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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'épée de fer.
A la charnière entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance, en l'an de grâce 1531, la France sous le règne de François Ier est prise de soubresauts et de convulsions car la technique évolue et les valeurs basculent. Ainsi, Hans Stalhoffer, maître d'armes du roi, aguerri au combat à l'épée remet-il son titre en cause chaque année mais cette fois-ci, il devra affronter en duel le comte Maleztraza, redoutable bretteur à la rapière, une arme nouvelle, plus souple et davantage maniable, frappant d'estoc. Tenu en échec, Stalhoffer remet sa démission et s'exile loin de Paris, dans la montagne jurassienne, travaillant au recouvrement de dettes pour un prélat local. L'ancien chirurgien du roi, Gauvin de Brême, accompagné du jeune Casper viennent solliciter Hans afin qu'il les escorte, par le col Gabriel, jusqu'en Suisse. Ils possèdent l'original de la Bible traduite du latin en français mais ils ont aussi aux trousses la Sorbonne c'est-à-dire des spadassins menés par Malestraza. Dans les hautes terres jurassiennes réside aussi le nobliau Thimoléon et toute sa bande de fanatiques idolâtrant la Vierge noire. Tout d'abord franchement hostile à l'entreprise menée par Gauvin, Hans Stalhoffer va devoir aller affronter ses vieux démons, l'orgueil, la chute et Malestraza.
One shot de 96 pages, le Maître d'armes déploie une histoire prenante avec des personnages qui se densifient à mesure que leur dénuement augmente. La course-poursuite dans la montagne sombre, pluvieuse et enneigée révèle les caractères. le jeune Casper touche au coeur le maître d'armes déchu avec des mots simples, directs, vibrants. Avec sa farouche détermination à s'extirper de sa condition de gueux, Casper propose à Hans de se racheter à ses propres yeux. Par cette seule passe d'arme réussie, le récit décolle et se satellise au firmament des oeuvres d'exception. Prenant à contrepied la phrase historique du roi François Ier à l'issue du désastre de Pavie (1525) : « Tout est perdu fors l'honneur ! », Caspar dira simplement : « L'honneur, quand on n'a plus rien, c'est tout ce qui reste ». le lecteur ne peut que louer les qualités graphiques, la mise en couleur et les cadrages de Joël Parnotte. La complémentarité du scénariste et du dessinateur est patente. D'autres réalisations en collaboration adviendront naturellement.
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Une fresque fiction sur le maître d'armes de François Premier qui nous transporte jusqu'aux frontières de la Suisse par des combats épiques. Quand la rapière se mesure à l'épée....
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Je vous invite à découvrir ce roman graphique historique, qui se déroule en 1537 (fin du Moyen-âge / début de la Renaissance) et nous conte les aventures d'un Maître d'Arme nommé Hans Stahloffer (les pratiquants d'AMHE y verront un clin d’œil à un certain Hans Tahloffer, même si celui-ci était déjà mort à cette date). Accompagné par Casper, un jeune adolescent et par Gauvin de Brême, chirurgien du roi, Hans va devoir traverser la région du Jura en plein hiver pour transporter jusqu'en Suisse un manuscrit que son ami Gauvin à traduit du latin en français. Malheureusement pour lui, il s'agit d'une traduction du Nouveau Testament, et l'Eglise (représentée par ses docteurs en théologie de la Sorbonne) ne désire aucunement que le texte sacré ne devienne accessible aux gens du commun. Elle lance à sa poursuite un maître d'arme rival de Hans, Giancarlo Massimo Alessandro Di Malestraza, adepte de l'usage de la rapière, alors que Hans reste lui fidèle à l'épée à deux main de la tradition de Liechtenauer.
Récit d'aventure, de combats et d'honneur, visuellement très réussit dans son scénario, son dessin et sa mise en couleur, les 96 pages du "Maître d'Armes" nous éclairent sur cette période charnière de la fin du Moyen-âge et des débuts de la Renaissance, prémisses des idées nouvelles diffusées par la toute récente Imprimerie, de la future Réforme de l'Eglise et du mouvement des Protestants qui aboutiront aux Guerres de Religion...
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Le maître d'armes, personnage fascinant et romanesque s'il en est, déjà exploité, entre autres, par JRR Martin avec celui qui enseigna l'escrime à Arya Stark et reste dans toutes les mémoires, et par Ayroles et Masbou dans la saga de Cape et de Crocs, en une superbe allégorie de Cyrano de Bergerac...
