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Comment écrire cette histoire de Gabriel Lambert? Voilà ce que s'est posée le père des mousquetaires pour écrire ce roman, qui est aussi complexe que son personnage, il nous est finalement rendu en trois différents temps comme des morceaux de puzzle. En effet, le livre est introduit par une narration tenue par 'Dumas' où émergent toutes les interrogations possibles sur le personnage de Gabriel Lambert ou appelé à un moment le le vicomte de Faverne, ensuite on tombe dans un journal intime où toute l'ossature sur l'identité de Gabriel Lambert nous livrée tenu par un docteur, enfin c'est une lettre de Rossignol, un forçat qui conclut le livre en livrant le dernier sort de Gabriel Lambert...

On se laisse emporter par un conduit psychologique très instable de ce personnage, on le voit d'abord intrépide au bagne, ensuite un enfant fragile dans sa contrée, un espiègle jeune apprenti, un impertinent faussaire, un brave imposteur et enfin un froussard face à la justice, à la mort, un déséquilibré choisissant de noyer sa honte dans le suicide! Un bon petit modèle Dumas!
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Envie de lire Alexandre Dumas en format court? Gabriel Lambert est le candidat parfait et vous garantit de passer deux heures très agréables.
L'attrait de cette édifiante histoire d'ascension et de chute d'un jeune faussaire trop ambitieux tient en bonne partie à la construction du livre, en récits à la première personne imbriqués les uns dans les autres, le premier étant porté par l'auteur lui-même, car cette construction amène un rythme, un suspens et une pluralité de points de vue d'une redoutable efficacité.
Et Dumas de nous embarquer dans le tourbillon parisien où notre jeune paysan, trop doué mais pas assez malin, se brûlera les ailes. Rêver au-dessus de sa caste, ça ne pardonne pas.
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Ce roman d'Alexandre Dumas est assez peu connu, et me rappelle un peu le Comte de Montecristo, car le lecteur y retrouve le bagne et aussi des personnages qui ont une double identité, mais les protagonistes ne sont pas comparables et si l'on a de la sympathie pour Edmond Dantes on ressent du mépris pour Gabriel Lambert alias Henry de Faverne.
Le bagnard de l'Opéra est l'histoire d'un faussaire, assez couard, qui s'enrichit en fabriquant de la fausse monnaie et change de nom et de position sociale pour tirer un trait définitif sur sa vie passée, sur sa famille, sur ses engagements. Sa vie est racontée par Alexandre Dumas, qui se met en scène car il le reconnaît au milieu d'autres bagnards à Toulon après l'avoir rencontré en qualité de dandy à Paris... le docteur Fabien, tient aussi un journal racontant la vie de ce présumé vicomte Faverne, après l'avoir soigné pour une blessure reçue en duel... Et, une jeune fiancée délaissée en Normandie ajoute sa pierre à l'édifice pour brosser le portrait du paysan qu'elle a connu dans sa jeunesse. le dénouement de cette histoire est enfin rapporté par un bagnard qui a été le compagnon de chaine du forçat Gabriel/Henry.
L'histoire est sombre, voire dramatique, mais elle est très bien écrite. C'est un plaisir de découvrir cette oeuvre méconnue d'Alexandre Dumas.
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Gabriel Lambert est un roman très court pour Dumas, quand on pense aux énormes Joseph Balsamo ou Vicomte de Bragelonne, par exemple, mais il n'a pas pour autant à rougir devant ses grands frères. Qui plus est, il n'a pas ce côté imposant qui pourrait faire peur à un lecteur: c'est peut-être un de ceux qu'on pourrait conseiller aux personnes n'ayant jamais lu Dumas père?
On y retrouve Dumas narrateur, un modèle de roman courant chez lui et pour lequel j'ai toujours eu un faible,le lecteur passe du bagne aux cercles parisiens les plus chics, de duels en récits d'amours paysannes, le tout guidé par la plume d'un Dumas moins prompt aux détours que d'habitude. C'est agréable, ça se lit vit, presque trop, j'aurai aimé une partie relatant plus avant la période manquante de la vie du protagoniste, entre le récit de son enfance et le récit de sa chute, et si cela n'est pas violemment marquant comme d'autres oeuvres de Dumas, c'est tout à fait plaisant.

