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"Le diable ne se cache pas dans les détails. le mal prospère dans les angles morts. Il se nourrit de l'absence, des espaces négatifs, un peu comme le flou qui règne autour des mains d'un prestidigitateur. Les détails, quant à eux, sont l'oeuvre du Seigneur. Et mon job à moi consiste justement à maintenir l'ordre dans les détails."

Un nuage lourd de menaces, des incidents mineurs, le récurage des vitraux de l'église, des créatures furtives, une atmosphère électrique, une ville complexe, une profusion de fleurs, une dent en or et des tatouages, un effet rafraîchissant, une allée secrète, la communauté des soeurs du Sang sacré, un moment de solitude, honorer ses engagements, un tourbillon d'émotions, voir au-delà de l'évidence, une silhouette en flammes, une nouvelle famille, un regard résigné, un lien traumatique, la disparition d'une tunique, un discours pathétique, une attitude récalcitrante, une ombre mystérieuse, un autel improvisé, l'attrait des abysses, un gant solitaire, un dépotoir cérébral, des tourterelles en deuil, des addictions, les hommes du Diocèse, des suspicions, une étrange atmosphère, un coming out, un papillon noir, un claquement de porte, une sorte d'instrument divin, un lieu inhumain, un sourire étincelant, une nature peu conventionnelle, la musique et le silence, une découverte inattendue, de la provocation, un brouillard de rage, de l'angoisse, un coeur avec un secret, une fleur de jasmin, un ordre sens dessus dessous...

J'ai été complètement emballée par cette intrigue criminelle et par l'histoire originale de soeur Holiday !

J'ai bien aimé son envie de protéger sa nouvelle vie, son caractère obstiné, fier et méthodique.
Du potentiel, elle en a à revendre.
Elle est douée aussi pour braver les interdits.
Ça tombe bien, car elle a un vrai défi à relever.
Un mystère à éclaircir.
Et des réponses à obtenir.

Je remercie vraiment chaleureusement lecteur.com et les Éditions HarperCollins Noir pour ce roman intense, drôle, engagé et avec une belle énergie.
Et son autrice a un parcours très intéressant.



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Elle est tatouée, elle est punk, elle est lesbienne… et elle est nonne. Avec Soeur Holiday, ça déménage !

Et quand certains prennent la chanson « Allumer le feu » au premier degré et réduisent en cendres l'école catholique San Sebastian qui dépend de son couvent des Soeurs du Sang sacré, provoquant la mort de Jack, son ami gardien, Soeur Holiday en fait son personal Jesus, euh non pardon, une mission personnelle.

En effet, malgré ses allures de rockeuse, plus de poudre que de diamant, Soeur Holiday est très attachée à l'ordre, mené par la douce Soeur Augustine, qui l'a recueillie quand sa vie a explosé en plein vol, et elle s'est juré de tout faire pour que la confrérie retrouve sa tranquillité. Et qu'à titre personnel elle puisse retrouver sa vie désormais routinière, faite de prières et de cours de guitare à des adolescents réfractaires (et je ne ferai pas de référence à un certain film, même si c'est tentant), à laquelle elle commence à se faire, après un an de noviciat.
Sauf qu'à force de la ramener auprès de la police qu'elle juge inefficace, et de se démarquer par son allure peu orthodoxe, elle risque d'entrer dans la liste des suspects…

Margot Douaihy propose ainsi, avec « Repentie » (choix de titre accrocheur certes, mais il me semble qu'il aurait été plus pertinent de jouer avec le titre original, « scorched grace », puisque le premier terme, qui se traduit par « ardent », s'applique aussi en français à la foi comme au feu) un polar à la trame classique, mais relevée par le piment Soeur Holiday, personnage hors normes, ce que des personnages secondaires bien troussés comme Soeur Honorée, une soeur de la confrérie aigrie qui la déteste lui font bien sentir. En effet, malgré sa foi elle ne cadre pas du tout avec l'image qu'on se fait d'une nonne classique (disons qu'elle est plus proche de Marie-Thérèse des Batignolles, l'une des héroïnes de Fluide glacial que de Soeur Sourire, hormis la vie difficile), elle est grande gueule, elle est déterminée mais malgré tout cela elle est attachante dans sa volonté de s'intégrer et de s'améliorer pour oublier ses traumatismes séculiers et vivre à l'image de sa foi. Et c'est malin de la part de Margot Douaihy de la placer à la fin de son noviciat, avant qu'elle ne prononce ses voeux définitifs, car un certain humour se dégage des hiatus entre ses réactions laïques et ses obligations religieuses de bonté perpétuelles (savoureuse scène où elle se venge à coup de règle d'un de ses élèves rencontré dans la rue !).
L'intrigue se déroule à La Nouvelle-Orléans, très bien dépeinte dans son atmosphère excentrique et parfois étouffante, à la pauvreté et à la violence diffuses, ce qui rajoute pour moi française une petite dose d'exotisme bienvenue.