Ici, Dorison nous le resitue dans un contexte historique assez bien documenté, le début des guerres de religion sous le règne de François Premier. Et dans un magistral one shot de 100 pages, fait assez rare pour le signaler.
Rude gaillard que ce Hans Stalhoffer... Je n'ai pas compté combien de gus il éventre, décapite et empale au cours de ce road movie/chasse à l'homme, mais il y en a un certain paquet, et il ne fait pas dans la dentelle (à noter qu'il est vraiment, mais alors vraiment très dur au mal, le garçon... Bon sang qu'est-ce qu'il se prend !) Heureusement, il n'est par ailleurs pas aussi rustre que cela, et sa longue expérience (confinant à la désillusion, à vrai dire) va rencontrer l'enthousiasme communicatif d'un jeune compagnon bien moins affûté que lui physiquement, et qui aura bien besoin de son aide musclée pour mener son entreprise à bien.
Rien de bien original dans ce type de relation me dira-t-on, mais la recette fonctionne à merveille : le tandem apporte à l'album une véritable profondeur et l'empêche de n'être qu'une suite de sanglants combats.
Hans s'avère même être presque "en avance sur son temps" en maudissant la stupidité de cette opposition entre huguenots et papistes, et paradoxalement en retard sur son temps en regrettant avec amertume le temps de l'honneur, de la noblesse et de la chevalerie, symbolisée ici par l'opposition épée/rapière (en vérité, la supériorité de la chevalerie et de la noblesse au combat avait déjà du plomb dans l'aile depuis les bombardes De Crécy en 1346, et avait été anéantie dans le massacre D Azincourt en 1415).
Autre paradoxe : ce Malestraza, partisan jusqu'au boutiste de la rapière que l'auteur se plaît à nous faire détester, champion du monde nouveau face à Hans, le champion d'un monde révolu, eh bien quand on y réfléchit bien, il représente les bourgeois, mais aussi le peuple, face à un Hans qui symbolise l'élitisme de la noblesse. Car après tout, "ces armes de lâche" que furent l'arbalète, la pique, la rapière et le pistolet, mirent ni plus ni moins que fin à la suprématie de la noblesse sur le champ de bataille, préfigurant ainsi la révolution et l'abolition des privilèges.
Sur le plan religieux, nouveau paradoxe : cette fois, Hans se bat (pas tout de suite, il est vrai) pour la démocratisation de la Bible, face aux faucons de la Sorbonne qui ne souhaitent pas que la messe soit dite autrement qu'en latin (et pour une raison toute différente de Brassens, faut-il le préciser ;-)
Rien de tout cela ne gêne, car l'humain n'est que paradoxes. Cela nourrit au contraire un propos extrêmement riche.
Le final va un peu au-delà de l'hommage très appuyé au film Rob Roy, puisqu'il reproduit quasiment au détail près la dernière explication musclée entre Tim Roth et Liam Neeson. On pardonne d'autant mieux que la scène est excellente, et s'avère une belle leçon contre l'arrogance, ce qui ne fait jamais de mal.
Le dessin de Parnotte, que je ne connaissais pas – Dieu me flagelle en latin et en français vulgaire – sublime véritablement le propos. C'est bien fait, c'est glacial, c'est sauvage, c'est crépusculaire, on est dedans. Les combats sont particulièrement bien orchestrés et réussis (l'aide d'un spécialiste du combat médiéval remercié en début de volume y a peut-être été pour quelque chose).
Malgré tout, mon seul reproche ira au dessin, en tout cas à certains endroits, mais notoirement stratégiques, où certains enchaînements se font mal, la faute parfois à certaines ellipses un peu hasardeuses d'une case à l'autre. Hop, ils sont avant la rivière, puis hop, ils sont après la rivière, par exemple... Sauf que tu ne le vois pas en première lecture et que c'est hyper important pour la compréhension. Plusieurs retours en arrière à des moments stratégiques m'empêchent donc de mettre la note maximale, je suis intraitable là-dessus, chacun son dada.
N'en demeure pas moins que c'est un ouvrage remarquable que je recommande chaudement, en dépit des hivers glaciaux dans la Franche-Comté du XVIe siècle.
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Tout se passe pour l'essentiel, la poursuite entre Stalhoffer et Maleztraza, sur une durée très restreinte de quelques jours, sur fond de religion (le peuple doit-il pouvoir lire la Bible ?) et d'opposition de culture, de valeurs et d'époques entre les deux protagonistes, tant sur la vision du monde que sur les armes, puisque c'est là aussi la base de l'histoire.

