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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Peterborough au nord de Londres, déjà trois étrangers assassinés à coups de bottes dans la figure.

Les inspecteurs Zigic et Ferreira de la section des crimes de haine soupçonnent un groupe néo-nazi.

C'est sans doute pas mon truc, ça m'a semblé compliqué, j'ai souvent décroché.
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Après avoir lu avec intérêt le premier livre d'Eva DOLAN mettant en en scène l'inspecteur Zigic, surnommé Ziggy (sans lien apparent avec celui de David BOWIE) et sa co-équipière Mel Ferreira, dans la petite ville anglaise de Peterborough, j'ai eu envie de lire le deuxième et je n'ai pas été déçu, car même si l'on retrouve le même climat de haine raciale, l'histoire m'a semblé plus fouillée et le suspens captivant.
Quant à la fin, elle nous laisse sur notre faim et j'attends avec impatience le troisième tome de la série, car ces policiers, lui d'origine serbe, elle portugaise, ont des opinions très respectables et me sont très sympathiques.
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n mars 2019, j'avais découvert Eva Dolan par son premier roman, ‘Les chemins de la haine', qui présentait une Angleterre bien éloignée de celle édulcorée dans les gentils polars de France 3 !

Peterborough, ville des Midlands, tout comme Midsommer, en est pourtant très très éloignée,

L'industrie automobile y a attiré des migrants d'Europe centrale et du sud dans les années 60, mais la crise les a rattrapés et les générations suivantes oscillent entre chômage et racisme envers les émigrés plus récents,

Dans cet opus, les violences urbaines se déchînent entre les communautés polonaise et indo-pakistabaises, entre travailleurs émigrés fauchés à un arrêt de bus, meurtres à coups de pieds salués de bras tendus et jets de cocktails molotov sur association d'anciens combattants !

Le tout sur fond de campagne électorale où un des ténors du parti d'extrême droite rêve d'une victoire éclatante pour enfin quitter se trou perdu et arriver à Westminster !

Une enquête menée de main de maître par le duo d'enquêteurs repéré dans le premier opus : l'inspecteur Dushac Zigic et le sergent Ferreira de la section des Crimes de haine. Un roman lent, mais d'une lenteur nécessaire, qui met bien en évidence les difficultés rencontrées par les deux enquêteurs, entre témoins récalcitrants, victimes apeurées, et secrets qui ralentissent la collecte des preuves.

D'autres romans d'Eva Dolan m'attendent dans ma liseuse …

A suivre, donc !

Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Des hommes ont été sauvagement battus et tués  dans les rues de Peterborough, petite ville de l'est de l'Angleterre. L'inspecteur Zigic et le sergent Ferreira ont pour instruction de ne pas ébruiter la piste du racisme dans les médias.

Alors qu'elles attendaient le bus, 3 personnes ont été violemment fauchées par une voiture. Accident ou fait volontaire ? En tout cas, la voiture était vide lors de l'arrivée de la police.

Existe-t-il un lien entre ces affaires ? le racisme et le crime de haine sont-ils la clé?

Je suis happée par l'intrigue dès les premières pages. Cette intrigue me plaît vraiment.

Le livre est divisé en 6 parties ; 6 jours d'enquête auprès de la section des crimes de haine. Une véritable course contre la montre.

Si j'embarque directement dans le livre, je dois malheureusement mettre le doigt sur certaines longueurs. Ce que je trouve dommage...
Néanmoins, la chute est assez surprenante !

Il y a pas mal de personnages dans ce livre, il faut s'accrocher mais cela ne m'a pas posé problème au final.

L'auteure pointe du doigt également les problèmes de racisme et d'intégration liée à l'immigration. Un polar assez contemporain je dirais.

L'auteure nous propulse dans un thriller où notre foi en la nature humaine peut être remise en question...
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« Toute ressemblance avec une situation existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence »… Eva Dolan nous décrit, avec une grande précision, la façon dont une société se dissout.

La ville de Peterborough a été choisie par Richard Shotton, qui dirige un parti d'extrême-droite, pour avancer ses pions. Il a fait le choix de jouer la carte de la respectabilité. Pour cela, il a dépensé beaucoup d'argent pour obtenir que les groupuscules néo-nazis se tiennent calmes : il lui faut à tout prix éviter les débordements. Voilà qui nous rappelle vaguement quelque chose… Mais avec ces deux affaires dans lesquelles des étrangers qui semblent être visés directement, il a bien du souci à maintenir sa ligne de conduite…

De leur côté, les différentes communautés sont elles-mêmes partagées par des lignes de faille. Musulmans, polonais, serbes, portugais… la question même de ce que signifie être étranger n'épargne personne, pas même nos deux enquêteurs, eux-mêmes directement concernés.

