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3,48

sur 608 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Je vais épouser un moine".
C'est avec réticence que la belle Aliénor, duchesse en Aquitaine, voit arriver son promis en la personne du futur roi Louis VII. Mariage arrangé dans le but de tripler le domaine royal car la politique ne connait pas les sentiments...
Sauf que...le jeune roi est amoureux, immédiatement!
Il est bien le seul.
Elle n'est que rage et chagrin.

Tels des monologues, dans un dialogue des voix entrecroisées des deux époux royaux, le Paris médiéval et la cour de France du 12ème siècle se déclinent avec l'apprentissage du pouvoir, les querelles d'influence, les guerres et les croisades, le désoeuvrement et l'impuissance du statut d'épouse, le poids du statut royal.

Louis est calme, influencable, diplomate dans sa gouvernance, jugé faible et placide, Aliénor trépidante et combattive, manipulatrice et glaciale envers son époux. le mariage n'est guère heureux, infécond d'héritiers mâles.
Une troisieme voix vient conclure ce roman épique, point d'orgue de l'union en échec d'une reine sulfureuse et d'un roi pieux.

Un livre déroutant, original dans sa construction narrative, un peu confus parfois. Il ne faut pas chercher ici une petite bluette historique. Les personnalités sont peu sympathiques, portées par des temps de fureur guerrière. Historiquement, l'auteur prend des libertés d'interprétation sur les personnes tout en respectant les faits d'actualité du début du règne. On reste ici dans la trame du roman et il convient simplement de prendre plaisir à découvrir un portrait de femme libre et ambitieuse ancrée dans son époque.
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Après avoir écouté une conférence de Clara Dupont-Monod et de Martin Aurell sur Aliénor d'Aquitaine, je me suis précipitée sur ce roman.

J'ai été surprise par le style innovant : Clara Dupont-Monod fait parler Aliénor et Louis VII pour conter leur histoire.

J'ai aimé cette femme au tempérament de feu, passionnée, qui les combats tout autant que la poésie et la musique.

Une femme du Moyen-âge atypique ou dans l'air de son temps ?

Un style recherché et une belle histoire emplie de violence, de secrets, de pouvoir et de d'amour.

Un petit regret : ce roman est beaucoup trop court !
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La jeune Aliénor d'Aquitaine, 13 ans, est promise à Louis VII qui est lui-même devenu roi sans jamais l'avoir voulu. Si le jeune homme tombe instantanément sous le charme, Aliénor va elle montrer dès le départ une personnalité bien tranchée qu'on trouve déplacée à Paris...

Bien que fictionnel, ce roman donne non seulement une voix à ces reines françaises qu'on a jetées sur le trône en tant qu'accompagnatrices/reproductrices/jolis minois et tais-toi, mais surtout un certain charisme, du pouvoir et des ambitions. On nous présente une jeune fille un brin capricieuse mais bien consciente de nombreux enjeux et qui apprécie la liberté de mouvement et sait l'imposer.
La narration en points de vue alternés apporte une dynamique assez inhabituelle mais appréciable. Toutefois, Louis a souvent un discours enamouré un peu lourdingue, avec une répétition parfois exaspérante de l'effet qu'ont les yeux gris de sa femme sur lui. Elle est tellement froide face à lui que souvent son discours sentimental en devient barbant et trop mièvre. Leur évolution est néanmoins intéressante à suivre.
L'impression d'ensemble, au bout du compte, n'est pas mauvaise, loin de là. C'est un roman agréable mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire pour longtemps.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Dans ce beau roman « le roi disait que j’étais diable » Clara Dupont-Monod nous emmène au XIIe siècle. Siècle de la renaissance mais aussi des croisades et des pouvoirs féodaux.
Le livre commence en 1137, par le mariage de Louis VII et Aliénor d’Aquitaine. Deux caractères complètement opposés. Lui, très religieux, sacré roi en raison de la mort accidentelle de son frère ainé. Elle, héritière du duché d'Aquitaine, l’une des provinces des plus puissantes du royaume de France. Lui, homme de dialogue et de réflexion. Elle, femme autoritaire et d’action. Lui, fou amoureux. Elle méprisante. « Le roi disait que j’étais diable » retrace 15 ans de leur union, ou leur désaccord grandit au fur et à mesure des pages jusqu'à la rupture.
Dans un style agréable à lire, fait de phrases courtes, où les personnages prennent la parole alternativement, Clara Dupont-Monod nous offre un excellent roman historique.
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Enchantée par le magnifique roman "S'adapter" de Clara Dupont-Monod, j'avais envie de la découvrir sous d'autres facettes. Dès les premiers chapitres de ce titre d'un genre tout à fait différent, puisque classé parmi les romans historiques, je retrouve la qualité irréprochable et la puissance de son style littéraire.