Et force est de constater que l'ensemble est globalement très réussi. le fait que justement l'histoire se déroule sur une période très courte apporte intensité et tension au récit. Pour le coup, au contraire de Juin 40, l'histoire étant limitée à deux personnages principaux - pour ne pas dire un seul avec Stalhoffer - on a à faire avec des personnages éminemment charismatiques. le contexte géographique joue également sur l'oppression de l'histoire. Tout se passe dans la montagne où la neige et la pierre contribuent à l'aspect glaçant de l'histoire.

Pour s'accorder avec un bon scénario, il faut un bon dessin et le fait est que Joel Parnotte remplit la mission qui lui a été dévolue. Il se dégage de Stalhoffer le charisme que lui confère le scénario, les personnages sont expressifs sans que ça ne soit exagéré. Les couleurs et l'ambiance jouent sur les contrastes et les ombres. A noter également quelques découpages originaux et une première planche plutôt chouette même si elle manque à peine de finesse. Ceci dit, le Maître d'Armes est un puissant one shot sur une opposition de s entre deux hommes, parfaitement servi d'un scénario impeccable et d'un dessin maîtrisé
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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J'avais commencé cette BD en me disant que je n'en lirai que quelques pages avant de m'endormir. Et tel n'a pas été le cas. J'ai tout lu d'une traite ! Un récit prenant, un contexte intéressant, des personnages qui évoluent et des dessins qui nous permettent de bien plonger dans l'histoire.
Tout pour plaire ! Et c'est bien le cas.

Je n'en ferai pas une grande critique/analyse d'autres l'ont très bien fait (Alfaric, Pavlik et etc.).

L'histoire se déroule lors de la Réforme. En 1531, devant François Ier, un duel a lieu entre le « vieux » maître d'armes du roi Hans Stalhoffer contre un avide comte Maleztraza veut s'accaparer du poste. Enfin il souhaite plutôt battre l'excellent maître d'armes. Pour dire, Maleztraza connaît par coeur les faits d'armes d'Hans. Ce sont également deux « écoles » qui s'affrontent : l'épéiste Hans, qui doit sa maîtrise de l'épée à de nombreuses heures de travail, face au comte, un fan de la rapière, un outil qui demande moins de talent d'escrimeur pour embrocher un adversaire. Ce duel se termine par une défaite où chacun s'embroche. Une « fin » des plus honteuse pour chaque homme.
En plein hiver 1535, dans le Jura, Hans est devenu homme de main, bougon, désabusé, ivrogne quand son ancien ami Gauvin, ex-chirurgien du roi débarque dans sa contrée. Fuyant Maleztraza devenu maître d'armes, il souhaite passer un col dangereux pour rejoindre la Suisse pour y faire imprimer une traduction en vulgaire (français) de la bible. L'université de la Sorbonne ne souhaite pas d'une telle traduction qui permettrait à tous de comprendre la bible : pour l'église, l'ignorance du commun (er des grands aussi) est mère de sûreté !
Et le comte va enfin retrouver l'ancien maître d'armes. Tout n'est que fuite et chasse avant de devoir affronter ses démons.
Tout se termine par un nouveau duel !
Combat contre l'ignorance, combat contre l'idiotie, combat contre la facilité, combat pour soi-même, combat pour des idées.

