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4,07

sur 2095 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
2ème guerre mondiale. 2 enfants déjà éprouvés par la vie avant même que la guerre n'arrive. 2 destins qui se rejoignent à travers l'Europe par les ondes radio.
Une alternance de narration trop fréquente entre les 2 personnages et les différentes époques. Une histoire plutôt intéressante mais qui n'aura pas su me séduire.
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Voilà, moi qui n'aime ni les romans de guerre ni les romans d'apprentissage, j'ai pourtant aimé celui-ci!
D'abord pour ses personnages, petites vies insignifiantes dans la grande Histoire, mais que l'auteur rend « lumineux »:
Il y a Werner, l'enfant prodige ne rêvant que de science, embarqué dans les jeunesses hitlériennes et confronté à la barbarie,
et dont les choix basculent le soir où il capte sur les ondes, les yeux écarquillés, des phrases de Jules Vernes et un air de piano…
Marie-Laure dont j'ai pu imaginer l'univers sensoriel grâce au talent de l'auteur pour exprimer si nettement les sensations foisonnantes au bout de ses doigts.
Et aussi pour les autres personnages, aux profils et aux motivations si denses qu'ils n'ont rien de secondaire.
Notamment la prodigieuse inventivité du père de Marie-Laure pour lui donner confiance en elle,
et le petit Frederick, doux rêveur écrasé par un système où rien n'est fait pour lui, où les enseignants ignobles changent les enfants en monstres, et qui résiste à cette spirale broyeuse, droit dans ses bottes.

J'ai été enthousiasmée aussi par la soif d'apprendre qui traverse tout le roman, cette curiosité vivifiante pour la connaissance, cet enthousiasme pour les sciences naturelles, la physique des ondes, la littérature.
Par cette idée que dans la noirceur, la petite lumière qui résiste et qui relie les hommes passe parfois par des noms de mollusques, des récits d'aventures ou des notes de Debussy.
Et comment grâce aux balbutiements des transmissions radios, des hommes ont pu diffuser cette lumière.
Je pense notamment à Janusz Korczak et à ses interventions sur les ondes polonaises dès les années 30 et qui disait « On n'a pas le droit à l'erreur, l'enjeu est important: la radio formera-t-elle un homme-enfant sensible, confiant et sincère ou, définitivement, un homme-loup. »

Bref un récit profond et sensible, qui a parfois quelques longueurs, où des questions restent bien sûr sans réponse, mais qui laisse passer cette petite lumière que nous ne pouvons voir… à moins d'ouvrir grand les yeux !
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marie laure est aveugle. Werner est un allemand talentueux en mécanique. Ils ne se connaissaient pas et leur destin vont se croiser en 1944 dans les ruines de Saint-Malo...
Roman historiques mais aussi d'aventures où les personnages et les lieux sont merveilleusement construits. L'auteur réussit un coup de maître et nous happe dans son récit.
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Je découvre l'auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.

J'ai aimé l'alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu'à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.

Si je n'ai pas compris grand chose aux travaux de Werner autour de la radio et des ondes, j'ai en revanche aimé les maquettes du père de Marie-Laure pour lui permettre de se déplacer dans le quartier, car elle est aveugle.

J'ai aimé Jutta, la soeur de Werner, qui écoute les émissions de radio étrangères et qui voit plus loin que la propagande du Reich.

J'ai aimé que la radio soit à la fois le vecteur principal de cette propagande mais aussi un appareil ennemi dans les pays conquis

J'ai aimé l'émission française qu'écoute Werner et Jutta sur les sciences.

J'ai aimé les leitmotivs : les affiches Berlin fume des Juno ! ; la voute étoilée les nuits ; les citations qui reviennent en mémoire des personnages.

J'ai aimé la passion de Marie-Laure pour les animaux marins, elle qui lit 20.000 lieues sous les mers en braille que son père lui a offert.

J'ai aimé la recherche du fabuleux diamant L'Océan des flammes, bleu-gris avec une touche de rouge au centre. Un diamant de 133 carats qui devait être enfermé pendant 100 ans.

J'ai aimé les boîtes à codes que le père de Marie-Laure construit pour ses anniversaires. Jusqu'à celle renfermant le fameux diamant.

J'ai aimé Volkheimer le colosse taiseux, ami de Werner.

Je n'ai pas aimé l'établissement scolaire de l'élite dans lequel Werner rencontre Volkheimer, et se lie d'amitié avec Frederick.

