Voilà un livre qui nous plonge dans le passé, le passé de nos grand-mères, à l'époque où la cuisine industrielle était inexistante et où l'on prenait le temps de cuisiner et savourer.
L'auteur nous raconte le lien charnel qu'entretenait Colette avec la nourriture. Sa générosité imprégnait sa cuisine et elle était capable de recevoir les hôtes les plus prestigieux avec la simplicité d'un vrai chef. Au travers des nombreuses recettes, on retrouve des saveurs que l'on croyait oubliées à jamais. On se prend à vouloir passer du temps devant les fourneaux et rechercher le plaisir de Colette pour la vie incarnée dans le plaisir de manger.
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Les goûts véritables de Colette ? Voici quelques souvenirs de Pauline : d'abord sa générosité, cette volonté jamais oubliée de partager chocolats, fruits, gâteries et champagne avec son entourage plus pauvre qu'elle ; le café brûlant servi dans des tasses chaudes, les fruits avant le repas, peu de viande rouge et surtout la soupe à l'oseille, le clafoutis limousin, le bœuf en daube avec ses deux morceaux de sucre en début de cuisson, la poitrine de veau farcie, l'entrecôte ou les fromages choisis avec soin dans l'entresol de ses magasins préférés et habituels.
VIN D'ORANGES
Quatre belles oranges mûres, en tranches minces, quatre litres de vin blanc, un citron finement taillé, un litre de bon cognac ou armagnac ; un kilo de sucre (canne), un bâton de vanille ; 40 jours de macération, filtrez, mettez en bouteille : vous avez, tonique, haut en goût, le fameux vin d'oranges.