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Chronique de flingueuse : La Kronik d'Eppy Fanny pour Collectif Polar
C'est l'histoire de Florian, Flo, un looser de banlieue. Une vie terne, entre son job dans un entrepôt de déstockage, son RDV hebdo avec une pute et sa vie en caravane auprès d'une femme qui n'est pas celle à laquelle il rêve.
Le cadre du roman, Melun et ses environs. Pour ceux qui comme moi connaissent, le gris vient à l'esprit, de ses rues, sa prison, ses quartiers en déshérences, ensembles des années 70 qui ont si mal vieillis. Une pensée particulière pour Plein Ciel où déjà il y a 35 ans je cherchais le ciel. Puis ses zones commerciales à perte de vue comme dans tant d'autres villes de banlieue.
Florian va vivre des retrouvailles tant attendues, suivie d'une disparition qui va le conduire à mener l'enquête. Mais le costume est trop grand pour lui d'autant que la police l'a dans le collimateur. Un looser on vous dit, qui met le doigt et les deux pieds, là où il ne faut pas.
Des rencontres, pas toujours bonnes, des dangers (nombreux) et des idées pas toujours claires noyées dans l'alcool.
Une histoire sombre, un final qui laisse sur le cul !
Ne soyez pas choqué par mon langage en phase avec celui de l'auteur. le style est vif, mordant, imagé. Des références nombreuses, musicales, télévisuelles…
Une écriture avec des envolées d'une poésie intense. Un pur bonheur :
Extrait page 99
« Je bois du café à m'en déchausser les dents et faire de la tachycardie. Mon rencard se pointe enfin. Un grand type maigrichon, la tronche comparable à une merguez fossilisée avec un beau costard et une belle paire de pompes. Dans le genre bourgeois paumé, coincé dans une vie de daube. »
Vous comprendrez que j'ai adoré.
Mon conseil : filez chez le libraire le plus proche et régalez-vous car dans le gris de Melun les émotions sont bien présentes.

Merci pour la mienne Nicolas
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Melun, la ville où je suis né!!!
Alors quand j'ai découvert l'ouvrage de Nicolas Duplessier, et qu'il m'a présenté son livre lors d'un salon, je n'ai eu d'autre choix que de l'acheter.
Car évidemment, chaque lieux décrit dans son roman à une réelle dimension pour moi, pas besoin de les imaginer, ce sont de vrais images qui défilent dans ma tête, donc, rien que pour ça, c'est génial.
Pour ce qui est de l'histoire, l'auteur réussi à faire mener une enquête à son héros, ou anti-héros plutôt, un Gros loser qui squatte au camping de Melun, ( idéal pour les vacances en familles, vraiment si vous ne connaissez pas, c'est le spot à voir) à la  façon « policière » pour retrouver une ex, qui a mystérieusement disparue.
Opération difficile, car contrairement à un Sharko, un Mehrlicht ou un Servaz, Florian, notre personnage principal, ne dispose d'aucune aide, d'aucun fichier, pas de recherche ADN, pas d'équipe d'intervention !!!!
Et pourtant, au péril de sa vie, car il va « morfler », il va, a sa manière, démêler cette histoire et résoudre l'énigme.
Un bon roman, avec du rythme et de l'humour qui s'adresse toutefois à un public plutôt masculin
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J'aime découvrir de vieux auteurs… si anciens qu'ils étaient déjà morts depuis belle lurette avant même que mes parents n'aient eu la bonne idée de se fréquenter.

D'autres fois, j'apprécie de faire la connaissance avec de jeunes auteurs. Jeunes de par leur carrière d'écrivain. Jeune, parfois, au point où je pourrais les appeler affectueusement « fiston » pour peu que j'apprenne à les connaître et à les apprécier. Cela ne me rajeunit pas, mais, heureusement, je fréquente peu de personnes et j'en apprécie encore moins.

C'est un peu dans le second cadre que je croise la route de Nicolas Duplessier, un auteur qui ne mérite pas le surnom suscité, parce que je n'ai discuté avec et, qu'en plus, il n'est pas assez jeune pour cela.

Ce livre a probablement été choisi, inconsciemment, du fait qu'une partie (ma préférée) de ma famille vient de Melun et que, moi-même, dans une autre vie, j'ai vécu dans cette région.

Peut-être est-ce juste l'idée d'un été pourri qui m'a enthousiasmé (j'aime les oxymores et être à contre-courant).