Dans "Le roi disait que j'étais diable", elle nous transporte en l'an 1137 où la toute jeune Aliénor d'Aquitaine épouse le futur Louis VII, devenant ainsi reine de France. Ce dernier, alors qu'il se destinait à une vie monacale est propulsé sur le devant de la scène après le décès accidentel de son frère aîné. S'il tombe immédiatement sous le charme de celle qu'on lui a destinée, voilà bien le mariage du feu et de l'eau ! Tout les oppose : belliqueuse, avide de pouvoir, amoureuse des arts alors que lui est timoré, pacifiste et ne s'intéresse qu'à la religion. L'écrivaine nous raconte cette période où Aliénor abuse de son pouvoir sur lui et l'entraîne, ainsi que le pays, dans des déboires sans nom. Après le fiasco de la seconde croisade, elle ne tardera pas à le quitter jetant son dévolu sur Henri Plantagenêt, futur Henri II d'Angleterre, ce qui fait l'objet d'un nouveau livre de Clara Dupont-Monod intitulé "La révolte" que j'ai hâte de découvrir.

Toute l'antithèse de ces deux caractères ressort parfaitement dans ce roman où chacun d'eux prend alternativement la parole. L'auteure se défend d'être une historienne et reconnaît volontiers avoir brodé autour des faits historiques réels. J'ai trouvé que la sauce trouvait son liant grâce à la facilité avec laquelle l'auteure joue avec les mots. Même si je n'y ai pas trouvé la beauté et la force de "S'adapter", j'accorde un 12/20 à ce titre. Je regrette beaucoup de ne pas avoir su m'attacher à aucun des deux personnages.
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Roman historique, roman d'amour, roman de haine. Clara Dupont-Monod donne libre cours à son imagination débordante et sa verve inspirée (basée sur un travail de recherche minutieux) et donne la voix à uns des personnages historiques les plus marquants du Moyen-âge, Aliénor d'Aquitaine. On a beaucoup devisé sur ce personnage ô combien charismatique, seigneur d'un vaste royaume allant de Poitiers jusqu'à Bordeaux, femme guerrière et intransigeante, courtisée par les plus grands d'Europe, célébrée par les troubadours de langue d'Oc, femme dure et dont on a vanté la grande beauté (alors qu'il ne reste aucun portrait d'elle). C'est à cette femme cruelle et passionnée que Clara Dupont-Monod donne la parole dans un monologue impétueux qui retrace les sentiments de cette souveraine, mariée au roi de France Louis VII, entre le moment où elle rencontre son futur époux et celui du divorce, soit environ 15 ans. Cette période de sa vie est dépeinte par l'auteure comme une parenthèse douloureuse et insupportable aux yeux d'Aliénor, car disons-le, elle déteste son mari, Louis VII, souverain mou et sans volonté d'un royaume de France moribond et si petit comparé à l'Aquitaine, homme pieux et de paroles, administrateur plutôt que roi guerrier, elle qui magnifie les vertus chevaleresques : force, violence, cruauté et hédonisme. le roman alterne le point de vue outré d'Aliénor, persuadée d'avoir fait une mésalliance et celui de Louis VII, penaud et transi d'amour pour sa reine et qui ne sait comment la rendre heureuse, prêt à toutes les compromissions pour gagner son coeur.

