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En garde Jean Marais !
Une visite de vieux dans les Châteaux de la Loire et la sortie en salle de la centième version des 3 mousquetaires qui étaient 4 à la fin, me donnèrent l' envie de retomber en adolescence (mais sans les boutons) et de lire ce roman-feuilleton d'Alexandre Dumas et de son collaborateur masqué, interdit de couverture, Auguste Maquet. Ce dernier posait les bases historiques, l'ogre Dumas théâtralisait le texte, ventilait le souffle romanesque. Dumas avait le génie du rythme et des affaires. Il industrialisa le concept de nègre littéraire.
Le roi de Navarre, protestant à accent plus ou moins pratiquant et futur Henri IV, vient d'épouser Marguerite de Valois, alias Margot le cul chaud, fille de Catherine de Médicis et soeur du roi Charles 9 (la série s'épuise). Il ne s'agit pas d'un mariage de coeur ou d'argent, même pas d'un PACS fiscal, mais d'une union politique visant à rabibocher les cathos et les protestants qui passent tous leur temps libre à se faire la guerre. Et comme il n'y a pas un de ses grands seigneurs qui bosse, ils s'étripent en permanence.
Cette union d'apparat ne va pas empêcher la belle-famille et les Guise de chasser en meute pour la Saint Barthélémy. le jeune et fougueux comte de la Mole, qui va rejoindre le tableau de chasse de Margot, et son compagnon, le truculent Annibal de Coconnas (sosie de Porthos), vont être en première ligne du massacre, puis de toutes les intrigues et trahisons qui vont faire claquer les portes des passages secrets du Louvre.
Les amoureux du film de Patrice Chéreau qui découvrent le roman sur le tard comme moi vont faire une hypoglycémie de lubricité. La Môle ne l'a plus dure si j'osais (c'est fait), ça dragouille, on fait la cour autour du roi, mais il s'agit d'amour courtois, on déclare sa flamme mais sans trop se bruler, on déclame des vers de mirlitons piqués à Ronsard ou à Grand corps Malade, on fait promenade et on se vouvoie au réveil. Un peu Baldacoinços…
Côté décorum, il faut aussi oublier le baroque écarlate du film. Dumas n'encombre pas ses romans de descriptions. Tout pour l'action. Pas un écu pour l'architecte d'intérieur. Tant pis pour les tapisseries avec les cerfs orange.
Heureusement que ça complote, qu'on s'y assassine en famille façon cape et épée et que l'arsenic assaisonne la plupart des repas de famille, sinon, je me serai cru perdu dans un brunch chez Jane Austen. Les amours incestueux de Marguerite de Navarre pas très avare de ses charmes, sont néanmoins effleurés à travers la jalousie manifeste de ses frères, cousins, oncles, animaux de compagnie… le déshonneur est sauf.
En revanche, côté dramaturgie et aventures, ce roman, premier de la « trilogie des Valois » est d'une incroyable virtuosité. Récit fougueux, aux milles péripéties, il bénéficie en outre d'un personnage extraordinaire dont Dumas forgea encore plus la légende noire : Catherine de Médicis.
Que toutes celles et ceux qui se plaignent de leur belle doche lisent ce roman pour relativiser les remarques dominicales blessantes sur l'éducation de la progéniture, la cuisson de l'agneau pascal (l'an prochain je le sers vivant avec une carotte dans le derrière !) et la bonne tenue de la baraque. Réhabilitée par la suite par les historiens, son personnage, dans le roman, mérite sa place dans le Panthéon des marâtres. La mère de trois rois verse ici dans l'occultisme, le complot, l'astrologie et la naturopathie macabre.
Petite cure Dumassienne pour faire le plein de son ironie.
Elle a un drôle de goût ma verveine…
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Eh bien ce premier contact avec Dumas est une incontestable réussite.

« La Reine Margot » s'appuie sur les évènements terribles de l'Histoire de France lors du furieux XVIème siècle. du mariage de Marguerite de Valois avec Henry de Navarre à la mort de Charles IX en passant par l'enfer de la Saint Barthélémy. Dumas nous offre de partager les intrigues d'alcôve et les amours cachées des Valois, de Navarre et dans une moindre mesure de Guise. L'essentiel de l'action se passe au Louvre où passages secrets et cabinets personnels cachent yeux et oreilles prêts à mordre à pleine dent votre vie pour l'adorer ou la terminer.

