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3,96

sur 2948 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alexis Ivanovitch, ses péripéties avec l'amour et le hasard.

Après le Joueur d'échecs de Stefan Zweig, il y a un autre jeu : la roulette au Casino.

Je suis joueur occasionnel de poker, ce jeu de hasard et de stratégie me plaît. Il rassemble et compacte des composantes de la vie, la chance, le hasard, la stratégie, le suspens et le capital. Jouer une partie de poker c'est vivre une autre vie pendant trois à quatre heures. C'est très excitant.
Il y a un an 'ai repéré le roman de Fedor Dostoïevski : le Joueur. Ce titre m'a tout de suite attiré étant en pleine période de frénésie « pokérienne ». Intéressé par les mécanismes du hasard je me suis procuré l'ouvrage parlant effectivement de jeu et je n'ai pas été déçu. Je ne connaissais pas ni Fedor Dostoïevski le grand auteur russe ni sont oeuvre. Alors j'ai plongé dans ce roman.
le Joueur ne parle pas de poker mais de la roulette au Casino. le hasard et la chance y sont présent. le Joueur fut dicté par Fedor Dostoïevski à une sténographe en moins d'un mois il se lit comme une confession et possède un langage abordable. Il existe quelques similitudes entre la vie de l'auteur et celle du héros Alexis Ivanovitch. L'auteur a lui aussi était joueur au casino et été amoureux d'une certaine Polina.
le roman fait évoluer plusieurs personnages :
Alexis Ivanovitch le héros du roman est percepteur dans une maison de famille, il est cultivé il sait parler plusieurs langues. Il se mêle à la famille et fait figure de l'étranger. Il se rapproche de Polina et tombe amoureux d'elle. Plus il la voit l'écoute et la connaît plus sa raison lui échappe. Sa raison s'enfuit à son contact, il est prêt à toutes les facéties quand il est avec elle. Au départ Alexis joue à la roulette pour Polina il gagne un peu. Puis il voit jouer Antonida, la grand mère, elle gagne au départ beaucoup mais reperd beaucoup. Alexis finit par jouer lui même pour lui. le vice l'attrape et même quand Polina lui avoue son amour il ne sait plus trop où il en est avec elle. le jeu trouble ses sentiments. Il va au casino, il est pauvre le matin et se retrouve millionnaire le soir, mais le lendemain il est à nouveau moins que rien. Il paraît que l'âme des russes est faite pour la roulette du Casino. Il fuit Polina et ce jeu qui le dévore. Mais Alexis ne joue pas pour l'argent mais plus par goût, il joue pour ressentir cette suprême excitation que le hasard crée parfois. Quand le parfois se transforme en souvent Alexis devient riche et il donne tous ses gains, il n'est pas l'avare. Il aime surtout quand il gagne, il aime que toute la population de la ville soit au courant de ses exploits.
Polina est secrète elle n'est finalement amoureuse de personne. Elle est bien trop pragmatique pour cela. Elle calcule presque et son coeur ne souffre pas les indécisions. Elle n' a ni l'argent ni le temps pour jouer à la roulette, elle apprécie Antonida et la rejoindra peut-être à Moscou.
Antonida Vassilievna est la grand mère richissime. Elle ne supporte pas que ses héritiers l'enterre avant l'heure. Elle se venge de leur impatience. Elle joue au à la roulette, le vice s'empare d'elle même, son âge ne facilite rien. Mais sa fortune est suffisante pour qu'elle se déleste d'une somme que ses héritiers indignes ne toucheront pas.
La roulette peut être considéré comme un personnage. Elle joue le rôle du bienfaiteur et du bourreau. Elle déchaînent les passions de tous.
le Joueur m'a beaucoup plus, il parle de passions démesurés, de folies. de nombreux passages sont croustillants, inoubliables.
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Le joueur fait partie de ces livres "petit mais costaud" qui en une centaine de pages développe tant de sentiment, dévoile tant de l'être humain et des vices du XIXème siècle.

Dostoïevski dresse un portrait peu flatteur des moeurs bourgeoises russes de cette époque ; tout n'y ait qu'hypocrisie, quête d'argent, de statut, manipulation des uns, discrimination des autres, ...

