évitée pour tous ceux qui ne seraient pas encore convaincus. J'ai particulièrement aimé les références littéraires dont les personnages font références, permettant toujours de nous faire rentrer dans le récit (une mention spéciale pour Le Journal de Mickey^^).

L'autre aspect important de ce roman est la transmission du savoir. En effet, les personnages de ce roman ignorent presque tout de notre monde actuel et ne parlent plus les mêmes langues, si bien qu'ils ne savent pas ce qu'est un livre ou encore de les lire. Ceci nous prouve que la transmission du savoir est aussi importante que la protection de notre planète car on ne peut rien faire l'un sans l'autre.

En bref, un roman déroutant sur fond de catastrophe écologique qui ne peut laisser personne indifférent tellement il fait référence à notre monde actuel et son potentiel futur. La question que l'on doit à présent se poser est : que pouvons-nous faire afin de ne pas devenir des Terracides ?
Lien : https://anneelodielectures.w..
Commenter  J’apprécie          40
📚📖📚📖
Quel superbe roman !
Remarquez comme la couverture est clinquante ! Pourquoi verte ? Pour l'une des seules ressources qu'il pourrait nous rester si le réchauffement climatique ne s'inverse pas.... J'aurai bien vu aussi un rouge orangé pour révéler la lueur du soleil qui brûle ces derniers humains ....
Quoiqu'il en soit elle fait son effet et cache un récit post apocalyptique sombre, désolant, terrifiant et tellement intelligent... de quoi réfléchir sur nos actes de citoyens de cette terre....
L'écriture de Victor Dixen est fluide, les mots d'une langue étrangère se mêlent si bien à l'histoire que la compréhension est facile, et tout est richement détaillé (lieu, personnage, ambiance etc...), totalement maîtrisé. C'est tellement agréable de lire un texte aussi bien écrit.
Les cartes en début de chapitre et les détails des paysages si bien décrits nous permettent de situer les lieux et l'environnement de cette histoire et de vivre ce voyage au milieu de la désolation du monde.
Les premiers mots du chapitre 1 donne le ton : "255 heures avant l'extinction".
Les animaux ont disparu (ou presque) de la terre, le sol est devenu infertile et les derniers peuples tentent de faire revivre cette Terre-Mère. La civilisation se divisent en caste où les plus miséreux travaillent pour les plus "supérieurs" avec pour tous, l'objectif de vénérer et de respecter la déesse : le culte Terra, la seule religion autorisée.
Que s'est il passé pour en arriver là ?
Existe t il l'espoir d'un ailleurs ?
Ce sont les 2 questions fil rouge de ce roman.
L'auteur va y répondre par l'intermédiaire de personnages attachants. Leur rencontre, leur aventure vont générer beaucoup d'émotions.
À cela s'ajoute un élément très culturel et littéraire : la revisite par l'auteur des Fleurs du mal de Charles Baudelaire.
Tout comme dans Cogito où l'auteur intègre notre memoire culturelle à ses mondes imaginaires, ici aussi sa patte est tout aussi appréciable : L'auteur révèle son talent d'écriture en alliant un subtil mystère de nos classiques littéraires pour alimenter cette dystopie.
Ce roman est un vrai message écologique du futur, tout en apportant le plaisir de découvrir une romance impossible dans un univers imaginaire sous l'intelligence d'un amoureux de la littérature.
Ce livre m'a beaucoup touchée, et j'espère que notre avenir ne verra pas l'homo sapiens sapiens jalonner l'une des pages de ce roman....
Lien : https://www.facebook.com/108..
Commenter  J’apprécie          40
Je ressors bouleversée de cette lecture... Trouver les mots justes sera extrêmement difficile pour rendre compte de ce que j'ai pu ressentir.

Victor DIXEN , grand maître de la littérature jeunesse, signe là un roman d'une intensité et d'une force stupéfiantes, un roman qui, dans le contexte actuel, prend une résonance particulière. EXTINCTA secoue, émeut, terrifie et bouleverse.

