Tous les matins je me lève (1988), un de ses premiers romans et encore un petit livre désopilant sur les aventures quotidiennes d'un homme ordinaire. C'est raconté de façon si simple, si linéaire, si dépourvu d'affectation et si plein d'anecdotes, que l'on ne cesse pas de sourire. Dès la page 43 le lecteur est situé…je ne vaux pas grand-chose et je ne crois en rien. Et pourtant
tous les matins je me lève…
Il y a tous les sujets fétiches à l'auteur, les prénoms des deux personnages principaux, les voitures, le rugby, Toulouse, les névroses en tout genre. Et toujours avec ce style ironique si particulier et léger, de l'auto-dérision et une distanciation par rapport aux évènements.
C'est l'histoire quotidienne de Paul Ackerman, écrivain et noctambule, en mal d'inspiration chronique, buveur de lait froid à toute heure du jour, amateur de bagnoles décapotables pour lesquelles il se prend d'amour véritable.
Paul Ackerman rêve d'être capable de mener ses enfants à l'école chaque matin. Mais il se réveille régulièrement en début d'après midi avec un rituel : boire son café, nager dans sa piscine, glander et procrastiner.
Chaque chapitre nous apporte des anecdotes désopilantes et je ne saurais pas dire laquelle m'a le plus fait rire ou sourire : par exemple le RdV avec le proviseur de son fils, la scène avec son banquier, la scène avec la blonde qui essaie de le rouler et aussi de le vamper, les scènes avec ses voitures, ses sorties avec les copains, l'histoire avec son copain restaurateur, etc, etc.
Une lecture agréable, divertissante, tendre et décalée. Spirituelle aussi car
Jean-Paul Dubois sous un aspect drolatique nous narre des choses de la "vraie vie » qui nous touchent à plusieurs niveaux. Un alter ego ce Paul Ackerman ?
La citation de
E.M. Cioran lui va comme un gant : « Si on avait une perception infaillible de ce qu'on est, on aurait tout juste encore le courage de se coucher, mais certainement pas celui de se lever« .
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