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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Envie de lire Alexandre Dumas en format court? Gabriel Lambert est le candidat parfait et vous garantit de passer deux heures très agréables.
L'attrait de cette édifiante histoire d'ascension et de chute d'un jeune faussaire trop ambitieux tient en bonne partie à la construction du livre, en récits à la première personne imbriqués les uns dans les autres, le premier étant porté par l'auteur lui-même, car cette construction amène un rythme, un suspens et une pluralité de points de vue d'une redoutable efficacité.
Et Dumas de nous embarquer dans le tourbillon parisien où notre jeune paysan, trop doué mais pas assez malin, se brûlera les ailes. Rêver au-dessus de sa caste, ça ne pardonne pas.
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Gabriel Lambert est un roman très court pour Dumas, quand on pense aux énormes Joseph Balsamo ou Vicomte de Bragelonne, par exemple, mais il n'a pas pour autant à rougir devant ses grands frères. Qui plus est, il n'a pas ce côté imposant qui pourrait faire peur à un lecteur: c'est peut-être un de ceux qu'on pourrait conseiller aux personnes n'ayant jamais lu Dumas père?
On y retrouve Dumas narrateur, un modèle de roman courant chez lui et pour lequel j'ai toujours eu un faible,le lecteur passe du bagne aux cercles parisiens les plus chics, de duels en récits d'amours paysannes, le tout guidé par la plume d'un Dumas moins prompt aux détours que d'habitude. C'est agréable, ça se lit vit, presque trop, j'aurai aimé une partie relatant plus avant la période manquante de la vie du protagoniste, entre le récit de son enfance et le récit de sa chute, et si cela n'est pas violemment marquant comme d'autres oeuvres de Dumas, c'est tout à fait plaisant.

Un excellent petit roman.
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Ce petit roman d'à peine 200 pages m'a fait passé un moment fort sympathique. L'écriture fluide enchaîne les tournures qui sonnent bien, on a presque envie de le lire à voix haute. Quant à l'histoire, elle fait l'effet d'une anecdote que l'auteur lui-même nous confie. On a l'impression de lui rendre visite comme à un ami et qu'au détour du dîner il se lance dans le conte de cet épisode.

Au cours d'un séjour à Toulon, l'auteur croise un bagnard dont le visage ne lui est pas inconnu. Il apprend très vite qu'il n'est autre que ce vicomte rencontré autrefois à l'Opéra. Ce dernier avait défié son ami et le duel s'était soldé par une blessure peu profonde pour le vicomte. le médecin, convié pour l'occasion au duel et ami également de l'auteur, avait suivi les péripéties de ce vicomte et conté ladite histoire à l'auteur, curieux de la connaître après avoir vu le dandy transformé en forçat. Quelle terrible épreuve a pu conduire un gentilhomme aux galères ? C'est ce que nous raconte avec brio Alexandre Dumas, avec sa plume si évidente et si agréable.

Pour ceux qui veulent un petit roman de transition entre deux grosses sagas ou juste après une lecture difficile, ce livre est parfait !

Et pour ceux qui veulent découvrir l'auteur par une oeuvre courte, c'est également vivement conseillé.

Enfin, pour tous les autres aussi, c'est très bien car très agréable à lire.

Vous n'avez plus qu'à foncer !
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Mon premier livre d'Alexandre Dumas et oui, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Comme beaucoup d'entre nous, j'ai pourtant l'impression de bien le connaître ce Monsieur Dumas, à cause des nombreuses adaptations cinématographiques, bien évidemment.
Immédiatement, j'accroche à l'histoire, qui est donc ce bagnard mystérieux ? Et quel est donc son terrible secret ? Une aventure de 189 pages, agréable à lire par ce petit côté suranné d'une époque révolue, beauté de l'écriture, phrases remarquables.
Les temps étaient difficiles et pourtant, on reste ébahie devant l'honnêteté morale de ce bon Docteur, honnêteté sans faille qui a quasiment disparu de nos jours d'ailleurs. Mais je me dis également : vive la pilule, car maintenant, l'honneur d'une femme ne réside pas dans le fait qu'elle soit mariée ou pas !
Manipulateur, Gabriel Lambert est un crétin, doué certes, mais un crétin doublé d'un lâche du début à la fin de sa vie.

Dumas n'aime pas les lâches, c'est certain.

