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4,02

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chronique groupée pour L'embaumeur et sa suite La Pâqueline.

WHAOUH ! QUELLE CLAQUE !

En deux tomes, l'histoire de Victor Renard et de la Pâqueline, sa mère nous emporte peu après la Révolution française dans le milieu de la thanatopraxie. Victor est un enfant mal aimé, auquel sa mère reproche le décès de son jumeau et qui est porteur d'un handicap qui lui vaut le surnom de Victordu.

L'embaumeur présente les 11 jours de procès de Victor emprisonné pour un crime que je vous laisse découvrir. Cet enfant martyr évolue dans le monde des embaumeurs, il trouve un maître d'apprentissage qui devient un père et lui ouvre les possibilités d'une vie meilleure. Il va s'enrichir, gagner une place dans la société.
En parallèle, Victor évoque ses relations houleuses avec sa mère.

Le second tome présente le point de vue de la mère de Victor. le récit de sa jeunesse et de ses souffrances alternent avec la découverte des raisons de sa dureté avec ce fils qu'elle déteste. Durant son procès, elle décide de recouvrir les murs de l'appartement de son fils de sa confession. Elle va régler ses comptes avec dureté mais aussi, parfois, avec humour.

Ces romans sont complètement addictifs : très documentés ils ont demandé 10 ans de travail à Isabelle Duquesnoy. Ce récit peut déranger la sensibilité des plus fragiles car l'univers de la thanatopraxie est extrêmement détaillé, tout en présentant également la société et les moeurs de l'époque ce qui en fait un roman passionnant.

Les + : l'aspect documentaire, la densité des personnages principaux mais aussi des acteurs secondaires, l'écriture à la fois truculente et précieuse pour une lecture vivifiante.

Les - : des descriptions qui peuvent parfois semblent longues mais qui visent à donner du réalisme au roman.

Une oeuvre pleine de surprises, à la fois pathétique et drôle.
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Cher Vous,
Victor Renard, c'est un homme qui n'a pas vraiment de chances avec les femmes dans sa vie, suffit déjà de connaître sa mère, La Pâqueline, et on comprend mieux !
Faut dire aussi que Victor souffre d'une légère difformité, cela n'aide pas pour conquérir la gent féminine. Il se dit que pour plaire, il n'y a pas que le physique, la situation y fait aussi, et lui son travail, c'est d'être embaumeur.
Parce que oui, malgré ce que l'on croit, juste après la Révolution, il y avait des embaumeurs à Paris et Victor est de ceux-là. Puis c'est un malin, il sait comment faire pour arrondir ses fins de mois le garçon !
Ce roman noir historique, qui recèle une belle dose d'humour – noir aussi, logique – raconte la vie d'un homme qui n'est pas aussi pourri qu'il en a l'air. Peut-être que s'il avait été moins malheureux rien ne se serait passé comme ça, va savoir !
Une très belle et agréable lecture, qui te fait sourire et te cultive, que demander de plus ?
Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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En préambule, j'avoue ne pas beaucoup aimer les romans historiques, mais il y a forcément des exceptions !
Ce livre est un roman historique mais surtout un vrai polar servi par une très très belle écriture.
Je ne peux que vous encourager à découvrir l'histoire de Victor Renard, racontée par lui même devant un juré qui a déjà décidé de son sort, la mort ! Victor, surnommé Victordu, né pendant la révolution française, souffre d'un handicap et surtout d'être mal aimé pendant toute son enfance. Quand sa mère, personne tout à fait épouvantable, exige de lui qu'il travaille, c'est chez un embaumeur qu'elle le fait embaucher. Dur métier certes mais M. Joulia est un excellent professeur, amoureux de son « art », et Victor apprend vite et bien.
Et puis dans la vie de Victor il y aussi une femme ! Pour qui il est prêt à tout.
Merci à Isabelle Duquesnoy pour ce roman foisonnant, drôle souvent. Quel bon moment passé en compagnie de Victor. Attention toutefois, pour les âmes sensibles, l'usage d'une petite feuille de menthe peut être recommandé à la lecture de certains passages. C'est dire le talent de l'auteur.
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Un texte qui prend aux tripes, vivant et coloré. Une histoire incroyable au coeur d'une page de la grande histoire : la révolution française.
Celui qui raconte, le livre est écrit sous forme de confession, Victor, est un enfant martyrisé : né avec un handicap physique, il est rejeté par ses parents. Sa mère est particulièrement dure avec lui. Pour survivre, le seul travail qu'il va trouver c'est « embaumeur ». Son patron lui expliquera tout de ce travail singulier. Pour la première fois, Victor devient quelqu'un et se sent utile. En parallèle, une autre activité très particulière et lucrative bouscule son quotidien.
Un phrasé à la fois littéraire dans ses descriptions et rempli de gouaille pour les dialogues, embarque le lecteur dans l'aventure.
On est à fond, complètement immergé, souvent triste pour ce pauvre Victor.
J'ai appris beaucoup par ce texte : l'histoire des embaumeurs et de certains peintres est liée de manière étonnante.
Une ambiance qui m'a rappelé « le parfum » de Patrick Suskind, une belle référence pour un roman historique différent qui marque et ne vous laissera pas indifférent.

