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Citations sur Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer (217)

De la question trois fois appliquée, il gardait la jambe à jamais tordue, et aussi la raison un peu dérangée. Parce qu'on lui avait brisé les os pour lui faire confesser des pratiques démoniaques dont il était innocent, il avait décidé, par représailles, de se convertir au Diable. En apprenant la haine, il avait désappris la foi.
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...la chienne, la gueuse, qu'elle crève! Que la lèpre lui mange la bouche, que la poitrine lui tombe en charogne! (p.26)
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Une femme fautive, cela se défend mal. Trois catins acoquinées, c'est un château fort. (p.25)
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Mais les destins se forment lentement et nul ne sait parmi tous nos actes semés au hasard, lesquels germeront pour s'épanouir, comme des arbres. Nul ne pouvait imaginer que le baiser échangé au bord de la Mauldre conduirait la belle Marie jusqu'au berceau d'un roi.
A Cressay, Marie commençait d'attendre.
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Si je t'aime si fort, murmura-t-il, je crois bien que c'est parce que je ne te comprends pas.
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Car, en ces siècles où la moitié des femmes mourraient en couches, et les deux tiers des enfants au berceau, où les épidémies ravageaient l’âge adulte, où l’enseignement de l’Eglise préparait surtout à quitter la vie, et où les œuvres d’art, crucifixions, martyres, mises au tombeau, jugements derniers offraient constamment la représentation du trépas, l’idée de la mort était familière aux esprits, et seule une manière exceptionnelle de mourir pouvait, un moment, les émouvoir.
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- Alors, messire mon cousin, dit Isabelle, avez-vous fait bonne traversée de la mer ?
- Exécrable, Madame, horrifique, répondit Robert d’Artois. Une tempête à rendre les tripes et l’âme. J’ai cru ma dernière heure venue, au point que je me suis mis à confesser mes péchés à Dieu : Par chance il y en avait si grand nombre que le temps d’en dire la moité, nous étions arrivés. J’en garde assez pour le retour.
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J’avais d’abord vu la version de Josée Dayan (200.) lors de sa diffusion. J’ai ensuite eu l’occasion de voir la série de 1972, dont j’ai peu apprécié la mise en scène. Mais je n’avais jusqu’à présent jamais lu les livres de Maurice Druon. Ce n’est que cette année, en 2023, à l’occasion de la sortie du roman « Paris 1328 » d’AlterHis (dont j’avais déjà apprécié la série du même nom sur Youtube), que j’ai eu envie de découvrir cette œuvre littéraire. Robert d’Artois, intervient en effet dans « Paris 1328 ».
Ce personnage haut en couleur, qui n’est peut-être qu’un personnage principal parmi beaucoup d’autres (Philippe IV le Bel, Spinello Tolomei, Guccio Baglioni…), donne cependant tout son sel à l’histoire. J’ai tout de suite revu Jean Piat dans son interprétation magistrale du rôle. La voix de cet immense acteur convenait très bien aux répliques de Robert d’Artois.
Dans l’ensemble, ce livre est plutôt bien écrit, certains passages, notamment ceux que j’ai cités sur le site, sont même excellents. Il y a de bonnes explications pédagogiques qui ne sont pas trop lourdes et ne nuisent pas à la lecture.
En ce qui concerne les descriptions, il y a juste ce qu’il faut. Maurice Druon s’attarde beaucoup moins que d’autres auteurs à la description des paysages et des monuments. À la différence par exemple de « Notre-Dame de Paris » que j’ai lu vers l’âge de douze ans, où on trouve des passages aussi longs que nombreux, que je qualifiais à l’époque de « descriptions touristiques de Paris au Moyen-Âge ». Pour ce qui est de l’habillement, il me semble qu’on a plus de détails chez Chrétien de Troyes. En réalité, l’auteur s’intéresse surtout à la description physique et morale, en s’inspirant en particulier des différentes représentations des personnages historiques, qui sont parvenues jusqu’à nous.
Après Robert d’Artois, le protagoniste qu’on a, me semble-t-il, le plus de plaisir à suivre est Spinello Tolomei, banquier « lombard » de Sienne (tous les banquiers italiens étaient alors qualifiés de Lombards) rusé, retors et manipulateur. Il a pour particularité de fermer son œil gauche lorsqu’il ment et de l’avoir ouvert quand il dit la vérité.
Cette lecture est donc très agréable. Je pense lire prochainement le reste de la saga, ainsi que « Paris 1328 ».
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Le propre des hommes forts n'est pas d'ignorer les hésitations et les doutes qui sont le fonds commun de la nature humaine, mais seulement de les surmonter plus rapidement.
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Chaque homme, parce qu'il croit un peu que le monde est né en même temps que lui, souffre, au moment de quitter la vie, de laisser l'univers inachevé. A plus forte raison un roi.
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