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Mon premier roman de ce grand auteur qu'est Alexandre Dumas. Je n'ai entendu que des éloges à l'égard de la plume de ce dernier. J'ai donc pris la décision de faire la lecture d'au moins une de ses oeuvres. Mon choix s'est curieusement arrêté sur le Bagnard de l'Opéra, plutôt que ses grands classiques tels que le Comte de Monte Cristo ou Les Trois Mousquetaires. Je me suis dit que si j'appréciais le Bagnard de l'Opéra, je serais davantage motivé à me procurer, ensuite, les deux oeuvres précédentes. Comme de fait, je n'ai pas été déçu par ce petit roman de quelques centaines de pages seulement. Il s'agit de l'histoire d'un vicomte, du nom d'Henry de Faverne,qui fréquente fréquemment l'opéra. Ce vicomte est aussi ,à la fois, un bagnard du nom de Gabriel Lambert. Mais qui donc est cet homme à la fin? En général, une belle histoire amusante qui nous réserve une intrigue intéressante, bien qu'une fin assez prévisible. le roman est très bien écrit et se lit très bien, en plus de nous permettre de plonger pendant quelques heures dans le 19ième siècle, et de connaitre un peu davantage le monde tel que perçu par le grand Alexandre Dumas. Plus important encore, il permet aux gens comme moi, qui veulent connaitre un peu plus Dumas, sans pour autant de lancer tout de suite dans une lecture de quelques milliers de page. J'ai été impressionné par le talent de cet écrivain, si bien que je prévois amorcer Les Trois Mousquetaires très bientôt.
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On pourrait dire de Gabriel Lambert qu'il est long « d'une portée de fusil », comme écrivait Flaubert dans Madame Bovary, à propos de la seule rue de Yonville.
En effet, pour ceux qui connaissent le sieur Dumas, on serait tenté de penser, à la manière de Cyrano, que c'est un peu court, qu'on ne nous avait pas habitués à ça, le Vicomte de Bragelonne peut en témoigner !
Mais quelle densité et quel implacable plaidoyer contre la lâcheté que ce roman ! Rarement, l'auteur ne nous aura servi un personnage à ce point maltraité par lui, pour qui il n'a que mépris, se faisant même pour l'occasion le narrateur principal d'une histoire à laquelle il veut insuffler une apparence de vérité, comme cela se pratiquait fréquemment au XVIIIe siècle.
Car ce Gabriel Lambert, qui, par des moyens malhonnêtes, a tenté de s'élever au-dessus de sa condition, abandonnant les siens sans remords, n'invite à aucune empathie, pas même de la part de l'un des protagonistes du récit, médecin pourtant reconnu pour sa profonde humanité : « Je quittai ce malheureux avec le plus profond dégoût qu'un homme m'ait jamais inspiré. »
Et si le texte soulève quelques grands thèmes de société de l'époque – celle du règne de Louis-Philippe –, dont la peine de mort n'est pas des moindres, il semble les survoler pour se focaliser sur la seule lâcheté du personnage principal, qui le motive à tous les manquements à la morale. Aussi, quand il devient à son tour victime, forcément lamentable, la pitié qu'il inspire n'est que passagère.
Gabriel Lambert est une histoire à charge, qu'on croirait écrite de la main même d'un homme sans pitié : le comte de Monte-Cristo. Qui sait, c'est peut-être le cas…
Une oeuvre méconnue qui vaut autant pour l'intrigue que ce style nerveux si reconnaissable.
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Dans ce livre de Dumas, l'auteur se fait narrateur et nous plonge encore plus au coeur de l'histoire, c'est tout l'avantage d'un récit à la première personne. Dumas, donc, emploie à l'occasion d'un voyage maritime, quelques bagnards à son service. Ils viennent du bagne de Toulon, bagne maritime s'il en est. Seulement, voilà ; le narrateur croit connaître le visage d'un de ces bagnards, le plus silencieux d'entre tous. Finalement, il avouera son identité ; Gabriel Lambert. Reste à savoir comment un homme qui semble aussi éduqué ait pu se retrouver au milieu des forçats, dont la grande majorité sont illettrés.

C'est là qu'intervient l'autre nom sous lequel on avait précédemment connu le pâle bagnard… qui se faisait appeler le vicomte de Faverne. Comment peut-on passer des luxueuses salles, dorées, immenses, gravées et sculptés de l'Opéra Garnier, au bagne étroit, austère, morne et triste ? C'est ce que le narrateur essaiera de savoir au fil des pages de ce livre.

Si le livre se révèle un peu long à démarrer, on se retrouve rapidement plongé dans la curiosité. Un tour de force ; il est difficile de faire en sorte que le lecteur s'intéresse à tel ou tel personnage. Pourtant, ce Lambert est véritablement intriguant. Et par notre curiosité, on se trouve absorbé par les différentes scènes qui se déroulent sous nos yeux.

Des notes d'un médecin ayant assisté à un combat à l'épée bien singulier entre deux hommes d'honneur, dont l'un est le dit vicomte de Faverne, on en apprend beaucoup plus sur le bagnard de haute société. Et comme la diversité est de mise, le roman se finit sur la narration d'un forçat enchaîné auprès de Lambert, qui, malgré tous ses efforts, ne parviendra jamais à faire croire à sa noblesse, toujours trahi par ses origines modestes. C'est là le point du récit.

Dumas rejoint Hugo en dénonçant, d'une manière plus implicite, les conditions du bagne et la sévérité des lois. La loi punit de mort le contrefacteur, retient Lambert. Une sentence exagérée ? Pas seulement.