À découvrir en cette rentrée littéraire.

Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Quelle claque ! Ce livre est une merveille.
On est complètement plongés dans le Paris de la révolution, on sent les odeurs on entend les bruits.

Victor témoigne devant la cour et son témoignage nous permet de découvrir sa vie. Né avec un jumeau qui ne survivra pas, il est accusé par sa mère, la Paqueline, de l'avoir tué au moment de leur naissance. Victor naît avec le cou tordu et sa mère l'appellera souvent Victordu.
Dès le début de ce roman on plonge dans la misère de sa vie et la relation toxique avec ses parents qui ne l'aimaient pas. Il se cherchera des emplois pour mériter sa couche chez sa marâtre et finira au service d'un embaumeur qui lui transmettra son savoir.
Isabelle duquesnoy a fait un travail de recherche incroyable pour expliquer le travail de l'embaumeur et nous apprenons avec Victor.

Victor arrivera-t-il à dépasser sa condition misérable ? Quelle sera sa vie ? Il nous la racontera et jusqu'à la dernière page nous lui tiendrons la main.

Je lirai le livre que l'auteure consacre à la Paqueline, sacré personnage !

Dans ce livre, on apprend beaucoup, on rit aussi on s'émeut beaucoup.
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Gros coup de coeur !

Paris, quelques années après la Révolution.

Victor Renard comparaît devant un Tribunal pour des faits qui doivent être terribles mais dont on ne nous dit rien jusqu'à la fin.

Pendant 11 jours d'audition, l'accusé nous raconte son histoire. Son enfance malheureuse, rejeté par ses parents car son cordon ombilical était entouré autour du cou de son frère jumeau, provoquant la mort de celui-ci au moment de l'accouchement. Sa disgrâce physique car souffrant d'un torticolis congénital.

Mais Victor supporte tout sans jamais se plaindre. Certes, il n'a pas de réelle ambition ni d'espoir d'améliorer son sort mais quand sa mère le fait embaucher adolescent par un embaumeur, sa vie va changer du tout au tout.

Monsieur Joulia va le prendre sous son aile et lui apprendre les ficelles du métier : comment nettoyer un corps, prélever le coeur pour l'embaumer etc… Victor Renard deviendra un homme riche grâce à son savoir-faire jusqu'au terrible faux pas.

J'ai adoré ce roman car il traite de cette époque de manière érudite mais écrit d'une façon simple. Isabelle Duquesnoy, qui a mis 10 ans pour l'écrire, nous fait découvrir ce monde qui m'était totalement étranger. J'ignorais qu'il était alors de bon ton de faire embaumer ses défunts et qu'il existait un trafic de coeur momifié, notamment ceux des rois de France dont certains peintres se sont servis pour obtenir une teinte particulière sur leurs toiles.

Enfin, j'ai retrouvé dans ce formidable roman, l'ambiance, les odeurs du roman « le parfum » de Patrick Süskind et je verrais bien une adaptation au cinéma.
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Une très belle surprise que ce livre! L'idée des confidences de Victor à la veille de son exécution dont on ignore les causes rend le récit entrainant sans en faire pour autant le propos unique du livre. Ce qui rend accro c'est le mélange d'un personnage assez improbable et d'un style exceptionnel tout à fait hors du commun. Il y a des livres dont on perd le souvenir rapidement, celui la n'en fera clairement pas partie.
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Isabelle DUQUESNOY exerce dans le domaine de la restauration d'oeuvres d'art. Ses écrits pour le grand public sont rares mais sont le fruit d'un long travail pour un résultat très érudit, délicatement mis en valeur grâce à un style brillant. Il y a eu les longues "Confessions de Constance Mozart". Puis en 2017, c'est au tour de l'embaumeur de raconter ses souvenirs sous la plume toujours aussi alerte de cette auteure que j'invite vivement à lire.

L'embaumeur ou L'odieuse confession de Victor Renard : Victor est né approximativement vers 1776, sa mère Pâqueline est toujours restée évasive sur les années peut-être pour ne pas voir sa grande beauté s'estomper. Victor était laid, le port de sa tête affecté par un torticolis congénital. Torticolis, voilà bien un mot pour représenter la vie de Victor. Sa vie est une suite interminable de "Victor aurait pu .... mais ...."