Dumas décore les Grands Personnages de quelques inventions de son cru (enfin, avec Auguste Maquet), en particulier les deux amoureux La Mole le huguenot Provençal et Coconnas le catholique Piémontais (en fait des diversions de personnages réels), amoureux de reine et duchesse, amis à la vie à la mort. Leur humeur, leur ton, leur simplicité apportent une épice indispensable au récit, épice qui sera balayée au fil du vent politique que souffleront les Grands.

Comme beaucoup de romans de Dumas, celui-ci a d'abord bénéficié d'une publication régulière dans un journal. Ce format nécessite le maintien d'un niveau d'attention du lecteur constant, de rebondissements réguliers. Les temps morts, les descriptions à rallonge sont proscrits. Et cela se ressent dans la lecture du pavé. Que l'on soit dans l'action type cape-et-épée ou dans le dialogue imbibé de sens caché ou de double sens, l'artiste maintient un niveau d'écriture élevé qui chatouillait mes neurones de plaisir pendant ma lecture.

L'une des obligations de ce type d'écriture, c'est que l'on doit écrire au maximum en noir et blanc. On doit faire évoluer des personnages principaux « bons » et de vrais « méchants ». Les demi-teintes sont permis, mais chez les seconds couteaux seulement (comme René le Parfumeur, formidable caractère). Parmi les « bons » on compte Margot, Henry de Navarre, La Mole et Coconnas. Parmi les « méchants », le duc d'Alençon, Maurevel l'assassin, et avant tout Catherine de Médicis.

Voir Catherine de Médicis agir en conformité avec sa légende noire a été une de mes plus grandes inquiétudes à l'abord de l'ouvrage. J'ai trop lu l'incroyable niveau de tolérance de la personne dans ces temps de guerre de religion pour accepter aisément de la voir réduite à un monstre haineux et implacable. Pourtant j'ai passé l'épreuve avec succès ; d'abord en me souvenant sans cesse que ce roman fait parfois des interprétations de l'Histoire que l'on ne peut plus accepter aujourd'hui, et ensuite en notant que ce personnage de méchant est très cohérent. Catherine est ambitieuse et superstitieuse. Une prophétie prédit que ses fils seront rois et mourront pour laisser la place au Bourbon (Henry de Navarre, futur Henry IV). Ce Henry est son pire ennemi et elle n'aura de cesse de l'éliminer par tous les moyens. Sa froideur, son machiavélisme, son dépit face à ses défaites successives sont savoureux, indispensables, structurants.

Pour finir, je voulais dire que j'ai lu par-ci, par-là que ce roman est le plus noir de Dumas, à cause de ses descriptions des massacres de la Saint Barthélémy notamment. Et pourtant je n'y ai vu que peu de noirceur. La violence est presque toujours enrobée d'un humour second degré que n'aurait pas renié Tarantino. La Saint Barthélémy même devient comique dans la bouche de Coconnas alors que lui-même découpe des tranches de huguenot, emporté par la folie ambiante. La seule mort que j'ai trouvé véritablement atroce est celle du jeune Orthon (oeuvre d'ailleurs de cette chère Catherine).

On pourrait poursuivre la discussion mais il faut bien s'arrêter quelque part. C'est déjà bien trop long. Dumas est définitivement adopté par mon esprit si peu classique. Je poursuivrai par son second roman Renaissance – La Dame de Monsoreau – dans quelques temps, après un détour par son théâtre. J'irai aussi voir du côté d'autres auteurs de roman historique du XIXème siècle. le premier qui me lorgne, c'est Walter Scott.
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Après avoir lu "Les douze enfants de Paris" de Tim Willocks, qui serait presque un Shoot'em all médiéval que j'ai adoré. J'ai décidé de tenter une approche plus classique de la Saint-Barthélémy avec "La reine Margot" et ce fut un pur bonheur.
Paris et le Louvre, deux lieux mythiques.
Une incroyable distribution : Charles IX, Henry de Navarre, Catherine de Médicis, la reine Margot, les deux gentilshommes enamourés et tous les autres personnages participent à un roman formidable.
La reine Margot qui joue avec les coeurs et vise le pouvoir.
Henry IV qui cherche à sauver sa vie et se faire des alliés.
Catherine de Médicis qui veut imposer sa volonté à tout prix. Sa légende noire la poursuit, elle veut connaitre l'avenir pour lui échapper mais finit par le provoquer, elle ne parvient pas à ses fins et toutes ses tentatives d'éliminer Henry de Navarre se retournent contre elle.
Charles IX, roi faible devant sa mère mais qui tente d'agir de lui-même.
Et aussi les deux jeunes gentilshommes Coconnas et La Môle que la religion oppose qui seront ennemis puis qu'une amitié inaltérable mènera jusqu'à la mort,amants de la reine Margot et de son amie, jouets des intrigues, du pouvoir et d'un bien triste destin.
Alexandre Dumas nous entraîne dans une histoire traitée avec légèreté malgré la gravité du sujet. J'aurais bien aimée être une petite souris dans le Louvre pour suivre les allées et venues de tous ses personnages emportés dans des situations rocambolesques. Là aussi il n'y a pas de temps mort : action, intrigues, complots, amour sont au rendez-vous. Surtout ne vous privez pas d'un tel plaisir.
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Cette page de histoire de France vue par Dumas est un incontournable de la littérature. Derrière le masque de l'amusement, le fond historique demeure l'essentiel avec actions et suspenses à foison. Quelques anachronismes, qui tiennent à des détails, sont un parti pris par l'auteur et n'entachent en rien le plaisir de découvrir ces épisodes tragiques.
Mais ce biais romanesque peut être compléter si besoin. C'est pourquoi, la collection "Bouquin" propose des annotations, des corrections historiques au texte de Dumas qui ne sont pas seulement pour les spécialistes.

