Murena, tome 10 : Le Banquet

C'est avec une petite crainte que j'ai abordé ce 10ème tome de « Murena ». En effet, le talentueux Delaby étant malheureusement décédé, c'est un autre dessinateur qui illustre « le banquet ». Il s'agit de Theo dont j'avais pu admirer le trait sur la série « le pape terrible » scénarisée par Jodorowsky. le dessinateur a très vite dissipé mes doutes. Theo produit ici un travail remarquable en parvenant à proposer un dessin personnel mais qui s'inscrit dans la continuité du travail de Delaby. le scénario m'a semblé un peu moins abouti que dans les tomes précédents mais la tension et le suspense demeurent intacts. Il ne me reste plus qu'à attendre la sortie du 11ème tome, espérons qu'il ne tarde pas trop.

Alors que Philippe Delaby n'est plus, la série Murena se trouve orpheline de son dessinateur, mais Théo a repris les manettes avec beaucoup de talent dans cet album. Il a su parfaitement mettre ses crayons dans les traces de son prédecesseur. Espérons que Dufaux aura l'inspiration pour poursuivre du côté du scénario puisque lui même avoue dans l'introduction que cet album fut difficile à écrire, même s'il rappelle que la série devrait normalement compter 4 cycles. le graphisme est donc parfaitement maîtrisé, l'excellente qualité est bien mise en valeur par la mise en couleur. Cu côté du scénario, nous sommes toujours dans les revirements d'alliances et les stratégies perverses des uns et des autres pour se débarrasser d'un Néron devenu le plus égocentrique des hommes. Notre héros perd quant à lui son identité et se trouve aux mains d'une femme fatale. Nous verrons si ce qualificatif lui va aussi bien dans les albums suivants...

Après la disparition du dessinateur historique, Philippe Delaby, il était difficile et douloureux pour le scénariste, Jean Dufaux, de continuer cette superbe série.

Fort heureusement, et après plusieurs années d'attente, voici enfin le dixième chapitre, magnifiquement dessiné par Theo, qui a sut reprendre la relève !

Cet album est une belle réussite, même si la situation de notre héros, Murena, n'évolue guère au final, mais cela ne gâche pas notre plaisir !

C'est toujours efficace et bien cruel, à l'image de la Rome antique !

Tandis que Lucius Murena tente de se réconcilier avec l'Empereur, ce dernier sombre petit à petit dans la mégalomanie. de plus en plus de voix s'élèvent contre la folie de Néron et un assassinat est même en préparation pour mettre fin à la vie d'un Empereur devenu trop gênant…
Un album très prenant, mêlant violences et orgies comme les Romains les aiment… finalement, la débauche romaine n'est pas qu'un cliché.
C'est un album charnière dans le règne de Néron. L'Empereur vit des heures sombres et le récit décrit très bien ce changement tant au niveau du personnage que du monde qui l'entoure : c'est le temps des conspirations et des intrigues. On peut imaginer que la suite de la série sera bien plus obscur au fil de la déchéance de Néron…

Les complots et les pièges continuent à se tramer dans la Rome de Néron ravagée par l'incendie. Lucius Murena va tenter de se réconcilier avec l'Empereur mais la mégalomanie et la folie ravage l'esprit de Néron comme les flammes ont ravagés l'urbs.
J'étais un peu anxieuse après la disparition de Delaby à l'idée de ne pas retrouver les personnages et l'atmosphère, les détails, la personnalité de Rome si bien rendus des tomes précédants mais ma crainte était infondée. Au scénario toujours maître Dufaux, la toute grande classe comme toujours.