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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au travers de ce roman on sent la passion, mais aussi cet amour filial et paternel. Cette transmission d'un savoir , d'un amour pour la cuisine. Mais aussi cette envie de protéger et de voir les siens avoir une vie meilleure.

J'ai adoré ce roman qui m'a mise face a certains éléments de ma vie. Au devoir de mémoire que nous avons vis à vis de nos ancêtres . Il y a quelques jours un évènement important est venu frapper à ma porte. Certains membres de ma famille et moi-même avons appris l'existence d'un carnet écrit par mon grand-père maternel. Il avait été conservé et caché par un autre membre de la famille. Nous n'avons, par le biais du net, pu en lire que quelques pages.. mais c'est très émouvant de voir l'écriture d'un ancêtre et surtout ce qu'il a vécu. Mon grand père y notait ses 5 ans de captivité dans un camps lors de la seconde guerre mondiale, ainsi que son arrestation et sa libération.
La vive émotion que nous avons pu ressentir est très certainement ce que Julien a lui aussi du vivre.

Revenons au roman, qui mérite d'être lu et connu. Il est court , sans doute mon seul regret. Une écriture agréable et fluide , prenante. D'ailleurs je l'ai lu d'une traite.

L'auteur maitrise a la perfection les description et les sentiments. En fait on est immergé complètement dans cette histoire... histoire qui se déroule chez moi d'autant plus. Ce qui fait qu'on y retrouve ses marques .. des noms de rues, auxquelles on peut y associer des odeurs, des souvenirs personnels.

Bref un roman qui se lit vite mais qui est une incroyable leçon de vie, ou chacun pourra s'y reconnaître ou tout au moins y reconnaitre quelqu'un qui lui est proche.
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Le narrateur s'adresse à son père, désormais disparu, pour évoquer avec tendresse et émotion ses souvenirs de leur relation : restaurateur d'origine modeste qui rêvait d'un destin intellectuel pour son fils, forçat du travail qu'il accomplissait dans la passion et le respect des bonnes choses, taiseux maladroit mais désespérément fidèle en amour, ce père si marquant avait finalement fini par transmettre à son fils, à son corps défendant et contre tous ses espoirs, la passion de la cuisine. Après le décès paternel, le fils n'aura de cesse de remettre la main sur le fameux cahier de recettes rédigées au temps où ses parents étaient encore unis, obstinément soustrait à sa curiosité dans le refus du vieil homme de voir son rejeton suivre ses traces, à ses yeux honteusement ouvrières.


Une émotion toute de pudeur et de délicatesse imprègne les pages de ce récit qui se lit la gorge souvent serrée, voire un début de larme au coin de l'oeil. Tandis que le fils découvre peu à peu les secrets de son père, si dignement et désespérément tus, se dessine une relation filiale forte et unique au sein d'une galerie de beaux personnages, tous rendus avec justesse et profondément attachants. Le mode de narration, où le fils s'adresse à son père, rend l'histoire nostalgique et touchante, tout en lui conférant une crédibilité simili autobiographique.