Le sujet de ce roman, une soeur punk et lesbienne repentie qui mène l'enquête, choisi dans le cadre de la masse critique Mauvais genres d'octobre, était ainsi à double tranchant : soit ça passait avec un roman à mille à l'heure et détonnant, ou ça cassait avec un récit outrancier et mal fichu. Et force est de reconnaître que ça passe plutôt bien, c'est bien écrit, l'autrice multiplie les fausses routes, si bien que j'ai dévoré le roman en une journée. Est-ce le premier tome d'une série ? Je prie pour !

Amen donc à Babelio et à HarperCollins pour ce roman reçu en masse critique. Allez en paix !
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Repentie est l'histoire de soeur Holiday et du pourquoi et du comment elle s'est reconvertie en soeur. En même temps l'école catholique ou elle enseigne la musique est la cible d'un terrible incendie criminel.

J'ai commencé ce livre avec une appréhension, je ne suis pas particulièrement fan du milieu catholique, souvent un milieu austère et ennuyant que je crains de retrouver dans les livres. Avec Repentie on est loin de tout cela, l'auteur casse littéralement les codes avec son personnage pas du tout très catholique (si je puis dire).
Dès les premières pages j'ai complètement adhéré au langage et la plume de l'auteur. J'ai adoré soeur Holiday, parce que justement elle n'est pas une soeur comme les autres et qu'elle cache un douloureux passée.
Cependant j'ai parfois ressenti un peu de lenteur dans ma lecture et l'histoire m'a parue un peu longue. Mais la fin a tout balayé sur son passage pour dévoiler…. euhhh eh bien, non je ne dirai rien… vous n'avez qu'a lire le livre si ça vous intrigue !