Le mode feuilleton est un atout avec ses chapitres courts qui se terminent par une relance. Ce modèle a notamment montré son efficacité quand "La reine Margot" a remplacé "Les paysans" De Balzac dans le quotidien "La presse", ce qui rajouta à la rivalité des deux monstres et vraisemblablement plût davantage aux 21 000 lecteurs du journal.

Dumas a demandé 80 centimes la ligne et c'est parti!

Cet ogre de travail prend tout de suite le lecteur aux tripes, c'est le cas de le dire, avec une mise en contexte habile et concise pour introduire le massacre de la Saint Barthélémy.
Et puis le lecteur connaît la plupart des personnages donc il est rapidement dans l'action et pas uniquement dans la description.

Le titre indiquerait un roman dont une femme est enfin le personnage principal. Presque! mais ce titre est trompeur, ce n'est pas Marguerite de Valois qui concentre le plus d'attention, c'est davantage Catherine de Médicis. Elle est décrite comme l'intrigante en cheffe, à l'origine de tous les méfaits, en première ligne tout au long du récit à peine concurrencée par son meilleur ennemi Henri de Navarre et son fils, le colérique roi Charles IX.
Une super méchante comme on n'en voit peu, usant de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Avec le Louvre, symbolisant le lieu de toutes ses hypocrisies et ses traitrises.

Le Béarnais est au coeur de toutes ses attentions. Peu de l'entourage du bon Henriot survivront au pilonnage de Catherine, décrite comme une empoisonneuse, une parjure, le Mal en personne. Il semblerait, d'après de nombreux historiens, que ce personnage fut moins méphitique que le duo Dumas Maquet ne l'a écrit. Mais cette reine mère vêtue de noir est bien pratique pour pimenter le récit.

On pourrait donc parler de caricature parfois mais pas seulement cela, derrière des traits fictifs de certains personnages, c'est le tableau d'une époque troublée qui domine l'ensemble.
Dumas propose une interprétation admise par le plus grand nombre, aussi pour lui plaire. Mais il n'a pas changé les noms des protagonistes de l'époque, même le nom du garde suisse est fidèle à la réalité.
Dumas et Maquet réécrivent l'histoire, non sans avoir consulté force documentation et s'en être imprégné.
Suivre la multitude des personnages n'est pas difficile. La Mole et Coconnas, le parfumeur René, le tueur Maurevel, Mme de la Sauve, les princes protestants et catholiques sont suffisamment identifiés.
L'inexactitude des dates de décès de certains personnages secondaires est donc volontaire et ne s'explique que par l'impérieux souhait de dynamiser le récit.

