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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En lisant cette "histoire" sur les femmes, écrite (et dessinée) par un homme, j'ai ressenti un grand bien-être.
J'ai pris tout mon temps pour apprécier ces tranches de vie d'une mère (veuve) et sa fille qui grandit, dans une Corée traditionnelle du début du siècle dernier.
Les relations mère-fille sont imprégnées de douceur et de complicité. Cela permet à la mère de parler, sans complexes, de la sexualité et des sentiments amoureux, à sa fille. Les hommes ne sont pas absents de cet univers féminin ; ils sont médisants, gouailleurs...ou, au contraire, très sensibles...
Les métaphores relatives à la nature (la pluie : symbole de la vie à (re-)naître ; les fleurs et plantes : la féminité), créent une atmosphère poétique, renforcée par des dessins aux traits très fins et expressifs.
Les illustrations (à l'encre de chine) des paysages et des arbres, insérées habilement dans le récit, sont d'une précision et d'une beauté à couper le souffle...j'étais fascinée et leur contemplation m'a procuré un agréable apaisement...


(Première fois que je lis un manhwa...je ne vais pas m'arrêter là !)
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Réalisme et délicatesse
Histoire couleur Terre raconte la vie de deux femmes, la mère et sa fille, dans un petit village coréen du temps jadis qui vit encore au rythme de la nature.
La mère est une très jolie veuve qui travaille dur dans une taverne où se retrouvent les paysans des environs, pas toujours très fins. Un soir elle offre l'hospitalité à un écrivain public itinérant. Son coeur vibrera désormais dans l'attente de ses passages. La petite Ihwa a cinq ans au début de l'histoire et nous la suivons jusqu'à la puberté. Elle apprend la féminité, découvre son corps, celui des garçons, le désir naissant , les premiers émois, les premiers chagrins.
J'ai adoré ce manhwa. D'abord le traitement du scénario, tout en délicatesse pour aborder la découverte de la sexualité chez les enfants. Les métaphores florales, les évocations des parfums et la pluie révèlent les changements du corps, les états d'âme et les émois. Ensuite les dessins m'ont impressionnée. Les paysages, parfois sur deux pages, évoquent des peintures ou des estampes à l'encre de Chine, les traits des personnages sont aussi d'une finesse rare.
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Ô merveille ! pépite !
Nous sommes en Corée dans un petit village
Très belle balade poétique où l'amour d'une jeune mère veuve voit sa petite fille Ihwa, s 'épanouir de jour en jour, et va la voir éclore comme une belle fleur de lotus ...et lui apprendre toutes les subtilités de la féminité.

Merveilleux dessins en noir et blanc et partout des fleurs superbes, des arbres...qui agrémentent cette jolie histoire filiale qui narre la spontanéité et la fraicheur d'une petite fille qui fait l'apprentissage des codes de son intimité et ses premiers émois amoureux sous le regard amusé et bienveillant de sa mère.
C'est tendre, drôle et subtil, une aquarelle.... la pureté des dessins est un vrai bonheur.









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Voici un manhwa coréen de Kim Dong-Hwa sous forme de poème lyrique chargé de pluie et de fleurs. L'auteur nous décrit le monde et la vie à travers le regard de deux générations de femmes inspirantes, la veuve Namwon et sa petite fille de sept ans prénommée Ihwa. La maman est devenue veuve trop tôt et s'ennuie de la présence d'un homme et sa fille commence son apprentissage de la vie.
Kim Dong-Hwa utilise la pluie et les fleurs pour peindre la vie des femmes et les sentiments amoureux. Les fleurs deviennent la métaphore de l'être aimé et la pluie fait figure de principe de vie et du temps qui passe au rythme des saisons. Il nous instruit sur le symbole de la fleur blanche de la calebasse, le lis doré ou encore la rose trémière… et que dire de la graine de kaki…hihi!

« Lorsqu'un homme se met à la cajoler*, elle s'épanouit comme la plus belle des fleurs et elle fait chanter tous les oiseaux du monde. Elle nous donne l'impression d'être tantôt sur un nuage, tantôt sur une plume d'oiseau. le monde se pare des couleurs les plus éblouissantes. C'est une chose qui nous fait littéralement perdre la tête. »
*graine de kaki

La relation mère-fille occupe une place de choix. Un lien profond et charnel unit la veuve et sa fillette et certaines scènes où elles prennent le bain ensemble et dorment ensemble sont révélatrices d'une alliance hors du commun. Une union forte, féministe qui fait du bien.
L'auteur présente aussi des hommes forts et bien pensants tout en remettant à leurs places ceux qui se croient supérieurs aux femmes.

