Vingt ans après

Suite passionnante des trois mousquetaires avec des évolutions et relations entre eux des personnages parfois étonnantes.
Je vais commencer par remarquer que la fameuse devise "un pour tous et tous pour un" n'est pas utilisée à tout bout de champ comme je l'imaginais. Elle n'est pas prononcée dans cette aventure et qu'une seule fois dans le premier roman.
Une aventure énergique et pleine de panache qui se glisse au plus près de l'histoire réelle : Mazarin et la Fronde, Cromwell, Charles 1er d'Angleterre, diverses batailles...
C'est du grand roman d'aventures écrit par un maître du genre. Et on apprend plein de choses historiques comme ce qu'était la Fronde, ou, surtout, que les français n'ont pas été les seuls et encore moins les premiers à décapiter leur roi !
Il y a quand même des aspects peu clairs comme : pourquoi les 4 amis se séparent en deux binômes dès leur retour d'Angleterre pour rentrer séparément à Paris ? Et comment et pourquoi se font-ils emprisonner ?
Cependant aussi, quelques petites incongruités avec notamment les valets : Blaisois disparait subitement de la scène sans explication. Grimaud et Mousqueton qui apparaissent subitement aux côtés des mousquetaires pour les servir, comme s'ils avaient toujours été à leurs côtés pendant de nombreuses pages, où pourtant on a l'impression que ces derniers sont seuls. Est-ce qu'il était d'usage à l'époque que les laquais suivent leurs maîtres comme leurs ombres sans que personne ne tienne compte d'eux, comme s'ils étaient insignifiants voire invisibles ?
Bref ce sont des détails qui n'empêchent pas que je recommande cette lecture rafraîchissante à tous.

Bon, j'avoue, j'ai replongé ! Cette fois, si j'ai acheté ce roman, ce n'était pas nécessairement pour les enfants. Ayant récemment (re)-découvert les Trois Mousquetaires, j'avais hâte de découvrir la suite…
900 pages à lire exclusivement en soirée, je ne suis pas fâché d'avoir terminé, le manque de sommeil commence à se faire sentir…
C'est que l'histoire est tellement prenante qu'il est vraiment difficile de s'en extraire.

Verdict ? Cette fois, je n'aurai vraiment aucuns scrupules à faire passer ce livre dans les mains de ma fille…on est dans un roman de cape et d'épée pur et dur, l'aspect libertin est nettement moins présent que dans l'opus précédent !
Le thème au menu cette fois-ci, c'est la vengeance ! Mordaunt, le fils de Milady, qui n'a vu sa mère en tout et pour tout que trois fois dans sa vie, est bien décidé à la venger envers et contre tout !
Sa haine est aussi dirigée vers le roi d'Angleterre, Charles 1er, qui l'a plus ou moins déshérité dans l'histoire.

Au final, tout est bien qui finit presque bien… il sera parvenu à accomplir sa vengeance mais uniquement envers des personnages secondaires que sont le bourreau de Béthune, son oncle, Lord de Winter …et le roi Charles 1er !
Nos 4 mousquetaires s'en sortiront sains et saufs malgré une tentative d'assassinat spectaculaire ! L'amour du Porto leur aura sauvé la vie et Mordaunt périra peu après…
L'histoire aurait pu s'arrêter là et ça aurait été parfait !

Malheureusement, un peu comme dans un show TV (il parait qu'à la base, c'était publié comme feuilleton), on a droit à la saison de trop !
Il faut encore compter sur une centaine de pages nettement moins captivantes…je me suis même demandé un moment si Dumas n'irait pas jusqu'à ressusciter Mordaunt pour un rebondissement inattendu. Hélas non ! Il est juste question d'emprisonnement et d'enlèvement pour qu'au final, nos mousquetaires soient enfin reconnus à leur juste valeur…

Seul autre regret, l'édition Folio et sa fonte de caractère minuscule…

Lien : https://www.babelio.com/livr..

Quel plaisir de retrouver Athos, Porthos, Aramis et D Artagnan après l'épopée des 3 Mousquetaires ! Vingt années ce sont écoulées depuis leur dernière aventure et nos 4 héros ont quitté la fougue de la jeunesse mais n'ont pas, pour autant, atteint l'âge de la sagesse en vieillissant.

Notre intrigue se déroule en plein coeur de la Fronde, une période dont je savais très peu de chose avant la lecture de ce roman et que j'ai adoré découvrir. le peuple est divisé et en pleine révolte. Une partie réclame une réduction des impôts ainsi que la démission de Mazarin, le cardinal ayant succédé au formidable Richelieu. L'autre continue de soutenir le cardinal et ses mesures. C'est dans ce contexte tendu que nos mousquetaires vont reprendre du service. Pour le meilleur... mais surtout pour le pire.

