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Club N°56 : BD non sélectionnée
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Dommage, vraiment dommage.

Le sujet est plutôt intéressant, Robert Johnson, grand joueur de Blues des années '30 et les quelques derniers jours de sa vie.

La couverture donne envie, le format également, mais un scenario assez brouillon avec des aller-retour temporels dans la vie de Johnson entre son enfance et ses derniers jours.

Un dessin très inconsistant qui passe d'un noir et blanc superbe d'atmosphère dans le sud ségrégationniste des États-Unis à des presque brouillons, et une traduction des chansons en Français, font qu'on reste au final un peu en dehors de cette BD.

Greg
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Graphiquement très beau mais contenu confus.

J'ai été vraiment dérangée moi aussi par la traduction des chansons en français.

Myriam
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Belle hommage à Robert Johnson à travers des dessins en noir et blanc.

Il y a en effet plusieurs flashback impactant un peu la fluidité de lecture.

On ressent bien à travers l'ouvrage les tensions raciales de l'époque.

Sam
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Je ne l'ai pas lu mais cela parle du blues.

Et Robert Johnson est une figure du blues (repris par de nombreux artistes) et de mémoire, il n'y a pas de BD sur lui.

Suite à la lecture des avis, je ne trouve pas idiot de traduire en français ces textes.

Au contraire, cela le rend plus accessible.

Les textes de Bob Dylan, J.J. Cale ont bien été traduits et chantés en français.

Au contraire, quand on ne connait pas le bluesman et son histoire, cela est intéressant de lire cette BD.

Peut être la mettre au rayon musique ?

Nol
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Je suis un peu perdu par l'absence de chronologie (il meurt pourtant bien à la fin, non ?!), je me suis dit que c'était la licence artistique choisie par l'auteur (et ça, je respecte).

Et alors ? quel pied d'admirer tous les paysages magnifiés en noir et blanc, et toute cette collection de "olds mobils" superbes, sans parler de ce dynamisme dans la vibration du trait pour dessiner les personnages.

Benoit
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Malheureusement trop confus pour rendre hommage à Robert Johnson.

On ne juge pas un livre à sa couverture, elle, plus réussie...

Vincent
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Magnifique couverture qui donne envie de se plonger dans l'album... mais le contenu m'a beaucoup moins séduit : c'est assez confus et quelle drôle d'idée de traduire les textes des chansons en français !

A lire ou à relire sur Robert Johnson : "Love in vain" de Mezzo (qui s'est depuis penché sur Jimi Hendrix), une vraie réussite.

Clément
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En 1938, Robert Johnson à vingt-sept ans, à mi-chemin entre l'errance du vagabond et l'élégance du dandy, il arpenta en costume rayé les routes poussiéreuses du Mississippi avec sa guitare et une bouteille de Bourbon.

« Ma route est aussi noire que la nuit »

L'histoire nous plonge dans le voyage intérieur d'un homme marqué par la douleur et le tourment, portant en lui les cicatrices d'un passé douloureux, tandis que le musicien est espéré sur la scène du Carnegie Hall à New York. Distillant sa musique un peu partout dans les villes du Sud, les flash-back nous ramènent à une enfance marquée par l'abandon paternel, la violence d'un beau-père, les champs de coton, et plus tard, la perte de sa femme.

« Je suis mort. Ce n'est pas la première fois. Mon pauvre Bob, tu es mort depuis longtemps. Souviens-toi de cette petite lumière. Elle s'est éteinte trop vite. La première fois, c'est lorsque tu m'as abandonné Mama. »

Ce récit, construit comme une course contre la montre, peut parfois nous égarer dans ses détours temporels. Entre les routes poussiéreuses et les lieux où résonne le blues, Robert Johnson s'enivre d'alcool et s'abandonne dans les bras de ses rencontres féminines pour tenter d'éloigner un instant les fantômes de sa vie. La musique, la tristesse, le doute, la poussière, la pauvreté, le racisme, la mélancolie, l'alcool, l'autodestruction et le fatalisme imprègnent les pages de l'album.

