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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsqu'en 1793 le roi Louis XVI meurt sur l'échafaud, nombreux sont également ceux qui perdent la vie ces années là. C'est dans ce contexte que Lazare Bruandet, peintre naturaliste porté autant sur la bouteille que sur la bagarre doit fuir la ville.

Le peintre parisien joue un rôle décisif dans le développement de l'art du paysage. Il est en totale rupture avec le cadre institutionnel de son époque avec sa pratique de la peinture en plein air dans les forêts environnant Paris.
Mais suite à un coup de sang et une jalousie mal placée, au retour de chez sa maîtresse il défenestre sa compagne. Il ne trouve de salut que dans la fuite à l'abri de cette campagne qui l'a vu grandir.

Déjà difficile du temps de son enfance, la vie y est devenue périlleuse. Sa maison est en ruine, il se réfugie alors chez les moines à qui il finira par apprendre à se défendre contre les milices. Mais aussi à l'auberge où la servante accorte se prend d'amitié pour lui, admirative du travail du peintre.

Partout c'est le chaos. On échappe aux milices pour tomber au mains ou sous les coups de l'armée ou des pillards. Il faut se défendre, mais il faut aussi survivre. C'est ce que fera le peintre dans les forêts qu'il affectionne, lui l'artiste spécialiste de la nature, amoureux de ces paysages qu'il peint à l'envi. Rien ne lui fait peur, cet artiste alcoolique au mauvais caractère a cependant une certaine dextérité à manier l'épée et les armes autant que ses pinceaux.
Si le personnage a réellement existé, et si sa folie et son amour de la peinture naturaliste sont bien réels, l'auteur lui a créé une enfance à la hauteur du personnage. Car il semble qu'il a réellement tué sa compagne et fuit dans la forêt de Fontainebleau, poussé par une forme de folie autodestructrice qui transparaît à chaque page.

L'ensemble est porté par un graphisme brut, sombre, fait de peu de traits affinés ou précis, mais plutôt d'une sombre représentation à l'image de cette époque si dangereuse pour ceux qui l'ont connue. Une forme de folie émerge de ces dessins, de ces pages parfois denses et sombres, d'autre fois plus lumineuses, à l'image de l'artiste tout en excès et en fulgurance.
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C'est à la faveur de la dernière masse critique que j'ai pu lire la BD de Frantz Duchazeau, auteur que je ne connaissais pas. J'ai pu découvrir le personnage romanesque et haut en couleur de Lazare Bruandet, peintre hors-la-loi, qui se réfugie dans la forêt après avoir défenestré sa compagne (j'oubliai de dire que ce Bruandet n'est pas particulièrement sympathique !). Nous sommes au temps de la Terreur, le roi vient d'être guillotiné et la violence est partout : entre les miliciens, les révolutionnaires, les soldats, la période est à l'anarchie. Bruandet, hanté par de terribles souvenirs d'enfance, trouve refuge auprès de moines, qu'il aide à se défendre contre les milices citoyennes. Pourtant, il ne trouve jamais le repos, même auprès d'Hollandine, jeune aubergiste qui semble plutôt éprise. Son but est de peindre la nature, sans se préoccuper de la postérité.
Les dessins sont très secs, le personnage de Bruandet taillé à la serpe, avec de nombreuses vignettes sans paroles. J'ai apprécié de découvrir ce destin même si je n'ai pas vraiment accroché sur le graphisme. Pour tout dire, je pense que je m'attendais à un récit picaresque dans le genre des "Indes fourbes", d'où ma déception.
Merci à Babelio et aux éditions Casterman
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Assez lent dans sa mise en place, la BD peut sembler excessivement bavarde dans un premier temps. S'y laisser prendre ne m'a pas donc pas été particulièrement aisé. Pour autant, passé la première moitié, l'ouvrage se découvre particulièrement prenant et le personnage attachant, quittant son masque d'ivrogne bagarreur pour révéler un visage d'artiste passionné dont les tirades sont pleines de belles vérités et la pensée tout à la fois généreuse et tourmentée. Où s'arrête le personnage et où commence l'auteur qui lui donne corps ici ? Car on sait finalement peu de chose de Lazare Bruandet dont est ici dépeint le portrait et dont l'oeuvre reste mal connu.
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Tout d'abord je remercie lecteur.com et Casterman de me permettre de lire cette BD!!!

Je découvre ainsi Frantz Duchazeau et ça me donne juste envie de lire d'autres bd de cet auteur!

J'ai beaucoup aimé cet homme un peu fou, Lazare Bruandet (qui a vraiment existé! même si une part de la biographie est romancée) loufoque en décalage total avec son époque. Je découvre en même temps que l'auteur ce peintre!

La part belle est donnée à la période historique (1793 la terreur), moi qui adore l'histoire je ne peu qu'être fan, je pense que c'est la partie que j'ai vraiment adorée, voir le peintre passé au travers de la folie des hommes de l'époque, une folie différente de la sienne.
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