« Je suis inquiet, mon enfant. Sais-tu ce qui est encore plus laid à voir qu'un chat en rut? C'est un moine en rut. »

Ce livre est rempli de bons sentiments, avec un scénario maîtrisé et cohérent. Les dessins sont parfois épurés mais combien évocateurs et quelques fois tellement complexes et descriptifs. Un beau mélange de scènes qui montrent la Corée paysanne et campagnarde, probablement du siècle passé. L'époque n'est pas clairement indiquée mais l'auteur parle d'autrefois. Une oeuvre qui ravie le coeur et l'esprit. Un immense coup de foudre pour cet auteur qui m'incite à sauter à pieds joints dans le tome 2.

« C'est bien d'élaguer un arbre! Je crois que c'est pareil pour les sentiments! Il faut alléger le coeur de tout ce qui l'encombre. À quoi bon s'éparpiller inutilement? »
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Un petit bonheur de papier que ce manhwa ( manhwa est le terme utilisé pour la BD coréenne, manga désignant celle du Japon - Cet album se lit dans le sens occidental ).

Il s'agit d'un premier tome d'une trilogie et, pour une fois, je m'en réjouis.

C'est une histoire de femmes, un chemin de féminité.

" Jeunes ou vieilles, les femmes sont des créatures bien étranges.

A chaque pluie de printemps, leur curiosité devient un peu plus grande."
Cette naissance - et renaissance - aux sentiments amoureux est racontée par touches, capturant les moments et les mots. L'atmosphère est poétique, d'une superbe densité émotionnelle, la sensibilité de la plume et du pinceau prégnante. Sensibilité, pas sensiblerie, ce récit n'est pas mièvre. Il aborde la sexualité sans tabou, sans voyeurisme, avec délicatesse et réalisme.

Au fil des pages et des saisons, l'enfant grandit, s'eveille, découvre son corps et son coeur, tandis que sa mère s'affirme et assume son statut de veuve, de mère seule, de femme désirable et désirée. Emouvant portrait que celui de ces deux femmes, de leur complicité, de leur intimité.

Pour autant, le récit n'est pas intimiste. C'est une chronique, celle d'un village de campagne du début du siècle. Les coutumes coréennes, les traditions, la mentalité et le regard des hommes de cette société patriarcale accompagnent ce parcours iniatique, le teintent d'humour et de critique sociale.

Finesse de la narration, finesse du trait, tout en sobriété, en profondeur. Sur ces pages en noir et blanc, le crayon se fait superbement évocateur. le soin donné aux paysages est fascinant, offrant de pleine pages comme de véritables tableaux L'auteur fait la part belle à l'allégorie florale - lys doré, camelia, rose trémière et fleur de calebasse comme autant de signe et de symbole -, hommage à la feminité, à la nature, aux cycles des saisons et de la vie.

Il y a une lumière dans ce livre, celle d'un jardin après la pluie de toute beauté.

Kim Dong-Hwa, l'auteur de ce manhwa, est un homme. le respect, la tendresse et la justesse dont il fait preuve - avec talent - sont remarquables.




Lien : http://www.lire-et-merveille..
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Histoire magnifique!

Ces trois recueils sont un hymne à la féminité!

Une comparaison continue entre les femmes et les fleurs, des illustrations très belles, et des petites notes sur les coutumes coréennes.

Vraiment de très très beaux livres (les 3tomes)

Plongez vous dedans!
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L'histoire se déroule en Corée. L'auteur raconte l'histoire de sa grand-mère, Ihwa qui, enfant, vivait seule avec sa mère, veuve et encore jeune. Dans ce premier tome de la trilogie on suit la petite fille de l'âge de cinq à quinze ans. Dix années durant lesquelles elle va découvrir les mystères de la féminité, de l'amour naissant et du désir, au gré des saisons et des floraisons. Les fleurs et leur épanouissement miment l'éclosion de la petite fille en jeune fille.
En parallèle c'est aussi l'histoire de sa mère, jeune femme belle et douce, à la fois maternelle et Femme qui aspire encore à l'amour, et qui le trouve dans les bras d'un écrivain public itinérant.
Ihwa s'éveille à l'amour lors de sa rencontre avec un jeune moine bouddhiste puis son coeur s'emballe pour le jeune fils de l'exploitant des arbres fruitiers. Âme poétique, pure et juvénile, la jeune fille se heurte parfois à la crudité de la sexualité.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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L'auteur coréen Kim Dong-hwa ("La Bicyclette rouge", chez Paquet), nous livre ici un shunjun (l'équivalent coréen du shojo) plein de sensibilité, qui mérite amplement sa place dans cette belle Collection Ecritures de chez Casterman.

