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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre est un de ceux que je garde à portée de main et que je relis périodiquement. Si je devais classer tous ceux que j'ai lus, celui là serait dans les dix premiers. Alors, il n'a rien à voir avec des policiers ou des romans noirs. C'est juste un livre optimiste, jouissif, sur la vie d'un écrivain dont l'objectif est d'arriver à se lever le matin pour accompagner ses enfants à l'école. Seulement, tous les soirs il écrit ou il rêve. le style de Jean Paul Dubois, fait de comparaisons et de digressions toujours très drôles, fait que l'on rit, toujours, tout le temps. Voir le bon coté de la vie, c'est ce que ce livre vous fait ressentir. Un livre très personnel qui me touche énormément.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Le délice, le réconfort, la magie de Jean-Paul Dubois.



Un côté désespéré, citant Cioran « Si on avait une perception infaillible de ce qu'on est, on aurait tout juste encore le courage de se coucher, mais certainement pas celui de se lever »



Le héros, Paul, comme dans tous ses romans (sauf dans Kennedy et moi), son épouse, Anna.
« En fait, tout dépendait d'Anna, de ma femme. Hier, elle avait été merveilleuse, aujourd'hui, le bouquin était fini. C'était aussi simple que ça. Si j'avais été marié à une compagne dotée d'un doux caractère, j'aurais pu être un bon romancier ».




La fierté pour ses enfants, surtout s'ils fuient le moule



La passion pour les voitures, exprimée avec une délicatesse saupoudrée de drame.
« Cette voiture je l'aimais (…) Elle n'allait pas très vite, mais quand j'enlevais la toile, quand le vent s'agrippait à mes cheveux et que l'air brûlant me grattait le cou, je pensais que j'étais un type qui avait une vie formidable »

« Et c'est là que le type a débouché, même pas vite. Il a débouché comme quelqu'un qui sort de chez lui. J'ai mis un coup de frein à casser la pédale, j'ai tiré sur le volant comme si c'étaient les rêves d'un cheval, la Karmann a poussé un cri dégueulasse et j'ai fermé les yeux ».



Le rêve de jouer au rugby. Chaque nuit, le sélectionneur l'appelle. La foule hurle : « Ackerman Ackerman ».



La haine des dentistes
« J'avais envie d'arranger les molaires des orthos à la clef anglaise. Sales types, sale métier, pire que les assureurs ».


Un côté presque animiste.
« On a mangé des blancs de poulet. En les voyant rangés dans le plat comme des aubergines, je les imaginais fricotant deux jours auparavant dans une basse-cour. Anna m'a dit que c'était du congelé. Curieusement, ça a atténué mon remords. J'ai pensé qu'ils étaient morts depuis des années et que leur famille avait même oublié leur existence ».

« J'ai dit à Thomas « Balance-le à la mer ». Il l'a jeté aussi loin qu'il a pu. Au contact de l'eau, le poisson a frétillé comme un glaçon dans un verre de Martini et a disparu retrouver sa famille. « Il s'en tirera avec une mauvaise cicatrice » a dit Thomas, et il a ajouté :
- C'était quoi comme espèce ?
- Une espèce de poisson qui a eu de la chance de tomber sur des mecs comme nous »


Ces mots là disent tout de la tendresse et de l'humour de Jean-Paul Dubois. C'est son cocktail, celui qu'il nous ressert dans un autre de ses romans, LE CAS SNEIJDER : « Je peux vous garantir qu'ensuite vous serez aussi détendu et relaxé qu'une olive dans un verre de martini ».


J'en reprendrai bien un peu, moi, de ce cocktail.


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"Je ne vaux pas grand chose je ne crois en rien, et pourtant, tous les matins je me lève"....
En tout cas, il faut un talent énorme pour se raconter si bien -romancier- quand on n'est pas grand chose et que l'on n'a pas d'imagination (?) devant la page nue de la journée qui vient !
Ce roman détient un trésor d'humour -tendre ou caustique- et des images dont le pittoresque m'ont fait crouler de rire ou avoir la larme à l'oeil.
Merci pour ce livre si humain.

P.S. Beaucoup d'autodérision chez J.P. Dubois et d'autos-fascination (automobiles, s'entend !).
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Tous les matins, il se lève. Et moi aussi. Il n'en fallait pas plus pour me dire que ce livre allait me parler – telle était en tout cas mon intime conviction alors que je me tenais face à l'étagère allant du sol au plafond, chargée des auteurs français de A à F, de la jolie petite librairie de mon quartier. Et 212 pages plus tard, confirmation. Ce “tous les matins je me lève”, je le comprends, il me ressemble, et si j'avais cherché à exprimer le ressenti du moment je n'aurais pas trouvé mieux... La suite sur le blog...!
Lien : https://laplumedupaon.fr/cri..
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