Bien plus qu'une dystopie, EXTINCTA est un hommage et une ode vibrants :

* à l'humanité : malgré le sujet grave et sa fin terriblement tragique - oui, j'ai pleuré - EXTINCTA porte un message de lutte et d'espoir. L'être humain n'est pas que la vile créature qui assassine la planète. Sa bienveillance et son intelligence peuvent la sauver.

* la poésie : Victor DIXEN réussit le coup de maître de mêler de manière harmonieuse et naturelle des poèmes de Charles Baudelaire à l'intrigue de l'histoire. Admiratrice inconditionnelle de Baudelaire, cette idée m'a profondément touchée et émue. Quel talent de transformer L'Invitation au Voyage ou L'Albatros en guides spirituels pour les héros de l'histoire. La poésie transcende tout, au delà des siècles et des époques, et, comme le disait Hugo, le poète est ce marcheur au flambeau guidant l'humanité.
L'homme, au plus profond de sa noirceur, peut faire jaillir des sources de lumière. Les Fleurs du mal et les Fleurs du bien.
EXTINCTA a de plus des allures de poèmes : on y retrouve des procédés poétiques tels que l'anaphore, les constructions en chiasme, les jeux sur les contraires ou les sons.

*) à la culture : EXTINCTA mélange intrigue futuriste et fantasy avec une influence forte de la tragédie antique. Les termes de "choeur", de "coryphée", la fin inéluctable illustrée par la bougie se consumant en sont les exemples les plus probants. La technologie futuriste épouse la culture ancestrale, sans doute ce dans quoi l'homme excelle, faire perdurer un savoir à travers le temps. Les Machines m'ont fait penser aux créatures de Prométhéus, porteuses à la fois d'espoir et de mort.

*) la TERRE, à la vie, sous toutes ses formes : impossible de ne pas être sensible au cinglant message délivré page après page , l'homme tue ce qui lui permet de vivre et crée lui-même la destruction de sa planète. Chaque parcelle de vie doit être considérée comme un trésor, en témoignent les animaux totem greffés sur le ventre des personnages. J'ai adoré cette idée.

*) à l'amour : Roméo et Juliette du XXIe, Astréa et Océarian illuminent la fin apocalyptique avec un amour rayonnant. Vivre et aimer, aimer et mourir "au pays qui te ressemble"... aimer est ce qui permet de vivre et ce qui sauvera les humains.

On peut également y déceler des clins d'oeil à ses différents romans : Phobos pour le côté spatial de la fin, à Cogito pour les intelligences artificielles des artefacts et la puissance de la culture.

L'univers géographique créé est empreint de poésie.... je suis fascinée par une telle imagination....
Je sais, je suis un peu longue, mais je pourrais écrire des heures et des heures sur ce roman magistral qui déploie les grandes questions existentielles de l'humanité autour d'un scénario d'une intelligence folle.

Un roman pacifiste, humaniste, vegan dans une certaine mesure puisque manger un animal vivant relève du crime, philosophe...Baudelaire serait fier d'être la référence d'une oeuvre contemporaine aussi riche et profonde.

Merci, merci pour ces merveilleux moments de lecture passés en compagnie des Viridiens.....
Commenter  J’apprécie          40
Imaginez ce que serait votre vie si un système de castes était établi et votre seul repas serait des algues. La plupart des êtres vivants ont disparu, les fruits et légumes très rares (plus d'abeilles donc pollenisation à la main) sont réservés aux castes supérieures. Les animaux sont tellement un mythe que chaque personne a un animal-greffe d'où est tiré son prénom comme un hommage. Ce monde est le notre dans quelques temps. C'est également le monde d'Astrea et d'Ocerian.
Ce livre nous fait réfléchir et peut nous perturber car ce peut être une réalité future. Très prenant dès les premières pages, impossible de le lâcher
Commenter  J’apprécie          40
J'avais découvert il y a quelques années Victor Dixen par son roman de science-fiction Phobos et celui plus fantasy Animale. C'est un auteur qui m'avait totalement séduite dans sa saga, et que j'ai aimé retrouver dans Cogito, où il abordait le thème de l'intelligence artificielle. J'étais ici très intéressée à l'idée de le voir aborder un tout autre thème très important et actuel, qui me tient à coeur : l'écologie.