Dans ce récit définitivement contemporain de Dumas, on a autant l'honneur de croiser le roi Charles X que le chef de la Sûreté, Vidocq, identifié seulement par la première lettre de son nom, mais qui ne trompe personne sur son identité. Un ancien forçat envoyant un de ses « compagnons » au-devant de la justice ; telle est l'apparition de Vidocq dans ce livre, toujours appréciée, ainsi que le Roi à qui on a l'audace de demander une commutation de peine.

Mais assez parlé ; je vous laisse découvrir l'histoire, si jamais vous venez à lire ce livre. Non pas tant pour sa charge politique, au contraire d'Hugo, mais bien parce que l'immersion est complète et parce que tout littéraire est curieux de nature.

Court de 200 pages, le Bagnard de l'Opéra n'a rien à envier à ses grands frères, alors bonne lecture !
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Alexandre Dumas, en séjour à Toulon, croise le chemin d'un bagnard dont le visage lui est familier. Après avoir reconnu l'homme, il s'en réfère à son ami le docteur Fabien, qui l'a bien connu. Celui-ci lui confie ses cahiers, où l'on découvre qui est réellement le prisonnier, connu auparavant sous le nom du Vicomte Henri de Faverne... Qu'a bien pu faire cet homme pour passer des soirées mondaines, au bagne de Toulon ?
Un roman court et très agréable à lire, merveilleusement bien écrit par Alexandre Dumas ! L'histoire est tour à tour racontée par Alexandre Dumas, le docteur Fabien puis Marie Granger, mais le changement de narrateur ne gêne en rien le lecteur. Au contraire, elle permet de suivre toute l'histoire d'Henri de Faverne, de son enfance à sa chute. Les personnages sont bien décrits, et j'ai particulièrement aimé le récit du docteur Fabien, qui permet de cerner la personnalité du prisonnier. Une histoire vraiment passionnante, car même si l'on comprend très vite quel est le crime qui a mené "Henri de Faverne" au bagne, c'est la découverte de sa personnalité et de sa jeunesse qui m'ont poussées à ne plus lâcher ce roman une fois commencé !

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Dans ce livre de Dumas, l'auteur se fait narrateur et nous plonge encore plus au coeur de l'histoire, c'est tout l'avantage d'un récit à la première personne. Dumas, donc, emploie à l'occasion d'un voyage maritime, quelques bagnards à son service. Ils viennent du bagne de Toulon, bagne maritime s'il en est. Seulement, voilà ; le narrateur croit connaître le visage d'un de ces bagnards, le plus silencieux d'entre tous. Finalement, il avouera son identité ; Gabriel Lambert. Reste à savoir comment un homme qui semble aussi éduqué ait pu se retrouver au milieu des forçats, dont la grande majorité sont illettrés.

C'est là qu'intervient l'autre nom sous lequel on avait précédemment connu le pâle bagnard… qui se faisait appeler le vicomte de Faverne. Comment peut-on passer des luxueuses salles, dorées, immenses, gravées et sculptés de l'Opéra Garnier, au bagne étroit, austère, morne et triste ? C'est ce que le narrateur essaiera de savoir au fil des pages de ce livre.

Si le livre se révèle un peu long à démarrer, on se retrouve rapidement plongé dans la curiosité. Un tour de force ; il est difficile de faire en sorte que le lecteur s'intéresse à tel ou tel personnage. Pourtant, ce Lambert est véritablement intriguant. Et par notre curiosité, on se trouve absorbé par les différentes scènes qui se déroulent sous nos yeux.

Des notes d'un médecin ayant assisté à un combat à l'épée bien singulier entre deux hommes d'honneur, dont l'un est le dit vicomte de Faverne, on en apprend beaucoup plus sur le bagnard de haute société. Et comme la diversité est de mise, le roman se finit sur la narration d'un forçat enchaîné auprès de Lambert, qui, malgré tous ses efforts, ne parviendra jamais à faire croire à sa noblesse, toujours trahi par ses origines modestes. C'est là le point du récit.

Dumas rejoint Hugo en dénonçant, d'une manière plus implicite, les conditions du bagne et la sévérité des lois. La loi punit de mort le contrefacteur, retient Lambert. Une sentence exagérée ? Pas seulement.

Dans ce récit définitivement contemporain de Dumas, on a autant l'honneur de croiser le roi Charles X que le chef de la Sûreté, Vidocq, identifié seulement par la première lettre de son nom, mais qui ne trompe personne sur son identité. Un ancien forçat envoyant un de ses « compagnons » au-devant de la justice ; telle est l'apparition de Vidocq dans ce livre, toujours appréciée, ainsi que le Roi à qui on a l'audace de demander une commutation de peine.

Mais assez parlé ; je vous laisse découvrir l'histoire, si jamais vous venez à lire ce livre. Non pas tant pour sa charge politique, au contraire d'Hugo, mais bien parce que l'immersion est complète et parce que tout littéraire est curieux de nature.

Court de 200 pages, le Bagnard de l'Opéra n'a rien à envier à ses grands frères, alors bonne lecture !
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