Un excellent petit roman.
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Ce petit roman d'à peine 200 pages m'a fait passé un moment fort sympathique. L'écriture fluide enchaîne les tournures qui sonnent bien, on a presque envie de le lire à voix haute. Quant à l'histoire, elle fait l'effet d'une anecdote que l'auteur lui-même nous confie. On a l'impression de lui rendre visite comme à un ami et qu'au détour du dîner il se lance dans le conte de cet épisode.

Au cours d'un séjour à Toulon, l'auteur croise un bagnard dont le visage ne lui est pas inconnu. Il apprend très vite qu'il n'est autre que ce vicomte rencontré autrefois à l'Opéra. Ce dernier avait défié son ami et le duel s'était soldé par une blessure peu profonde pour le vicomte. le médecin, convié pour l'occasion au duel et ami également de l'auteur, avait suivi les péripéties de ce vicomte et conté ladite histoire à l'auteur, curieux de la connaître après avoir vu le dandy transformé en forçat. Quelle terrible épreuve a pu conduire un gentilhomme aux galères ? C'est ce que nous raconte avec brio Alexandre Dumas, avec sa plume si évidente et si agréable.

Pour ceux qui veulent un petit roman de transition entre deux grosses sagas ou juste après une lecture difficile, ce livre est parfait !

Et pour ceux qui veulent découvrir l'auteur par une oeuvre courte, c'est également vivement conseillé.

Enfin, pour tous les autres aussi, c'est très bien car très agréable à lire.

Vous n'avez plus qu'à foncer !
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Mon premier livre d'Alexandre Dumas et oui, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Comme beaucoup d'entre nous, j'ai pourtant l'impression de bien le connaître ce Monsieur Dumas, à cause des nombreuses adaptations cinématographiques, bien évidemment.
Immédiatement, j'accroche à l'histoire, qui est donc ce bagnard mystérieux ? Et quel est donc son terrible secret ? Une aventure de 189 pages, agréable à lire par ce petit côté suranné d'une époque révolue, beauté de l'écriture, phrases remarquables.
Les temps étaient difficiles et pourtant, on reste ébahie devant l'honnêteté morale de ce bon Docteur, honnêteté sans faille qui a quasiment disparu de nos jours d'ailleurs. Mais je me dis également : vive la pilule, car maintenant, l'honneur d'une femme ne réside pas dans le fait qu'elle soit mariée ou pas !
Manipulateur, Gabriel Lambert est un crétin, doué certes, mais un crétin doublé d'un lâche du début à la fin de sa vie.

Dumas n'aime pas les lâches, c'est certain.