Clara Dupont-Monod n'y va pas avec le dos de la cuillère dans l'étalage des sentiments d'Aliénor, d'une grande violence, méprisant son mari et ce qu'il représente, nostalgique du passé glorieux de son royaume. A l'inverse Louis VII fait grande peine, homme amoureux, dicté par des sentiments sincères et non payés de retour. C'est tellement excessif que c'en est pitoyable et qu'on ne peut éprouver que compassion pour lui. D'abord séduite par la prose enflammée de Clara Dupont-Monod qui sait transcender le monologue, y'a pas à dire, je me suis quelque peu lassée du procédé de la double narration. le récit s'essouffle vers la fin et Aliénor devient si odieuse et si cruelle que j'ai fini par ressentir la gênante sensation d'être agressée. Quant à Louis VII, j'en suis arrivée à vouloir le secouer un bon coup afin qu'il réagisse !

Mais dans l'ensemble le roi disait que j'étais diable est un bon roman historique qui sait capter jusqu'au bout et qui ne laisse pas indifférent. C'est un roman qui nous éclaire un peu plus sur cette période charnière qui débouchera quelques années plus tard sur le carnage que fut la Guerre de Cent ans.

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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À force de faire parler les morts, Clara Dupont-Monod risque de lasser…

Éblouie par La passion selon Juette, je me faisais une joie de lire le roi disait que j'étais diable : le Moyen Âge, Aliénor d'Aquitaine, un auteur que j'aime, tout était réuni pour me plaire… Cependant, ce qui m'avait conquise dans La passion selon Juette, à savoir un récit à deux voix entre Juette et son ami moine Hugues de Floreffe, m'a déçue ici par son goût de déjà-lu. Car l'auteur emploie exactement le même procédé, faisant s'exprimer tour à tour la jeune Aliénor et son mari Louis VII. J'ai également retrouvé dans la personnalité d'Aliénor la colère qui animait Juette, car elle aussi doit épouser un homme qu'elle n'aime pas.

Mais la colère chez Aliénor est plus profonde, c'est sa raison de vivre : elle ne rêve que de guerre et de puissance car elle est de la race des conquérants. « Avec la colère, le paysan devient roi. le puissant se fait pantin. La joie, elle, ne renverse rien. » (p. 14) En face, ce pauvre moinillon de Louis, poussé sur le trône de France par la mort inopinée de son frère aîné, n'est pas fait pour gouverner ni pour être l'époux d'une femme aussi déterminée, une « sorcière qui a grandi en écoutant des textes obscènes, tandis que le roi, ce sage, s'est nourri des phrases sacrées. » (p. 58) Pusillanime, manipulé par ses conseillers, la seule décision que Louis arrive à prendre seul est catastrophique et signe la sanglante déroute des croisés en Terre sainte. C'est alors l'oncle d'Aliénor, Raymond de Poitiers, seigneur d'Antioche, qui prend la parole pour relater ce désastre et offrir un épilogue, comme si l'auteur n'arrivait pas à s'en sortir avec ses deux narrateurs précédents.

Ce livre a des qualités, bien sûr, à commencer par la documentation sur l'époque : la première moitié du XIIᵉ siècle et la deuxième croisade. L'écriture est belle, avec des phrases courtes et acérées qui sont la signature de Clara Dupont-Monod. Mais si le texte est savoureux, je n'ai pas été emportée par cette histoire. Car ni Aliénor, trop dure, ni Louis, trop faible, n'est aimable. de plus, du point de vue historique, je n'ai pas eu mon compte, car le récit se concentre sur les jeunes années d'Aliénor, depuis son mariage à 13 ans avec Louis jusqu'à sa rencontre, quinze ans plus tard, avec Henri Plantagenêt. Cette biographie tronquée ne donne pas la véritable mesure de cette femme exceptionnelle, deux fois reine - de France, puis d'Angleterre - et mère de 10 enfants. En ce sens, la biographie de Régine Pernoud, quoique de facture classique, est beaucoup plus instructive.