Victor Dixen nous plonge ici dans un univers post-apocalyptique qui a une résonance assez effrayante et pourtant bien réaliste avec notre monde actuel, et tous les problèmes que nous commençons déjà à rencontrer. Si c'est un livre de science-fiction très immersif, il n'en paraît pas moins presque réel à certains moments. L'auteur crée tout un nouveau monde, dans le futur, où la crise climatique n'aurait pas été résolue, et il témoigne de son brio en science-fiction, en nous embarquant dans ce monde où passé et futur semble se mélanger, dans une société bien plus anarchique que la nôtre.

L'intrigue évolue sans cesse, avec de nombreux rebondissements qui renversent totalement la situation initiale. Ils sont surtout présents dans la deuxième partie, avec une première partie un peu plus longue et parfois moins intéressante, mais qui permet de planter le décor pour entamer une suite riche en actions. J'ai retrouvé le côté addictif de la plume de Victor Dixen, qui parvient brillamment à instaurer un suspense durable et à ménager ses surprises, en tenant le lecteur en haleine jusqu'au bout. J'ai dévoré ce nouveau roman d'une traite.

Je n'avais pas énormément aimé les personnages dans Cogito, ce qui m'avait déçue, mais ici, heureusement, je les ai beaucoup plus appréciés ! Ils sont plus profonds et plus travaillés selon moi, avec un côté sombre et un passé, une manière de réfléchir qui les rend humains et attachants. Je me suis retrouvée en eux, et c'est ce que j'ai aimé. J'ai notamment aimé le fait qu'Astréa soit une héroïne badass qui brise tous les codes de la société de leur époque, et soit un personnage féminin important dans ce roman.

Les livres ont une place extrêmement importante dans ce monde et, en tant que lectrice, cette place a beaucoup résonné en moi. Les personnages ont une réflexion dans laquelle je me suis parfois retrouvée, ils s'interrogent et, à travers eux, on se remet en question, car ils représentent un futur possible. Ce livre a ainsi une portée bien plus grande qu'un livre de science-fiction banal selon moi.

Victor Dixen livre ici un message écologique important, une sorte d'alarme, sur les problèmes actuels évoqués dans ce roman, par des populations qui en subissent les conséquences. Il laisse tout de même une touche d'espoir à la fin, car nous sommes au moment décisif où tout peut encore s'inverser. J'avais beaucoup d'attentes et d'appréhension concernant ce thème sensible abordé ici, mais l'auteur a su pleinement les satisfaire, en me comblant au-delà de mes espérances. Ce roman m'a profondément touchée et bouleversée, et m'a encore plus donné l'envie de changer ce monde, ce destin tragique qui nous attend et auquel nous pouvons encore échapper. C'est un livre a l'impact très important, qui donne envie de se donner la peine de faire bouger les choses pour échapper à un futur apocalyptique.

Pour conclure :
C'est bien plus qu'un roman selon moi, avec une portée écologique actuelle forte. Il est puissant et bouleversant, nous transportant dans un futur possible de manière effrayante mais réaliste, qui ouvre les yeux.
Lien : https://unepassiondesmots.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette année aura été marquée par la découverte de la plume de Victor Dixen. Après avoir enfin lu le premier volume de Phobos et m'être plongée dans l'univers de Cogito j'ai clôturé l'année de lecture avec Extincta la deuxième parution de Dixen de 2019. Et le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai été assez déroutée par cette fable écologique d'un nouveau genre.