Bref, la lecture du jour se trouve être « Été pourri à Melun-Plage » de Nicolas Duplessier, son premier roman.
Un pauvre type, désabusé de l'existence, vivant une relation plan-plan avec une femme, ayant un boulot de merde, des dettes, recroise, un jour, le grand amour de sa vie qui l'a plaqué par post-it. Ils couchent ensemble, puis la jeune femme disparaît non sans laisser un message affolé sur son répondeur réclamant son aide. Alors, le gus, Florian, va chercher à savoir ce qu'est devenue Roxanne, la garce, et, pour cela, va s'enfoncer jusqu'au cou et jusqu'aux coups dans une galère sans nom dont on ressort, généralement, les pieds devant.

Bon, voilà un roman qui divise, semblerait-il. Certains adorent, le ton décalé, la noirceur, le langage cru, l'histoire. D'autres détestent pour sa violence, sa vulgarité, ses personnages sans âmes…

Et moi, je dois dire que je navigue un peu entre les deux. Pas du tout gêné par la vulgarité inhérente à la narration à la première personne d'un gars paumé. Il est assez rare, quand on est dans ce cas, de dire « je commence à en avoir plus qu'assez » quand la situation devient pénible, on dira plus vraisemblablement un « fait chier ! » ou un truc du genre.

Certes, les allusions phalliques sont nombreuses, mais les mecs sont souvent obsédés par ce petit bout de leur personne. Mais, le problème est plus à mettre sur la recherche de la « punchline » ultime, la phrase-choc que tout le monde retiendra. John McLane clamait « Yippee Ki Yaï, pauvre con ! ». Florian, lui, évoquera plutôt des histoires de saucisses, chacun ses références.

Quant à ce personnage de « loser », difficile de le trouver original, mais, pour autant, il parvient à tenir la distance (courte, comme le roman) grâce à un certain rythme, une histoire pas trop simpliste, quelques rebondissements, et ce malgré des comportements de certains protagonistes, comme le héros, difficilement crédibles.

L'auteur ne se prend pas au sérieux, je n'entends pas par-là qu'il chercher à amuser la galerie tout en s'amusant lui, mais qu'il ne cherche pas à écrire « beau » ou « bon », mais à écrire « juste » même s'il met parfois un peu à côté.

Cependant, pour un premier roman, sa narration et, dans l'ensemble, sa plume sont plutôt maîtrisés, même s'il est, a priori, plus simple d'écrire un roman à la première personne, car cela permet, justement, d'écrire comme l'on cause, ce qui est moins le cas dans une narration à la troisième personne.

On reprochera à l'intrigue quelques facilités, quelques incohérences, qui sont pardonnables, et une fin, stupide, ou, du moins, dans laquelle le héros a une attitude totalement stupide et incompréhensible.

Au final, un premier roman qui ne coche pas toutes les cases du bon roman noir, mais qui ne s'en éloigne pas trop non plus. Prometteur, dirais-je.
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Ce premier roman a du punch même si il y a quelques maladresses de style. L'auteur sait bien raconter les scènes d'action et les personnages sont bien décrits. On sent la touche d'un futur très bon auteur d'ailleurs son livre "On n'enterre jamais le passé" en est la preuve.
A lire.
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ÉTÉ POURRI À MELUN PLAGE de NICOLAS DUPLESSIER

Je connaissais et appréciais NIKOS le chroniqueur, pas encore NICOLAS le romancier.
Son talent d'écrivain allait-il être en adéquation avec sa virtuosité audiovisuelle ?
La vision positive que j'avais de l'un allait-elle influencer ma perception du travail de l'autre ?
Et surtout serais-je capable d'en formuler un ressenti objectif ?
A vous d'en juger…

Florian a une vie de merde.
Un job sinistre dans un dépot-vente, une caravane pour domicile, une triste routine en guise de vie amoureuse, une famille pas vraiment emballante, un cadre de vie tout sauf enchanteur.
Florian n'a plus d'espoirs, plus d'idéaux, si ce n'est de mettre un pied devant l'autre, avec pour seuls loisirs palliatifs un solide penchant pour la bouteille et quelques relations sexuelles épisodiques et tarifées.
Difficile de tomber plus bas, me direz-vous, quand on a dejà un pied dans la fange et l'autre dans une flaque d'huile…
C'est pourtant bien ce qui va lui arriver quand son ex amour, celle qui continue d'occuper l'essentiel de ses pensées, va reprendre contact avec lui furtivement avant de disparaitre à nouveau, le laissant seul avec son marasme.
Déboussolé comme jamais, Florian va se lancer sur ses traces, sans se douter un instant qu'il met les pieds dans un nid de serpents.

