Je continue sur ma lancée de lecture des grands classiques de la littérature française, avec cette fois-ci La Dame Aux Camélias d'
Alexandre Dumas fils.
Déjà, c'est une lecture facile et agréable, ce qui est toujours un bon point (et assez rare pour être noté) lorsque je dois lire des livres de presque 200 ans.
Mais surtout, quelle réflexion intéressante - et étonnamment féministe - sur la femme et la société de l'époque ! Je rappelle que ce roman a été écrit par un homme, en 1848, et pourtant son portrait de Marguerite aurait tout à fait pu être le fait d'une femme, écrit de nos jours avec un regard actuel sur une femme de l'époque. C'est rafraîchissant, surprenant, et plutôt agréable. La façon de décrire Marguerite - qui est, je le rappelle, une “femme entretenue”, c'est-à-dire une prostituée de luxe - ses sentiments, sa vision… Quelle complexité, quel caractère !
Le personnage d'Armand, en face, a le mérite d'être extrêmement lucide sur le comportement qu'il a eu, et des réflexions très justes sur sa propre jalousie et ses réactions - celles qu'il a eues et celles qu'il aurait dû avoir.
Voilà pour moi la conclusion principale à retirer de ce classique : on ne possède pas quelqu'un simplement parce qu'on l'aime, et on ne peut pas lui reprocher son passé sous prétexte de faire partie de son présent.