J'ai détesté ce qu'il arrive à Frederick et la culpabilité que ressent Werner qui ne fait rien pour aider son ami. Un roman qui montre, si l'on en doutait encore, que le Reich cassait aussi ses propres enfants.

J'ai aimé les pêches au sirop de Mme Manec, comme un rayon de soleil dans la bouche.

J'ai aimé ce roman sur les ondes radios qui sont devenus des ondes wi-fi. Un roman tellement riche que je ne vous ai pas parlé de tout ce qu'il s'y déroule.

Une citation :

Comment se fait-il que le cerveau, qui ne bénéficie d'aucune source lumineuse, édifie pour nous un monde plein de lumière ?

L'image que je retiendrai :

Celle des mollusques de Marie-Laure découvre dans une ancienne écurie dans les remparts de Saint-Malo que lui fait découvrir le fou du village.
Lien : https://alexmotamots.fr/tout..
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Un livre superbe, bien écrit avec des personnages très attachant. Marie Laure la jeune aveugle et son père - le serrurier du musée, tellement inventif lorsqu'il fabrique ses boites pour les anniversaires de sa fille. Werner, le jeune allemand passionné de radio qui va être embarqué dans les jeunesses hitlérienne - pas le choix. L'auteur nous fait vivre successivement la vie de ces deux enfants dans la tourmente de la seconde guerre mondiale. Pour Marie Laure, c'est la fuite vers Saint Malo, sa vie avec Madame Manec la gouvernante, avec Etienne son oncle dans la maison de son grand-père qui diffusait des émissions et des musiques avec sa radio. C'est aussi la lecture de Jules Verne en braille, la vie en aveugle dans cette ville qui sera bombardée par les alliés. Pour Werner, c'est la vie avec sa soeur Jutta dans un orphelinat sous la protection de la directrice Frau Elena avant le départ pour l'école des élites dans laquelle il rencontre Frederick – l'enfant aux oiseaux. Sa passion pour la radio va lui permettre de traverser la guerre différemment.
Dès le départ, un lien radio réunit Marie Laure et Werner. On imagine de belles choses pour ces deux là. C'est sans compter l'imagination de l'auteur qui à travers de courts chapitres nous emporte de l'un à l'autre dans différentes époques. Difficile à lâcher pour une fin toute en émotions.
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Est-ce un roman historique? Un roman d'aventures? J'y ai longuement réfléchi avant d'écrire cette rubrique. Un peu des deux certainement. Toujours est-il que c'est une merveille à laquelle je pense souvent depuis que je l'ai terminée.
A la fin des années 30, Marie-Laure vit à Paris avec son père, serrurier au Musée des sciences naturelles. Depuis qu'elle a 6 ans, la petite fille est aveugle et grâce à d'astucieuses maquettes, son père lui a appris à se déplacer chez elle, puis à l'extérieur.
Werner, lui est un orphelin allemand aux cheveux blancs, petit génie des radios. Depuis tout jeune, il les démonte et les remonte avec une facilité déconcertante et sera enrôlé pour ses talents dans une école qui forme l'élite de la future armée allemande.
En 1940, Marie Laure fuit avec son père sur les routes de l'exode pour rejoindre, à Saint-Malo, un grand-oncle un peu étrange. Elle passera toute la guerre dans la cité malouine, participant à sa manière à la Résistance. Quant à Werner, son don pour les transmissions électro-magnétiques sera utilisé par les nazis.
Enfin, n'oublions pas non plus la course-poursuite qu'entame un officier allemand pour retrouver un fabuleux diamant…
Ce roman est si foisonnant qu'il est très difficile à résumer en quelques lignes. L'essentiel est ailleurs. Dans les atmosphères un peu fantastiques que l'auteur excelle à décrire. Dans la richesse de ses personnages, à la personnalité fouillée, et aux occupations plutôt originales. Dans la réécriture d'un épisode de la Deuxième Guerre mondiale qui ne nous ennuie pas une minute. Pour cela Anthony Doerr a choisi la structure des thrillers: une succession de chapitres courts qu'on a envie de dévorer les uns après les autres. Et ça fonctionne parfaitement!
Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr, Albin Michel


Lien : https://bcommebouquiner.com
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Voilà un énième roman sur la seconde guerre mondiale qui a le mérite de renouveler le genre. Il ne peut laisser indifférent car le destin de ces deux adolescents sortis brutalement de l'enfance par l'horreur de la guerre est tout simplement bouleversant.
Les chapitres sont courts, alternent entre les personnages, les époques et le fil rouge du roman: le bombardement de Saint Malo. le lecteur en sort tout étourdi. Quoiqu'un peu agacée par ce style et par cet effet "Page turner" un peu artificiel, j'ai été touchée par le tragique destin de Werner et de Marie-Laure. Les personnages secondaires sont tout aussi attachants.