Ce qui est particulièrement intéressant dans ce roman, c'est la façon dont Eva Dolan met en scène la quasi-impossibilité qu'il y a à éviter les préjugés. le sergent Ferreira voudrait tant que les réponses soient simples et univoques ! Au fur et à mesure que les suspects potentiels se présentent, elle veut se convaincre de leur culpabilité. Mais peut-être la vraie vie est-elle un peu plus complexe que cela…

Ainsi, chacun porte son petit secret, plus ou moins lourd, plus ou moins coupable, et s'obstine à le masquer. Et c'est au travers de tous ces faux-semblants que Zigic et Ferreira vont devoir trier entre fausses pistes et vrais mensonges.

Un roman noir, très noir, qui laisse peu d'espace à l'espoir. La haine, qui est – au moins dans ses titres – au centre des préoccupations d'Eva Dolan, est ici largement présente, transpirant à chaque page. Une écriture au rasoir, qui laisse sa marque sur les chairs mises à nu…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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On retrouve l'atmosphère chargée, les tensions exacerbées, dans les communautés d'immigrés que l'auteure avait évoqué si brillamment dans le 1er roman "Les Chemins de la haine". Dans ce second opus consacré à l'unité Crimes de haine de la police de Peterborough, on retrouve nos enquêteurs eux-mêmes issus de l'immigration l'inspecteur Zigic et sa coéquipière le sergent Ferreira, ils vont faire face à une série de crimes à caractère racistes, sous la pression de la classe politique, notamment du mouvement d'extrême droite ENL. La part moins importante consacrée aux déboires personnels de notre duo si attachant, et un certain engluement de l'enquête a fait que j'ai été moins emballé que la première fois, mais cela reste une lecture très agréable, et je lorgne déjà vers le 3ème opus "Les Oubliés de Londres". 7.5 pour celui-ci.
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Première lecture Prix du meilleur Polar Points 2021

Je sais que comparaison n'est pas raison et que le compas est rarement dans notre oeil mais plus sûrement dans celui du voisin. Néanmoins, quand je regarde nos presque riverains anglais, j'ai tendance à me fourrer le compas dans l'oeil, culturellement parlant. Alors, oui, le fameux art de vivre à la française, on y mange mieux, mais pour le reste... Les Rolling Stones quand nous avions Richard Anthony, Nick Hornby quand nous lisons David Foenkinos... Evidemment, je force le trait, à peu près aussi subtilement qu'une candidature à la mandature suprême de Jean Marie Bigard.

Optons pour plus consensuel : Les séries télé. Si quelqu'un me dit que la production hexagonale surpasse celle du Royaume-Uni, je l'assomme à coup de pelle. Pour un Bureau des Légendes, cinq ou six séries britanniques viennent spontanément aux lèvres, une dizaine si on se creuse un peu.

Les série anglaises ont ce quelque chose unique, qui nous happe. Quand on lit Haine pour haine de Eva Dolan, on a la sensation tenace de lire une série anglaise. de celle qui travaille la pâte humaine, qui ne se contente pas d'une esquisse, d'avatars réduit à leur fonction, vite évacués pour laisser place à des rebondissements pétaradants. Haine pour haine possède cet amour des personnages, loin de toutes caricatures, immédiatement accessibles, sans sacrifier aucunement à la tension qui imprègne chaque ligne, chaque paragraphe.

Un polar sur les crimes de haine, c'est la fenêtre ouverte sur les raccourcis, les refrains moralisateurs ou le cynisme en bandoulière. Eva Dolan slalome entre ces écueils, pour tenir sa ligne, tenue et fragile, elle n'en dévie jamais. Sans effets de manches particuliers, un style faussement plat, bien plus travaillé qu'il ne peut sembler, au service de l'intrigue et des protagonistes. Tout pour le livre, rien que pour le livre. Nous, nous la lisons en regardant, presque, une écriture visuelle pour un foutu bon livre.

Merci aux éditions Points, je ne sais pas ce que donnera le reste de la sélection mais ça commence lourd, très lourd...
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Dans la famille de la Haine, je voudrais le grand frère….

