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sur 305 notes
Lu juste après "Du Domaine des Murmures" de Carole Martinez, je peux dire que les deux se complètent. En effet, Juette est une jeune fille de treize ans que l'on marie contre son gré, au XIIe siècle, en Belgique. Mais cette jouvencelle ne supporte pas cette vie qu'on lui offre. Elle ne comprend pas pourquoi elle devrait souffrir ainsi dans sa chair, chaque soir, pour faire plaisir à son barbare d'époux. Elle donnera naissance à un premier enfant mort-né puis à un fils qu'elle se refuse même de regarder. Tout l'écoeure. Elle se rend compte que même les hommes d'église sont des rustres qui pratiquent allègrement le péché de chair. Instruite, elle ne peut s'empêcher de se référer aux textes d'Hildegarde de Bingen, de Geoffroy de Monmouth ou aux légendes comme celles d'Uther Pandragon ou du Chevalier à la rose. Elle décide d'abandonner cette vie, au grand dam de sa famille et du Clergé. Je n'en raconte pas plus pour ne pas déflorer l'histoire.

Je le disais, les deux livres se complètent dans la mesure où ils montrent deux facettes différentes de jeunes filles refusant l'avenir que leurs parents leur tracent. J'ai lu tout aussi avidement celui-ci. La technique narrative est différente puisqu'il fait appel à eux voix : celle de Juette et celle d'Hugues de Florette, son ami prêtre, le seul homme à qui elle fera confiance.

Cette biographie romancée, largement inspirée par la vie de la Sainte belge, est écrite en toute simplicité et se lit aisément. Axée sur la psychologie des deux personnages, elle permet d'en savoir plus sur cette sainte mais également sur les moeurs de cette époque. Ce livre est d'une extraordinaire richesse.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Clara Dupont-Monod est une excellente journaliste (France Inter « Clara et les chics livres »), elle est aussi une romancière de talent. Preuve avec « La passion selon Juette », portrait d'une jeune femme qui va lutter contre des préjugés archaïques (pour ne pas dire plus) pour garder sa liberté. Car la petite Juette , mariée à treize ans, veuve à dix huit avec trois marmots sur le dos en prime est une sacrée bonne femme, si vous me permettez l'expression. Elle décide de prendre son destin en main, quitte à s'attirer les foudres du père et d'une église inquisitrice.
On l'accuse de mille maux, mais peu importe Juette reste debout, prête à se battre pour choisir sa vie. Doter d'un courage hors norme, elle fait face avec fierté. Avec l'appui de son ami Hugues, prêtre et amoureux transi.
Si la narration peine parfois (trop de lenteur à mon gout), ce portrait est attachant, le combat de Juette bien évidemment estimable. Même si paradoxalement c'est le personnage de Hugues qui m'a le plus touché. J'allais oublié le plus important, l'histoire se déroule en 1158.
La quête de Juette, c'est chouette.
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Ah quelle femme ! Quelle liberté ! Quel courage dans ce monde de brutes, de jouisseurs, d'hypocrites !


Me voilà revenue du Moyen-Age, plus précisément du 12e siècle à Huy, une belle petite ville qui se reflète dans la Meuse, entre Namur et Liège, en Belgique.
Juette est une frêle jeune fille de 13 ans destinée à se marier et à ployer sous le poids de son mari toutes les nuits, à accoucher deux fois, la première d'un enfant mort, et à subir à nouveau les assauts de l'homme. Elle en tirera une haine féroce, elle qui rêvait de légendes et de chevaliers preux, courageux et amoureux fou d'une Dame pure.
D'autant plus qu'elle croit en Dieu, mais d'une foi pure, elle aussi, libérée de cette servitude imposée par l'Eglise catholique qui régit tout, prières, gestes et pensées. Eglise catholique corrompue, au clergé jouisseur et profiteur. Des hommes, encore !
Elle rejoint en pensée les Cathares et les Vaudois qui se font entendre à cette époque et qu'on va persécuter, eux qui voulaient, comme Juette, une religion plus proche de Dieu, plus égalitaire, plus juste, plus pure.


Je me rends compte que j'ai employé trois fois le mot « pure » et ce n'est pas un hasard, car il parcourt tout ce livre pour culminer dans les derniers chapitres où la pureté tend au paroxysme et donc à la haine. Hugues le religieux, l'ami et confident de Juette, en sera d'ailleurs complètement désolé (et moi aussi).
Je dis « Hugues », et ce Hugues de Floreffe a existé, c'est lui qui a relaté l'histoire de Juette, vraie elle aussi, dont l'auteure s'inspirera pour écrire ce roman poétique et remarquable par son envolée lyrique.


