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sur 99 notes
Est-il normal, au XXème siècle, qu'un juge d'instruction, pour confondre deux innocents, demande à un expert de sonder l'opinion d'un chien ?
Oui ? Non ? lisez le compte rendu du véto.
Je sais, cela semple marrant mais Eric Dumond-Moretti oublie de dire que le rapport d'un expert fait l'objet d'un débat contradictoire, qu'il peut être contesté avec une demande de contre-expertise, d'annulation.
Du bon et du moins bon dans ce bouquin ou l'auteur fait surtout une critique très acide sur les nouveaux magistrats qui jouent beaucoup sur la sur-victimisation, appuyés en cela par des journalistes pour qui la présomption d'innocence reste un sujet très obscur.
En refermant ce livre, ma confiance en la justice de mon pays est un peu ébranlée...
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J'ai lu le premier titre paru, « la bête noire », et surtout j'ai eu l'occasion de voir et entendre E. DP plaider à la Cour d'appel de Rennes ; deux malfrats dans le box des accusés, chacun son avocat, l'un est reparti avec une peine renforcée, l'autre a été relaxé...Vous avez deviné quel avocat s'était chargé de sa défense. Je suis restée scotchée sur mon banc au moment du verdict.
J'ai donc lu avec curiosité ce nouveau livre et j'y trouve toujours la même détermination farouche à défendre un individu , souvent coupable mais aussi parfois innocent , ce qui requiert la plus grande vigilance de l'avocat de la défense.
E. DP dénonce en particulier ici la sur-victimisation accordée parfois trop généreusement  par les nouveaux magistrats ; les victimes sont à défendre , nul ne peut le nier, mais l'accusé dans le box est quasiment condamné par la » moraline » ambiante , les médias , avant même que le procès ne commence. L'avocat relate quelques procès bien édifiants en ce sens.Les psy sont même parfois demandés pour assister les magistrats , sortez vos mouchoirs Il nous rapporte aussi quelques petits dysfonctionnements qui donne froid dans le dos.
Ce n'est pas vraiment un malaise, éprouvé à la lecture de ces 2 livres , mais une sorte d'incertitude, de gêne, qui fait réfléchir sur cette fameuse formule si souvent entendue : »Je fais confiance à la Justice de mon pays... » Espérons le.
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Pour Eric Dupond-Moretti, avocat cogneur surnommé « acquittator » dans les prétoires, la justice va mal, et plus particulièrement la magistrature, à quelques exceptions près. Selon lui, les citoyens ne voient pas le danger qu'il y a à abandonner une once des libertés conquises de haute lutte au fil des siècles. A ce titre, l'avocat – qui se doit de défendre même l'indéfendable – agace. Et EDM refuse de devenir un être transparent. Il donne ici, dans ce bref ouvrage à l'écriture ciselée au scalpel, comme ses plaidoiries et les analyses précises des pièces des dossiers qui lui ont permis de gagner bien des procès sur des détails ignorés ou négligés, quelques exemples où la justice est mise à mal par ceux-là même qui devraient la servir.
Un réquisitoire, donc, et surtout une réflexion nécessaire sur l'évolution dangereuse de la procédure pénale, la place des victimes et leur réparation légitime – y compris celle des acquittés après une longue incarcération préventive – sur la médiatisation des procédures et le tout relatif secret de l'instruction.
Comment le citoyen, justiciable en puissance, peut-il comprendre des jugements totalement contradictoires en première instance puis en appel (cf: le procès intenté au maire de la Faute sur mer après le désastre de la tempête Xintia) ? Comment ne pas s'étonner devant la description détaillée des pratiques sexuelles licites – même si elles sont moralement regrettables – des protagonistes de l' « affaire » DSK au Carlton de Lille alors qu'au final, une relaxe a été prononcée ?
Les dommages collatéraux des personnes incriminées avant toute décision judiciaire sont dévastateurs. Malheur à celui qui se trouve confronté à la nécessité de témoigner : il sera mis à nu, examiné sous toutes les coutures par le seul fait d'avoir eu la malchance de croiser l'accusé.
Eric Dupont-Moretti souligne les faiblesses de la justice : les erreurs de procédure commises par certains juges, leur mode de sélection et d'avancement (un exemple : le troisième procès intenté à l'un des acquittés de l'affaire d'Outreau), le rôle de groupuscules d'activistes s'érigeant sur les réseaux sociaux en défenseurs de la morale bourgeoise, celui de pseudo psychologues ou de journalistes sonnant l'hallali sans connaître les dossiers, celui de lanceurs d'alertes autoproclamés (qu'on appelait autrefois « corbeaux »), la presse à sensation, la confusion entre ce que prescrit strictement la loi pénale et le sentiment partial de certains magistrats … sans parler du cas de ce chien auditionné par la justice ...
Un fameux coup de gueule, bien nécessaire ces jours-ci, justement !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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