Tout d'abord, je dois avouer d'emblée que j'ai beaucoup aimé lire cette histoire. Elle est tout sauf ennuyante ! Il faut dire qu'il y a des empoisonnements, des décapitations, des complots, un massacre, une reine contrôlante, une reine plus belle que le jour, des poupées de cire, etc. Dumas possède une belle plume et il sait comment soulever l'intérêt du lecteur en ayant recours à divers procédés comme les faits, les dialogues, les personnages ou l'humour. Dès le début, le lecteur assiste à la mise en place d'une union afin d'établir la paix entre les protestants et les catholiques : celle entre le joyau de la France,
Marguerite de Valois, fille du roi Henri II avec Henri de Bourbon, roi de Navarre. La première est catholique et le second est huguenot. L'histoire entourant leur union s'avère funeste. le frère du roi de France, le duc d'Anjou a tué le père d'Henri de Bourbon. Mais, malgré la haine entourant leur mariage, Marguerite et Henri vont s'épauler tout au long du livre, car ils se respectent et ils sont ambitieux politiquement. Comme le mentionne Margot à son époux :
«Allons, Sire, devenez un héros ; ce n'est pas difficile ; vous n'avez qu'à suivre votre route ; et faites-moi un beau trône» dit la fille de Henri II. » (p. 534)
Mais encore, dans
La Reine Margot, Dumas campe son récit autour de la nuit du massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, et des répercussions engendrées par cette tuerie. Pour ce faire, il réussit à faire vivre à son lecteur par le biais de deux personnages, La Mole et Coconnas, le premier protestant et le second catholique, une histoire basée sur l'amitié. Ces protagonistes avaient tout pour se détester (religion différente). Je me suis attachée à ces derniers qui se rencontrent au début du roman et qui vont s'aider dans toutes leurs épreuves dans ce jeu de la vie et de la mort.
De plus, Dumas plonge son lecteur dans une belle histoire d'amour avec
La Reine Margot.
La reine Margot est amoureuse du comte de la Mole, un protestant et La Mole est amoureux de la reine. Ce dernier voulait offrir ses services au roi de Navarre. Mais, la liaison entre les amants ne dure pas très longtemps, car le roi Charles IX est empoisonné et sa santé se dégrade rapidement. La Cour et le peuple exigent un coupable car il est question d'un complot ((la conjuration des Malcontents) et l'amant de Marguerite sera accusé, torturé et décapité.
Il va sans dire que ce livre en est un historique.
Alexandre Dumas n'hésite pas à se servir de son narrateur pour recadrer les lieux ou les croyances en fonction de l'Histoire pour son lecteur. En voici un exemple :
« Comme nous supposons que le lecteur cuirassé par le philosophisme du XVIIIe siècle ne croit plus ni à la magie ni aux magiciens, nous l'inviterons à entrer avec nous dans cette habitation qui, à cette époque de superstitieuse croyance, répandait autour d'elle un si profond effroi». (p. 239)
Par ailleurs, les personnages sont fascinants. Je pense à Marguerite, à sa beauté et à son intelligence. Je peux citer aussi Catherine de Médicis, car Dumas ne l'épargne pas. Il en a fait un personnage terrifiant, une reine de clefs de château, une mère cruelle, une combattante de protestants.
Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture avec
La Reine Margot. En plus, je n'avais jamais lu de Dumas et je suis bien contente d'avoir enfin ouvert la porte de son univers.
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