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4,07

sur 2095 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Saint-Malo, août 1944. Marie-Laure et Werner attendent le cessez-le-feu pour quitter les décombres qui les entourent.
C'est ainsi que débute cette grande fresque qui va prendre son apogée dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale.
Beaux personnages, belles descriptions, rythme apparemment tranquille mais inexorable, le roman nous promène au son d'une certaine poésie et surtout d'une grande humanité à travers cette période de douleur et de mort.
On y écoute de la musique, on relit Jules Vernes et on se prend d'affection pour ces deux enfants qui se débrouillent comme ils peuvent à travers les circonstances.
Un beau roman.
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Voici un roman facile à lire, facile à comprendre avec des personnages faciles à cerner (et à aimer).
Au début, j'ai été emballée et j'ai vraiment pensé que j'allais être transportée : les personnages ballottés par l'Histoire, la description des lieux où se situe principalement l'action (Saint Malo), l'intrigue qui se dévoile peu à peu... je le sentais bien.

Le livre est découpé en plusieurs parties correspondant à des périodes différentes. Le récit n'est pas linéaire, il s'organise dans un désordre chronologique légèrement déroutant mais néanmoins assez bien conçu. Le lecteur se pose des questions, les éléments constituant l'histoire ne se mettent en place que progressivement, l'intérêt est donc bien maintenu.

Mais... les parties sont elles-mêmes divisées (ou plutôt saucissonnées) en chapitres très courts (d'à peine une page parfois).
Et là, je me demande pourquoi (?!)
Peut-être pour dynamiser le récit, lui donner du rythme, renforcer le suspense... Sauf que c'est un peu trop. On passe très vite d'un contexte à un autre et du coup, l'ensemble manque d'ampleur. Exit le souffle romanesque sur lequel on comptait.
Face à l'océan, fouetté par l'air du large, le lecteur ne respire jamais à plein poumon, il halète comme un petit chien et s'essouffle.

Il reste tout de même que le roman est prenant et agréable à lire.
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A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, Marie-Laure, une jeune adolescente aveugle, vit à Paris avec son père, serrurier dans un musée. Celui-ci est un véritable artiste avec ses mains puisqu'il confectionne pour sa fille d'admirables reconstitutions de villes. Mais ils doivent fuir Paris et trouvent refuge chez le grand-oncle de Marie-Laure, Etienne, à Saint Malo. En Allemagne, à la même période, Werner Pfennig, un jeune adolescent, est remarqué car il sait réparer avec brio les postes de radios. Il est recruté par la Wehrmacht pour localiser les radios clandestines qui aident la Résistance. von Rumpel, un dirigeant nazi, est à la recherche d'un diamant qui apporterait l'immortalité à son propriétaire et ses pas le conduisent au père de Marie-Laure. Werner lui, croise la route de la jeune fille mais pourront-ils se comprendre malgré leurs différences ?

Il y a quelque temps que ce roman attendait sur les étagères de ma bibliothèque. Je l'avais acheté car je lis beaucoup d'ouvrages sur la Seconde Guerre Mondiale et j'avais lu de bonnes critiques de celui-ci sur Internet. J'ai apprécié ce livre même si j'ai été moins séduite que prévu vu les avis de lecteurs trouvés.
La construction du roman qui alterne les voix des deux personnages principaux est habile, même si elle étonne un peu au début.
Il y a parfois un lexique très recherché concernant la nature et les animaux et des connaissances érudites qui peuvent surprendre le lecteur.
La partie que j'ai préféré dans ce roman se trouve dans les derniers chapitres, quand Marie-Laure et Werner se rencontrent après avoir vécu des aventures parallèles pendant de nombreuses années et les années suivantes, après la guerre. J'ai aussi été émue et j'ai frémi en lisant l'arrivée des Russes en Allemagne et les horreurs commises par ces derniers.
Si j'en ai l'occasion, je visionnerai le film tiré du livre avec plaisir, quand il sortira.
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Ce roman a obtenu le prix Pulitzer 2015 de la fiction. C'est un gage d'une qualité littéraire tout à fait méritée car l'ouvrage est remarquablement construit et écrit. Cela n'empêche pas Toute la lumière que nous ne pouvons voir et ses 600 pages d'être aussi facile à lire qu'un best-seller estival et aussi palpitant qu'un thriller.

De très courts chapitres s'enchaînent pour suivre, alternativement et presque en simultané, la vie de Marie-Laure, une jeune parisienne aveugle, et celle de Werner, un jeune allemand orphelin, entre 1934 et 1944. Leurs parcours sont tracés inexorablement par L Histoire.
Pour Marie-Laure, c'est la drôle de guerre, l'exode, puis la vie sous l'Occupation à Saint-Malo où son père a de la famille. C'est aussi la Résistance par le biais d'un vieil émetteur radio retrouvé dans le grenier secret de la maison familiale.
Werner suit la formation des jeunes nazis : embrigadement, culte du chef et du sacrifice, éradication de la sensibilité et de la conscience. Passionné par les radio-transmissions, il fait partie d'une unité de détection d'émetteurs clandestins qui sillonne l'Europe.
L'unité de Werner est envoyée en Bretagne à l'été 1944, juste avant les bombardements alliés qui conduiront à la libération de Saint-Malo, bombardements destructeurs et meurtriers qui sont décrits en contrepoint tout au long du roman.