A partir d'une scène de vie tristement ordinaire, l'auteur va construire une histoire à mi-chemin entre polar et roman noir, portée par un personnage ambivalent capable de susciter aussi bien le rejet que l'empathie.
Florian est un anti-héros par excellence, un naufragé de la vie que les évènements vont propulser violement hors de sa zone de confort. Passif et couard par nature, il va se découvrir sur un coup du sort une vocation de héros et un courage à toute épreuve. Un costume bien trop grand pour lui.
Comme un gosse à qui l'on a offert le jouet tant convoité pour aussitot le lui confisquer, il va prendre tous les risques (inconsidérés) pour retrouver sa Roxane, quitte à y laisser ses dernières plumes.

J'ai bien aimé ce déglingo, assez pathétique de prime abord, qui va se muer en limier obstiné comme un clébard, faisant fi de ses doutes permanents et du danger pour retrouver celle qui, en fin de compte, donnerait un sens à sa vie.
j'ai adoré sa gouaille et ses réparties cinglantes et imagées qui fusent comme des riffs de Gibson, son humour noir et décalé face à des situations tendues comme les peaux d'une batterie. Et bien sûr aussi les références musicales et littéraires qui émaillent le récit de bout en bout.
Les personnages annexes ne manquent pas de piment ni d'intérêt eux non plus, et contribuent à l'élaboration de dialogues savoureux qui collent parfaitement au contexte, n'en déplaise aux puritains.

J'avoue avoir eu un peu plus de mal avec le scénario et ses ramifications assez complexes voire nébuleuses. Difficile parfois de s'y retrouver dans ce nid de frelons où les truands, leurs alliances et autres trahisons mènent une sarabande de tous les diables jusqu'au twist final où fort heureusement l'auteur, et le lecteur, finissent par retomber sur leurs pattes.

Au final, j'ai été favorablement conquis par le style alerte et bourré d'humour de Nicolas DUPLESSIER, mais est-ce une surprise quand on est familier des chroniques vidéos du bonhomme ?
Ému aussi par une facette plus intimiste. Celle qui le fait brosser avec une certaine forme de tendresse le désarroi de son personnage central face à la cascade d'embrouilles et d'adversité qui lui échoient sur le coin des naseaux. Touché enfin par le constat lucide qu'il dresse de l'état de sa ville et des sentiments contrastés qu'elle lui inspire, entre attachement viscéral et répulsion épidermique.
J'ai dévoré avec gourmandise ce premier roman truculent par le style et prometteur quant à la construction, tout juste un peu décontenancé par la complexité de l'intrigue proprement dite.
J'ai d'ailleurs envie de dire : il en pense quoi, Nico…d'en écrire un autre ?
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Eté pourri !? Sans aucun doute pour Florian, le héros ou plutôt l'anti-héros de ce roman noir mais pas pour moi après cette agréable lecture que je partage:

Melun, juillet 2014 : L'été est vraiment pourri, l'un des plus froids et pluvieux depuis pas mal de temps. Florian, la petite trentaine immature, bosse sans passion comme magasinier dans un entrepôt d'invendus et vit depuis trois ans un amour routinier avec la douce Carole, une gentille fille. Rien ne fait triper Florian dans ce quotidien terne et sans éclat, pas même ses relations tarifées au bord de la N7. Alors quand Roxane, l'ex- femme de sa vie, aussi chaude que la braise, réapparaît et lui file un rencard en sortant le grand jeu, il retombe dans le panneau. Ce n'est pas bien compliqué pour cette bombe de le faire replonger après une nuit de baise mémorable. Quelques jours plus tard, la belle disparaît après avoir laissé un message affolé sur le portable de Florian. le père de Roxane ou les flics ne semblent pas plus surpris que cela par sa disparition. Elle est majeure et vaccinée et a déjà joué les filles de l'air. Ni une ni deux, Florian se lance néanmoins à sa recherche et se retrouve plongé dans un épisode digne de 24 heures chrono.

Un seau d'emmerdes va lui tomber sur la tête et Florian est à un million d'années-lumière d'être le Jack Bauer de Melun...

