Murena, tome 6 : Le sang des bêtes

Un tome particulièrement sombre, en partie sous la neige des Gaules. Des dessins absolument magnifiques qui nous prennent totalement dans l'histoire. le travail de Delaby est vraiment exceptionnel et c'est vraiment pour moi un plus énorme qui doit être mis en avant.
L'histoire se poursuit avec un peu moins de discours et de complots et un peu plus de sang.
On est entrainés dans l'histoire à une vitesse folle et l'histoire semble beaucoup trop courte tellement on est pris dans ses pages.
Encore une fois, les éléments explicatifs à la fin de la BD sont également un atout pour mieux comprendre certains termes et la réalité des faits. J'apprécie vraiment de savoir lorsque l'auteur a pris des libertés ou lorsqu'il est resté fidèle à l'histoire. Bref, je continue avec plaisir cette série historique.

MEURTRE POUR MEURTRE, TETE POUR TETE

Les vengeurs de Britannicus couvrent les murs de graffitis insultant la majesté de César.

Poppée, épouse de Néron, étend son pouvoir ; son ombre portée menace Muréna.

Néron prend en haine son ancien ami. Sénèqe s'efface au profit de Pétrone. Tigellin s'impose.

Ce dernier s'enfuit en Gaule cherchant Actée après avoir répondu à l'Empereur, instigateur de l'assassinat de sa mère à la demande d'Agrippine.

La férocité, la cruauté, la débauche occupent le devant de la scène. Aucune vertu ne vaut. le sang est à l'ordre du jour.

D'un point de vue graphique, le dessin, le découpage, la mise en couleurs sont toujours aussi superbes.

Murena est obnubilé par Acté ancienne prostituée et favorite de Néron pendant une période. Celui-ci l'a donné à un soldat qui est parti pour une campagne en Gaule. Murena décide de faire le voyage et récupérer la femme qu'il aime.
Le dessin est toujours aussi bon avec une recherche approfondie sur Rome sous Néron.

Il faut que je vérifie, mais il est bien possible que ce soit le tome de la série a qui j'attribue le plus d'étoiles jusqu'à présent.
J'ai enfin l'impression que son titre est enfin approprié. Jusqu'à présent Murena n'avait qu'un rôle mineur dans chacun des épisodes, puisque le personnage principale était Néron. Ici, Murena a un vrai rôle dans le récit. Et quelle histoire... peut-être est ce justement, le fait de remettre le personnage fictif au centre du récit, qui permet de s'éloigner de la réalité historique et donc d'avoir une histoire un peu plus captivante.
J'ai beaucoup aimé.

Tout comme le tome précédent, celui-ci m'a bien plu. Menaces, vengeance, intrigues, poursuite, bataille, etc. Il se passe beaucoup de choses dans ce volume !
Et puis on arrive en Gaule, ce qui ne gâche rien à l'affaire, de voir comment Dufaux et Delaby représentent les gaulois et les mettent en scène.
Un nouveau coup dur pour Murena, qui va cette fois comprendre qui est son véritable ennemi. Ceci annonce de grands bouleversements pour la suite...
Quelques pages de dessins moins faciles à suivre, en particulier les scènes d'action de la fin, mais comme on est pris dans l'histoire, on passe outre.

Dans ce tome,Néron s'efface quelque peu pour laisser la lumiére à un personnage en arriére plan dans les opus précédents: Lucius Murena.
Sa mére, favorite de Claude, s'est faite assassiner sur l'ordre d'Agrippine( mére de Néron).
A son tour, Néron, aprés lui avoir donné son amitié, s'en prend indirectement à Lucius.Celui-ci s'est entiché d'une ancienne favorite de l'empereur, Acté. Juste par orgueil et déraison, Néron punit celle-ci en la promettant à un centurion en partance pour la Gaule.
Cette décision entraînera la mort d'Acté.
Dorénavant, Lucius Murena ne réclame qu'une seule chose, la vengeance.
"ce n'est pas de lui que je dois me venger. Mais de Rome."
le tome se termine sur l'image de Lucius agenouillé dans la neige en train de se recueillir auprés d'Acté.
Cela laisse présager de nouvelles aventures palpitantes et sanguinolentes...

