AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,07

sur 14 notes
5
0 avis
4
0 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le scénaristes belge Michel Dufranne semble dans cette série rendre hommage à ses aïeux, et avec le dessinateur serbe Alexis Alexander et le coloriste français Jean-Paul Fernandez il offre une reconstitution très intéressante de cette époque charnière entre XVIIIe et XIXe siècle car force est de constater qu'il est très intéressant de voir l'épopée napoléonienne vue du bas. Tout dans cette démarche m'intéressait, et ce serial BD n'est pas loin de démériter, mais rien à faire je n'ai pas accroché (la faute aux lacunes narratives récurrentes des scénaristes belges qui ne savent plus raconter un histoire correctement, genre cette affreuse préitération qui annonce tout à l'avance alors qu'il n'y a déjà guère de suspens !)


Dans ce tome 3 intitulé "Voir Vienne et mourir !", cela ressemble plus à un vraie bande dessinée mais c'est encore une fois mal raconté (et en plus il y a tromperie sur la marchandises puisqu'on ne voit Vienne ni de près ni de loin ^^)
Je ne sais pas quelles ont été les conditions d'édition de la série, mais ici les auteurs auraient tout fait pour boucler leur série pas sûr qu'ils s'y serait pris autrement... En avril 1849 Marcel Godart est à la recherche d'un homme dont il compte bien faire payer les crimes. En avril 1809 le 2e Chasseurs bivouaque dans la Confédération du Rhin nouvellement créée, mais nous sommes dans la Cinquième Coalition et les Bavarois et les Autrichiens financés et soutenus de loin par les Rosbefs attaquent en masse les troupes napoléoniennes. Au coeur de la folie du combat, le Belge voit J'y étais y rester, lui qui lui avait annoncé quelques heures plutôt qu'il sentait que sa dernière heure était venue (déjà qu'il n'y a guère de suspens, cette préitération est pénible), et Mâtin cruellement blessé et défiguré doit sans doute y rester aussi... Il se réveille à l'infirmerie où il reconnaît la fille de J'y étais et souhaite l'informer du trépas de son père et lui confier ses dernières volontés, mais la belle est convoitée par 3 médecins : un beau-gosse charismatique, une vieille barbe conservatrice, et un hominus crevaricus prêt à tout et au reste pour gagner du pognon et monter en grade pour gagner encore plus de pognon, c'est donc tout naturellement que tout se finit dans le sang et les larmes avec un crevard sur se lolant sur la tombe de tous ceux qu'il a manipulé... Mais il est rattrapé 40 ans plus tard par la Justice Immanente !
Ce relationship drama était très intéressant et ne demandait qu'à être développé, mais le récit principal ne fait que 24 pages donc tout est survolé, tout est facilement amené et facilement exploité et c'est bien dommage !
Commenter  J’apprécie          260
L'heure de la 5è coalition a sonné, et les Autrichiens avancent en Italie et en Bavière. Les premières "escarmouches" ont lieu en avril 1809, la boucherie d'Essling (immortalisée par "la bataille" de Patrick Rambaud) un mois plus tard et ce n'est qu'en juillet que Napoléon met fin aux prétentions autrichiennes lors de la victoire de Wagram.
Godart, héros du 2è régiment de chasseurs à cheval, ne verra pas tout cela. Au cours d'un engagement à Freising (et non Reising comme il est écrit dans la BD), il perd ses deux plus vieux camarades le 20 avril, puis est grièvement blessé au ventre dans les jours suivants en cherchant à les venger.
Le reste de l'album se jouera donc dans une sorte d'hôpital de campagne, avec comme d'habitude pour cette série une sorte de mini-intrigue policière que les auteurs n'ont d'ailleurs guère le temps de développer, entre trois chirurgiens, une infirmière et des pilleurs de cadavres. Pour la première fois, c'est entrecoupé de flash forward 40 ans plus tard où Godart, devenu très vieux, revient demander des comptes à une "vieille connaissance."
Petite pensée tout d'abord pour Daney, alias "Mâtin", l'un des trois personnages principaux depuis le début de la série, que l'on voit juste se faire arracher une mandibule dans l'action, et dont on ne sait même pas ce qu'il devient après, le personnage principal n'y fait même pas allusion.
Pour le reste, tout cela est bien joli, mais – hélas, encore une fois – très mal raconté, souvent confus et parfois peu vraisemblable :
C'est vraiment dommage, car il y avait matière à bien faire, et surtout à faire original, autour de ce concept, mais c'est décidément trop mal fagoté depuis le début. Un dernier pouce en bas pour le titre de l'album, qui n'a strictement rien à voir avec le contenu (d'autant que c'était déjà un peu le cas du deuxième).
Commenter  J’apprécie          70
La bande dessinée est un art à la croisée de l'écriture littéraire et de l'écriture graphique. Il permet bien des choses -lorsque le talent est au rendez-vous et Alexis Alexander n'en manque certes pas. C'est aussi un art qui a de terribles contraintes.
Cette bande dessinée historique a été commandée par le musée Wellington à Waterloo. Cette grande fresque plonge le lecteur, avec beaucoup de réalisme, au coeur des batailles napoléoniennes. C'est le but qui lui a été assigné et dans la première partie de l'ouvrage ce but est atteint. En 1809, les troupes de l'Empereur font face à celles de l'Autriche qui lui ont déclaré la guerre. Les acteurs de ce conflit, avec lesquels nous sommes, sont ignorants des grands desseins stratégiques de l'Empereur et de son adversaire. Ils sont plongés dans le chaos. C'est donc une alternance de périodes de grande oisiveté et de violence. le dessin rend impeccablement tout cela. Les plans panoramiques donnent une vision d'ensemble du champ de bataille tandis que les nombreux zooms sur les héros les montrent souffrant, luttant ; les images sursaturées de détails et d'événements sont d'une extraordinaire violence. Il ne manque pas un bouton aux invraisemblables uniformes de cette époque, pas un harnachement au magnifiques chevaux, pas une chaire aux horribles blessures. Les scènes d'opérations dans l'hôpital de campagne sont d'un réalisme difficilement supportable et elles disent toute l'horreur de la guerre (nous sommes loin du rendu des conflits étasuniens actuels).
La faiblesse de ce troisième tome de « Souvenirs de la Grande Armée » est, me semble-t-il, celle de son écriture littéraire. Les personnages n'ont pas le temps de prendre consistance. Quelques images et quelques bulles sont insuffisantes pour nous faire partager l'amitié entre le vieux « j'y étais » et «le Belge ». Les conflits amoureux et d'intérêt entre les médecins sont à peine effleurés, quel dommage ! La construction du récit de la deuxième partie du livre est sans surprise et paraît plaquée sur la première partie. L'énigme pseudo policière semble bien artificielle et l'arrière plan historique bizarrement disparaît alors complètement. Peut-être y avait-il là matière à plusieurs albums ?
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5230 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}