Plusieurs films ont déjà été cités, j'y vois aussi, quoique très léger, « The Wild Bunch » où la « modernité » se fait sentir sur l'ancien monde.

Je ne connaissais ni Dorison ni Parnotte. Je pense que je vais devoir ajouter des titres à une déjà longue liste de livres et BD à découvrir.
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Relecture d'une bande-dessinée de ma bibliothèque.
J'ai déjà crié haut et fort mon amour du travail de Xavier Dorison. Ce livre y a grandement contribué. On se retrouve dans un univers médiéval, fin XVIe siècle, aux portes de la Renaissance.
Nous suivons les pérégrinations d'un vieux maître d'armes, un peu dépassé par la jeunesse et l'apparition de la rapière, mais qui en a forcément sous le capot. Il y a un peu de Druss dans ce vieux guerrier. le voilà plus ou moins forcé de donner un coup de main à un jeune garçon lancé vers la Suisse pour faire publier la bible en français et ainsi permettre à tout le monde accéder à la parole divine. Evidemment, l'église n'entend pas céder aussi facilement la main mise sur ce précieux document.
Grande course poursuite à multiples protagonistes. de superbes combats et des dialogues au diapason font de cette bande-dessinée un grand moment d'aventures et de détente. Près de 100 pages de pur bonheur. N'hésitez pas !!!
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1537. Dans le Haut-Jura, une course poursuite s'engage entre plusieurs personnages. Apparemment, le crime des fuyards serait de ne pas être de bons chrétiens. Les apparences sont trompeuses. le motif du » crime » est tout autre et les poursuivants ne sont pas là que pour faire régner la loi du Bon Dieu.

Comme l'a montré la « bande-annonce« , le Maître d'Armes n'est pas qu'un récit historique classique. Si Xavier Dorison reprend un retournement de situation classique (le chasseur devient victime), il utilise toute la science de la narration pour nous plonger dans un récit épique, barbare où science, religion, art d'escrime, voire deux époques (le Moyen-Âge, la Renaissance). Au fil du récit, les personnages prennent de l'ampleur, combattent pour ce qui leur est cher. Un but qui peut nous paraître désuet à nous, lecteurs du XXIème siècle. C'est justement cette distance (XIVème-XXIème siècle) qui est intéressante. Alors que notre monde actuel est secoué par des extrémistes, comment se comportait nos ancêtres ? Pour l'assise d'un pouvoir, d'une religion, voire d'une situation (le fameux titre du livre), ils étaient prêts à toutes les extrêmités. Quand on lit la fin du récit (qui peut se comparer à l'histoire), le lecteur se dit : A quoi ça sert ?
Car à l'inverse de récits chevaleresques, le Maître d'Armes est un livre pessimiste. Les personnages s'abaissent dans une sauvagerie totale où la clé est la survie. Dans cette chasse à l'homme, on peut y voir des références à Rambo (retournement de situation, on prend les armes qu'on peut, quel est celui qui a le « bon » droit, etc.). C'est aussi une époque où deux classes d'armes s'affrontent : l'épée (école germanique) et la rapière (école italienne). Si Xavier Dorison effleure le sujet, il aurait été intéressant d'avoir une suite (pourquoi la rapière, les avantages de la porter, etc), car historiquement, il y a un changement aussi bien social que technique avec l'arrivée de cette lame.
Pour incarner le « héros » du titre, les auteurs mettent en scène un homme âgé, qui semble n'être plus que l'ombre de lui-même, mais celui-ci se reprend et redevient un expert en armes. Pour incarner ce changement, aussi brusque que fatal, nous avons un gros plan sur les yeux…Avant que le massacre ne commence. Une séquence qui se répète plusieurs fois et qui fait penser aux berserkers (guerriers qui sous le coup de la fureur devenaient « invincibles »).
Joël Parnotte n'est pas en reste. Sur la totalité des personnages, peu ont un visage angélique. Nous avons plutôt des « gueules ». Loin des salons, en plein hiver, ils sont habillés avec du tissu grossier. Ils ressemblent plus à des paysans qu'à des guerriers, mais ne vous y trompez pas, tous sont redoutables. Son jeu de mise en scène (cadrage, insert, lecture) n'est pas loin du cinéma. Claire, précise, elle permet au lecteur d'embrasser la case d'un seul coup d'oeil. Quant aux couleurs, la teinte générale choisie est originale : bleu. Dans cet endroit du Jura, en pleine nuit, c'est un bleu glacial, qui vous prend aux tripes, mais on peut rappeler aussi que le bleu est la couleur du roi, comme celle de la vierge (une coïncidence entre la couleur et les thématiques?)