Avec haine pour haine, Eva Dolan reprend les mêmes et recommence : deux flics d'origine étrangère (serbe pour l'un, portugais pour l'autre) enquêtent au sein de la section des crimes de haine de la ville de Petersborough, une cité ouvrière sinistrée à deux heures au nord de Londres. C'est le même sordide qui les attend. Des étrangers assassinés à coups de poings, de pieds, dans la rue. Un groupe d'immigrés fauchés par une voiture devant un arrêt de bus. On pense à un crime raciste commis par un local…

Difficile d'échapper à un sentiment de déjà vu en entamant la lecture de ce roman. Pourtant, avec les mêmes cartes, Eva Dolan réussit à refaire du neuf avec du vieux. Bien sûr, ça va parler racisme, haine, médiocrité et misère. Il y a des immigrés de la première génération, des enfants d'immigrés, des anglais bien blancs, des leaders d'extrême droite et des journalistes. Il y a des idéaux qu'on a fini par fouler aux pieds, et d'autres qui résistent. Il y a des morts qui ne sont ni oniriques ni fantasmées. Petersborough, c'est sale, ça pue, ça se déteste et les meurtres, les émeutes et la violences prennent à la gorge le lecteur aussi bien que les enquêteurs.

Eva Dolan a, avec Haine pour haine, une bonne histoire. Une de ces histoires dont on veut connaitre les tenants et les aboutissants. Et en plus, elle sait bien la raconter, ménager les questions, nous faire lanterner, gamberger, sans jamais nous étourdir de rebondissements artificiels ni appeler à la rescousse les éléments pour donner un peu de piquant à son propos. C'est solide, c'est fiable, ça file droit. On prend le livre et tout se déroule jusqu'à la fin, comme ça.

Le portrait de l'Angleterre dressé par Eva Dolan est certainement désespérant, mais il a le mérite d'être éclairé, éclairant et de nous laisser faire notre propre jugement.
Lien : https://mespolarsetlereste.c..
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Un jeune Somalien et un ingénieur iranien sont sauvagement assassinés à coups de pied, dans la rue, simplement parce qu'ils sont étrangers. Leur agresseur, le visage masqué, s'est planté devant les caméras de surveillance pour signer son acte barbare d'un salut nazi. Puis trois travailleurs immigrés sont renversés à l'arrêt d'un bus par un chauffard qui prend la fuite. L'inspecteur d'origine serbe Zigic et sa partenaire dont les parents sont portugais, le sergent Ferreira, qu'on a déjà rencontrés dans Les Chemins de la haine, reçoivent alors une consigne claire: ils ne doivent surtout pas ébruiter la piste raciste auprès des médias, que les deux affaires soient liées ou non. La ville de Peterborough est déjà au bord de l'implosion. D'ailleurs la police n'est pas la seule à s'inquiéter. Pour Richard Shotton, député local d'extrême droite en pleine campagne électorale, ce serait une publicité fort malvenue et il préférerait qu'on trouve un coupable bien banal. À travers une intrigue remarquablement construite, ramassée sur une semaine, la jeune romancière anglaise évoque le contexte social de crise identitaire en Europe, sur fond de déclin économique, dans ces villes moyennes où se mêlent rancoeur et frustrations à l'égard des étrangers. Elle dresse un portrait acerbe et lucide de l'Angleterre.
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Dans une ville de l'Est de l'Angleterre, victime de la désindustrialisation, des assassinats d'immigrés d'origine africaine ou pakistanaise, ont lieu.
Puis, quelques jours après, ce sont trois personnes d'Europe de l'Est qui sont volontairement fauchées par une voiture.
L'affaire est prise en main par la brigade des crimes racistes, mais avec mission de ne pas trop l'ébruiter.
On est juste avant des élections et on essaie de minimiser le racisme dans cette ville.
Même le candidat d'extrême-droite essaie de se racheter une conduite et en public il condamne ces crimes et le salut nazi de l'assassin, filmé par les caméras extérieures.


Comme dans son premier roman, « Les chemins de la haine », Eva Dolan reconstitue très bien l'atmosphère de cette petite ville minée par le chômage de masse et par l'installation massive d'immigrés.
Là où le premier livre mettait l'accent sur le racisme des anglais de souche par rapport aux immigrés, dans celui-ci ce sont les rivalités communautaires qui sont mises en avant.
Ceux qui sont arrivés un peu avant se considèrent comme maîtres du territoire et sont encore plus violents que les anglais.
Le roman est très noir, heureusement on s'attache au duo de policiers que l'avait déjà rencontrés et cela permet un peu d'humanité et même d'humour.
L'intrigue est peut-être un peu moins fluide que dans le premier roman et on sent une certaine redite dans les thèmes abordés et la construction du livre.
Mais c'est un auteur qui aborde des thèmes importants et pour cela je la suivrai encore dans ses prochains livres.
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