Marie-Laure et Werner se rencontrent-ils ? Dans un roman comme celui-ci, construit pour captiver le lecteur, on a forcément la conviction que la rencontre se produira, qu'elle est prédéterminée, logique, que les parcours personnels des deux jeunes gens les mèneront inéluctablement à se croiser. C'est tout le talent du romancier de nous conduire à cette conviction. Dans la vraie vie, ça fonctionne dans l'autre sens : on rencontre tous les jours des tas de gens, fortuitement. Ils sont juste au même endroit que nous au même moment ; avant et après ce moment, ils ont leur propre parcours, lequel parcours n'a d'intérêt pour nous que parce qu'il y a eu rencontre.

Tout le roman est conjugué au présent ; cela donne le sentiment de vivre en direct les évènements et la vie quotidienne des personnages. Au début, avant la guerre, pendant l'enfance de Marie-Laure et de Werner, les phrases sont courtes, très simples – sujet, verbe, complément – ; presque de la littérature pour enfants. Au fur et à mesure de l'histoire et de son développement tragique, les phrases s'allongent, les tournures gagnent en complexité, le rythme de l'écriture s'accélère dans un crescendo qui aura nourri ma tension de lecteur jusqu'au dénouement.
Dénouement qui n'est pas la fin du roman. Comme dans les histoires vécues, l'auteur met en scène les survivants, 30 ans, 70 ans plus tard. La vie a continué, les blessures ont cicatrisé ; les questions sans réponse le restent, pour toujours.
Ma tension retrouve son niveau normal, je lis les dernières pages avec sérénité, tranquillement. Quand je referme le livre, je me dis que j'ai passé un bon moment.

Quelques jolis passages. Je garde celui-ci :
Le clair de lune reluit et ondule ; les nuages brisés défilent au dessus des arbres. Partout volent des feuilles. Mais le clair de lune n'est pas agité par le vent ; ses rayons, ou ce qui y ressemble, transpercent les nuages, l'air ! Ils restent suspendus au dessus de l'herbe qui se déforme.
Pourquoi le vent ne fait-il pas bouger la lumière ?

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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L'histoire touchante de deux enfants qui vont grandir dans le tumulte et les fracas de la seconde guerre mondiale.
Marie Laure, vit à Paris et accompagne son papa à son travail, au musée des sciences naturelles, depuis qu'elle est devenue aveugle. Elle y acquière une passion pour les coquillages et les êtres vivants en général.
Werner vit en Allemagne, dans un orphelinat. Il y développe une passion et un don précoce pour la radio et les machines électromagnétiques.
Dans son très long roman Anthony Doerr raconte quatre années de leur fin de jeunesse à leur adolescence. En alternant les deux histoires il va nous démontrer comment chacun des deux vont prendre parti dans le conflit.
Plusieurs éléments de leur propre histoire aiguisent la curiosité du lecteur qui se demande quand Marie Laure et Werner vont se rencontrer et dans quelles conditions.
Un livre passionnant qui se dévore. le personnage de la jeune aveugle est particulièrement bien campé ; elle est courageuse et ingénieuse et irradie le lecteur de sa chaude lumière.
Une histoire à la forme originale qui démontre que les gens sont ennemis malgré eux ; dans un autre contexte, ils auraient pu être amis.

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Magnifique roman de 610 pages, d'une richesse exceptionnelle, qui nous entraîne de 1934 à l'occupation allemande, de Paris à Saint-Malo en passant par l'Allemagne.
Nous découvrons l'histoire simultanée de Werner, jeune orphelin allemand et de Marie Laure, jeune française devenue aveugle à 6 ans.
De courts chapitres alternent et nous suivons leurs parcours respectifs qui vont finir par se croiser, l'écriture est fluide et le récit toujours lumineux malgré l'époque historique choisie.
L'histoire est fabuleuse et le talent de l'écrivain indéniable, j'ai beaucoup aimé et vous invite vivement à lire ce livre, si ce n'est déjà fait.
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Ce livre est ...
magnifiquement écrit. Anthony Doerr, ricain de son état, réussi à nous raconter une histoire qui se déroule durant la seconde guerre mondiale entre Allemagne et France, ceci avec une plume magnifique (oui je sais, je me répète, mais c'est pas grave !).
Tout y est : l'horreur, la violence, la douleur, la faim, la peur, les atrocités, ... Mais bien heureusement il n'y a pas que cela. Il y a aussi et surtout les lieux, les gens, ... Et quand Anthony les raconte et c'est comme si j'y étais, si je les connaissais, je les aimais (ou pas !)

