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4,02

sur 457 notes
Profitant de quelques jours de repos, je me suis lancée à corps perdu dans ce livre ! Il m'a littéralement embarquée ce Victor.

Le thème aurait pu me révulser, tant ce métier est bien spécial ( embaumeur, thanatopracteur ) mais non ça m'a vraiment embaumé ... Euh que dis-je, emballée !

La vie de Victor Renard est loin de sentir la rose ... Non est loin d'être toute rose. Pourtant quel personnage, quel homme ! Sans jamais se plaindre, malgré toutes les mauvaises personnes qui l'entourent et en premier lieu ses parents, il avancera dans la vie, apprendra un métier et rencontrera l'amour.

Cette lecture est très réaliste, l'auteure nous documente habilement sur l'époque après la Révolution à Paris et sur ce métier d'embaumeur.

Pour l'instant, (le début de ce billet a été écrit au 2/3 de ma lecture) je savais que les confessions de Victor Renard étaient à destination d'un tribunal, mais je ne savais pas pourquoi il se trouvait ici, entendu et jugé. Mais ça ne m'a pas dérangé, j'ai écouté (j'ai lu) avec avidité les aventures de cet homme comme ceux qui le jugeaient.

L'écriture est très caustique, avec une bonne dose d'humour noir et trash, heureusement que le livre olfactif n'existe pas encore (du moins avec ce genre de roman...) car je crois que je n'aurais pas tenu à l'embaumement du Saleur et d'autres aussi d'ailleurs... Beurk, rien que d'imaginer les odeurs j'ai la gerbe.

J'avais encore 150 pages à lire et j'avais déjà de la peine d'arriver à la fin de ce livre et quitter ce personnage attachant et singulier.

20 octobre 2018, j'ai fini le livre et je suis triste de quitter Victor Renard ... Oui triste.

J'ai vraiment aimé ce livre, les confessions de cet embaumeur au sein du tribunal m'ont captivées !

On ne découvre qu'en toute fin la raison de ce jugement et si j'ai mis sur Babelio la note de 4.5 / 5 c'est juste pour cette toute fin (mais je ne vous dévoilerais rien...sauf que ... ben non rien...Mais quand même !). Il m'a manqué des éléments pour boucler la boucle ... Attention ceci n'est qu'un tout petit petit petit bémol.

Victor est vraiment un personnage attachant, il m'a émue, attendrie. J'ai découvert un profond humaniste à une époque où cela n'allait pas de soi. Sa rencontre avec un homme noir Toussaint en est le plus beau symbole.

On s'immisce dans sa vie, on suit avec une curiosité avide et peut-être morbide ses activités d'embaumeur. On fait fit du dégoût latent dans les diverses activités d'embaumement, on est là à côté de Victor et on l'observe.

J'ai profondément et radicalement détestée la Pâqueline, cette odieuse femme qu'il m'est difficile de décrire comme mère de Victor ... Et ce père également mort très rapidement (au début du livre) mais si vicieux et lâche ! Il continuera de hanter son fils à travers son carnet intime et d'autres bricoles, intimes elles aussi.

Le monde de la mort est mis en avant dans ce livre : On en apprends beaucoup sur les recettes d'embaumement et les rituels mortuaires. C'est très enrichissant et j'aime beaucoup les livres qui nous apprennent des choses sans que l'on soit obligé de mettre la main à la pâte ... Enfin aux corps ...

Tous les personnages de cette histoire, vivants ou morts, les personnages de la vie de Victor Renard ont su m'interpeller, me choquer, m'énerver, m'adoucir, me révolter, m'attendrir, me divertir, m'enseigner moult choses.

De Victor à la Pâqueline (sa mère...), de Monsieur Joulia (son maître embaumeur, son père adoptif) à Toussaint (une aide précieuse un homme noir), d'Angélique (son amour putain attendrissante) à Judith (la soeur de son faux ami et sa femme sans amour...), de Franz (ami d'enfance et mauvais garçon) à Jacques-Romain (le faux noble et bon compagnon violoniste)...

Je ne vous dévoilerais rien de plus car je voudrais que vous preniez autant de plaisir que moi avec cette lecture et découvrir bien d'autres personnages.

Un grand livre assurément, un livre olfactif (dont certain lecteurs ont comparé avec le Parfum...) aux valeurs humaines certaines et qui nous enrichit de multiples façons !

Oyez, oyez braves gens !
Laissez vous embaumer par Victor Renard !
Vous ne craignez rien, n'ayez pas peur,
il n'enterre pas les vivants
et ce livre est garanti sans odeurs !