J'ai été conquis par cet incroyable scénario, un rythme plus vrai que nature et ces nombreuses scènes mémorables dont le cinéma s'est emparé mais sans atteindre le texte original à mon humble avis.
Plébiscitée, l'oeuvre exigera une suite, "La dame de Monsoreau".
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Ah mais où est-ce que mon cher Henri de Navarre, futur Henri IV, est allé se fourrer en cette année 1572? Ok, il n'y est pour rien, le reproche revient surtout à sa défunte maman Jeanne d'Albret qui a à tout prix voulu le marier à Marguerite, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, soeur du défunt François II, de sa majesté Charles IX, et des deux autres frères rivaux le Duc d'Anjou et le Duc d'Alençon. Quelle famille de timbrés! Entre la reine-mère qui passe sa vie à comploter contre les uns et les autres et notamment ses propres enfants, et les fils à la limite de la perversité (goût pour le morbide pour l'un et pour l'inceste pour l'autre), on se demande comment le jeune Henri, âgé de 19 ans, garde l'esprit clair et vif et surmonte tous les obstacles. La reine mère lui jette sort sur sort telle une vieille sorcière du Moyen-Age et c''est à peine écorché que notre jeune héros en réchappe à chaque fois.
Le château du Louvre est un vrai labyrinthe d'escaliers, portes et couloirs secrets dans lesquels on manigance à tout va. Adultères, empoisonnements, arrestations, combats d'épées, intimidations et cachotteries, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne s'y ennuie pas. Parmi ces personnages illustres, quelques victimes collatérales : le beau La Mole, le fougueux Coconnas, le très sérieux de Mouy. Dumas s'est visiblement amusé avec la cruauté de la reine-mère et de ses fils, ainsi qu'avec les gentilhommes cités plus haut, tout en couleur.
C'est un sacré pavé et pourtant je n'ai pas vu passer le temps: c'est un peu comme si je venais de regarder un très bon film d'aventures qui nous fait traverser toutes sortes d'émotions. Un régal!!
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L'histoire de Marguerite de Valois, réinventée par Alexandre Dumas, était déjà célèbre et a été remise en avant par le film de Patrice Chéreau. La fille de Henri II et de Catherine de Médicis épouse Henri de Navarre. Contrairement à la version cinématographique, dans le roman elle accepte ce mariage, même si elle n'a aucune inclinaison pour l'homme qu'on lui a choisi. Mais bientôt éclatent les massacres de la Saint-Barthélemy, Margot comprend qu'elle n'a été qu'un pion pour attirer les huguenots dans un piège.

La Reine Margot, c'est une cour de France qui est le théâtre de la fin des Valois ; ce sont des suspicions, des duplicités, des conspirations, des empoisonnements, des meurtres, des trahisons, des renversements d'alliance et des adultères. C'est une Catherine de Médicis que Dumas a imaginée maître des complots, une âme noire séduite par l'alchimie et sans pitié, une ogresse qui mange ses propres enfants.

La Reine Margot, ce sont des combats entrecoupés de duels où les batailles sont menées par les armes et par les mots. Ce sont des moments d'héroïsme où de jeunes hommes ne pensent pas à mourir, seulement prouver leur valeur et échapper à leurs ennemis.

La Reine Margot, c'est une femme qui a le sens de la politique et qui est ambitieuse. Elle ne veut pas perdre la Navarre, et s'allie avec son mari Henri, ce qui la conduit à tromper son entourage. Il est aisé de deviner qu'elle ne pourra pas tout garder, l'amour et le royaume.

La Reine Margot, c'est un Paris où le danger attend au détour d'une rue, ce sont des toits par lesquels s'échappent des gentilshommes, c'est un château du Louvre où les chambres mènent à des passages secrets, ce sont des adresses qui cachent les amours adultères, ce sont des gibets où croupissent les cadavres des condamnés.

Un roman de Dumas est une fiction très éloignée de la réalité historique. Mais Alexandre Dumas a une plume si truculente qu'on lui pardonne ! Ses dialogues sont souvent théâtraux, parfois truffés de bons mots et de réparties. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer des comédiens déclamant avec saveur le texte. L'auteur sait apporter des pauses humoristiques qui égayent un tableau sombre, et il maintient l'équilibre entre l'Histoire — même s'il la remodèle — et les passions qui emportent les hommes.

Un voyage sanglant et épique chez les derniers Valois !

Challenge Livres Historiques 2020

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Lire ce livre, ce sont des heures de moments agréables, d'ouverture sur l'histoire de la France, d'accès aux secrets des royautés, de la gestion interne de l'état qui implique beaucoup de sacrifice de soi comme quoi face à l'état, en tant que gouverneur, on a plus de devoir que de droit, même au bord de la mort le souverain doit toujours se montrer bien portant devant le grand public, de la découverte d'une hypocrisie comme arme qu'on brandit pour anéantir ses adversaires, de découverte d'un monde de chassés-croisés où tout se joue autour de la couronne, pour y accéder, on fait recours à plusieurs moyens même les plus sombres et les valeurs de la famille, de l'amitié et de l'amour peuvent être compromises ou sacrifiées.