Voilà pour moi un polar hors catégorie qui casse les codes avec son personnage hors norme et que j'ai apprécié lire !
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Chronique de Flingueuse, le billet de Chantal pour Collectif Polar
Voici le premier roman d'une auteure encore inconnue, Margot Douaihy, mais qui ne le restera pas longtemps car « Repentie » est un récit plutôt original et accrocheur. C'est un polar, avec des morts suspectes, une enquête policière, et surtout une enquêtrice atypique, Soeur Holiday. Presque « soeur », puisqu'elle n'a pas encore prononcé ses voeux définitifs. Voilà un personnage fort attachant, de par sa forte personnalité et sa vie antérieure, mouvementée, violente. On ne s'attend pas à trouver dans les rangs clairsemés des Soeurs du Sang sacré de la Nouvelle-Orléans une ex-musicienne punk, ayant goûté à tous les plaisirs si possibles interdits, en compagnie de l'amour de sa vie, Nina, avant que celle-ci se marie et la trahisse en quelque sorte. Soeur Holiday, lesbienne assumée et revendiquée, est habillée en noir de pied en cap, jusqu'au bout des ongles : cachez ces tatouages que nul ne saurait voir … Pour une raison que l'on apprendra au fil de l'histoire, soeur Holiday a trouvé refuge dans une école catholique de la Nouvelle-Orléans, et exerce en tant que professeur de musique. Autant dire qu'elle est un peu le mouton noir des lieux, même si certaines de ses futures condisciples l'aident à surmonter son profond désarroi. Et puis, à la suite d'un incendie dans l'école, ayant entraîné la mort d'un employé et des élèves blessés, Holiday se met à chercher la vérité, avec acharnement, inlassablement, quitte à affronter la police. Elle sent le mystère, les actions troubles, la fausseté des gens, mais reconnaît aussi la bonté et la pureté des gens quand il y a lieu.
Ce récit à la première personne nous emporte dans une sorte de tourbillon, entre retours en arrière sur les épisodes marquants de la vie de Holiday avant la Nouvelle-Orléans, et enquête minutieuse de la jeune future religieuse, dans cette école accablée autant par les événements que par la moiteur étouffante de l'atmosphère. La narration est faite du point de vue de Holiday, qui brosse le portrait parfois sévère de professeurs, d'élèves, de quelques policiers, sans oublier Nina, qui a accompagné nombre des ses frasques autrefois.
On ne s'ennuie pas un instant et l'on se prend à avoir des élans de tendresse pour ce personnage ; on a envie de la voir apaisée après tant d'épreuves. La fin du récit est un peu ouverte : Holiday prononcera-t-elle ses voeux ? Reprendra-t-elle du service pour d'autres enquêtes, ultérieurement, en compagnie de l'enquêtrice Riveaux ? Succombera-t-elle à la brusque attirance qu'elle éprouve pour une de ses collègues enseignantes ? On ne sait ! Mais une chose est sûre, Holiday Walsh, Soeur Holiday, a un sacré tempérament !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Une new-yorkaise, trentenaire, guitariste dans un groupe punk lesbien, tatouée du torse jusqu'à la tête, décide de changer de vie. Terminés les jours de défonce et d'alcoolisation.
Nous la découvrons nonne, soeur Holiday, dans une école catholique sélecte de la Nouvelle-Orléans, à la fin de son noviciat. Elle y enseigne la musique, plus précisément la guitare, à des gosses de riches ou à de plus pauvres, boursiers.
Malheureusement, un soir, un incendie se déclare dans une aile de l'école. Un incendie criminel car il y a eu mort d'homme. Soeur Holiday va être obligée de mener sa propre enquête car les rares indices découverts sur les lieux pointent tous dans sa direction. Est-ce que quelqu'un veut lui faire porter le chapeau ? Est-ce à cause de son look ? de son passé ? de son franc-parler ?

Je vais être franc, je n'ai pas totalement adhéré à ce roman policier, et ce dès les premières pages. Une impression que tout sonnait faux, les personnages, l'ambiance, les situations. Margot Douaihy n'a pas réussi à me transmettre ce qu'elle a voulu mettre dans son écriture.
Est-ce à cause de la traduction ? Je ne le pense pas. Les personnages et les situations sont étranges et/ou incohérents : les policiers ont l'air d'être oisifs, n'enquêtent pas ; le corps enseignant n'est composé que de deux professeurs (?) ; les soeurs ne sont que quatre dont l'une est la mère supérieure. de plus, on n'a pas l'impression que l'école accueille une foule d'élèves ni qu'il y en ait plus d'une dizaine par classe.
Le tout est enrobé par un prêchi-prêcha catholique gnangnan horripilant, ainsi que par une pointe de sexisme anti-homme bien dans l'air du temps.

Je remercie Babelio de m'avoir choisi pour sa Masse Critique et les éditions HarperCollins de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
Même si les orientations professionnelles des personnages principales dans les dernières pages du livre laissent présager que ce volume n'est que le premier d'une future série policière, je ne crois pas (c'est le mot !) que je me laisserais tenter par la suite.
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Mazette! la présentation de l'auteure, en tête de l'ouvrage, dans le genre répulsif c'est vraiment un chef d'oeuvre! J'invite tout le monde à la parcourir, tant ça dépasse l'entendement de tout lecteur français normalement constitué. Car l'auteure, ou son éditeur, ou son agent littéraire, nous énumère par le menu, avec une maniaquerie forcenée, chacun des clubs de littérature dont Margot Douaihy est ou a été membre; les bourses dont elle a été bénéficiaire; chacune des revues petites ou grandes auxquelles elle a collaboré…. On aimerait mieux savoir si elle est végane, si elle aime les chats, si elle pratique le yoga tantrique, l'accueil des réfugiés ou le patinage artistique…. Mais enfin, on supposera que si l'on était soi-même « born ni USA », et plongée qui plus est est jusqu'au cou dans les arcanes des revues américaines, cela nous dresserait d'elle un portrait très précis.
Admettons.
Cependant, pour achever de nous consterner, la demi-page se conclut sur cette phrase admirable de sobriété, de toute-puissance maîtrisée, de grandeur impériale contenue :
«elle travaille à une réforme du financement de l'écriture de polars, avec un accent particulier sur l'écriture contemporaine, les perspectives d'avenir, les problématiques inclusives et décoloniales ».