Plutôt bien construit et moderne, ce premier polar de Nicolas Duplessier se lit avec facilité et sans prise de tête.

L'équation « polardeuse » est simple mais efficace :

Un mec ordinaire et désabusé+ une femme fatale + enquête policière = une tonne d'emmerdes et de mauvais coups en pleine poire pour le héros ordinaire.

L'intrigue est efficace mais perfectible: elle aurait peut-être mérité plus de développements dans la première partie du roman : je pense notamment à l'évènement du premier chapitre que le lecteur retrouve un peu tard et qui aurait mérité d'être plus articulé autour de la disparition de Roxane. Cela aurait permis de « pulser » et d'emballer le rythme de l'intrigue. du coup, j'ai parfois trouvé l'intrigue un peu trop linéaire.

A côté de cela, il y a incontestablement deux gros points forts dans ce premier roman : Florian et le phrasé prometteur de l'auteur. Florian est impeccable dans le rôle de l'anti-héros ordinaire, cynique et parfois méprisable en proie à une affaire qui le dépasse. L'auteur a manifestement pris du plaisir à dépeindre son looser. Perso, c'est un modèle de héros que j'apprécie toujours dans les romans, je me sens toujours proche d'eux...

Quant à la plume et au phrasé cru et cynique de l'auteur, il l'assume et c'est tant mieux car c'est CLAIREMENT ma came!! J'ai kiffé ce langage que certains peuvent qualifier de vulgaire. Pour moi, c'est non seulement moderne mais aussi un support nécessaire au roman noir. Un chat est un chat, après tout^^ 😃!!!
Ce style, pour peu, qu'il soit utilisé à bon escient et sans abus me fait toujours marrer.
Au final, il y a un vrai potentiel chez cet auteur et je vous invite à découvrir ce premier roman noir très sympa.
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Un antihéros, que dis-je un vrai loser, Florian répond chaleureusement une invitation de Roxane, son ex, alors que son couple avec Marion bat de l'aile. Englué dans ses problèmes financiers et professionnels, il ose imaginer une vie meilleure. C'est sans compter avec la disparition de l'amour de sa vie et la cascade d'emmerdes qui en découle. Trafic d'objets archéologiques, proxénétisme sanglant, combats musclés mais qui ne lui laissent que peu de chance … un vrai calvaire pour Florian.
Ce premier roman de Nicolas Duplessier est une agréable découverte, sur un ton rafraichissant avec un vocabulaire ma foi … cru comme il faut ! Tous à la plage à Melun donc, en ces temps de canicule mais, ce n'est pas sûr que ce soit pour les vacances !
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Genre : Roman noir policier

Commentaire :
L'histoire se déroule à Melun et ses alentours. C'est le premier livre de l'auteur originaire et ayant habiter à Melun. L'auteur s'inspire de lieux réels dans son livre :
- Les villes et les rues de Seine-et-Marne (77).
- le garage de jour qui se transforme le soir.

Avis :
Superbe !! Je sais que les livres ne se mangent pas mais je l'ai dévoré en 48 heures. L'auteur a su me faire rentrer dans l'histoire dès le début. le ton est familier voire vulgaire parfois, le héros est à la limite de l'anti-héros mais il devient attachant, démontre de la répartie drôle et a des valeurs. Ce roman noir est prenant avec de l'humour en y mélangeant du suspense, j'allais de découvertes en découvertes et lorsque je pensais que le héros avait un peu de répit, l'histoire repartait en toute fluidité.
Je recommande ***
Bravo à l'auteur pour ce premier roman. Pour l'anecdote, j'ai rencontré l'auteur lors du salon du livre à Paris 7 en janvier 2018, ce fut un bon moment d'échanges. La coutume fut que mon livre est dédicacé.
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Je côtoie depuis plusieurs mois un drôle de contact sur Facebook 🙂 D'une discrétion sans pareil concernant ses activités d'écriture, j'ai mis 8 mois à comprendre que ce contact que je prenais pour un simple lecteur donnant ses avis sur sa page Il en pense quoi Nico? et son excellente chaîne du même nom sur Youtube (le seul Youtubeur que je suis tant les chroniques sont bien foutues, marrantes et hors norme ! ), était aussi l'auteur d'un thriller que je voyais régulièrement passer dans le fil d'actu de mes amis, au titre quelque peu… Décalé !