J'ai adoré, peut-être parce que Clara Dupont-Monod a réussi à toucher ce désir infini de liberté, ce rêve de m'affranchir des règles en tout genre. J'aimerais tellement aussi « être à part » et en faire à ma guise, tout au moins suivre les principes que je m'impose à moi-même, uniquement.
Juette m'a fait rêver, moins par son désir extrême de pureté que par sa liberté intérieure et tenace.


La passion selon Juette : intacte, débordante, vraie...pure !
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« Je m'appelle Juette, j'ai quinze ans. Je suis mariée. J'ai sans doute été punie parce que je suis mauvaise. »

À Huy, au XIIe siècle, la petite Juette ressemble à un oiseau fragile et rêveur à qui on aurait coupé les ailes. Alors qu'elle aimerait courir pieds nus dans l'herbe, sa mère la tient enfermée pour coudre avec elle devant le feu. Son seul ami et confident, c'est Hugues, jeune moine de l'abbaye de Floreffe. Lui seul perçoit la profondeur de la foi de Juette et partage ses aspirations, proches de celles des cathares.
Les questionnements de Juette sur la vie et la religion inquiètent ses parents, qui décident de la marier dès treize ans à un homme de presque quarante ans, receveur des impôts comme son père. Cinq ans et plusieurs grossesses plus tard, la mort (souhaitée) de son époux lui permet de s'affranchir : refusant les bons partis, elle place son enfant et cède tous ses biens aux lépreux, puis décide d'aller vivre avec eux...

« Je m'appelle Juette, je n'ai plus d'âge. J'ai une revanche à prendre. »

La Passion selon Juette est un roman fort qui m'a émue aux larmes. D'autant plus fort qu'il s'inspire de la vie réelle d'Yvette de Huy, dite Juette, conservée grâce au manuscrit d'Hugues de Floreffe. Donnant tour à tour la parole à Juette et à Hugues, d'une très belle écriture, Clara Dupont-Monod fait revivre cette enfant privée d'enfance, condamnée au nom d'un mariage imposé à souffrir chaque nuit sous le poids d'un homme, à connaître les douleurs de l'enfantement... Comment, dès lors, s'étonner de sa "folie" ? de sa volonté de se retirer dans un béguinage consacré au soin des lépreux ? Quelle autre manière « d'échapper aux hommes », à la prison du mariage ou à celle du couvent ?

On peut rapprocher ce récit du Domaine des Murmures, écrit quelques années plus tard par Carole Martinez. La rébellion de Juette face au mariage et aux lois édictées par les hommes préfigure celle d'Esclarmonde. Par son dénuement et le don de soi, par ses visions aussi, Juette acquiert une puissance mystique qui dépasse celle de l'Eglise et qui résonne encore aujourd'hui.

Une lecture à méditer sur la condition féminine, la religion, la foi et plus largement sur la liberté de l'être humain.

Juette, libre dans sa tête... Coup de coeur et coup au coeur !
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Fille du XIIème siecle, on se doit d'obéir. A ses père et mère, au prêtre, à Dieu. On coud, on se prépare au mariage, à ses devoirs de mère et d'épouse. Etc. Soumission aux lois patriarcales et à l'hégémonie de l'Église. Quand on est/naît fille, on ne dispose pas de soi. Pas même de son esprit. La peur de l'enfer est là pour éviter toute velléité transgressive ou subversive.

Juette d'Huy, en Belgique actuelle, vit dans la seconde moitié de ce siècle, fille du receveur d'impots du prince-évêque. Un milieu aisé par conséquent. L'argent, comme elle le constate puis dénonce, se gagne sans effort ni sueur.
Sa tête à elle est pleine de pensées bizarres aux yeux de ses proches, interdites même. Elle s'interroge. Et interroge le monde avec une acuité terrible du haut de ses treize ans. Pourquoi faut-il se marier? Pourquoi les prêtres prompts à imposer la loi divine se rendent-ils coupables de fornication? Pourquoi l'Église doit-elle se couvrir d'or et de parures? Pourquoi ces bedons tendus des clercs par trop de ripailles? Pourquoi acheter son salut en monnaie sonnante et trébuchante à la place d'une vraie foi et de respect de principes de vie?
Trop de questions et trop de lucidité pour accepter sans souffrir la condition traditionnelle des femmes. Son unique soutien réside en son ami et confident, Hugues, chanoine et calligraphe à l'abbaye de Floreffe. Il lui ouvre les portes de l'imaginaire par les récits de chevalerie - la matière de Bretagne est très à la mode - et celles de la pensée par des réflexions partagées sur la religion. Juette est dotée d'une grande intelligence et base ses lectures notamment sur les oeuvres d'Hildegarde de Bingen.