Mélangeant histoire et « survival » Xavier Dorison et Joël Parnotte nous invitent à une double lecture : le plaisir de la bande dessinée mais aussi une réflexion sur l'art du combat et sur cette période charnière Moyen-Âge/Renaissance.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Excellent scénario, un dessin à l'avenant, on ne s'ennuie pas un instant et on prend beaucoup de plaisir à lire cette BD. Intéressante plongée dans cette fin de Moyen-âge, à la jointure avec la Renaissance vue sous l'angle d'un affrontement sans merci entre deux maîtres d'armes. Leur ambition, servir le roi et lui apprendre le maniement de l'épée.... ou de la rapière. On est là aussi entre 2 époques, le temps des chevaliers et de leur code d'honneur est terminé, place au marchands et aux bourgeois et à une autre façon de se battre. C'est aussi le temps où l'on s'étripe pour savoir qui est le plus dans la vérité, catholiques ou huguenots. Un excellent album !
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Après « Ulysse 1781 » et « Undertaker », Xavier Dorison nous plonge dans un récit moyenâgeux en compagnie du maître d'arme de François Ier.

À cette époque, la société est en pleine mutation, entre le Moyen-Âge et la Renaissance. Cette période charnière est aussi marquée par l'affrontement entre les Papistes (catholiques) et les Réformistes (protestants). Ce monde en mouvement est également symbolisé par les deux personnages clés de cette aventure. Il y a d'une part Hans Stalhoffer, ancien maître d'armes à la cour du Roi François Ier, vaillant défenseur de l'art du combat, qui manie sa lourde épée avec noblesse et efficacité. En face il y a Maleztraza, son prétendant, qui manie une arme d'un nouveau genre, plus légère et plus facile à manier : la rapière. Outre ces deux hommes qui symbolisent deux générations différentes, le récit met également en scène l'ancien chirurgien du Roi et grand ami de Hans Stalhoffer, qui se retrouve pourchassé par les mercenaires de la Sorbonne afin de récupérer la traduction de la Bible en français. Il s'apprête en effet à faire imprimer ce manuscrit à Genève afin de diffuser la parole de Dieu au plus grand nombre. À une époque où seuls les clercs savent lire le latin et où la détention de la parole de Dieu est synonyme de puissance, les intentions de l'ami Gauvin risquent bel et bien de mettre le feu aux poudres…

Sur fond historique, Xavier Dorison nous livre un affrontement épique entre deux hommes, deux religions et deux époques. Cette chasse à l'homme parfaitement maîtrisée est admirablement servie par le dessin de Joël Parnotte, qui s'installe immédiatement au diapason de ce scénario riche en hémoglobine et en rebondissements. Restituant à merveille l'ambiance glaciale et hostile des montagnes du Jura en plein hiver et proposant des personnages aux gueules aussi ravagées qu'expressives, sa mise en images cinématographique et énergique porte véritablement cet excellent récit.

Un album que vous retrouverez évidemment dans mon Top BD de l'année!
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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