Ce n'est pas une histoire qu'il nous raconte, mais deux histoires.
Celle de Marie-Laure, jeune française, aveugle et résistante, que l'on suit de Paris à St Malo. Et Celle de Werner, allemand, petit génie des radios transmissions et enrôlé dans la Wehrmacht plutôt que de descendre dans la mine. Avec Marie-Laure, tout est sensations, touché, odeurs ... Avec Werner tout est ouïe mais aussi plus terre à terre. On sent qu'un lien les rattache, sans qu'ils se connaissent pourtant. Ils se rencontreront oui, furtivement ... Et là, ces liens prendront forme et vie.

Ce livre est composé de très courts chapitres qui alternent entre les différents personnages et périodes. Ce qui fait qu'il est totalement addictif !
Un tout petit bémol pour un passage qui m'a semblé être "à part" dans le livre. Sorte de passage "surnaturel" qui m'a un peu déboussolé (celui avec la petite fille autrichienne). Mais c'est assez court et cela n'enlève rien à la beauté du livre.

Alors si vous aimez l'histoire, la vie, les gens, les sciences naturelles, Jules Verne, Saint Malo, la guerre vue autrement, ... N'hésitez pas !
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Marie-Laure, petite fille aveugle, vit à Paris avec son père.
Werner, fou de technologie, vit dans un orphelinat en Allemagne.
Nous sommes au début des années 30 et le conflit à venir est inévitable.
Qu'est-ce qui relie ces deux là ?
C'est ce que raconte ce roman.
De très brefs chapitres alternent entre le vie de l'un et l'autre de ces 2 enfants qui commencent leur vie d'adulte.
Malgré les 610 pages, cela se lit très vite et très aisément avec toutefois quelques longueurs sur la fin.
Bien sûr, nous voulons savoir si leurs chemins se croiseront.
Il est question d'amour d'un frère pour une soeur, d'un père pour sa fille, d'amitié, de loyauté et de trahison. Il a de la folie aussi.
Il est surtout question de rédemption.
Le style est fluide et nous avons la sensation de sentir l'odeur iodée de la mer et de vivre le siège de Saint Malo.
Ce n'est certainement pas un chef d'oeuvre comme le titre le Library Journal mais un roman séduisant, une fresque très agréable à lire.
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Ce roman n'est pas le récit fictionnel d'une énième histoire d'amour entre un soldat allemand et une jeune française pendant l'occupation. C'est autre chose, même si Marie-Laure (16 ans en 1944) et Werner (18 ans) se rencontrent effectivement en août 1944 lors de la libération de Saint-Malo par les troupes alliées.
Les deux jeunes gens auraient sans doute pu s'aimer mais leur rencontre restera éphémère, à peine une journée, le temps pour eux d'échanger quelques mots et probablement davantage, le moment étant venu pour Werner d'aider la jeune fille à quitter l'Intra Muros détruit, et pour Marie-Laure de donner au jeune allemand la petite maison de bois, dotée d'une clé, que son père lui avait fabriquée, cela en guise de remerciement, de "cadeau-souvenir" ?
L'originalité et la force de cette narration est d'avoir raconté de manière très vivante, à travers des chapitres courts qui transportent le lecteur alternativement à Paris, à Saint-Malo, et en Allemagne, comment deux destins peuvent marcher l'un vers l'autre, se croiser un jour, diverger à nouveau, puis se retrouver d'une autre façon, indirectement en quelque sorte.
"Toute la lumière que nous ne pouvons voir" est aussi un roman objectif sur l'avant-guerre allemand, et un beau livre sur la condition humaine.
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On pourrait se dire : encore un roman sur la Seconde Guerre Mondiale, n'a-t-on pas déjà fait le tour du sujet ?!
Et bien non, car il s'agit là d'une approche originale, à la fois passionnante et instructive.
Anthony Doerr jongle avec les dates comme avec les personnages : le "moment présent" de l'intrigue, jour de la libération de Saint-Malo, alterne avec des retours fréquents dans le passé depuis l'avant-guerre jusqu'à ce "jour présent". Plusieurs "héros" s'expriment, une jeune fille française non-voyante, une jeune homme, soldat allemand, ainsi qu'un vieil officier allemand, moins présent, mais essentiel pour l'intrigue.
L'aspect psychologique des personnages est traité avec beaucoup de profondeur, en particulier, à mon humble avis, celui du jeune allemand. L'éclairage de la vie pendant la guerre, que ce soit à Saint-Malo, ou en Allemagne, est très intéressant. Mais le vrai plus de ce roman, qui a été vraiment une découverte pour moi (je ne m'étais jamais posé de questions à ce sujet...) c'est le récit de l'embrigadement de jeunes garçons allemands sensés représenter la fine fleur de l'Allemagne nazie dans des "écoles" (avec un très haut niveau d'exigence tant intellectuelle que physique), destinées à produire les futurs officiers / soldats d'élite. Les conditions de vie, les enseignements dispensés, l'application de la doctrine nazie sur ces enfants/ adolescents (les plus jeunes avaient 9 ans!) nous font mieux comprendre comment les officiers allemands ont pu se retrouver à ce point déshumanisés.
Très belle leçon de vie en pleine guerre.
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