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3,56

sur 331 notes
Fascinant est le mot que j'emploierais pour Sorry, l'excellent thriller de Zoran Drvenkar. Pourtant l'histoire découle d'un véritable drame, une histoire où il est question d'amitié, de culpabilité, de vengeance et plus encore.
Écrite en 2009, cette fiction se déroule à Berlin en Allemagne. Quatre amis, trentenaires décident d'ouvrir une agence du nom de Sorry servant d'intermédiaire pour présenter des excuses en lieu et place d'autrui contre rémunération. L'agence connaît un réel succès jusqu'au jour où un assassin requiert leurs services. C'est à partir de là que leur futur proche va virer au cauchemar mais ils ne le savent pas encore.
Nous voici plongés dans un roman captivant et ce, à plus d'un titre. L'intrigue tout d'abord, qui ne nous laisse pas une minute de répit tant le suspense y est intense. Et puis les énigmes : nous connaissons Kris, Wolf, Tamara et Frauke. Mais qui sont donc "toi", "je" et "l'homme qui n'était pas là"? Suspense! Un indice nous fera tout de même deviner qui est "toi" en cours de lecture si l'on est attentif. Autant le dynamisme des quatre amis fort sympathiques nous réjouit, autant le personnage nommé "toi" ne peut pas nous paraître haïssable. le chapitrage a toute son importance dans la construction du récit pour la compréhension de l'ensemble.
J'ai adoré ce roman qui traite finalement des dégâts provoqués par des adultes sur des enfants qui resteront marqués à vie. de là, le drame qui s'est joué dans cette histoire ne peut pas nous laisser indifférent. Mais il s'agit d'une fiction, captivante, originale et bien écrite qui se termine d'une façon que rien ne laissait prévoir : tout l'intérêt du thriller.
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Zoran Drvenkar, «Sorry», édité par Ullstein en 2009, traduction française publiée en mars 2011 aux éditions Sonatine.
Après deuxième lecture, plusieurs raisons me poussent à saluer et à distinguer la sortie de ce roman.
Je souligne d'abord qu'il s'agit ici réellement d'un roman à intrigue : ce genre littéraire n'est franchement pas le fort de la littérature de langue allemande en général - et ce ne sont pas les succès récents, certes méritoires mais encore bien poussifs, de Nele Neuhaus, Heinrich Steinfest ou Volker Kutscher, qui vont infirmer ce constat. Il aura donc fallu que l'Allemagne «importe» un talent d'origine croate pour que l'on assiste enfin à une réelle percée d'un récit à énigme écrit en langue allemande.
Deuxième raison : la qualité intrinsèque de la technique narrative employée, puisque l'auteur choisit d'emblée, et avec quelle maîtrise, la voie difficile du changement de «point de vue» pratiquement à chaque chapitre, sans pour autant que le lecteur s'y perde : chapeau !
Troisième raison : l'originalité du fil conducteur (s'excuser pour les autres, il fallait le trouver !), étroitement et subtilement imbriqué dans l'affrontement violent entre des prédateurs et leurs proies décidées à la vengeance, (car pour le Justicier, seul Dieu peut accorder le Pardon).
Dernière raison enfin, la force du thème traité, à savoir les destructions irrémédiables causées à des enfants par d'ignobles pédophiles sans scrupule : ce réquisitoire connaît Outre-Rhin un écho bien supérieur aux répercussions en France, comme le montrait encore en octobre 2013 la violente altercation provoquée dans la presse allemande par la énième exhumation des écrits de Cohn-Bendit (qui sont pourtant bien moins compromettants que les déclarations cauteleuses d'un Jack Lang en France, elles aussi citées à cette occasion).
Je termine toutefois par un bémol. Attention ! Comme il est hélas devenu trop fréquent dans les romans policiers et romans noirs de ces dernières décennies, ce récit comprend des scènes d'une grande violence, décrites avec une précision que l'auteur aurait sans doute pu épargner à ses lecteurs, mais, bon, c'est à la mode…

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Génial : adjectif - Qui dénote du génie.

Les vies de Tamara, Frauke, Kris et Wolf, Berlinois et trentenaires ne sont faites que de désillusion amoureuse, d'échec professionnel, de parentalité non assumée, de perte douloureuse.
Ils ont pris l'eau, petit à petit, sans vraiment s'en rendre compte.

Tamara, Frauke, Kris et Wolf sont au bord du précipice mais grâce au génie de Zoran Drvenkar et de son troublant Sorry, ils vont probablement s'en sortir, parce qu'un soir de beuverie berlinoise, ils ont l'idée du siècle : s'excuser à la place des autres !
On a parfois du mal à dire "je t'aime", on a parfois du mal à dire "je ne t'aime plus", on a parfois du mal à dire "non" mais on a surtout du mal à dire "pardon" ... ou "sorry" pour la version originale.
En temps de crise, quand les entreprises délocalisent, quand elles font du profit en sacrifiant les salariés, quand les employeurs préfèrent la lettre de licenciement à l'entretien individuel, quand les gens sont trop pressés, coincés entre un déjeuner d'affaire et deux réunions ... comment trouver le temps, l'envie, et surtout le courage de s'excuser ? Alors voilà, l'Agence Sorry est née !

