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Souvenirs de la Grande Armée tome 3 sur 4
EAN : 9782756017303
47 pages
Delcourt (09/06/2010)
3.07/5   14 notes
Résumé :
40 ans après Abensberg, bataille décisive de la campagne d'Autriche (1809), le vétéran Marcel Godart revient sur les lieux de ses faits d'armes pour conclure une intrigue née au lendemain de l'affrontement. Blessé, il avait été conduit au dispensaire où il retrouva la fille d'un défunt ami, courtisée par des chirurgiens du Service médical aux armées. Marcel y sera témoin d'une romance qui s'achèvera dans le sang...
Que lire après Souvenirs de la Grande Armée, tome 3 : 1809 - Voir Vienne ou mourir !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le scénaristes belge Michel Dufranne semble dans cette série rendre hommage à ses aïeux, et avec le dessinateur serbe Alexis Alexander et le coloriste français Jean-Paul Fernandez il offre une reconstitution très intéressante de cette époque charnière entre XVIIIe et XIXe siècle car force est de constater qu'il est très intéressant de voir l'épopée napoléonienne vue du bas. Tout dans cette démarche m'intéressait, et ce serial BD n'est pas loin de démériter, mais rien à faire je n'ai pas accroché (la faute aux lacunes narratives récurrentes des scénaristes belges qui ne savent plus raconter un histoire correctement, genre cette affreuse préitération qui annonce tout à l'avance alors qu'il n'y a déjà guère de suspens !)


