On ne présente plus
Georges Duby, éminent médiéviste qui fut membre de l'Académie française et professeur au
Collège de France. Son Guillaume le Maréchal retrace la vie du chevalier anglais éponyme, un des tournoyeurs les plus célèbres de son temps. S'appuyant pour l'essentiel sur les ouvrages de Sydney Painter, Anton Friedmann et surtout sur l'édition réalisée en 1891-1901 par
P. Meyer de l'Histoire de Guillaume le Maréchal, récit d'environ vingt mille vers datant du XIIIe siècle,
Georges Duby analyse avec une grande précision les codes de
la chevalerie et le fonctionnement des liens féodaux ayant cours au XIIe siècle. Or il s'avère que destin hors norme de Guillaume le Maréchal aura pour nombre de ses pairs valeur du meilleur des exemples. « Juchée sur la prouesse, soutenue d'une part par la loyauté, d'autre part par la sagesse, voici
la chevalerie, et le plus haut ordre qu'ait fait Dieu. Dans ces assises, de vaillance rassemblée autour du roi capétien, premier lieutenant de Dieu sur la terre, Guillaume le Maréchal, le plus preux, le plus loyal et le plus sage, se trouve proclamé le meilleur des chevaliers. » (p. 34). Issu de petite noblesse, Guillaume profita de sa proximité avec la maison royale d'Angleterre et de ses dons extraordinaires de jouteur pour bâtir sa renommée et sa richesse. Au fur et à mesure que ses prises de tournois s'accumulaient (chevaux, argent, biens matériels), il put faire montre de générosité envers ses [...]
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