Tout se déroule parfaitement jusqu'au jour où celui qui souhaite soulager sa conscience pour les horribles souffrances qu'il inflige n'est autre que "TOI" ... je n'en dirai pas plus, ce serait démoniaque !

Je n'ai jamais rien lu de tel, l'intrigue de Sorry est stupéfiante et souvent dérangeante c'est vrai, mais surtout et avant tout, le style de Zoran Drvenkar est remarquable, la construction narrative est à couper le souffle, exceptionnelle, déroutante.
On est paumé, et puis on comprend, et puis on est de nouveau paumé et on cherche à comprendre, toujours, inlassablement, jusqu'au dénouement, tellement fort, tellement habile, tellement génial (qui vient du génie, pas de la simple onomatopée qu'on utilise quand on a 7 ans) ce dénouement que l'on a pas vu venir mais que l'on a inconsciemment soupçonné.

A trop jouer avec le feu on risque de se brûler les doigts. Et à trop jouer à Dieu on risque de sauter à pieds joints dans le tourbillon de l'enfer.
Voilà ce que nous enseigne Zoran Drvenkar dans son magnifique Sorry, après nous avoir donné une sensationnelle et époustouflante leçon de littérature.

A lire d'urgence, parce que la surprise est à la fois sublime et intense !
Lien : http://postface.fr/post/2011..
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erlin. Tamara, Frauke, Kris et Wolf se sont connus au lycée. Dix ans plus tard, c'est sans illusion qu'ils abordent la trentaine. Ils ont l'idée de créer une agence nommée Sorry, dont l'objet est de s'excuser à la place des autres. le succès est au rendez-vous. Mais un mystérieux interlocuteur les envoie dans un appartement berlinois, où les attend une femme torturée à mort…. Ce sera le début d'une longue descente aux enfers. Pris au piège, les quatre amis n'auront d'autre solution que de découvrir au plus vite l'identité et les mobiles de ce tueur qui les manipule et semble parfaitement les connaître.
Un roman construit comme un puzzle qui alterne les perspectives de narration et de rythme. Une intrigue retorse autour de la culpabilité sur les thèmes difficiles de la maltraitance des enfants, le viol et la pédophilie…Tout cela s'imbrique de façon magistrale et originale.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Dès la première page, que dis-je, dès la première phrase, on est happé : "Tu es surpris, il a été si facile de les localiser". Puis tout s'enchaîne. Qui est "tu" ? Quel personnage de l'intrigue ?

L'auteur complique encore la narration qui se déroule entre "après" - "avant" et "entre-temps".

Le début m'a plu, avec la création de l'agence "Sorry" : quelle bonne idée pour moi qui passe mon temps à m'excuser, je pourrais faire pareil, tiens !... Inutile de vous dire qu'à la fin du roman, je trouvais que c'était une très mauvaise idée.

L'auteur a su habillement mêler thème de l'amitié - sentiment de culpabilité - philosophie de pédophile (si, si) - très belles pages sur l'amour - tout ceci à la sauce suspens.

Si, comme moi, vous aimez vous torturer les méninges pendant votre lecture, alors ce roman est pour vous.

Il paraît que son second roman est tout aussi bon, j'ai hâte !


Merci Herr DRVENKAR

L'image que je retiendrai :

Celle de la maison dans laquelle s'installe l'agence et les 4 amis, au bord du lac de Wannsee.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Ce thriller se démarque par son originalité, l'idée de l'agence d'excuse est en soi très inusité. La forme du récit est aussi très originale. Dans sa narration, l'auteur utilise la technique des points de vue multiples. À chaque chapitre, le personnage principal change ainsi que l'époque à laquelle se déroule l'histoire. En plus, la forme du texte alterne aussi à chaque chapitre entre une écriture au Je, au Tu ou au Il. Dû au style d'écriture, il faut un temps d'adaptation pour comprendre où on va et identifier les différents personnages. Cette démarche stylistique complique inutilement le texte et a pour effet de brouiller le lecteur et la trame de l'intrigue. Après cette mise en place complexe, l'histoire se révèle intéressante. le rythme des événements augmente au fur et à mesure que l'histoire avance et la tension monte aussi rapidement. Les quatre personnages sont extrêmement crédibles et on ne peut s'empêcher de sympathiser avec eux. Une lecture difficile car l'auteur a voulu épater la galerie en utilisant trop de styles d'écriture différents.
Lien : http://gustavelechat.wordpre..
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Tamara, Freuke, Kris et wolf, quatre trentenaires allemands qui se sont connus au lycée décident lors d'une soirée arrosée de fonder une agence : Sorry. La vocation de cette agence est de s'excuser à la place des autres. Dès son lancement, le succès est au rendez-vous : de nombreux hommes d'affaires et des entreprises qui estiment n'avoir pas toujours eu un comportement exemplaire envers un partenaire ou un salarié, les contactent afin de soulager leur conscience. Mais le jour où Lars Meybach les engage pour s'excuser auprès du cadavre d'une femme morte crucifiée sur un mur de son appartement, la vie des quatre fondateurs de Sorry dérape, et ils n'auront de cesse de découvrir l'identité du tueur qui paraît très bien connaître la vie et les secrets de chacun d'eux.



