C'est la première fois, depuis que j'ai commencé cette série, que j'ai connu des moments d'ennui... Ce n'est pas dû à l'histoire d'Angleterre (l'intrigue de ce cinquième tome tourne autour de ce pays) ou au style de l'auteur (toujours parfait), mais plutôt au manque d'action et de rebondissements par rapport aux précédents tomes, malgré quelques scènes de torture particulièrement atroces. Il y a beaucoup plus de blabla...
Ca démarrait pourtant très bien avec
Roger Mortimer, prisonnier dans la Tour de Londres, qui rêve de s'échapper de ce lieu hautement gardé. Mais on se rend ensuite à la cour anglaise où l'on découvre la triste vie de la reine Isabelle... le roi Edouard a un penchant pour les hommes et couvre d'argent et de bijoux son favori, Hugh le Despenser, au détriment de son épouse. Pire, les cadeaux d'Isabelle, même ses présents de mariage, finissent toujours chez Hugh. La reine vit donc dans une grande solitude et ne dispose que de quelques affaires usées... Pour couronner le tout, elle est surveillée en permanence par la famille Despenser.
En France, les petites intrigues de pouvoir continuent, mais ce qui m'a le plus intéressée c'est le retour de Guccio qui désire prendre son "fils" sous son aile... J'espérais de belles retrouvailles avec Marie de Cressay mais cela aurait été trop beau pour être vrai !
Les personnages principaux de ce tome sont plutôt agaçant. La reine Isabelle, que l'on surnomme la Louve de France, est d'une faiblesse affligeante. J'ai bien sûr eu pitié de sa situation à la cour anglaise et je comprends qu'elle se soit livrée à l'adultère, de retour en France. Mais faire exactement ce qu'elle a reproché à d'autres femmes (l'affaire de la Tour de Nesle) et qui a entraîné leur emprisonnement et leur mort, c'est un peu gros pour une reine !
La Louve de France est aussi très éloignée de son défunt père, Philippe le Bel surnommé le Roi de Fer. Par amour, elle est tout à fait capable de renoncer à ses principes. Je la vois donc plus comme l'Agnelle de France que la Louve...
Roger Mortimer semble, au début, être un personnage très intéressant. Mais son ambition et sa jalousie maladive deviennent assez vite énervants pour le lecteur.
Au contraire, le roi Édouard d'Angleterre est particulièrement haïssable au début du roman. Mais sa décadence est telle qu'on finit par avoir pitié de lui. Surtout durant les dernières pages !
J'ai peut-être moins apprécié ce tome que les précédents, mais je ne compte pas m'arrêter là.