Des personnages y sont peints avec à un humour particulier où chacun use d'un langage propre à soi pour exprimer ses émotions, ce qui détend un peu l'atmosphère...

On découvre les terribles personnages de deux grandes reines: la reine Margot , l'amoureuse et la reine Catherine de Médicis la téméraire.

La reine Margot, ne bénéficiant pas malheureusement de l'amour de son mari le roi Henri de Navarre, elle est à la recherche de l'amour sous l'oeil indifférent de son mari. Aussi jettera-t-elle son dévolu sur le jeune gentleman le comte de la Mole qu'elle réussira à sauver pour la première fois entre les mailles du massacre des catholiques. Mais pour la deuxième fois, elle ne réussira pas à lui épargner la mort avec une machination fondée de toutes pièces dont la ficelle est tenue par la reine Catherine de Médicis la téméraire pour camoufler son inclination aux pratiques occultes...

La reine Catherine de Médicis la téméraire, l'actionnaire ténébreuse de la royauté où elle veut juste voir ses enfants régner surtout son préféré qui est le duc d'Anjou...sur ce, il lui faut à tout prix mettre à mort Henri de Navarre..

Dans ses pratiques, malheureusement, l'horoscope prédit une forte destinée pour le roi Henri de Navarre, ça, madame la téméraire ou l'empoisonneuse ne peut l'admettre, aussi elle mènera une grande guerre contre cette destinée, prête alors à remuer terre et ciel pour parvenir à ses fins, mais la providence en décide autrement, elle le comprendra quand son fils, le roi Charles IX va périr du poison prévu pour le roi Henri...

Quant aux garçons marquant cette histoire, ils n'ont qu'un seul but la couronne malgré le fait qu'ils soient tous des frères, une guerre froide se joue entre eux...

Oufff!!! un classique à lire pour pouvoir sourire tous les jours!!! Ah ah ah ah ah ah...!!!
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Gloire à Dieu, gloire à la France ! En cet heureux jour de la Saint-Barthélemy, les différents entre catholiques et protestants viennent de prendre fin dans notre beau royaume : Marguerite de Valois, soeur de sa Majesté Charles IX, a épousé en justes noces Henri de Navarre, prince des huguenots français. L'heure est aux réjouissances, à la fraternisation, au bon vin coulant à flots dans les auberges de la capitale ! Mais quelque chose ne tourne pas rond dans les rues de Paris... Les bourgeois ont l'oeil sombre, les badauds grincent des dents, on a vu des armes et des cuirasses introduites en douce par les portes de la ville et Charles IX grimace plus qu'il ne sourit à son beau-frère navarrais. A la nuit tombée, les massacres éclatent. Traitreusement attirés par la nouvelle du mariage, les protestants sont taillés en pièce, éventrés, mutilés, brûlés sans distinction de rang ou de sexe. L'ouragan traverse Paris, renverse les murailles de la capitale pour s'abattre sur toute la France, laissant derrière lui une trainée de sang, de cendres et de haine purulente.

Dans ce climat de tempête, des destins vont s'entrecroiser. Ceux des Grands déjà, de ceux dont l'Histoire retiendra les noms, de ceux qui tiendront entre leurs mains les destins des nations pour les élever ou les jeter à terre : Charles IX, roi cruel et sensible dont la nature viciée ne parvient à s'épanouir que dans la violence ; Catherine de Médicis, sa redoutable mère prête à toutes les ignominies pour conserver les Valois sur le trône de France ; la reine Marguerite, épouse involontaire d'un homme qu'elle n'aime pas mais qu'elle défendra bec et ongles contre ses ennemis ; Henri de Navarre, le jeune et rusé souverain béarnais dont un oracle a prédit qu'il régnerait un jour sur la France entière – s'il survit bien sûr à cette épouvantable année de 1572 !