(Miam!)

Mais bon, autres systèmes d'édition, autres moeurs…. Et puis. qui suis-je, moi, pour critiquer ce gargarisme éditorial auto-satisfait? Si j'avais eu, moi aussi, l'honneur d'être publiée dans des revues merveilleusement confidentielles, nul doute que je m'en glorifierais et le crierais sur tous les toits possibles.
Quoi de plus humain ?

Mais c'est bien sûr du roman qu'il va falloir parler ici. Alors précisons d'emblée que l'héroïne est une nonne «queer » , réformée des drogues et des excès en tous genres et chargée d'une lourde culpabilité familiale, qui plus est tatouée jusqu'aux yeux, et affublée d'une somptueuse dent en or. Elle va se lancer dans une enquête pour essayer de sauver sa communauté. Enquête pour laquelle je ne la trouve pas particulièrement douée puisque les rares indices qu'elle récolte sont placés volontairement sur son chemin, et que c'est tout à fait fortuitement qu'elle entrevoit la vérité.
Quant au final, dans le genre « Plus j'en ferai des tonnes, mieux ça vaudra », il est carrément grandiose.

Stop! On s'arrête 30 secondes! Tout ça pour une seule et même nonne/ personne, vous êtes sûrs? Pour moi, c'est un peu comme si Victor Hugo, fignolant sa Fantine, s'était dit: la prostitution, les dents et les cheveux vendus, le côté sacrificiel jusqu'à plus soif, ce n'est pas encore assez. Il me faut le petit détail qui sonne juste. Et si j'en faisais, en plus, une sourde-muette de naissance, paraplégique, qui plus est….?
Notez que je n'ai rien, ni contre les nonnes, ces saintes femmes, ni contre les queers, ni contre les tatouages, ni contre les dents en or, a fortiori contre les fauteuils roulants, et ne considère aucunement que ces spécificités, en soi, sont des calamités comparables à ce que pouvait être le statut de la fille-mère prostituée, au 19 ème siècle…Non, c'est plutôt, c'est vraiment, l'accumulation qui me gêne. Même dans le genre « Chargeons la barque », il est permis de faire plus subtil.
D'ailleurs, j'avais presque failli écrire: « Nonne, et tout ça et tout ça, et pourquoi pas aveugle , pour faire bonne mesure? « . Eh bien figurez-vous que c'est presque le cas!
L'auteure a visiblement été tentée ( son personnage a un oeil abîmé par un éclat de braise). Mais , finalement, elle s'est ravisée. On suppose que son éditeur, ou agent littéraire, en tout cas la personne qui a rédigé ou traduit, la «Présentation de l'auteure » lui aura dit, sagement: « Tu sais, Margot, avec cet avant-texte, on y va déjà un peu fort.
Je t'assure: restons sobres ».

Alors je vous en veux un peu, un tout petit peu, chères lectrices et amies qui ici même, sur BABELIO, avez laissé des critiques intelligentes , subtiles ( bien plus intelligentes et subtiles que le roman, à mon humble avis!) qui m'ont donné à penser que ce livre pouvait être pour moi. Tout comme vous ne m'en voudrez pas, je l'espère, d'avoir méchamment étrillé ce roman , que vous avez aimé.
Mais nous le savons bien, c'est comme ça, et c'est la règle du jeu. Et finalement, non, je ne vous en veux pas le moins du monde. On se fourvoie dans des univers qui ne sont pas tout à fait les nôtres, mais on n'en mourra pas…. Ça s'appelle la curiosité. (Ça ira mieux la prochaine fois!).
Quant à dire ce que je pense vraiment de ce livre, je le résume ici en quelques lignes: j'ai lu infiniment meilleur, mais il m'est arrivé aussi de lire dix fois, cent fois pire.Car le personnage de la nonne punk, les réflexions sur
l'amour de Dieu, tout cela n'est pas inintéressant. Mais l'auteure y va vraiment à la pelleteuse ( le thème du feu, par exemple, est traité avec une délicatesse de bulldozer).