Dans ce tome 3 intitulé "Voir Vienne et mourir !", cela ressemble plus à un vraie bande dessinée mais c'est encore une fois mal raconté (et en plus il y a tromperie sur la marchandises puisqu'on ne voit Vienne ni de près ni de loin ^^)
Je ne sais pas quelles ont été les conditions d'édition de la série, mais ici les auteurs auraient tout fait pour boucler leur série pas sûr qu'ils s'y serait pris autrement... En avril 1849 Marcel Godart est à la recherche d'un homme dont il compte bien faire payer les crimes. En avril 1809 le 2e Chasseurs bivouaque dans la Confédération du Rhin nouvellement créée, mais nous sommes dans la Cinquième Coalition et les Bavarois et les Autrichiens financés et soutenus de loin par les Rosbefs attaquent en masse les troupes napoléoniennes. Au coeur de la folie du combat, le Belge voit J'y étais y rester, lui qui lui avait annoncé quelques heures plutôt qu'il sentait que sa dernière heure était venue (déjà qu'il n'y a guère de suspens, cette préitération est pénible), et Mâtin cruellement blessé et défiguré doit sans doute y rester aussi... Il se réveille à l'infirmerie où il reconnaît la fille de J'y étais et souhaite l'informer du trépas de son père et lui confier ses dernières volontés, mais la belle est convoitée par 3 médecins : un beau-gosse charismatique, une vieille barbe conservatrice, et un hominus crevaricus prêt à tout et au reste pour gagner du pognon et monter en grade pour gagner encore plus de pognon, c'est donc tout naturellement que tout se finit dans le sang et les larmes avec un crevard sur se lolant sur la tombe de tous ceux qu'il a manipulé... Mais il est rattrapé 40 ans plus tard par la Justice Immanente !
Ce relationship drama était très intéressant et ne demandait qu'à être développé, mais le récit principal ne fait que 24 pages donc tout est survolé, tout est facilement amené et facilement exploité et c'est bien dommage !
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L'heure de la 5è coalition a sonné, et les Autrichiens avancent en Italie et en Bavière. Les premières "escarmouches" ont lieu en avril 1809, la boucherie d'Essling (immortalisée par "la bataille" de Patrick Rambaud) un mois plus tard et ce n'est qu'en juillet que Napoléon met fin aux prétentions autrichiennes lors de la victoire de Wagram.
Godart, héros du 2è régiment de chasseurs à cheval, ne verra pas tout cela. Au cours d'un engagement à Freising (et non Reising comme il est écrit dans la BD), il perd ses deux plus vieux camarades le 20 avril, puis est grièvement blessé au ventre dans les jours suivants en cherchant à les venger.
Le reste de l'album se jouera donc dans une sorte d'hôpital de campagne, avec comme d'habitude pour cette série une sorte de mini-intrigue policière que les auteurs n'ont d'ailleurs guère le temps de développer, entre trois chirurgiens, une infirmière et des pilleurs de cadavres. Pour la première fois, c'est entrecoupé de flash forward 40 ans plus tard où Godart, devenu très vieux, revient demander des comptes à une "vieille connaissance."
Petite pensée tout d'abord pour Daney, alias "Mâtin", l'un des trois personnages principaux depuis le début de la série, que l'on voit juste se faire arracher une mandibule dans l'action, et dont on ne sait même pas ce qu'il devient après, le personnage principal n'y fait même pas allusion.
Pour le reste, tout cela est bien joli, mais – hélas, encore une fois – très mal raconté, souvent confus et parfois peu vraisemblable :
C'est vraiment dommage, car il y avait matière à bien faire, et surtout à faire original, autour de ce concept, mais c'est décidément trop mal fagoté depuis le début. Un dernier pouce en bas pour le titre de l'album, qui n'a strictement rien à voir avec le contenu (d'autant que c'était déjà un peu le cas du deuxième).
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La bande dessinée est un art à la croisée de l'écriture littéraire et de l'écriture graphique. Il permet bien des choses -lorsque le talent est au rendez-vous et Alexis Alexander n'en manque certes pas. C'est aussi un art qui a de terribles contraintes.
Cette bande dessinée historique a été commandée par le musée Wellington à Waterloo. Cette grande fresque plonge le lecteur, avec beaucoup de réalisme, au coeur des batailles napoléoniennes. C'est le but qui lui a été assigné et dans la première partie de l'ouvrage ce but est atteint. En 1809, les troupes de l'Empereur font face à celles de l'Autriche qui lui ont déclaré la guerre. Les acteurs de ce conflit, avec lesquels nous sommes, sont ignorants des grands desseins stratégiques de l'Empereur et de son adversaire. Ils sont plongés dans le chaos. C'est donc une alternance de périodes de grande oisiveté et de violence. le dessin rend impeccablement tout cela. Les plans panoramiques donnent une vision d'ensemble du champ de bataille tandis que les nombreux zooms sur les héros les montrent souffrant, luttant ; les images sursaturées de détails et d'événements sont d'une extraordinaire violence. Il ne manque pas un bouton aux invraisemblables uniformes de cette époque, pas un harnachement au magnifiques chevaux, pas une chaire aux horribles blessures. Les scènes d'opérations dans l'hôpital de campagne sont d'un réalisme difficilement supportable et elles disent toute l'horreur de la guerre (nous sommes loin du rendu des conflits étasuniens actuels).
La faiblesse de ce troisième tome de « Souvenirs de la Grande Armée » est, me semble-t-il, celle de son écriture littéraire. Les personnages n'ont pas le temps de prendre consistance. Quelques images et quelques bulles sont insuffisantes pour nous faire partager l'amitié entre le vieux « j'y étais » et «le Belge ». Les conflits amoureux et d'intérêt entre les médecins sont à peine effleurés, quel dommage ! La construction du récit de la deuxième partie du livre est sans surprise et paraît plaquée sur la première partie. L'énigme pseudo policière semble bien artificielle et l'arrière plan historique bizarrement disparaît alors complètement. Peut-être y avait-il là matière à plusieurs albums ?
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Nous remercions les Editions Delcourt qui, dans le cadre d'un partenariat avec Babélio, nous ont gracieusement offert ce tome 3 de la série de Claude Dufranne, Alexis Alexander et Jean-Paul Fernandez.

L'album cartonné est superbe, solide, avec un titre alléchant, surtout pour les fondus de l'épopée napoléonienne : "1809 / Voir Vienne ou Mourir !" Si l'on excepte cette couverture justement, les couleurs sont pourtant sombres - le sang lui-même est sombre dans cette histoire - à l'image de l'intrigue.

Une intrigue qui démarre quarante ans après les faits sur laquelle elle se fonde : un double assassinat - celui d'un médecin-major et d'une jeune infirmière - dans un campement français, lors de la guerre que Napoléon Ier mena en Autriche.

Le héros, Marcel Godart, vétéran des guerres napoléoniennes, s'invite chez un médecin par une nuit d'orage pour lui raconter une histoire que tous deux ont vécue, après la bataille d'Abensberg, laquelle fut décisive pour la campagne d'Autriche.