Les illustrations, saisissantes en noir et blanc, charbonneuse, captivent par leur détail, leur finesse et leur puissance. Les paysages sont magnifiquement rendus, les visages expriment toute une palette d'émotions, les décors dépeignent une poésie envoûtante, les scènes sont vivantes et les ambiances sublimes.

Lien : https://www.instagram.com/bd..
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Août 1938, Robert Johnson meurt. Lui qui a passé sa vie à la saborder, qui a pleuré sa mère, sa femme morte en couches avec leur bébé, lui qui a cherché son vrai paternel, lui qui a vu dans la musique, l'harmonica puis la guitare, le moyen de mettre de la lumière autour de lui...lui qui disait avoir passé un pacte avec le diable arrive au bout de sa route.

Une route bien accidentée, pleine d'alcool, de souffrances et d'errances entre bagarres et aventures féminines. Après "Le rêve de Meteor Slim" paru en 2008, Frantz Duchazeau retrouve le blues et narre le parcours chaotique d'un des meilleurs guitaristes du genre. Un album que l'on savoure d'autant plus que les 222 planches avaient disparu (pour ceux qui se souviennent de l'appel lancé par Frantz Duchazeau sur les réseaux).

Et c'est vrai qu'elles sont magnifiques ces planches en noir et blanc, au trait charbonneux, plantant bien le décor sudiste des Etats-Unis et exprimant fortement la douleur d'un homme perpetuellement en mouvement. Pour New-York et espérer aller en studio, jouer au Carnegie Hall, pour trouver son père, pour éviter la misère...

Ce très beau livre tombe idéalement pour raviver la mémoire et tracer le parcours d'un musicien à la carrière courte mais qui reste une référence pour beaucoup. Il tente également d'éclaircir une mort qui reste mystérieuse... une très belle lecture !
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Et si les derniers jours de Robert Johnson étaient un condensé de sa vie ? Pour Frantz Duchazeau, cela ne fait aucun doute et une bio parfaite, au rythme prenant et envoûtant, comme un bon vieux blues. Comme pour un bon vieux blues, on sait l'humeur et on connaît la fin. On sait qu'elle sera triste, sans trop savoir pourquoi, que c'est écrit et que c'est mieux comme ça. le héros meurt et sa mort brutale fait débat, mais là n'est pas la question. La mort fait partie de la vie, non ? C'est la vie qui fait débat, la vie qui est triste dans l'Amérique des années 1930 pour un noir qui court après son vrai père comme après les jupons... et devant les maris jaloux. Cet album est une histoire de rendez-vous manqués, de trains pris au vol, de routes droites à perte de vue et qui finissent en impasses. Avec Frantz Duchazeau, son trait au scalpel, son noir et blanc cinématographique et son Robert Johnson vagabond dans l'âme et le corps, on pénétre et voyage au coeur de cette Amérique noire et profonde où la lumière du soleil qui brûle les champs de coton vaut parfois mieux que celle des néons de la ville. Une bio hors normes pour un destin hors du commun.
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Embarquez dans les plantations de coton du Delta-Mississipi où les cris, les appels et les chants de travail avaient pour fonction de rythmer le labeur.

Le bleu profond de la couverture noie et aspire le lecteur. Il invite à l'immersion.

230 pages ...

... de racisme ordinaire, de déboires, de pauvreté, d'alcoolisme et d'errance dans le Sud profond américain dans la première moitié du XXème siècle.

... de rythme syncopé, lancinant vers une fin que l'on sait proche, dramatique et inévitable.

230 pages ...

... d'idées noires, de tristesse, de drame et de fatalisme.

Errements et solitude s'immiscent entre 2 improvisations dans des bouges sordides où prise d'alcool incontrôlée va de pair avec de sublimes improvisations à la guitare. le génie pousse souvent sur du fumier.

230 pages de quintessence de blues...et d'autodestruction.

Telle une allégorie, le dessin noir et blanc transpire le blues et l'amour de son auteur pour cette musique.

Le dessin se fait par moment plus lié, plus courbe empruntant une pointe de naïveté pour finalement revenir sagement vers un dessin remarquablement réaliste.

Ce n'est pas tant la dernière partie de la vie de Johnson, sorte de vagabond dandy, que narre Duchazeau mais une ambiance, un contexte, une impression historique.