Prenez un verre de whisky, mettez vous à l'aise, mettez en marche votre platine avec un vinyle des Guns and Ro….euuuhhhhhh non Iron Maiden, pardon 🙂 Je vous parle aujourd'hui du premier thriller de Nicolas Duplessier, Été pourri à Melun-Plage.

[ Elle en pense quoi Anaïs ? ]
Et bien elle en pense que c'est pas mal du tout pour une première publication !

Mais alors, qu'est-ce qui m'a plu dans ce bouquin ?

D'abord, indéniablement, c'est sa singularité par rapport aux autres nombreux thrillers que je lis. le ton complètement décalé utilisé par l'auteur est mêlé habilement aux principaux codes du genre du thriller qui sont respectés : une phase d'introduction qui plante le décor, l'élément perturbateur qui enclenche des catastrophes en cascade impossibles à maîtriser pour les personnages, de l'action, du suspense, des rebondissements, la p'tite larmichette dans le coin de l'oeil à un moment parce que mine de rien, tu t'es attachée à certains personnages, tout y est ! Oubliez tout ce que vous savez sur les narrations plan-plan et bien orchestrées, parce que ce n'est pas le genre de l'auteur ! Ici, c'est la liberté de ton qui prime, on n'est pas dans le politiquement correct, on est dans le vrai langage parlé, on ne s'embarrasse pas de belles tournures surperflues pour décrire la merde environnante, et la vie de merde qu'est celle de nos différents protagonistes. C'est justement dosé pour sortir de l'ordinaire sans forcément tomber dans quelque chose de caricatural qui aurait eu pour effet d'engendrer un livre de piètre qualité. C'est un style empreint, je pense, aux références littéraires de l'auteur et amateur de cinéma qu'il est, et c'est bien joué parce que je retrouve une certain culture rock qui a bercé, et berce encore, ma vie.

Ensuite, c'est le personnage de Florian, qui crève les pages. Ce mec un peu paumé, à la vie pas franchement marrante, qui ne fait pas grand chose pour s'en sortir non plus me direz-vous, à la vie plus que routinière, et qui se retrouve malgré lui l'anti-héros d'une succession d'événements qui vont complètement le dépasser. Je l'ai détesté ce mec, salaud notoire, continuellement déprimé et déprimant, mon sentiment envers lui a évolué au fil des pages parce que finalement, c'est sous des traits profondément humains qu'il apparaît peu à peu. Il est profondément conscient de sa condition misérable, et profondément désappointé aussi, en gros, il a lâche l'affaire quoi ! Et du coup, comme il n'est pas forcément très futé pour prendre des décisions, il décide de se rajouter encore un sacré paquet d'emmerdes et forcément, on le prend un peu pitié. Personne n'est complètement bon, ni complètement mauvais, et il en est le parfait exemple.

Et puis enfin, il y a l'humour. Dans une bonne première moitié du bouquin, j'ai régulièrement ri de bon coeur en lisant certains passages ou expressions utilisées par l'auteur. Ça contribue à ajouter un peu de légèreté à cette histoire pas franchement joyeuse, et ça évite que le lecteur n'en sorte complètement déprimé… L'humour est parfois grinçant, cynique, parfois vulgaire dans la bouche de certains personnages, mais on ne tombe jamais dans l'humour de merde.

[ le mot de la fin ]
Un thriller rock ! Un livre court qui se lit d'une traite, un style narratif qui défriserait les anglaises des innocentes et bien rangées petites étudiantes en Lettres sans passer par la case coiffeur (j'me permets, parce que j'ai fait partie de cette catégorie de lectrices il y a fort longtemps ! ). Il y a assez de talent dans la plume de Nicolas pour qu'il se permette d'imposer son écriture, à l'image des romans noirs américains qui l'inspirent et bercent (agitent ? ) sa vie de lecteur.

Il se murmure qu'un second livre est en préparation, je répondrai bien évidemment présente, et vous conseille en attendant de donner une chance à Été pourri à Melun-plage !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Je vais dénoter mais je suis hyper déçue.
Pourtant ça partait bien. J'avoue la couverture m'avait emballée. le titre me prédisait un bon moment avec un polar sympa. La 4ème de couverture avait fini de me convaincre d'acheter ce livre.
Quelle déception. Vraiment. J'ai trouvé le livre mal écrit, le contenu plat et les dialogues très mauvais. J’ai eu beaucoup de mal à le terminer.

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