Victor aurait pu avoir une jeunesse heureuse mais sa mère n'a jamais su s'y prendre avec lui et ne se contentait pas de le surnommer méchamment Victordu. Grâce à des affaires prospères, Victor aurait pu finir sa vie riche et heureux avec Angélique mais il finira condamné et il en est persuadé, la mort l'attend à la fin de son procès. Lors de son audition qui dure onze jours, Victor raconte ...

Durant toute sa courte vie, Victor a côtoyé la mort. Son père mourut trop tôt. Pour son apprentissage, Pâqueline confia Victor au vieux Mariel Joulia pour qu'il lui enseigne l'embaumement et tous les secrets de ces drogues que l'on insère dans toutes les parties d'un cadavre pour le protéger de la pourriture. Ce roman aurait pu être un livre d'Histoire magistral, austère et ... nauséabond. Mais il y a ce grand plus, sous la plume d'Isabelle Duquesnoy le récit de Victor se bonifie : il est tour à tour attachant et parfois triste, instructif et distrayant, il fait sourire, il fait peur. Les dialogues sont alertes et souvent truculents, les descriptions précises, imagées et vivantes. L'utilisation de mots du vocabulaire de l'époque ajoute de la véracité au récit. Au détour de chaque page ou de chaque chapitre ( tous très courts ), le lecteur ressent tous ces sentiments qui le ravissent et qui l'incitent à relire certains passages tellement ils plaisent alors qu'il est impatient d'en savoir plus.

Se servir de la mort pour s'enrichir. Comment vaincre la mort ? La plongée dans la pensée, dans les pratiques et les interrogations de la fin du 18ème siècle est surprenante. Comment ne pas être stupéfait par l'utilisation de pigments d'origine humaine par les peintres de l'époque ! Les nuances de brun du peintre Martin Drölling restent fameuses et proviendraient de coeurs embaumés des rois de France. Mais ce n'est qu'un épisode du roman hors norme d'Isabelle Duquesnoy.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Je dois avouer que j'ai commencé ce roman un peu sceptique...le seul ennui c'est que je ne l'ai plus lâché !!!
Assister à la survie de notre Victor au cou tordu dans les milieux les plus glauques de Paris, doté en plus d'une mère alcoolique et folle, voilà de quoi plomber un avenir....à force de ténacité il devient apprenti embaumeur, puis succède avec succès à son maître décédé.
On apprend aussi avec délice que les coeurs de nos rois servaient à la peinture et qu'un commerce fructueux d'organes florissait dans ces milieux.
Notre Victor réussit à faire fortune, rate son mariage et traîne son amour inconsidéré pour Angélique....
Traîné devant les tribunaux à la guillotine facile, il narre son histoire à travers ce roman, un pur plaisir dont je ne donnerai évidemment pas le fin mot !!!
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Devant ses juges, Victor Renard fait le récit de sa triste et pitoyable vie. Fils non désiré et encore moins aimé, il subit les brimades de son père et plus encore de sa mère. S'il eut la chance d'être débarrassé assez tôt de son père, il n'en fut pas de même de sa mère. Entré en apprentissage auprès d'un maître embaumeur, Renard appris les ficelles du métier et ses secrets. Mais il y aura aussi la réussite, la richesse, l'amour… avant la chute.

Autant le dire tout de suite : s'il est vrai qu'il existe des parallèles entre ce roman et le parfum, les différences sont tout de même notables. Pour commencer, Victor Renard n'a pas l'envergure d'un Jean-Baptiste Grenouille. Il suscite un apitoiement méprisant chez le lecteur qui se demande avant toute chose ce qui a conduit cet homme plutôt pitoyable devant la justice. L'odieux Grenouille, lui, suscite une fascination horrifiée, on le déteste et on l'adore à la fois. Renard ne manque pas d'intérêt pourtant. C'est un personnage complexe et attachant, naïf et sentimental, gentil et généreux, mais en même temps lâche et sournois.

Si le personnage de Victor est intéressant, alors que dire de sa mère ? Ô l'odieuse bonne femme ! Sournoise, cupide et manipulatrice, elle est aussi bête que méchante, et tout aussi laide. Magnifique !

J'ai suivi avec passion l'histoire de Victor Renard, j'ai frémi pour lui face aux cruautés de Pâqueline, je l'ai suivi dans les rues grouillantes de Paris, assisté aux embaumements, attendu avec impatience de savoir ce qui l'a mené devant le tribunal, multiplié les hypothèses au fur et à mesure du déroulement de sa confession.

Isabelle Duquesnoy nous entraîne dans un Paris fangeux et populaire, dans ses rues, à côté du petit peuple qui se débrouille avant tout pour survivre et assiste, un peu éberlué, aux événements qui vont changer le destin de la France. Et elle nous dévoile les dessous peu ragoûtants de certains tableaux !

C'est drôle, intelligent, passionnant, surprenant… une pépite quoi !

Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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