Mariée à treize ans, encore enfant fluette et à peine formée, déformée et ravagée d'ailleurs par le désir marital et par des grossesses trop précoces pour son corps d'adolescente. Veuve à dix-huit ans et refusant toute nouvelle union, Juette entre, sinon en rébellion, du moins en résistance.
Sa pensée rejoint celle de courants tendant à croître en ce XIIème siècle. Vaudois et Cathares, entre autres, commencent à dénoncer les turpitudes des ecclésiastiques et à remettre en cause le potentat de l'Église. Des femmes également se mettent à vivre en communautés de béguines, abandonnant liens de famille et position sociale pour vivre ensemble une foi plus pure, au service d'autrui.
Bien sûr, l'Église ne va pas assister les bras croisés à cette vindicte qui enfle...

Bien que court, le roman de Clara Dupont-Monod vibre d'un souffle magistrale. Elle romance avec art et délicatesse la vie de Juette qui a effectivement existé. J'ai fort apprécié sa plume toute en finesse et privilégiant l'intériorité. le duo de voix Juette-Hugues permet une meilleure appréhension de l'histoire. Et quelle belle amitié, voire amour platonique, entre ces deux âmes élevées.
Les descriptions, quoique concises, rendent hommage à la Nature environnante, notamment à la Meuse si bellement dépeinte.

J'avais trouvé cet ouvrage dans une boîte à livres. Une formidable découverte pour moi qui m'intéresse à l'Histoire en général et au Moyen Âge en particulier. de même que les questions religieuses et la conditions des femmes me tiennent à coeur. Alors quand le texte est de surcroît de grande qualité, que désirer de plus?
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Juette est une jeune pré-adolescente de 13ans lorsque s'ouvre le roman. Elle est très pieuse (et le sera toute sa vie). C'est la fille d'un marchand belge et d'une mère qui lui paraît très froide, acariâtre et bigote. Puisque nous sommes au 12ème siècle, une fille ne put être d'une grande "utilité" à ses parents : elle est donc mariée à ses 15ans. "Heureusement", elle devient veuve à 18ans. C'est donc l'occasion pour Juette de rejoindre la léproserie de la ville, où se trouve des femmes de l'ordre des Béguines (des femmes qui entendaient vivre leur religion loin des règles du clergé corrompu). Et c'est dans cet endroit, avec les rebuts de la société que Juette s'affirme , en tant que femme, contre le clergé, contre sa famille qui veut la contraindre à se remarier et contre la société misogyne qui ne reconnaît son existence que lorsqu'elle devient la femme/propriété DE quelqu'un.

C'est le deuxième livre de Clara Dupont-Monod que je lis, et j'avoue avoir eu la sensation de lire le même livre que le précédent - La folie du roi Marc publié sept ans plus tôt.
Je n'ai pas eu réellement d'effet surprise comme ç'avait été le cas avec La folie du roi Marc : à nouveau, c'est un récit à la première personne servi par une écriture très féminine et des monologues très tournés autour des sentiments plus intimes. Bien que, dans La passion de Juette, l'auteur alterne le récit du point de vue de Juette, et celui du point de vue de Hugues de Floreffe, son confident - qui est aussi prêtre.

Toutefois, j'ai tout de même été touchée par le personnage (qui a certes réellement existé) de Juette qui évolue en marge dans ce "vilain Moyen Age" (pour reprendre l'expression de Jacques le Goff) : celui du clergé corrompu, de l'intolérance, où la misogynie (facilitée par la doctrine culpabilisante de l'Église catholique de l'époque) et l'institution des règles a érigé en maîtres les hommes les moins scrupuleux - confortés dans leur place douillette car dans une société où la loi du plus fort est la règle, pas moyen d'être inquiété...

Vers la fin, le roman gagne en force et en complexité grâce à l'aspect libertaire de la vie de Juette. Et comment ne pas être sensible à cette jeune fille qui revendique son droit d'exister en tant qu'individu et à disposer de son corps comme elle l'entend ?
J'ai aussi trouvé le parallèle entre les femmes et les lépreux très forts. Deux catégories d'exclus pour des raisons qui aujourd'hui paraissent insensé.