Lien : http://caro-lit.blogspot.com..
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Les histoires imbriquées de Marie Laure, Wernermais aussi de von Rumpel, qui traque un diamant rare.
Une histoire qui se lit sans probleme. le changement de personnages à chaque chapitre donne un rythme soutenu à l'histoire.
Ce n'est pas le roman du siècle mais il se laisse lire avec plaisir.
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Livre sur la seconde guerre mondiale ou ayant pour cadre la seconde guerre mondiale ? Dans un roman chorale aux chapitres ultra-courts (2p.) qui permettent une lecture rapide, Anthony Doerr, écrivain américain, met en scène Werner, orphelin allemand des années 30, surdoué des mathématiques et des sciences, et Marie-Laure, petite aveugle dont le père travaille au muséum d'histoire naturelle à Paris.
Werner veut échapper à tout prix au travail de mineur, qui a tué son père. Pour cela, il est prêt à intégrer un lycée, qui, époque oblige, intègre le culte et les méthodes du nazisme dans son enseignement.
Marie-Laure apprend beaucoup des scientifiques. Elle est captivée par l'histoire d'un diamant conservé au musée et qui porterait malheur aux proches de son possesseur. L'occupation la mène, avec son père, à St Malo.
Personnages attachants, personnages secondaires riches, cadre historique bien reconstitué, les 696 p. de ce livre se dévorent sans pause.
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Difficile de trouver ce livre toujours réservé dans ma médiathèque..je n'étais pas le seul à vouloir le lire...un auteur inconnu ... La Grande librairie... Prix Pulitzer...tout le monde en voulait, tous en parlaient...
Le livre, bien écrit, constitué de chapitres courts alternant les époques et les lieux se lit vite.
Marie-Laure jeune aveugle fuit l'avancée allemande et Paris avec son père, conservateur au musée d'histoire naturelle de Paris. Il emporte avec lui un diamant mystérieux ou une copie, qu'il sauve de la convoitise nazie. Un diamant qui deviendra aussi l'un des fils conducteurs du roman.
Tous deux se réfugient dans la maison d'un oncle de Marie-Laure à Saint-Malo...Son père l'adore. Passionné par la serrurerie et le travail du bois, il réalise des maquettes à l'échelle de Saint-Malo afin que se fille puisse se repérer dans les rues...Des maquettes mystères composées de maison qui s'ouvrent grâce à des combinaisons
Werner jeune allemand passionné par les retransmissions radio intègre une école nazie et effectue sa guerre en localisant les émetteurs ennemis afin de les neutraliser. Après le front de l'Est, il est affecté dans la poche de Saint Malo en aout 1944....L'armée allemande a fait de cette ville fortifiée un camp retranché régulièrement bombardé par les Forteresses Volantes américaines.
Pas grand chose à dire de plus...Ni sentimental, ni historique, ce livre ne m'a pas "transporté" comme je l'espérais...encore une livre ayant pour cadre la deuxième guerre mondiale..Il y en a tant eu...A croire que les guerres sont indispensables pour faire rêver les hommes et les distraire.
La découverte croisée de ces deux personnages, bien écrite, ne me laissera que le souvenir d'un bon moment de lecture. Certes j'ai appris que Saint-Malo avait été libérée tardivement, mais c'est à peu près tout.
Une phrase de la quatrième de couverture précise "La force physique et émotionnelle d'un chef d'oeuvre" ......il ne faut pas, à mon avis, s'enthousiasmer à ce point. On est quand même assez loin, en charge émotionnelle d'autres lauréats du prix Pulitzer Fiction : le vieil homme et la mer, Beloved, Autant en emporte le vent....et d'autres encore.
Les ficelles sont assez convenues : un jeune allemand non nazi, qui n'a pas de sang sur les mains, une jeune fille handicapée, un monde en guerre, un diamant qui attise les convoitises ...
Disons plutôt que ce roman a tous les ingrédients pour devenir un best-seller, un film. Et c'est déjà beaucoup.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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