Loin de moi l'idée de bouder ce qui fut un réel plaisir de lecture, mais je dois dire que
le Comte de Monte Cristo – ou du moins, son premier tome – n'a pas tout à fait correspondu à mes attentes.
Pourtant, je dois reconnaître le talent de narrateur d'
Alexandre Dumas qui m'a tant été vanté ; le récit est effectivement captivant, les péripéties bien ficelées – bien que l'on pourrait regretter qu'une ou deux de ces ficelles paraissent un peu trop grosses, comme
le fait ô combien providentiel que le codétenu et complice d'Edmond s'avère être un homme d'une sagesse et d'une science si exceptionnelles...
Enfin, encore une fois, ne boudons pas notre plaisir, car l'intrigue est vraiment bien fichue, l'investissement émotionnel est bien là et la finesse psychologique n'est pas mauvaise non plus. Cependant, il m'aura manqué un génie de style particulier ; hormis évidemment l'élégance très XIXe et l'ironie du ton, il ne m'a pas semblé tiquer devant la beauté d'une formulation, m'émouvoir d'une image particulière.
À cela, ajoutez que le roman d'aventures pur n'est pas spécialement mon genre de prédilection... Aussi je reconnais pleinement la qualité de ce premier tome des formidables aventures du Comte, qualité d'intrigue au moins, et je poursuivrai avec plaisir et bonne volonté avec le deuxième tome, mais je manque encore le coup de coeur.