En ce jour des morts, je suis heureuse de vous faire part de mon avis sur cette excellent lecture qui "hantera" mes souvenirs de lectrice éternellement !!!

Merci Babelio !

Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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XVIII è siècle. Paris. Victor Renard, jeune homme souffrant d'une malformation dûe au cordon ombilical qui était autour de son cou in utero, souffre en silence auprès d'une mère abjecte. Ayant perdu son père de bonne heure, il ne sait comment échapper à cette femme acariâtre qui lui pourrit la vie. Lorsqu'un embaumeur propose de lui apprendre les rudiments du métier, Victor accepte avec la bénédiction de sa mère qui voit là, une façon pour son fils (et donc pour elle!) de gagner de l'argent.
Un livre passionnant même si certaines descriptions sont parfois difficiles, une belle histoire d'amour aussi et un style et une ambiance qui rappellent un peu le parfum de Süskind. Une belle découverte!
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Dans sa vie Victor n'a pas eu beaucoup de chance et n'a jamais vraiment bien été entouré. Même ses parents le détestent. Embaumeur fut son seul moyen de salut grâce à son maître trop tôt disparu. Il est loin d'être le pire personnage de ce roman et c'est pourtant lui qui témoigne devant la justice et qui a toutes les chances d'être condamné à mort. Grâce à ce roman très bien écrit et très bien documenté, on découvre les moeurs de la fin du XVIIIème siècle, les techniques d'embaumement et des tableaux peints à base des coeurs embaumés des rois de France ...
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Victor a commis un crime pour lequel il doit être entendu et jugé. Victor risque la peine de mort. Mais quel est donc cet horrible crime qui ne peut échapper à la justice des juges et à la colère dégoûtée du public ? Mystère.
Pour le découvrir il faut accompagner Victor tout au long de son procès. Victor raconte sa vie, de façon posée et sans concession. Une naissance dramatique. Un père pas très aimant qui décède assez vite, ne léguant à son fils unique qu'un carnet de notes et un vagin artificiel. Une mère qu'on peut qualifier de monstrueuse. La rencontre avec l'amour de sa vie, une jeune fille jolie mais de petite vie. La découverte du métier d'embaumeur, métier qui changera sa vie à tous points de vue. Un mariage "de raison".

Quelle surprise, pour moi, de découvrir que l'art de l'embaumement était si présent à cette époque. le commerce autour des matières venant du corps humain (fraichement mort ou déterré) était encore fort répandu. Que penser des tableaux peints à partir de sang humain ? Et comment ne pas se demander si d'autres matières n'ont pas servi à d'autres activités artistiques. Et oui, c'est un peu berk.

En théorie, connaissant mon peu de patience, j'aurais dû trépigner, râler, me demander si j'allais ou non jeter un rapide coup d'oeil innocent à la fin du roman pour savoir avant tout le monde ce qui était reproché à ce pauvre Victor. Et bien non, j'ai tenu le coup, je n'ai pas cédé à la tentation. J'ai même failli oublier que Victor allait peut-être se faire décapiter à la fin. Je me suis laissé entrainer dans le récit de la vie de ce petit garçon mal aimé et mal traité devenu embaumeur. J'avais envie d'en savoir plus, encore et encore et je me suis sentie bien esseulée quand la découverte du crime odieux fut enfin venue.

Une écriture plus que plaisante, fluide, attrayante, attractive, quasi addictive.

Un gros coup de coeur, ce qui m'arrive de moins en moins.