J'espère que Clara Dupont-Monod nous surprendra dans ses prochains romans.

*** Livre sélectionné pour le prix Libraires en Seine 2015 ; prix décerné à Jacob, Jacob ***
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13 ans. C'est l'âge où la belle Aliénor d'Aquitaine doit épouser Louis VII. Mariage arrangé, coutumes de l'époque oblige. le roi tombera sous le charme. Pas elle. Pour elle, cet arrangement n'est que rage et souffrance. Des antipodes. Dans un style parfois confus, l'autrice nous propose leur affrontements, leur quotidien. Des monologues qui nous dépeint l'époque, les batailles, les affrontements, les conquêtes et qui met surtout en lumière la puissance d'un roi et l'impuissance d'une reine. J'ai apprécié ma lecture, même si quelques fois je me suis perdue dans les voix.
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Le roi disait que j'étais diable fait partie des "perdants" de la nouvelle session de mon club de lecture. J'avais bien évidemment voté pour, mais il n'a pas été retenu. Qu'à cela ne tienne, je le lis quand même, na !

C'est tout d'abord le sujet qui m'a attirée. Aliénor d'Aquitaine... Une femme et une reine que j'admire énormément, un sujet que j'aime découvrir, redécouvrir au travers des nombreuses oeuvres qui s'en emparent. Pourquoi une telle fascination ? Mais je vous retourne la question, comment pourrait-elle ne pas fasciner ? Descendante d'une lignée d'hommes forts, craints et respectés, Aliénor se marie à 13 ans avec le futur roi de France, Louis VII, alliant ainsi le puissant duché d'Aquitaine au royaume franc. Jeune femme fière, élevée selon des valeurs de courage, de guerre, d'autorité, mais également éduquée à l'amour de la musique, de l'art et du luxe, Aliénor se voit mariée à un homme trop pieux, trop austère, dans un palais trop triste.

Le roi disait que j'étais diable est ainsi un roman à deux voix, alternant celle d'Aliénor et celle de Louis, roi de France, meurtri entre son amour pour Dieu et sa passion dévorante pour sa femme, qu'il sait inaccessible et indomptable. Nous suivons donc ces deux êtres que tout oppose depuis le jour de leur mariage, jusqu'à son annulation plusieurs années plus tard, pour cause de consanguinité. Des années pendant lesquelles la jeune Aliénor subit les coups du sort, se bat, se perd puis se retrouve, fidèle au sang de ses ancêtres qui coulent dans ses veines ; des années pendant lesquelles la jeune fille se transforme en celle qui sera plus tard la reine d'Angleterre, la femme indomptable, crainte et respectée que l'histoire retiendra.

Oui, ce sujet me fascine. Mais je n'ai pourtant pas été transcendée par ce roman, que j'admets bien écrit, mais qui m'a par moments royalement ennuyée... Il est court, et c'est une bonne chose. Juste le temps pour moi de me plonger avec délices dans ces quelques années de la vie d'Aliénor, sans m'appesantir plus sur la manière dont cette histoire nous est contée.
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Clara Dupont-Monod propose une fiction relatant les 15 années de vie commune du roi Louis VII et d'Alienor d'Aquitaine. Mariée à 13 ans, Alienor est déjà dotée d'un caractère bien trempé. Nous allons suivre les évènements de leur vie à travers leurs deux voix.
Ainsi, on imagine que Louis VII, fraichement sorti de son monastère, s'éprend très vite d'Alienor. Par contre, ce sentiment n'est pas réciproque.

J'ai aimé ce roman qui se lit d'une traite et ces deux voix qui relatent les faits mais en tenant compte des sentiments de chacun. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant.
Clara Dupont-Monod explique son choix d'écriture mêlant fiction et histoire p. 227.
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