Contrairement au tome 1, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire lors de la première partie du livre. Les personnages sont nombreux et le contexte historique se doit d'être bien expliqué, c'est pour cela que l'on suit majoritairement D Artagnan et des personnages secondaires. le fait qu'il soit séparé de ses comparses mousquetaires change la dynamique et on ne retrouve pas tout de suite le côté joyeux, insouciant et quelque peu absurde qui faisait, pour moi, le charme du premier tome.
Heureusement grâce à des situations plus ou moins rocambolesques, ils sont de nouveau réunis et la complicité qui les lie depuis toujours peut de nouveau renaître... du moins c'est ce que les anciens mousquetaires pensaient en se retrouvant.

Malgré ces vingt années écoulées, les personnages sont restés fidèles à eux-mêmes : Porthos aime toujours autant manger et n'a pas perdu sa frivolité ; Aramis reste un coureur de jupon ; Athos se veut encore plus noble et pur d'esprit, quant à D Artagnan, il possède toujours la fougue et l'intelligence de sa prime jeunesse. On pourrait même dire que ces personnages sont restés trop fidèles à eux-mêmes et s'enferment dans leur stéréotype. Mais est-ce réellement dérangeant dans le cadre d'un roman de capes et d'épées ?

Cela ne m'a pas empêché de vibrer avec eux, craindre pour eux et espérer qu'ils arrivent sains et saufs à accomplir leur mission, malgré les nombreuses embûches sur leur chemin. J'ai à nouveau pris plaisir à lire leurs aventures et j'espère les voir réunis rapidement dans le prochain tome.

Les Trois Mousquetaires m'avaient captivée, bien que je l'aie lu assez tardivement, pensant n'avoir aucun intérêt pour les récits de cape et d'épée. Plus de vingt ans après, je viens d'achever la suite, Vingt Après, que j'ai lu avec énormément de plaisir et dont je n'ai pas ressenti le poids des pages.
En effet, Alexandre DUMAS nous livre ses héros précédents mûris mais dont les personnalités demeurent toujours aussi marqués. Sa narration est fluide, amusante et pleine de rebondissements. Je m'étonne surtout de sa dextérité à effectuer des transitions toujours parfaites d'une aventure à l'autre. Les scénaristes et les réalisateurs de films actuels auraient beaucoup à apprendre.
J'ai beaucoup aimé de retrouver par touches délicates les personnages secondaires du roman précédent, comme une véritable suite tout en entamant une nouvelle des aventures de nos mousquetaires. J'ai d'ailleurs hâte de poursuivre avec le Vicomte de Bragelone.
DUMAS démontre que l'on peut divertir le lecteur tout en le considérant suffisamment pour soigner la forme.

Dans ce deuxième tome de la trilogie on retrouve nos quatre amis dont seul D Artagnan est encore mousquetaire au service de la reine et surtout de Mazarin et il s'ennuie ferme jusqu'à ce que le cardinal lui confie une mission. Alors d'Artagnan essaie de recruter ses anciens comparses pour s'apercevoir que seul Porthos est prêt à le suivre les deux autres étant du côté de la fronde ils ne peuvent rejoindre D Artagnan. S'ensuit toute une série d'aventures dans lesquelles nos quatre amis seront impliquées.

Alexandre Dumas fait preuve d'imagination dans cette histoire et comme d'habitude il mêle événements historiques et fiction; cette fois c'est Charles premier d'Angleterre et Olivier Cromwell qui sont au coeur de l'intrigue. Les quatre mousquetaires finiront par être réunis et se feront des serments d'amitié que j'ai trouvés bien mélodramatiques. L'histoire est amusante à suivre et le moins qu'on puisse dire c'est que Dumas sert une volée de bois vert à Mazarin et souligne à gros traits l'ingratitude de la reine et son obstination. Je ne connais pas suffisamment L Histoire des années d'enfance de Louis XIV pour savoir à quel point le contexte historique est respecté mais ce qui est certain c'est qu'on ne s'ennuie pas et qu'il faut être attentif pour ne pas se mêler les pinceaux entre toutes les factions et les noms des nobles qui appartiennent à tel ou tel faction.

Comme lecture complémentaire on peut lire la biographie de Louis XIV surtout les années de régence. ON peut aussi consulter L Histoire pour en connaître d'avantage sur Mazarin. Même sans cela lire Vingt après demeure un bon moment de lecture.

Un grand classique du roman de cape et d'épée qu'Alexandre Dumas a écrit presque dans la foulée des trois mousquetaires. La quantité est là avec ses plus de 900 pages, mais la qualité m'a un peu déçue. Difficile de ne pas s'embrouiller avec les nombreux personnages historiques présentés à l'arrachée lors de conversations de salon. D'autant plus que les dialogues sont riches en sous-entendus d'époque. Certains mots n'ont plus le même sens, comme "prévenu" qui chez Dumas signifie en toute logique "venu avant" et non pas "averti" comme aujourd'hui. La mise en scène des dialogues est très théâtrale, à la manière d'un Molière avec les "un tel murmure" ou "un tel dit tout bas". Tout cela m'a empêché de me plonger autant que je l'espérais dans cette histoire d'amitié. Mais par contre je vais aller revoir mes manuels d'Histoire de France et d'Angleterre grâce à cette lecture.