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Une divine surprise dans la jungle, souvent indigeste, de cette rentrée. Il serait injuste et coupable de passer à côté de ce bijou littéraire. L'Embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard nous entraîne dans les mystères d'un Paris révolutionnaire et nous fait découvrir le monde des morts que l'on rend beaux.
Sujet qui pourrait rebuter, à tort, mais qui nous happe tant le récit est rocambolesque, poétique, hilarant, habilement mené et parsemé de rencontres romanesques et prenantes.
Victor Renoir est un héros hors-norme que les circonstances amènent à découvrir l'art funéraire et ses stupéfiantes coulisses. Qui mieux que les morts nous parlent des vivants et de leur troublant besoin d'être aimés.
Bien plus qu'un roman historique, la "confession" de Victor est le récit quasi métaphysique d'un crime originel, la quête d'une réhabilitation.
Dans le dédale des tribulations de Victor Renard, nous partons à la rencontre de personnages dessinés au scalpel : Catin, épouse, mère castratrice, maître de la peinture, coeurs royaux, bandits et coquins.
Tonitruant, drolatique et littéralement envoûtant ce polar historique ne nous laisse pas un instant de répit et confirme le talent d'écrivaine d'Isabelle Duquesnoy. S'il n'y avait qu'un livre à lire en cette rentrée, ce serait celui-là.
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J'ai été très surprise de l'engouement des lecteurs pour ce roman.
Il a souvent été comparé au Parfum de Patrick Suskind, et si, effectivement, l'action se déroule dans les 2 cas dans un lointain passé, nous sommes bien loin de ce livre génial qu'est le Parfum dont l'originalité et la subtilité sont servis par une écriture magnifique et pleine d'une profondeur qui n'exclut pas un certain humour.
Ici nous évoluons entre vulgarité et grossièreté.
L'auteur s'attache à nous décrire complaisamment et avec une infinité de détails gore des techniques d'embaumement qui finissent par lasser tant leur fréquence n'apporte rien au récit. Les descriptions de cadavres plus putréfiés les uns que les autres se succèdent avec un voyeurisme malsain.
L'intrigue quant à elle ne présente pas un grand intérêt sinon à voir évoluer le personnage principal dans une société repoussante de saleté.
L'intérêt historique n'est pas vraiment au rendez-vous et c'est dommage de n'avoir pas plus creusé cette période post 1789.
On rit un peu au début, mais rapidement on se lasse et j'ai bien eu du mal à venir à bout de ce roman nauséabond sans grande originalité malgré ce que le titre pourrait laisser supposer.
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Couverture rouge sang, un titre qui fait un peu froid dans le dos, on hésite car on ne sait pas trop où l'on va avec ce livre. Je voulais une lecture qui sorte de l'ordinaire et bien j'ai été gâtée !

L'embaumeur..... je sais que beaucoup de personnes ne s'aventureront pas dans un tel récit mais je l'ai fait et je ne le regrette pas..... Quel récit, bourré d'informations, d'anecdotes (vraies..... comment s'instruire en lisant sur un sujet un peu scabreux...), la petite histoire dans la grande histoire..... j'adore.

Victor Renard, dit Victordu, nous narre à travers les compte-rendus d'audience de son procès ce qu'a été sa vie et ... son oeuvre !

Comment voulez-vous ressortir indemne d'une enfance près d'une mère Pâqueline, marâtre odieuse, incapable de sentiment, veuve après un horrible accident survenu à son mari, joueur de serpent (oui oui de serpent, je vous laisse découvrir). Victor ne recevra aucun amour familial voir plus puisqu'il sera tenu responsable dès sa naissance d'un crime.

Il est destiné à vivre au milieu de la mort. Ce sera son quotidien et il la regarde avec indifférence, la mort c'est son métier et il lui donne un aspect plus digne. Il en fera un art grâce à un maître bon et généreux, Mariel Joulia, qui lui permettra à travers le métier d'embaumeur, de devenir respectable, fortuné. Mais est-ce que Victor ne cherchait-il pas autre chose ?

On entre dans la vie de cet homme par son propre récit, au tribunal, avec sa gouaille, son franc parler. Nous écoutons avec patience comme public, comme juge. Il déroule ses souvenirs avec précision, douleur, humour parfois et décrit son métier avec passion et minutie. 

Cela surprend,  mais on savait où on mettait les pieds et puis on s'y fait : on rentre très vite dans cette existence, au moment de la révolution française, période où les morts s'accumulent, la société change, la religion également. Bien sûr la mort est omniprésente avec toutes ses conséquences mais Victor gère, Victor en fait son gagne-pain.

Mais c'est un sentimental cet homme, quand il aime c'est pour toujours et il est prêt à tous les sacrifices. C'est un naïf, toujours en quête d'un amour maternel qui ne viendra jamais. Pire que Folcoche cette Pâqueline !

Bien sûr il y a beaucoup de termes de l'époque et du métier (mieux vaut avoir un dictionnaire à portée de main) mais c'est enrichissant, surprenant, très bien documenté. Apprendre à travers une histoire, quoi de plus agréable même si le sujet est un peu...... difficile. Ce récit banalise ce moment douloureux, de prendre conscience de certains actes, de mieux connaître les petits détails de la vie de tous les jours du petit peuple de France mais aussi du devenir des têtes couronnées après leur mort. 

On sent que l'auteure maîtrise le sujet : histoire, patrimoine, peinture.....