Il y a beaucoup de flash-backs, de multiples scènes d'engagements entre les armées ennemies et une multitude de cadavres sur le champ de bataille. Mais à l'arrière, alors que les troupes pansent leurs plaies respectives, la Mort se tient encore là, entre les mains d'un membre du Service médical français.

Cadrages-choc, un sens du mouvement remarquable pour le dessin et, côté scénario, l'art du lugubre sanglant, le tout servi par des couleurs sombres qu'éclaire à peine un sang trop brun, cette histoire de vengeance se lit bien et, chose rare (à mon avis) pour un récit de ce type traité en BD, on ne la lâche pas d'ici à ce que survienne la fin.

Il paraît qu'il y a dix tomes : alors, n'hésitez pas à vous en procurer au moins un pour vous faire votre opinion. ;o)
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Evocation de de l'Epopée Napoléonienne au travers des souvenirs du soldat Marcel Godart, dit le Belge.

On assiste à la vie quotidienne des soldats de la Grande Armée.
Malgré un dévouement sans faille à Napoléon, les soldats doutent d'eux mêmes, se posent mille questions, et, surtout ont peur de mourir.
Sous couvert d'une petite intrigue amoureuse, c'est surtout l'histoire d'une vengeance qui vit son aboutissement 40 ans après la Bataille d'Albensberg (avril 1809).

Les recherches historiques sont rigoureuses, exactes tout en donnant des scènes épiques, et, quelques intrigues savoureuses de la part de certains protagonistes !!!

Les illustrations, quant à elles, sont superbes ainsi que précises, nettes. Certaines pourront paraître dures, horribles pour tous ceux qui possèdent une âme sensible.
En effet, les scènes de boucheries, se déroulant sur les champs de batailles et dans les « hôpitaux de fortunes » où les médecins soignaient, emputaients les bléssés à tour de bras, sont représentées aux détails près. La mort y est omniprésente.

En ce qui me concerne, j'ai pris plaisir à lire cette BD. le fait de ne pas avoir lu les deux premiers tomes ne m'a guère gêné.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Vous savez qu'il existe quatre catégories de militaires ? Ceux qui ont gloire et richesse... Vous voyez de qui je veux parler. Ceux qui n'ont que la gloire... Ou ceux qui n'ont que la richesse. Et enfin, ceux qui n'ont ni gloire ni richesse... Et ces derniers, ils sont tous ici, au service santé !
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Les livres d'histoire retiendront ces « deux premières prises d'une brillante campagne » et oublieront à coup sûr les noms de héros comme Lion, Thierrion ou... Guinebaub ! L'acte vaudra-t-il toujours mieux que l'homme pour éduquer les générations futures ?!
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Ce ne sont pas les bondieuseries qui feront de vous un homme bon.
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- Ne vous en faites pas jeune homme... Des blessures comme la vôtre, j'en ai vu des centaines. Et tous ces hommes ont pu repartir au combat en moins de temps qu'il faut pour le dire. Pour retirer l'éclat qui s'est logé dans votre crâne, je vais d'abord faire un petit trou... Nous appelons ça une « trépanation ». Puis j'enlèverai une partie de l'os et j'aurai ainsi accès à la totalité du corps étranger. Dans le même temps je viderai l'abcès qui s'est formé sous l'éclat. Enfin, je reboucherai le tout avec un linge imbibé de vin chaud et de miel pour éviter la formation d'un nouvel abcès. Vite fait, bien fait, et vous ne sentirez presque rien...
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- La scie... Qu'est-ce que vous attendez ?! Que j'aille la chercher moi-même ou que l'empereur vous l'ordonne ?! Et vous tenez-le plus fermement que diable !! Mais tenez-le mieux que ça, bon sang !! Soldat, faites un effort... Je suis en train de vous sauvez la vie !!
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Le 31 mai 2021, Michel Dufranne, dans le cadre du 6-8 (RTBF) nous présente LE SANG DE LA CITÉ premier roman de Guillaume Chamanadjian, publié aux éditions Aux forges de Vulcain, première partie de la trilogie Capitale du sud - et première entrée dans le cycle de la Tour de garde, co-conçue avec Claire Duvivier, autre de UN LONG VOYAGE.
"Un roman ambitieux, une fresque, avec plusieurs angles de vue !"
Dabs toutes les bonnes librairies.
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