Ce sixième tome de Murena va s'éloigner un peu de Rome - enfin dans sa seconde partie - pour la Gaule où Lucius Murena va rechercher son amour, Acté. Dans le même temps, l'Empereur fait face à des dissidents qui lui rappelle la mort étrange de Brittanicus en l'accusant de fratricide. Poppée continue à intriguer pour imposer ses décisions à Néron qui, peu à peu, s'enferme dans la grandiloquence…
Toujours rien à redire de cette série qui nous fait découvrir un pan de l'histoire de la Rome antique. Les albums apportent toujours leur lot d'informations sur la vie à Rome dans l'Antiquité ; cette apport historique est loin d'être galvaudé au vue du nombre de scènes de vie décrypté par des alinéas plutôt nombreux et riches en informations diverses : histoire, personnage, religion, expressions… rien n'est oublié pour bien comprendre cette époque romaine.

Suite aux évènements des précédents tomes, nous retrouvons Lucius Murena toujours bien décidé à venger la mort de sa mère. Il cherche également à retrouver Acté, dont il a été séparé par Néron.

L'intérêt de ce tome est qu'après la mise en place de l'histoire à Rome, on voyage jusqu'en Gaule, où la situation est également chaotique.

Je ne m'étendrai pas sur les évènements racontés dans cet album, puisqu'il s'agit d'un tome 6. Je me contenterai de souligner à quel point l'aspect historique est crédible et bien mené. On sent tout le travail de recherche et d'adaptation réalisé par les auteurs, c'est le gros point fort de cette série.

Les dessins quant à eux sont magnifiques. Les décors sont soignés et entraînent le lecteur dans les méandres de la Rome antique tout autant que dans les forêts de Gaule. Un pur régal pour les yeux.

Le seul reproche que j'ai à faire à cette BD, c'est qu'elle ne fait que 48 trop courtes pages et que ça va trop vite. A une ou deux occasions, on a plus l'impression d'un résumé que d'une histoire racontée dans le détail… D'autant plus dommage que l'intrigue est palpitante.

Bref, un tome très réussi malgré quelques raccourcis, j'ai hâte de lire le suivant.
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Murena s'enfuie en Gaule pour retrouver Acté. La vengeance devient sa raison de vivre. L'intensité baisse un peu dans cet album de transition mais les dessins sont toujours magnifiques.

Le tome 5 prenait fin avec un Lucius Murena bouleversé. Nous le retrouvons cette fois-ci des plus déterminé et prêt à soulever des montagnes pour retrouver celle qui lui a été enlevée, la belle Acté. de leurs côtés, Néron semble plonger inéluctablement dans la folie et Poppée se montre de plus en plus féroce. On peut considérer (de mon point de vue !) ce tome comme le plus sombre et le plus cruel mais aussi le plus abouti et complet. Murena s'éloigne du personnage sans tâche qu'il évoquait auparavant.

Le scénario foisonne de rebondissements, l'intrigue avance à un train d'enfer et ne laisse aucun répit au héros. le temps est compté. le travail de documentation est toujours aussi rigoureux et instructif. Ce qui rend le dessin tout bonnement édifiant avec l'architecture et les décors à l'appui (aux détails très réalistes), sans parler des costumes, coiffures et autres accessoires… Les visages des personnages sont toujours autant expressifs. Bref, on ne se lasse pas d'admirer les planches. le coloriste Jérémy Pétiqueux est à saluer pour sa mise en couleur très soignée. Et pour accompagner cette remontée dans le temps, un glossaire clôt la BD pour éclairer nos lanternes.

Au final, une fresque épique, grandiose et indispensable pour le lecteur passionné par la Rome antique. Prochaine étape, l'incendie de Rome ! Vivement le prochain tome.