Ce que nous sommes, c'est un peuple suspicieux, haineux, dominateur, bureaucratique, qui se complaît dans l'adversité, son plus grand adversaire étant lui-même.
Je pense que, pour devenir dissident, il faut perdre le sens commun, et cela mérite une thérapie plutôt d'un châtiment qui ne change rien à la personne.
Il riait aux larmes et chaque muscle de son visage participait à cette expulsion de joie. p. 161
L'éducation et la culture sont essentielles. Elles seules permettent à l'homme de comprendre ce qui le rend mauvais.
(...) le plus talentueux des médiocres. On ne demande rien de plus à un homme politique, si l'on veut qu'il soit crédible dans la durée. Les masses n'ont rien à faire des surdoués.
Nous sommes la seule espèce où un malade mental, qui convoite le bout du territoire de son voisin ou bien se trouve soudainement inspiré par une pensée globale, peut entraîner derrière lui des millions de gens ravis qu'on leur décolle le nez du fond de leur écuelle.
Qu'une goutte de vérité soit versée dans un océan de mensonge, et cette vérité suffit à donner à l'ensemble la couleur de l'authentique.
La Russie d'aujourd'hui, voyez-vous, c'est l'Amérique de la fin du XIXe s., le souci des Indiens en moins, et une vieille catégorie de serviteurs de la nation en plus, qui ont compris que, s'ils ne défendaient pas leurs intérêts eux-mêmes, il ne fallait pas compter sur les nouveaux riches pour le faire.
L'idéologie, c'est quand on essaye de faire croire aux masses qu'autre chose que l'avidité peut mener le monde.
(...) la rancoeur, cette profonde macération qui donne aux traîtres une foi de charbonnier.