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Mon premier roman de ce grand auteur qu'est Alexandre Dumas. Je n'ai entendu que des éloges à l'égard de la plume de ce dernier. J'ai donc pris la décision de faire la lecture d'au moins une de ses oeuvres. Mon choix s'est curieusement arrêté sur le Bagnard de l'Opéra, plutôt que ses grands classiques tels que le Comte de Monte Cristo ou Les Trois Mousquetaires. Je me suis dit que si j'appréciais le Bagnard de l'Opéra, je serais davantage motivé à me procurer, ensuite, les deux oeuvres précédentes. Comme de fait, je n'ai pas été déçu par ce petit roman de quelques centaines de pages seulement. Il s'agit de l'histoire d'un vicomte, du nom d'Henry de Faverne,qui fréquente fréquemment l'opéra. Ce vicomte est aussi ,à la fois, un bagnard du nom de Gabriel Lambert. Mais qui donc est cet homme à la fin? En général, une belle histoire amusante qui nous réserve une intrigue intéressante, bien qu'une fin assez prévisible. le roman est très bien écrit et se lit très bien, en plus de nous permettre de plonger pendant quelques heures dans le 19ième siècle, et de connaitre un peu davantage le monde tel que perçu par le grand Alexandre Dumas. Plus important encore, il permet aux gens comme moi, qui veulent connaitre un peu plus Dumas, sans pour autant de lancer tout de suite dans une lecture de quelques milliers de page. J'ai été impressionné par le talent de cet écrivain, si bien que je prévois amorcer Les Trois Mousquetaires très bientôt.
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Un titre construit en antithèse, le bagne de Toulon, ses forçats appareillés à la chaîne, au bonnet rouge, aux travaux forcés, l'infamie et la lie humaine ; de l'autre côté, l'opéra de Paris, lieu du grand monde, fréquenté par les jeunes gens fashionables et les jeunes filles à marier, lieu de la galanterie et des duels, le grand monde donc. Cette antithèse renvoie donc à la double vie du personnage, Gabriel Lambert le Bagnard, Henri de Faverne le riche dandy promis à un beau mariage. Entre les deux, un drame que Dumas va nous conter, par l'intermédiaire de plusieurs narrateurs. Mais il y a une troisième identité, celui du premier Gabriel, le jeune fils de paysan, provincial, intelligent et ambitieux, voulant s'élever et faire carrière à Paris. Mais contrairement à Julien Sorel, il n'est pas travailleur, n'est pas prêt à faire des efforts. le premier Narrateur, Dumas lui-même, le constate en le voyant au bagne : pour lui, cet homme est devenu criminel par paresse, trop indolent pour avoir tué. C'est donc un gentil garçon, apprécié dans son village, qui va se perdre.
Les différents récits vont nous permettre de percer les mystères de ce personnage : celui du Narrateur / Auteur qui nous présente le Bagnard. Mais c'est Dumas, il n'arrive pas directement au but, il commence par parler de lui, de ses projets d'écriture, et de sa contemplation de la mer. Or, à Toulon, pour se promener en mer, le gouverneur met à sa disposition une barque menée par des forçats. L'imagination de l'écrivain travaille face à ces têtes pittoresques. On est loin de Hugo ici, pas de jugement moral, pas de grande considération sur le Bien et le Mal, sur la pitié et la rédemption. Ces forçats, comme Rossignol, savent pourquoi ils sont là, acceptent leur sort, ne se soucient que des aspects matériels de leur vie ; Rossignol fait sourire par son langage et son écriture.
Dumas n'est pas Hugo, il ne livre pas un roman à thèse contre la peine de mort, ce n'est pas le Dernier Jour d'un condamné. On ne ressent donc pas de pitié pour le personnage de Gabriel, au contraire, il repousse le lecteur plutôt par sa lâcheté, sa peur de la mort, sa veulerie, et surtout par sa relation avec Marie. Elevés ensemble, il la séduit, lui promet le mariage, lui fait un enfant, pour refuser ensuite de la voir et d'assumer ses conséquences. Il la chasse même pour qu'elle ne compromette pas ses espoirs d'élévation sociale. C'est donc Marie que l'on plaint, que plaint Dumas aussi certainement qu'il ne présente pas comme une pécheresse mais comme une victime, puisque la commuanuté villageoise aussi, le curé notamment, la reconnaît comme une victime. Néanmoins, on comprend bien que Dumas est contre la peine de mort, et, pour son personnage, le bagne apparaît comme une punition pire que la guillotine, car plus longue.
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On pourrait dire de Gabriel Lambert qu'il est long « d'une portée de fusil », comme écrivait Flaubert dans Madame Bovary, à propos de la seule rue de Yonville.
En effet, pour ceux qui connaissent le sieur Dumas, on serait tenté de penser, à la manière de Cyrano, que c'est un peu court, qu'on ne nous avait pas habitués à ça, le Vicomte de Bragelonne peut en témoigner !
Mais quelle densité et quel implacable plaidoyer contre la lâcheté que ce roman ! Rarement, l'auteur ne nous aura servi un personnage à ce point maltraité par lui, pour qui il n'a que mépris, se faisant même pour l'occasion le narrateur principal d'une histoire à laquelle il veut insuffler une apparence de vérité, comme cela se pratiquait fréquemment au XVIIIe siècle.
Car ce Gabriel Lambert, qui, par des moyens malhonnêtes, a tenté de s'élever au-dessus de sa condition, abandonnant les siens sans remords, n'invite à aucune empathie, pas même de la part de l'un des protagonistes du récit, médecin pourtant reconnu pour sa profonde humanité : « Je quittai ce malheureux avec le plus profond dégoût qu'un homme m'ait jamais inspiré. »
Et si le texte soulève quelques grands thèmes de société de l'époque – celle du règne de Louis-Philippe –, dont la peine de mort n'est pas des moindres, il semble les survoler pour se focaliser sur la seule lâcheté du personnage principal, qui le motive à tous les manquements à la morale. Aussi, quand il devient à son tour victime, forcément lamentable, la pitié qu'il inspire n'est que passagère.
Gabriel Lambert est une histoire à charge, qu'on croirait écrite de la main même d'un homme sans pitié : le comte de Monte-Cristo. Qui sait, c'est peut-être le cas…
Une oeuvre méconnue qui vaut autant pour l'intrigue que ce style nerveux si reconnaissable.
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Très belle plume mais histoire sans grand interêt...
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