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EAN : 978B00184QDCG
(30/11/-1)
4/5   1 notes
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Que lire après Lieutenant de vaisseau A. Ducos. Sous le col bleu. Eugène Conort 1896-1916Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dimanche, à la foire aux livres organisée sur le port, dans une caisse poussiéreuse, trônait ce mince ouvrage au titre prometteur. le portrait d'un jeune marin en tenue de sortie, crayonné en noir et blanc, quelques lignes lues à la va-vite et l'assurance d'avoir en main un vieux livre, semblaient comme une proposition d'un passionnant voyage dans le temps jusqu'en 1916 pour embarquer sur le cuirassé "Suffren".
Hélas, ce petit volume, édité en 1928 par les éditions du "livre du marin" se révèle être, à la lecture, plus un outil de prosélytisme qu'un ouvrage de littérature maritime.
Mis à part quelques courtes descriptions très sommaires comme celle de la ville de Salonique, ou comme celle de l'abordage d'un cargo anglais par le cuirassé, l'auteur, le lieutenant de vaisseau André Ducos, ne dit presque rien de la vie à bord.
Le tragique sort du "Suffren", et de son quartier-maître canonnier, y est même réglé, rapidement et de façon lapidaire, en une dizaine de lignes.
L'auteur semble vouloir utiliser son personnage, son récit et les événements uniquement afin de promouvoir la religion catholique au sein de la Marine.
Eugène Conort était un jeune quartier-maître qui est né, en 1896, à Pordic, petit village alors situé dans les "Côtes du Nord". Engagé dans la Marine Nationale, il embarqua sur la "Bretagne" puis sur le "Magellan", fut affecté à l'école de canonnage qui était installée sur le "Tourville, en rade des Salins-d'Hyères, près de Toulon. Breveté canonnier, il rejoint le cuirassé "Suffren".
Partageant, alors, son temps entre le travail, la prière et l'apostolat, il est vite remarqué par ses supérieurs.
Le lieutenant de vaisseau Ducos, devenu son ami, raconte dans ce livre, après une courte biographie, son dévouement pour les blessés et les malades de l'hôpital militaire installé, en 1915, sur l'île de Lemnos où le "Suffren" et d'autres bateaux alliés avaient trouvé un abri en rade de Moudros....
Après quelques recherches, il s'avère que dans les statuts des éditions du "livre du marin" figure son but principal qui est "de procurer à des milliers de marins des lectures saines et leur éviter ainsi les dangers de la solitude et de l'ennui qui les menacent dans le désoeuvrement des dépôts et au cours de leurs longs voyages".
Le "Comité Directeur" de cette association et maison d'édition était composé, à la fin des années 20, d'un ancien capitaine de frégate, d'un vicomte et son "Comité d'Honneur et de Patronage" avait pour membres éminents l'archevêque de Bordeaux, les évêques de Vannes, de Quimper, de Fréjus, de Toulon, de Périgueux, de Sarlat, un évêque auxiliaire de Paris, l'archiprêtre de la paroisse de St Louis à Brest et le vice-amiral Guépratte, ancien député du Finistère.
Inutile de préciser qu'avec du si beau monde pour veiller sur leurs lectures, les marins de l'époque devaient être beaucoup plus "liseux" !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La nuit est venue. A bord du "Suffren" mouillé sur rade, les hamacs se pressent dans les batteries sombres ; seuls les hommes de quart veillent. Seuls ?
Non. Un petit quartier-maître, assis à plat pont près d'un fanal, écrit dix...quinze...vingt lettres. Les heures passent, il écrit toujours...
Il écrit pour ceux qui ne peuvent pas écrire, pour ses frères, les soldats de l'hôpital, jusqu'à que la plume lui tombe des doigts, à 11 heures, à minuit, quelquefois plus tard encore...
Et tous les jours, pendant des semaines et des mois, tant que le "Suffren" reste à Moudros, cette vie d'héroïsme incroyable continue. Rien n'arrête le dévouement, rien ne trouble la sérénité du petit quartier-maître de dix-neuf ans, rien...pas même les vexations de quelques camarades, de quelques gradés jaloux, ou les rebuffades de quelques malades aigris parfois par la souffrance...
Seize mois plus tard, le "Suffren" torpillé se perdait corps et biens...
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Il était né le 26 juin 1896 dans le village de Pordic (Côtes-du-Nord), un dimanche, à l'heure des Vêpres, tandis que la foule chantait le "Magnificat".
C'était un beau petit "gâs", aux bonnes joues roses, aux yeux noirs, un petit "gâs" robuste et vif, toujours souriant et aimable.
Et sa mère veillait sur lui, car le père, marin au long cours, n'était que rarement à la maison ; elle était seule pour élever son Eugène....
(extrait de "la mère et l'enfant", premier chapitre du volume paru aux "éditions du livre du marin" en 1928)
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