Où l'on suit les aventures de D'Artagnan, Athos, Pothos et Aramis 20 après le premier tome. Mazarin a remplacé le grand Richelieu, Louis XIV est trop jeune pour être roi et ce sont Anne d'Autriche et Mazarin qui gouvernent. Dumas nous raconte la grand histoire avec la fronde, la fin de Charles I d'Angleterre qui fut décapité par Cromwell cent ans avant que Louis XVI ne subisse le même sort en France.

Une relecture d'un roman que j'avais adoré adolescent, mais après tout une nouvelle lecture, car si le livre n'a pas changé ce n'est pas le cas du lecteur. Comme d'habitude chez Dumas, ce qui frappe c'est la facilité apparente de la prose et le don de nous faire entrer dans le récit d'aventure. La suite du génial Les Trois Mousquetaires gagne en complexité ce qu'elle perd en éclat : l'amitié de ceux dont la devise était « un pour tous et tous pour un » n'est plus aussi évidente qu'auparavant et est traversée à l'heure de la Fronde par des dissensions politiques. Les motivations des personnages sont moins nobles également : la principale de D'Artagnan n'étant plus l'honneur mais le désir d'avancement… Au fur et à mesure cependant les quatre hommes retrouvent un peu de leur esprit d'antan, les poussant à réaliser de nouveaux exploits. L'auteur brille peut être encore plus qu'à son habitude par la description vivante du contexte historique malgré les nombreuses infidélités à l'Histoire afin de faciliter la lecture. Malgré cela, il m'a fallu un long moment pour le finir à cause du sentiment parfois un peu vain ressenti face à l'enchaînement des péripéties et de mon agacement dans la deuxième partie devant l'exaltation béate de la royauté anglaise. Bref, un grand roman d'aventure malgré ses défauts.
Lien : https://lecteurazerty.com/20..

Livre méconnu par rapport à son prédécesseur mais qui gagne à l'être !

Comme souvent avec Dumas, encore un imposant pavé d'environ 900 pages, mais qui se lit très agréablement, avec le talent habituel de l'auteur (... et de son nègre ?) qui mêle de façon inimitable fiction et contexte ou évènements historique.

On apprécie d'autant plus l'histoire qu'on la découvre l'esprit léger, sans avoir l'impression de connaître déjà l'intrigue, contrairement aux "Trois mousquetaires", que l'on connaît déjà avant de l'avoir lu, à force d'adaptations TV, BD ou cinématographiques.

Les personnages évoluent effectivement par rapport à ce célèbre précédent livre, avec un D'Artagnan plus mûr, un Porthos encore moins dans la nuance et plus dans la force brute, un Aramis moins franc du collier, et un Athos blasé voire naïf et aveuglé par sa "gentilhommerie".

Une bonne lecture... à suivre bientôt avec les volumes du Vicomte de Bragelonne.

Cet imposant volume est bien la digne suite des Trois Mousquetaires. J'avoue que j'étais un peu inquiète à l'idée de me lancer dans cette lecture. Allait-elle me plaire autant que le premier opus ? Et bien autant le dire tout de suite, oui. Pari risqué pourtant pour l'auteur que de reprendre les mêmes personnages et de leur donner vingt ans d'un coup. Les caractères se sont modifiés, sauf celui de Porthos toujours égal à lui-même et toujours aussi réjouissant, mais ils ont gagné en maturité et cela leur donne plus de profondeur. Et si nos quatre héros ont pris vingt ans, ce n'est le cas ni de leurs aventures, ni de leur bravoure, ni de leurs tempéraments face au danger.
D'Artagnan s'ennuie et décide de retrouver ses trois anciens compagnons pour reprendre du service. Si Porthos est d'accord pour s'allier à lui, Aramis et Athos refusent. Les quatre amis sont donc séparés. Il faut dire que le contexte historique a changé. C'est la Fronde. D'Artagnan et Porthos décident de servir les intérêts de Mazarin tandis qu'Aramis et Athos se sont ralliés aux frondeurs. Bien évidemment leurs aventures se croisent tout au long du roman. Anne d'Autriche est toujours présente dans l'histoire, mais le cardinal Richelieu est remplacé par Mazarin et Alexandre Dumas nous en fait un portrait peut-être pas très objectif mais des plus truculents pour le lecteur. Sa proximité avec la reine et son avarice sont dépeints avec beaucoup d'humour.
Car ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman c'est l'humour présent grâce aux portraits que l'auteur dresse des personnages, à leurs différents caractères et à la finesse des dialogues. Il a très bien su équilibrer la tragédie de la période historique avec des passages plus légers. Certes, il se permet des libertés avec l'Histoire mais cela ne me dérange pas. Bien au contraire. J'aime qu'il s'inspire de l'Histoire et des grands personnages pour broder sa propre histoire autour. En lisant ce roman, je me suis vraiment dit qu'Alexandre Dumas est un de mes auteurs préférés peu importe le type de roman qu'il écrit. Alors il ne me restera plus qu'à lire le Vicomte de Bragelonne pour terminer cette grande saga.
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