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Critique de dourvach


Difficile pour moi d'offrir aujourd'hui une critique FIABLE et suffisamment objective -- tant d'années après sa lecture -- de cet essai brillant paru en 2002, apparemment inconnu des lecteurs de Babelio ! Sa lecture en était si revigorante...

La solitude de notre cher Franz Kafka -- malgré le soutien sans failles jusqu'à la fameuse "trahison" posthume de l'ami Max Brod -- y est à l'honneur en quatorze pages ["A quoi bon laisser quelque chose ? L'ambigu testament de Kafka", pages 131 à 143] ... quand les "recettes" trashy de notre triste faiseur Houellebecq y sont brillamment démontées en seulement quatre pages ["Le cas Houellebecq", pages 20 à 23]... (*)

Les pages prenant exemple des fabuleux "romans" de Michel Rio et de Jean Echenoz sont également savoureuses, brillant de toute leur "méchanceté" bienveillante... Car après tout, ces gars-là nous paraissent bien sympathiques, au demeurant ! Juste producteurs d'absurdités esthétiques : cette Genèse ayant lieu au coeur d'un système absurde mais commercialement efficace... (car il s'avère que "le lectorat" -- ou "l'achetorat" -- suit toujours... Ah, ce lectorat fidèle comme Médor ! Quelle chance ont nos deux compères, parmi d'autres... )

Pour en revenir à J.-Ph. Domecq et à son essai (réunissant moins d'une quizaine de ses textes, écrits de 1993 à 2002) ignoré des foules, on y aimera aussi cette -- belle et juste -- défense & illustration de "Mon nom est rouge" du cher Orhan Pamuk, qui m'a fait aussitôt acheter ce volumineux roman (hélàs, pas lu encore... ) mais surtout, depuis, fait découvrir toutes les indicibles beautés de "Neige" et de son universel (et si curieusement anti-narcissique) "Istanbul" illustré...

Pour vous dire que les enthousiasmes de J.-Ph. Domecq (alias Jean Martin) peuvent être communicatifs comme ses fureurs esthétiques partagées...

A vrai dire, combien j'aime la solitude et le courage de Jean-Ph. Domecq !!!

(*) Ah, comme toute cette finesse d'analyse domecquienne était, au fond, prémonitoire !!! Car à "La soumission", nous y voilà rendus, justement... Soumission idéologique et esthétique à un roman "cousu d'air du temps", fruit d'un battage médiatique déjà univoque ... jusqu'à ce que le lecteur en perde ses propres défenses immunitaires, déjà intoxiqué par les "délicieuses volutes" de cet air empesté -- lepéniste, zemmourien et simplificateur -- du Saint-Temps médiatique...

On sait déjà que l'habile -- mais habituel -- "narrateur houellebecquien" appelera (en incipit) le pauvre Joris-Karl Huysmans à la rescousse (auteur du brillant roman "Là-bas", d'ambiance sataniste) pour donner une caution -- ou plutôt un vernis -- littéraire à son opus... ainsi que le (bon ?) TON à une vague trame de "président musulman intégriste"... Habile référence, c'est vrai, puisque profitant du fait (avéré) que J.-K. Huysmans -- après ses célèbres romans "dérangeants" et surtout novateurs tels "A rebours" puis "Là-bas"... -- se convertira officiellement au catholicisme... Ah, p't'êt' ben qu'au fond de la triste petite tête pensante (autocentrée) houellebecquienne, tout ce beau mélange lepéno-djihado-huysmanesque pourrait nous "valider" (post-mortem pour Huysmans) LE célèbre aphorisme houellebecquien "L'islam-c'est-quand-même-la religion-la-plus-con, non ?"...
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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