Et au milieu la passion qui les anime, passion amoureuse et passion du jeu ; passion qui pousse à la folie, à la psychose. Laquelle sera la plus dangereuse pour l'Homme ? Laquelle supplantera l'autre ?

On ressent dans ce court roman le mépris qu'il a pour les populations françaises, allemandes, polonaises qui ne vivent que pour l’argent alors que les russes vivent de passion, certes, destructrices.

Ecrit en 27 jours, ce court roman n'est pas le meilleur mais on y retrouve la plume descriptive des personnages si propre à Dostoïevski. Le joueur est plus ou moins autobiographique car Dostoïevski a lui aussi été repoussé par une femme et a sombré longtemps dans le jeu.
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Passion, Passion et Passion . Alexis Ivanovitch suit la famille du Général à Roulenttenbourg en tant que précepteur . Roulenttenbourg est une ville d'eaux en Allemagne, la bonne société internationale s'y côtoie,les margoulins aussi .
Quel nom prédestiné que celui de Roulenttenbourg, roule , roule... la vie, les amours des uns et des autres , l'argent qui file entre les doigts, et la petite bille qui saute de case en case et ce tapis vert et ses douze numéros du milieu, les douze premiers, les douze derniers , rouge, noir et ce zéro !!!
Alexis Ivanovitch est fou amoureux de Polina Alexandrovna qui ne regarde que ce français! C'est pour elle que la première fois il s'assied à la table de la roulette , c'est son argent qu'il perd..mais le danger rôde et bientôt la passion du jeu va le dévorer , l'engloutir, l'anéantir...
Mythiques ces scènes de jeu, la grand-mère qui s'assied dans son fauteuil à roulettes et découvre le casino et ses aigrefins toujours polonais...
Ce roman est il le reflet de l'oeuvre de Dostoïevski ? je ne pourrais vous le dire mais le fait qu'il ait été dicté à son épouse lui confère vivacité et oralité. le fait que lui-même était un joueur invétéré lui apporte crédibilité et véracité .Le génie de Dostoïevski en plus .......
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Je m'attendais à un livre très psychologique où Dostoïevski aurait pu montrer son talent pour décrire les émotions profondes et fortes, mais ce n'est pas exactement ce qu'il se passe. Je m'attendais à un livre autobiographique avec comme seul lieu le casino, des personnages emblématiques, une tension qui accroît, des réflexions amenés pas de longues discussions sur l'argent. Mais ce n'est pas exactement cela que le Joueur.
Alexis Ivanovitch un jeune étudiant loge dans un hôtel où vit un général, le français Des Grieux, mademoiselle Blanche, Mr Astley et bien sur Paulina, la femme qu'il aime éperdument sans pour autant qu'il soit sur de ses sentiments.
Le jeu intervient vraiment vers le milieu du roman avec l'arrivée de la grand-mère de Paulina qui perdra par la suite tout son argent dans le jeu. Et c'est à ce moment que le récit devient palpitant, tendu et terriblement addictif. En effet il y a un suspens avec la relation entre toute cette petite société qui se déchire avec de petites piques et aussi avec Paulina.
Au final un Dostoïevski pas très flamboyant mais un livre qui se lit avec beaucoup d'entrain.
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Si, au début, cet ouvrage ne me tentait pas, j'ai fini par l'emprunter à la bibliothèque car une amie le lisait également. J'aime de plus en plus les auteurs russes : ils ont une façon d'écrire qui vous happe totalement et qui vous éblouit. Au début du livre, je n'ai pas compris ce qui se passait et c'est au fur et à mesure des chapitres que le puzzle se met petit à petit en place. J'ai eu l'impression d'être plongée dans une atmosphère étrange, malsaine et étouffante.
Le personnage principal, Alexis, sera tourmenté par deux démons : le premier est celui de la passion aveugle qu'il éprouve pour Pauline. Cette dernière en profitera pour jouer cruellement avec ses sentiments, d'autant plus qu'elle en aime un autre. Et, lui, il acceptera de se faire traiter comme un esclave, un moins que rien. Je n'ai pas aimé cette relation tumultueuse. C'était tellement tortueux si bien que les protagonistes m'ont laissé indifférente, voire un peu agacée. Selon moi, on ne peut pas qualifier "d'amour" ce genre de situation.