Magistral.
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Roman graphique rendant compte d'une partie de la vie de Robert Johnson, l'un des fondateurs de ce qu'il est convenu d'appeler le "blues delta" car conçu sur les rives du Mississippi, au delta.
Un dessin d'ambiance en nuances grises, des décors de longues étendues, de vieux baraquements en bois, de villages avec leur château d'eau, leur vieilles guimbardes Ford et Robert Johnson, toujours impeccable dans un costume rayé se débattant avec les fantômes de son passé, sa femme et son bébé perdus, ses cuites maladives et surtout son apprentissage constant de la guitare. La vie de Robert Johnson est une suite de malentendus, de rendez-vous manqués, d'abord avec ces producteurs qui le cherchent au fond du Mississippi puis au Carnegie Hall à New York pour une audition car il ne trouve pas "l'entrée réservée aux noirs".
Des paroles de ses chansons illustrent les dessins et en disent davantage que les dialogues finalement assez restreints et tournant toujours autour des mêmes sujets : l'alcool, les femmes séduites par ce "musicien du diable" et bien sûr le blues et son origine. On le voit jouer dans les clubs du Sud ou dans le cimetière mais on parle finalement assez peu de musique mais plutôt de ce qui la construit. Parfois les dessins s'estompent, les formes s'évanouissent ou flirtent avec le surréalisme, on prend le point de vue du musicien toujours entre cauchemar et dure réalité où le passé resurgit comme un reproche indélébile. Ces nombreux retours sur le Robert enfant et adolescent rendent quelquefois le récit un peu confus mais traduisent certainement ce que ressentait le joueur de blues. Reste un graphisme impressionnant de virtuosité. L'auteur a dû faire des croquis sur place. le lecteur "sent" littéralement l'atmosphère qui régnait à cette époque dans le delta du "Old Man River." Un blues tout en croquis. Bel hommage à son fondateur.


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Robert Johnson, c'est une icône du Blues, le père de nombreux accords musicaux dans différents styles postérieurs. Pourtant, il est longtemps resté un mystère pour les amateurs de musique et surtout : de la sienne ! Son nom est synonyme de “pacte avec le diable” qu'il aborde dans une de ses plus célèbres chansons. Mais saviez-vous qu'il est aussi le premier du célèbre club des 27 ?!
Frantz Duchazeau s'appuie sur les miettes que l'artiste a laissé sur le parcours de sa vie pour ériger cette biographie. Commençant par sa mort, suspecte, dans un bar où il aurait fricoté avec la mauvaise jeune femme, sous les yeux d'un mari jaloux. Meurtre par empoisonnement ou suite d'une longue maladie stomacale évoquée de-ci, de-là dans ces pages ? Ne la cherchait-il pas un peu, cette fin tragique, au vue de sa vie ? Parti de sa fin, l'auteur rebondit sur les différentes petites morts de Robert Johnson.
Le dessin, en noir et blanc pour ce roman graphique, met en valeur les lieux et les visages. Au détour de planches rétro, plutôt brouillonnes à cause de la foule dansante et trémoussante, on peut reconnaître une église que Robert maudira, ayant lui-même été rejeté pour oser jouer la musique du Diable. Ou encore les rues de Chicago, des champs de coton qu'il fuira comme la peste et son visage ! Énigmatique, reconnaissable entre tous alors qu'il n'existe qu'une poignée de photos de lui. Mystérieux et attractif, jeune et pourtant déjà expert d'un style inimitable. Sa chemise blanche, toujours propre et immaculée, ou son costume rayé, comme on le voit en couverture.
Frantz Duchazeau retrace le dernier mois du chanteur, compositeur. Ce qu'on peut imaginer en tout cas, tandis que des promoteurs blancs, New-yorkais, se perdre dans l'Amérique profonde pour inviter le Bluesman au Carnegie hall. Une vie de bourlingueur, allant de ville en ville avec sa guitare et si possible une bouteille de Whisky, quelques cigarettes et de la bonne compagnie. Une vie brève mais intense, à lire avec la playlist de Robert Johnson dans les oreilles !
Lien : https://sambabd.net/2024/01/..
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