Attention : à la fin de cette lecture, vous ne regarderez pas un tableau de la même façon.... 
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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tome 1 / roman historique

Victor Renard est au banc des accusés. Il témoigne de sa vie avec une mère qui l'aurait préféré mort, de son ascension sociale en tant qu'embaumeur, de son mariage, et du grand amour pour la belle Angélique … Ce pauvre Victor Renard qui n'a toujours voulu que faire le bien. de quoi l'accuse-t-on ?

Voici un excellent roman historique où l'on découvre les moeurs et coutumes à l'époque de la Révolution. Passionnant, bien documenté, et une bonne intrigue … Je vais dévorer le tome 2 !
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même époque que la paqueline début 18 em. la revanche sur la vie sur sa mère sur la société d'un homme devenu embaumer. âmes sensibles s'abstenir car les cadavres défilés, leur embaumement, les viscères, les odeurs, tout y est. on apprend énormément de choses dans ce livre, des choses vraies et patio Nantes. Victor surnommé victordu par sa mère ! peut aussi aimer. on passe un excellent moment néanmoins et avec un sentiment d'avoir lu un livre intelligent
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Voilà un roman qui n'est pas sans rappeler l'histoire d'un certain Jean-Baptiste Grenouille, contée avec talent par Patrick Süskind dans "Le parfum". Ici, c'est le récit de Victor Renard que le lecteur va découvrir, récit qui est dévoilé lors d'une audition dans le cadre de son procès. D'ailleurs, c'est essentiellement ce point qui va tenir le lecteur en haleine tout au long du récit, à savoir comment Victor a-t-il fait pour en arriver là ? Cette audition est l'occasion pour lui de raconter avec beaucoup de détails sa vie qui n'a pas été toujours joyeuse il faut bien le dire.

Et dire que j'ai bien failli passer à côté de cette petite pépite. J'ai acheté récemment en librairie le roman "La Pâqueline : ou les mémoires d'une mère monstrueuse" et juste avant d'entamer la lecture, j'ai découvert grâce à un compte Instagram que ce livre était lié à "L'embaumeur" (impossible de réussir à me souvenir du nom du compte mais si cette lectrice se reconnaît, un grand merci à elle !). Effectivement, la Pâqueline, c'est le surnom de la mère de Victor Renard, personnage clé du roman. Comme à mon habitude, je préfère commencer les séries par le début et j'ai donc attaqué la lecture par le premier roman.

J'ai pris un vrai plaisir à découvrir ce roman. Alors, je ne sais pas si il faut le dire comme ça car le livre regorge de passages peu ragoutants (en même temps, vu le titre on peut s'en douter) mais malgré cette ambiance parfois pesante, cette violence, les sujets difficiles abordés, l'écrivaine arrive à rendre son roman savoureux et même souvent plutôt drôle. Il faut dire que le style d'écriture est parfaitement approprié et rend la lecture agréable. Idem pour la construction très soignée. J'ai été complètement embarqué avec ces personnages dans ce climat post-révolution française.

C'est un roman historique mais finalement le contexte général est assez peu développé. On est tout de suite sur des détails, c'est un peu dommage même si cela ne gêne pas la lecture. le roman reste bien centré sur le personnage principal et sur ceux gravitant autour. Il y a bien parfois quelques longueurs, quelques redondances mais le récit est tellement prenant que cela ne m'a absolument pas dérangé. Il faut d'ailleurs noter que le récit est parfaitement bien documenté et on retrouve tout un tas de petits détails, c'est assez impressionnant et souvent très instructif. On peut citer pour exemple cette étrange pratique de certains peintres qui utilisaient des coeurs humains comme pigment pour peindre leurs toiles. Cette foultitude de détails passionnants m'a en tout cas permis de digérer facilement certains passages un peu longuets. A noter que certains détails vont peut-être bousculer un peu les âmes sensibles, pas besoin de vous rappeler la profession de Victor...

Autrement, c'est un sans-faute qui donne clairement envie de se plonger dans la suite pour en découvrir un peu plus sur cette terreur : la Pâqueline. J'en profite au passage pour dire que les personnages secondaires de ce roman sont tout aussi intéressants que le personnage principal, ce ne sont pas des faire-valoir, loin de là, il est toujours important de la préciser.

Je ne peux donc que vous encourager à vous lancer dans ce petit bijou d'humour noir pour découvrir la vie de Victor Renard. Un roman passionnant et difficile à lâcher avant la fin et qui vaut clairement le détour !
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