Le second est celui du jeu : il commencera par jouer pour les autres, puis finalement le jeu deviendra son maître. On sent la fébrilité qui l'envahit, l'angoisse en attendant les résultats du croupier, le plaisir qu'il ressent en empochant ses gains, la rapidité avec laquelle il mise de nouveau tout son avoir, l'amour qu'il éprouve pour le tapis et qui effacera ses autres souvenirs. Il ne joue plus pour gagner mais pour l'adrénaline que cela lui procure.
C'est difficile de décrire les sentiments que j'ai eu pour lui car je l'ai trouvé trop malléable, sans aucune volonté, pathétique dans ses actes. On se sent impuissant en voyant à quelle vitesse sa vie bascule dans un enfer infini. Et personne n'y échappe : la vieille grand-mère, que j'ai trouvée particulièrement drôle, a perdu aussi une grande partie de sa fortune.
Le style d'écriture m'a dérouté au début et puis j'ai fini par m'y habituer. C'est assez complexe, surtout lorsqu'il analyse en profondeur les sentiments D Alexis.
Que dire ? On ressort de ce livre tout chamboulé, avec un goût amer dans la bouche. Il n'y a pas de morale explicite dans ce livre, juste l'histoire d'une déchéance humaine qui nous fait méditer sur les conséquences de la passion du jeu.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Super roman de Dostoïevsky. Ici le roman est auto-biographique, ce que j'ai appris dans le Préface. Pour écrire sur le jeu, pour décrire ainsi le Jeu de Roulette, il faut avoir été comme Dostoïevsky joueur soi-même et un esclave du jeu aussi. On espère s'enrichir très vite, mais toujours la chance tourne.
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Ne connaissant rien de l'auteur tant au plan de son oeuvre que de sa biographie, je me suis retrouvé totalement dérouté, quasi agacé, par le style. le supplément adossé au roman dans l'édition que j'ai lue m'a heureusement apporté tous les éclaircissements qui me manquaient et, la lumière fut comme disait le personnage célèbre d'un roman mythique. Ce qui aurait dû se terminer en un regrettable malentendu est finalement devenu une heureuse découverte. Je ne peux que vous conseiller cette oeuvre mais pas sans vous suggérer de vous pencher sur son auteur et son oeuvre auparavant.
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Un roman un peu plus court, et de fait moins finement ciselé dans le moindre détail, que les autres oeuvres que j'ai pu lire de cet auteur. le narrateur, un jeune homme, accompagne en qualité de précepteur une famille bourgeoise russe en voyage en Allemagne. L'activité principale de cette destination, une ville d'eau nommée « Roulettenbourg » en est le casino ; jouer pour les uns, profiter de ces premiers pour d'autres ou encore observer tout ce petit monde... le héros, un peu bouffon, est épris d'une demoiselle de cette famille qu'il suit ; cet amour déjà dévorant quand on découvre ces personnages peut être à rapprocher de la passion du jeu qui hante ce lieu. le style est direct, sans fioritures, entre langages pensé et parlé, et la parole du narrateur est déliée et impertinente en regard des écarts sociaux de certains de ces interlocuteurs. Encore une lecture plaisante : très riche, profonde et touchante. Les quelques documents à la fin de cette édition sont intéressants et instructifs à plus d'un titre ; ils informent par exemple (pour ceux qui pourraient l'ignorer) des éléments autobiographiques que contient cette oeuvre au sujet de ces passions, de l'illusion. À lire !
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Roman palpitant, un peu monotone au début mais on se laisse facilement prendre dans cette folle histoire. La relation entre Pauline et Alexis m'a un peu gêné ( le concept d'asservissement ) mais j'ai fini par m'y faire, aussi l'arrivée de la grande tante ( le fait aussi qu'elle ait bousculé tous leurs plans ) a réellement donné du peps a l'histoire! En bref j'ai adoré le défilement des événements qui a suivit sa venue, le passage ou le précepteur a joué pour le compte de Pauline ( chapitre 14 ) a été mon préféré ☺.
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Comme souvent, je pourrai presque dire toujours, la lecture d'un roman du 19 ème siècle m'apporte un très grand moment de plaisir, que je déguste en prenant mon temps. J'aime l'écriture de Dostoïevski. Pourtant je n'ai pas beaucoup d'affinité avec le thème, la passion du jeu, mais la rencontre a été une réussite.
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