Retrouvailles laborieuses et déceptives avec
Dostoïevski.
Autant les personnages de ses précédents romans m'avaient semblés élaborés dans le dessin de tracer leur itinéraire , leur cheminement , leurs interactions avec une société russe à la fois directionnelle et mouvante , en y confrontant leur liberté d'action , autant ici les dits- personnages semblent n'être que les simples prête-noms de la fonction sociale que
Dostoïevski leur assigne.
Cet ultime roman publié quelques mois avant sa mort est la justification de la place prise par la question religieuse, qui hante , parasite meme le livre , pour interroger assez peu en définitive, l'Homme , et la signification de son existence. Devant le spectacle des convulsions sociales émancipatrices naissantes qui préfigurent les Révolutions à venir,
Dostoïevski choisit plutôt de convoquer de manière réactionnaire le fait religieux ,comme un rappel à l'ordre symbolique et structurel au prix d'interminables et d'assommantes considérations et paraboles.
Il n'y aura pas de Tome 2 pour ce qui me concerne.