C'est pourquoi je pense, chère Margot D., que finalement c'est bien vous qui avez écrit cette calamiteuse «Présentation de l'auteur », si indigeste, si boursouflée, et non un quelconque quelqu'un de votre maison d'édition. Aussi, laissez-moi vous donner un conseil:
La prochaine fois que vous serez éditée en France, faites plutôt appel à moi: vos lecteurs ont la plus grande envie de savoir comment vous fêtez Noël. Si vous préférez le badminton au skate-board; ce que vous pensez de la scarification, du bidge-drinking… Tout à fait entre nous, vous seriez plutôt muffins, ou pancakes? Est-ce que vous jouez bien au poker…?
Et puis, avec votre permission, je vous organise un petit séjour chez les dentellières du Puy. Je vous assure, cela vous sera très utile pour votre oeuvre à venir.
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Margot Douaihy vous invite à faire connaissance avec une presque bonne soeur (elle n'a pas encore prononcé ses voeux définitifs) pas comme les autres. Soeur Holiday est ouvertement lesbienne, couverte de tatouage, adepte de musique punk rock et elle fume comme un pompier… Désormais en quête de rédemption elle enseigne la musique au sein de l'institut catholique de Saint-Sébastien en attendant d'entrer dans les ordres.

En attaquant ce roman je m'attendais à retrouver une bonne soeur à l'image de Soeur Marie-Thérèse de Maëster et le ton irrévérencieux et un tantinet provoc indissociable du personnage. Si Soeur Holiday dénote parmi ses pairs, il n'en reste pas moins qu'elle est profondément croyante et sa foi semble inébranlable. Trop à mon goût ! Toutes ces bondieuseries pour grenouilles de bénitier ont été parfois à la limite du digeste pour l'athée viscéral que je suis… une génuflexion ou une prière de plus et je rejouais la scène du vomi de L'Exorciste.

Ce petit malentendu spirituel mis à part j'ai pris plaisir à suivre le parcours de Soeur Holiday, j'avais surtout hâte de découvrir comment elle en était venue à souhaiter intégrer les ordres. Force est de reconnaître que son parcours n'a pas toujours été une promenade de santé, mais aussi qu'elle a une grande part de responsabilité dans le drame qui sera à l'origine de sa soudaine vocation religieuse.

Quand on ose s'attaquer à l'institut qui lui a offert une seconde chance, Soeur Holiday voit rouge. Elle a la ferme intention de démasquer l'incendiaire / criminel. D'autant que rapidement un second incendie et une seconde victime frappe Saint-Sébastien. Mais voilà ne s'improvise pas détective qui veut, notre Sherlock Nonne va commettre des erreurs d'appréciation au fil de son enquête. En cela l'auteure marque un point, que sa nonne devienne détective hors pair en un claquement de doigt aurait clairement manqué de crédibilité.

Les personnages secondaires ne sont pas de simples faire-valoir, Margot Douaihy apporte beaucoup de soin à dresser leur profil et leur personnalité. À ce titre j'ai particulièrement apprécié le personnage de l'enquêtrice Riveaux, on devine rapidement qu'elle aussi traîne ses casseroles et ses zones d'ombre.

C'est d'ailleurs elle qui donne une possible piste pour les prochaines apparitions de Soeur Holiday. Rendez-vous auquel je répondrai présent avec plaisir… en espérant toutefois un peu moins de bondieuseries à deux balles.

Je vous laisse découvrir les autres intervenants au cours de cette intrigue et vous forger votre propre opinion sur chacun d'entre eux. Forcément il y en aura qui attireront davantage d'empathie que d'autres mais ne perdez pas de vue que l'habit ne fait pas le moine (ou encore la bite ne fait pas le rabbin).