Un bon moment de lecture malgré l'impression de déjà lu !
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Une histoire qui s'inspire de la vie réelle d'une jeune fille nommée Juette.
Elle est née en 1158 à Huy, une petite ville de Belgique.
Au début de l'histoire, elle a treize ans et est mariée contre son gré à un homme qu'elle ne supporte pas.
Cinq ans plus tard, la voici veuve. A l'époque, les veuves non plus n'étaient pas maîtresses de leur destinée. Aussi doit-elle s'affronter à ses proches pour éviter un deuxième mariage.
Son seul ami c'est le prêtre Hugues de Floreffe, qui va écrire le récit de la vie de sa grande amie.
Il est son confident aussi, même s'il ne la comprend pas toujours.
Alors qu'elle est veuve, Juette va demander à rejoindre les béguines, le seul moyen de s'assurer une vie indépendante sans homme.
Cette décision est mal prise.
Pourtant Juette fait preuve de courage en toute circonstances et va fonder un groupement destiné à aider les lépreux, catégorie honnie et mise totalement à l'écart de la société.
Son exemple va faire des émules, Juette va devenir le porte-parole des femmes qui veulent dire non.
Un magnifique récit dans une langue très sobre.
Un portrait de femme vibrant, un récit qui nous fait vivre toute l'atmosphère de cette époque lointaine, avec ses préjugés, ses tabous et ses "carcans' pour mieux asservir les femmes.
Une oeuvre courte mais dont on se souvient.
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Inspirée de la vie de la sainte belge Ivette de Huy ( dite Juette), Clara Dupond-Monod nous livre deux monologues : celui de Juette et celui de Hugues de Floreffe, son confident et ami.


Juette a treize ans. Ses parents, de riches bourgeois, la marient. Juette, qui jusqu' alors aimait les histoires idylliques et courtoises de dame et de chevalier servant, se retrouve contrainte par un homme qu'elle n'aime pas.
C'est un long chemin de croix qui attend alors Juette afin qu'elle expie ce qu'elle croit être une faute, afin qu'elle comprenne pourquoi les hommes sont si mauvais, afin qu'un jour, elle renie cette religion qui autorise la barbarie et vive en toute liberté sa propre religion, au grand dam de la société ecclésiastique.


" J'ai cherché dans les textes. Ni Dieu ni le Christ n'ont jamais demandé qu'on torture les filles. La Vierge est pure. Alors pourquoi ?"


C'est avec des mots simples, des phrases dénuées de fioritures que Clara Dupond-Monod fait parler Juette. Un discours direct mais ô combien passionné. On sent à travers chaque mot, la meurtrissure de Juette, sa volonté ferme de ne plus jamais avoir à faire aux hommes, sa volonté de s'opposer à l'Eglise, à la manière des Vaudois et des Cathares.
A-t-elle jamais trouvé le repos ??
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Juette a 12 ans. Juette est mariée de force. Juette n'est pas contente. Il faut dire qu'elle n'a pas de chance, Juette, vivant en plein XIIème siècle, une période crasse dominée par les hommes et une religion qui leur fait la part belle, forcément. Mais Juette a la foi, une croyance violente ne souffrant aucun compromis. Et, après quelques tribulations, Juette finira satisfaite: détachée du monde.

Oui, j'entends, je sais, je lis bien que ce roman a des qualités et pourtant je suis passé totalement à côté de cette confession.
Le style tout d'abord. Parce qu'il en a du style. Des phrases courtes et sèches. Des sentences lapidaires, douloureuses et souvent poétiques. Malheureusement, je trouve cette sécheresse peu nourrissante et ceci a tenu mon petit coeur de pierre bien à l'écart durant toute la lecture.

Ensuite, le personnage en lui-même. de la gamine renfermée à la mystique cloitrée, j'ai trouvé Juette peu attachante. L'héroïne apparait comme une rebelle parfois exaltée, parfois carrément inquiétante. Pourtant, je reconnais que l'envie d'en dresser un portrait ambigu, loin d'une imagerie compassée est louable.
Mais Juette exècre la sexualité et ses fruits (en même temps, on vous le répète Juette est une sainte donc c'est un minimum), Juette exècre les hommes et ce qu'ils représentent en général, parfois avec raison (les prêtres et leur emprise sur la religion, l'autorité paternelle qui l'oblige à se marier), parfois de manière abrupte et injuste (le mari non désiré mais qui la traite avec respect, l'enfant). Là aussi, les mots de l'auteur sont forts et bien tournés, mais serait-ce ma triste petite condition de mâle, j'ai du mal à l'encaisser


(… et j'en suis pas fier !)
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L'histoire de Juette , c'est l'histoire d'un combat...Mariée à 13 à un homme de presque 40, elle subit la loi de l'église et des hommes mais a un ami et confident, Hugues, prêtre. Elle donnera à sa vie de laïque dévouée à la cause de la femme et des malades, un étrange air de sainteté. Un beau livre!
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