A ces illustres personnages, viennent se mêler des protagonistes plus humbles, gentilshommes de fortune que les courants violents de l'époque ont projetés sur le devant de la scène. le premier est protestant et a pour nom Hyacinthe de la Molle, le second est catholique et s'appelle Hannibal de Coconnasse. Par leur bravoure et leur dévouement, ils ont eu le bonheur d'attirer sur leurs têtes l'amour de deux des plus belles et grandes dames de leur temps, le reine Marguerite de Navarre et la duchesse Henriette de Nevers. Mais l'amour des princesses est chose périlleuse et, dans les couloirs enténébrés du Louvre, dagues et poignards brillent à la lumière des flambeaux…

« La Reine Margot » a la réputation d'être un des chefs-d'oeuvre de Dumas, mais aussi un des livres qui lui ont donnés le plus de fil retordre. Rien d'étonnant à cela quand on constate à quel point son atmosphère est éloignée de celles de la plupart des romans du jovial et optimiste écrivain romantique ! Ici, pas ou peu de chevauchées effrénées dans les bois, de batailles épiques et de duels flamboyants. L'action se déroule presque entièrement au Louvre et prend la tournure d'un quasi-huis-clos, franchement claustrophobique par moment. Intrigues et personnages baignent dans une ambiance de méfiance, de peur et de haine refoulée : on se bat un peu, bien entendu, mais surtout on ment, on trompe, on manipule, on trahit, on empoisonne… Délicieux programme, n'est-ce-pas ?

Le sanguinaire film de 1993 de Patrick Chéreau est parvenu à merveille à retranscrire cette atmosphère venimeuse. Dommage en revanche qu'il n'ait pas su conserver la qualité de la prose de Dumas, la vivacité de ses dialogues, l'humour toujours présent qui parviennent à contrebalancer ce que « La Reine Margot » pourrait avoir de trop étouffant. Mais ce que je ne pardonne pas à Chéreau, c'est d'avoir à ce point raté le personnage d'Henri de Navarre… Oh, le roman regorge de beaux personnages, complexes et tourmentés, mais, moi, c'est Henri de Navarre que j'aime ! J'aime son bagout de gascon, son humour goguenard et égrillard, sa finesse de jeune renard, son sourire de paysan matois, sa prodigieuse agilité d'équilibriste, ses petits défauts et mesquineries sans lesquels un grand homme ne serait jamais véritablement humain. Je l'aime tellement que je me trimballe dans un sac, depuis maintenant plus d'une semaine, une monstrueuse biographie qui me scie littéralement les muscles de l'épaule. Merci qui ? Merci, m'sieur Dumas, pardi !

(Oups, je ne comptais pas faire si long. Comme quoi, quand on se laisse emporter par l'enthousiasme...)
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Mazette, quel tonus!
Des portes qui claquent sur des couloirs secrets, des dagues dégainées dans les ruelles sombres, des rivères de sang, des cavalcades effrénées jusque dans la cour du Louvre: on est bien loin de l'atmosphère oppressante de Chéreau et c'est tant mieux, cette Reine Margot-là est bien plus gouleyante.
Sacrée femme que cette jeune reine, peinte par Dumas avec tous les attraits de la beauté, de l'intelligence et d'un coeur entier, gorgé de vie et de liberté mais en même temps capable de la rouerie à laquelle l'oblige son rang. Un sens politique d'autant plus nécessaire dans ce palais du Louvre où les intrigues et les complots les plus sordides sont ourdis par rien moins que sa terrible mère, Catherine de Médicis, prête à tout pour que la famille des Bourbon, incarnée par le sémillant mari de Marguerite, futur Henri IV, ne vienne pas détrôner la couronne des Valois.
Marguerite est dépravée, frivole, adultère certes, mais ce n'est que vétilles par rapport à cette mère assassine et ses frères vénaux, sanguinaires et avides de la couronne de France que chacun veut pour soi. Au milieu de ce cloaque, le futur Henri IV garde l'oeil pétillant et le sourire narquois de l'homme sûr de son destin.
Dumas n'a pas son pareil pour plonger au coeur de la grande Histoire son lecteur auquel il fait faire le grand huit des sensations, de l'humour à l'horreur, dans une série d'intrigues menées tambour battant : décoiffant!
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Ce grand classique est sur mes étagères depuis une quinzaine d'années, j'ai enfin sauté le pas. J'ai beaucoup aimé cette lecture. Je regrette seulement que mes cours d'Histoire soit aussi loin, ça m'aurait probablement aidé à mieux saisir certaines choses. Mais j'ai fait quelques allers-retours entre ce livre et internet pour faire des recherches sur le contexte historique. J'ai appris pas mal de choses.
J'ai aussi bien aimé ce que Dumas a fait des personnages, comme la complicité entre Marguerite et Henri, le duo La Mole/Coconnas, le côté bienveillant de Charles IX. J'ai toujours eu un petit faible pour le style des auteurs français du XIXème siècle, et celui-là ne fait pas exception.
En bref, ce livre m'a beaucoup plu et j'aimerais bien lire la suite de cette trilogie des Valois.
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