Si l'intrigue dans son ensemble ne devrait pas mettre les nerfs des lecteurs les plus aguerris à rude épreuve, l'auteure parvient toutefois à suffisamment brouiller les pistes pour vous faire douter et mettre à mal vos certitudes. Finalement on referme le bouquin en se disant que le job est fait, ce qui n'est déjà pas si mal.
Lien : https://amnezik666.blog/2024..
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La couverture et l'accroche m'avaient séduite. Lorsque j'ai reçu ce roman accompagné du chapelet absolument magnifique, je me suis plongée dans ma lecture. Une chose est sûre : Repentie est un roman qui détonne et Soeur Holiday est un personnage haut en couleur dans tous les sens du terme. Tatouée, lesbienne et un peu (beaucoup) grande gueule, on peut dire qu'elle dénote la Nonne et c'est ce que j'ai adoré ! Dans une atmosphère parfois folklorique, Margot Douhaihy propose une enquête originale où elle nous mène plus d'une fois en bateau. L'histoire débute sur un acte criminel envers l'école où soeur Holiday enseigne. Basique comme début, l'enquête dans le milieu catholique est bien menée. On y découvre des personnages bien travaillés et le fait que l'intrigue se déroule à la Nouvelle-Orléans donne un cachet supplémentaire à ce roman. J'ai aimé découvrir soeur Holiday qui dévoile petit à petit des moments de sa vie passée. La plume de l'autrice est redoutablement efficace et nous plonge de façon immersive dans un univers de prières et de rock avec un côté très surprenant ! 

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Alerte pépite ! Un roman haletant avec un personnage divinement différent !

Soeur Holiday n'est pas une soeur comme les autres. Elle est lesbienne, tatouée, fumeuse et n'a pas sa langue dans sa poche mais a un coeur immense. Alors quand sa nouvelle famille, celle de l'école catholique de Saint-Sebastien, est la cible d'incendies criminels elle ne recule devant rien pour démasquer le coupable même si cela implique de se replonger dans son passé douloureux.

Une nonne rock & roll avec un lourd passé ? Bingo, j'arrive ! Et je vous le dis tout de suite : j'ai adoré ! Je l'ai dévoré en deux petits jours tant j'étais accro à ce roman ! L'histoire est un peu lente, on sent bien que c'est un tome introductif pour découvrir le lieu, l'ambiance et surtout Soeur Holiday. Cela ne m'a pas du tout dérangé puisque j'étais totalement captivée par le tout. L'ambiance est vraiment géniale, très immersive et bien sur le personnage de notre Holiday est fabuleux !

Je ne vous cache pas, vous vous en doutez, que ce roman parle énormément de religion car Holiday est encore une novice – elle n'a pas encore fait ses voeux définitifs – donc si cela vous dérange je ne vous conseille pas de vous diriger vers ce roman. Je vous rassure cependant : l'enquête est vraiment très présente et la révélation finale m'a énormément surprise ! Chapeau !

Mon plus gros coup de coeur réside dans le personnage de Holiday qui est haut en couleur malgré ses vêtements noirs de nonne haha ! Elle m'a énormément touché car on ressent bien le fait qu'elle a évolué grâce aux épreuves qu'elle a dû traverser tout au long de sa vie. C'est une soeur mais pas une sainte et elle lutte chaque jour contre ses propres démons. Je l'ai trouvée très puissante et inspirante et je n'ai qu'une hâte : la retrouver dans la suite !

Autre point que j'ai adoré : l'écriture ! Toute douce mais terriblement marquante. J'aurais pu mettre des post-it toutes les 10 pages tant il y avait de phrases qui me touchaient en plein coeur ! Quel talent !

Mille mercis Harper Collins pour l'envoi de ce roman ! Vivement la suite !
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Le roman se passe aux Etats Unis, à la Nouvelle-Orléans, a priori de nos jours. On y découvre Soeur Holiday, une ancienne musicienne toxico qui a bien baroudé. L'école catholique Saint-Sebastian où elle a trouvé refuge et donne des cours de guitare est un jour la cible d'un incendie criminel, jumelé à un "suicide" ?!
Soeur Holiday est quelqu'un d'entêté et fille de flic, elle n'a de cesse de vouloir trouver le coupable.
Lors de la proposition de concours pour ce roman, j'avais très très envie de le gagner car je trouvais le sujet très punk et original, à la manière d'une Virginie Despentes.
Mais j'ai été déçue. Ca manque de rythme, on trouve le temps long, pas mal de scènes se ressemblent et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages à part Riveaux, l'enquêtrice employé par les pompiers. Comme cela trainait en longueur, on avait du mal à ressentir du suspens. Bref, j'étais contente d'arriver aux derniers chapitres.
Merci à Harper Collins noir pour cet envoi. C'est un premier roman, il y aura d'autres épisodes de cette nonne farfelue, espérons qu'elle gagne en charisme.
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