MON AVIS : Difficile de donner un avis tranché sur ce livre tant il m'a procuré des émotions contradictoires. Pendant la première moitié du livre l'auteur pose ses jalons, j'ai eu parfois eu du mal à comprendre où Drvenkar voulait m'emmener, mais j'avais vraiment envie de connaître la suite. Il faut dire que le processus de narration tient le lecteur en haleine, il alterne à la fois le "je" et le "tu", le passé et le présent. Tout cela est parfois déstabilisant, mais j'ai trouvé ce rythme assez novateur, et j'ai rapidement été happée par cette histoire singulière. En outre, la psychologie des personnages est particulièrement soignée, trop parfois ? Je m'explique : rapidement l'on se rend compte qu'il est question de pédophilie, et l'écriture de Drvenkar est tellement réaliste que l'on a vraiment le sentiment d'avoir sous les yeux un véritable pédophile, cela peut être dérangeant et donner une véritable sensation de mal être. D'autant qu'à aucun moment sur le quatrième de couverture il n'est fait mention de ce thème difficile. de même, lorsque l'enfant décrit les scènes d'abus dont il est victime, on se demande vraiment comment l'auteur peut décrire avec une telle véracité des faits aussi difficiles. Je me suis même demandée si Drvenkar n'avait pas lui-même vécu ces scènes d'horreur pour les rendre aussi réelles. Mais la pédophilie n'est pas le seul thème abordée, il est aussi question de culpabilité, de pardon et de repentance. Et j'ai beaucoup aimé la façon dont ces thèmes sont abordés, jamais de façon explicite, mais le processus de narration invite vraiment le lecteur à y penser. Impossible pour moi de conseiller ou pas ce livre. Je dirais simplement qu'il n'est sûrement pas à mettre entre toutes les mains, qu'il est parfois éprouvant et choquant, mais tellement singulier et bien écrit (d'ailleurs il a été publié chez Sonatine ce qui est presque en soi un gage de qualité). Une expérience a tenté peut être cet été mais pour des lecteurs avertis !
Lien : http://meellylit.canalblog.c..
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Un thriller pas du tout construit comme un thriller classique, mais qui vous emporte dès les premières pages. L'idée de cette société qui s'excuse pour les autres est remarquables et surtout, permet de tisser une histoire autour de la culpabilité et de ses conséquences. Fascinant et dérangeant.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Ils sont comme vous et moi, un peu paumés(enfin surtout comme moi;), cette bande d'amis. L'avenir leur semble être un diamant dans une vitrine blindée: inaccessible! Jusqu'à l'Idée
Un soir de beuverie, nos 4 amis ont le projet un peu fou de monter une société d'excuse, en ces temps de crise où faire du mal aux autres est monnaie courante mais où tot s'achète et se rachète même la culpabilité, leur entreprise est un succés.
Mais finalement est ce charitable de s'excuser au nom de l'Autre contre rémunération et surtout quand un meurtrier leur demandera un pardon jusqu'où seront ils capable d'aller?
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Quand j'ai lu le quatrième de couverture de ce roman, l'histoire m'a plu par son idée originale : les protagonistes ouvrent une agence dont le but est de s'excuser à la place des autres.

Le succès arrive très vite, les 4 amis achètent une maison et s'installent tous ensemble. Ils profitent de leur nouvelle vie pleine de promesses.

Les ennuis commencent le jour où allant exécuter un contrat, ils tombent sur un cadavre. le tueur leur demande de s'excuser auprès dudit cadavre. A partir de ce jour, rien ne sera plus jamais comme avant.

L'intrigue est racontée du point de vue de tous les protagonistes : chaucun appréhende l'histoire de manière différente ce qui va les pousser à commettre des actes dont ils ne mesurent pas toujours les conséquences.

On y voit également le point de vue de l'assasin : comment il en est arrivé à tuer des gens ? Pourquoi ? Dans quel but ? Mais également pourquoi avoir contacté l'agence ?

Le rythme est soutenu, il n'y a pas de temps mort et je me suis laissée prendre au jeu.

Je trouve la fin bien trouvée et elle colle parfaitement à l'histoire dans son ensemble.
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