Le personnage central est la petite Ihwa, que l'on va découvrir à l'âge de sept ans et dont on va suivre l'évolution au fil du récit. L'histoire se déroule dans un petit village rural coréen et en particulier autour de la petite taverne tenue par la mère d'Ihwa.

Les personnages sont attachants avec la mère d'Ihwa devenue veuve trop tôt et devant faire face aux conversations et ragots des clients de son établissement. Mais également avec la petite Ihwa qui va grandir au fil des pages, tout en découvrant des sentiments nouveaux.

Mais, la grande force de ce manhwa se situe dans la manière dont Kim Dong-hwa va exprimer la relation entre les différents personnages, que ce soit la complicité émouvante entre Ihwa et sa mère, la relation assez libre de cette dernière avec un écrivain public de passage ou les sentiments d'Ihwa pour ce petit moine attachant.

En utilisant les formes, les couleurs, les odeurs et la symbolique de la nature (les arbres, les scarabées et surtout les fleurs), Kim Dong-hwa va parvenir à exprimer des sentiments amoureux intimes avec une délicatesse extrême. En utilisant métaphores et fleurs, ce poète coréen va libérer un parfum de sentiments avec subtilité et grâce.

Le dessin gracieux contribue également beaucoup au côté poétique de cet album, avec de superbes paysages (parfois sur deux pages) et énormément de gros plans de fleurs. D'un autre côté les enfants apportent avec leurs bouilles plus rondes une touche d'espièglerie au milieu de cette poésie.

Les différentes phases de découvertes sexuelles de la petite Ihwa et du jeune moine livrent un peu de légèreté et d'humour au récit, alors que les adultes, et en particulier le vieux moine, compensent avec une bonne dose de sagesse.

Bref, une complicité émouvante entre une mère et sa fille, deux femmes qui au fil des printemps laissent libre cours à leurs sentiments amoureux. le tout décrit avec poésie, subtilité et délicatesse.
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Cette longue BD en 3 tomes conte l'histoire de Yhwa et de sa mère, jeune veuve. Elles vivent ensemble dans un village ou les bruits vont bon train à une époque où les femmes n'existent qu'à travers leurs maris. Tout en gardant son indépendance et sa fierté, la mère va accompagner sa fille tout le long de son enfance puis de son adolescence dans sa vie amoureuse et la découverte de sa sexualité.

Avis Personnel :
Pour une fois, je n'ai pas trouvé la BD trop courte. Elle est parfaite. Une BD où le texte, très poétique, est aussi important que l'image. J'ai aimé le côté suggestif des sentiments amoureux à travers la métaphore des fleurs et des papillons même si elle devient répétitive au fil de l'intrigue. Certains dessins sont de véritables tableaux et j'admire le travail de l'auteur. L'éditeur a judicieusement inséré des explications sur les termes ou les expressions typiquement coréennes.

A la fin du premier tome, il y a une analyse de l'oeuvre où il est dit que ce livre est féministe. Là-dessus, je ne suis pas d'accord puisqu'on voit les femmes ne s'épanouir qu'à travers l'homme et la protection qu'il suggère. Bien sûr, la mère de Ihwa est totalement contre le mariage forcé mais elle pense tout de même qu'une femme doit être entièrement soumise à l'homme qu'elle aime. Il y a encore un peu de progrès à faire en Corée !

Je vais essayer de trouver d'autres BD de cet auteur pour voir. Il a notamment écrit "la bicyclette rouge"…
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Une très belle histoire et relation entre une mère et sa fille, coréennes, dans un temps passé. le dessin est léger et souligne parfaitement, par un recours fréquent aux motifs fleuris, la poésie qui se dégage des délicats émois sentimentaux de la mère, veuve, et de ceux de sa fille, Ihwa, qui découvre sa féminité et le sentiment amoureux.
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