Dans un monde dans lequel la nature a été détruite par l'homme, l'espèce humaine survit sur un archipel rocailleux nommé les « Dernières Terres » et s'organise en une société sous forme de castes. Mais ils sont si occupés à se battre pour survivre qu'ils ne se rendent pas compte qu'un ultime cataclysme est sur le point de définitivement éradiquer l'espèce humaine. Astréa et Océarian, nés pour l'une dans la caste la plus basse et pour l'autre dans la caste la plus haute, n'auraient jamais dû se rencontrer. Mais les événements s'enchaînent, les poussant inexorablement l'un vers l'autre.

Il est difficile d'écrire une chronique sur ce livre tant il est à la fois intense, dense et complexe. Difficile parce que je ne peux pas vous en dire trop sans craindre de vous divulgâcher quelques éléments importants de l'intrigue. Difficile aussi car Victor Dixen crée un univers complexe et dense qui nous entraine dans une fable écologique ainsi que dans une sorte de dystopie post-apocalyptique et de conte philosophique futuriste.

Il m'a fallu un peu de temps pour m'attacher aux personnages, notamment parce que mon attention dans les premiers temps a été accaparée par la compréhension de l'univers dans lequel ils évoluent. Mais j'ai cependant fini par m'attacher à eux. À Astréa qui voit toutes ses croyances remises en question au fur et a mesure que son monde s'effondre littéralement et métaphoriquement, mais qui ne baisse jamais les bras et dont la loyauté est admirable. À Ocearian dont le handicap physique lui a valu d'être traité comme un moins que rien durant des années mais qui prouve à présent sa valeur et sa puissance.

Mais ce que j'ai préféré dans ce roman purement haletant, dont on tourne les pages sans jamais pouvoir s'arrêter tant on est pris par l'ambiance étouffante, oppressante et angoissante qui s'épaissit au fur et à mesure du récit ainsi que par la course contre la montre des personnages dont on veut savoir s'ils vont s'en sortir ou non, ce sont les très nombreuses et très diverses thématiques abordées par l'auteur et les questions qu'à travers elles il soulève.

Dans un monde quasiment mort où les animaux et les plantes ont disparu depuis longtemps les hommes expient dans le sang et les larmes les péchés de leurs ancêtres destructeurs de l'environnement, Victor Dixen évite l'écueil de nous donner une vision manichéenne du monde tout en nous rappelant que c'est notre responsabilité à tous de prendre soin de notre planète et que même dans les pires situations il y aura toujours des gens pour vouloir prendre le dessus sur les autres. Il n'y a pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. Il n'y a que des êtres humains dont les croyances et les principes les ont poussés à agir d'une façon ou d'une autre pour le meilleur et pour le pire.

J'ai aimé les très nombreuses références scientifiques, philosophiques et biologiques entre autres que nous offre l'auteur pour étayer ses divers propos. Dans son roman l'auteur évoque des questions d'écologie et de croyance. Il évoque également des questions sociales, politiques, environnementales et religieuses qui bien que présentées ici comme se passant dans un futur plus ou moins proche sonnent douloureusement actuelles.

En bref, Victor Dixen nous offre un roman brillant et exigeant qui tout en nous maintenant en tension d'un bout à l'autre de notre lecture nous pousse à réfléchir, à nous interroger, à toujours nous questionner sur ce que nous croyons acquis, sur la manière dont nous traitons notre planète et sur le monde que nous construisons pour demain. Et bien que j'ai été un peu déçue par la fin qui m'a donné une impression de « tout ça pour ça », j'ai trouvé dans ce roman une vraie leçon d'humanité enveloppée dans une bonne dose d'aventure, de suspense et de références culturelles.

Lien : http://mabibliothequerose.bl..
Commenter  J’apprécie          40





Lecteurs (1380) Voir plus




{* *}