Au-delà du récit intime de l'amour et de la transmission entre un père et son fils, ce roman est aussi une ode à la gastronomie et un hommage aux hommes passionnés qui lui asservissent leur vie, dans un environnement professionnel exigeant et impitoyable : impossible de ne pas saliver au fil des pages, emportés à notre tour par la magie et l'amour de la cuisine. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Très beau roman sur le temps qui passe , l'amour familial , le désir d'ascension sociale d'un père pour son fils , les non- dits , les premières amours , et , aussi , la passion d'un jeune pour le métier exécuté par la figure tutélaire.....Nous sommes dans les années 70 , dans les environs de Dijon , une époque qui voit décliner l'intérêt pour les études " techniques " et monter dans les classes populaires la fierté de voir accéder les enfants au très élitiste BAC , porteur d'honneur , de fierté , un sésame vers une vie qu'on espère plus " facile " , mieux reconnue et valorisée....
Ce livre , c'est déjà ces transformations sociales qui s'infiltrent peu à peu dans un monde jusqu'alors assez cloisonné, assez figé, entraînant souvent des " conflits de génération ".Julien et son père, Henri , n'échapperont pas à cette tendance ...
Dès le début, c'est l'émotion qui nous gagne avec Julien qui assiste son père au moment du grand départ....Et tout , bien entendu , tout , va remonter . Les personnages , incroyables de charisme comme Lulu , Gary et Maria , énigmatiques comme Hélène, l'épouse enfuie....On va les suivre avec intérêt et mesurer leur rôle dans le cheminement initiatique du jeune Julien . Il y aura aussi les obstacles à franchir , les interrogations , les joies , les peines jusqu'à un dénouement...Un roman de la vie , simple , comme ont pu la connaître nombre d'entre nous , une vie insérée dans la passion , les odeurs , l'art de ces bons petits plats généreux, goûteux , qui flattent nos papilles .
Ce livre , c'est une explosion d'émotions et j'avoue m'être repu de ces mots , de ces phrases , de ces images soignés, aussi bien " cuisinés" que les plats préparés avec amour et passion par Henri ....
J'ai eu l'occasion de m'en expliquer déjà, je n'apprécie pas spécialement les romans " feel - good" qui envahissent le marché ( attention , j'ai grand respect pour leurs auteurs et leurs lecteurs , à chacun ses goûts ) . Ce livre me semble aller au - delà de ce genre littéraire par sa sincérité naturelle , son reflet de la société et des mentalités d'une époque qui m'est familière , et il y a une incroyable pudeur à dévoiler juste ce qu'il faut des personnages .Malgré un sujet somme toute délicat, on vit , on vibre , on rit , on comprend ou pas la situation , on prend parti ou non , on rit , bref , c'est un livre dans lequel je me suis senti " acteur " et qui a fait remonter en moi , nombre de souvenirs .C'est très bien écrit, on se croirait dans " la maison des autres " de B Clavel ( fabuleuse série que je vous recommande ) et dans le film " le grand chemin" avec Bohringer et la talentueuse et regrettée Anémone avec le " déshabillage " du lapin....
Un peu ( beaucoup) de douceur , un luxe aujourd'hui , il est là , sous vos yeux , laissez - vous aller....
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A vos fourchettes, prêts, lisez :-)

Dans ma famille, la cuisine et les plaisirs du palais sont plus qu'une institution, un Art de vivre. Alors s'il y a bien un roman qui vient de me régaler, qui m'a fait saliver de plaisir, donné des frissons tout le long de "l'échine" et fait délicieusement gargouiller l'estomac, c'est bien Les recettes de la vie. Car ce petit roman concentre toutes les saveurs, comme un jus réduit et corsé. J'y ai trouvé tout ce que j'aime :
- une écriture sensuelle et gourmande qui sublime la chère. Pas de place pour le jambon-purée. Ici, le feu ronfle dans les entrailles de la cuisinière à charbon, on écoute le murmure du boeuf carottes ou le riz qui chantonne, on admire le velours d'une farce ou le drap écru d'une pâte, on hume, narines dilatées, le parfum fauve et torréfié du civet de lièvre...
- la culture de l'émerveillement, le don de percevoir l'extraordinaire dans le quotidien. La magie du crépitement d'un feu, le satin d'un tapis végétal, le bonheur d'un lait chaud, le plaisir lascif des dimanches...
- un portrait magnifique de figure paternelle. Car Henri a beau être taiseux, nerveux, avare de compliments, il a beau ne pas avoir toujours le mode d'emploi de la relation père-fils, il n'en est pas moins un monument pour Julien. Un véritable pilier qui canalise, transmet la passion, la rigueur, donne sans compter, inspire, subjugue.
-un hommage appuyé et talentueux à ceux qui consacrent leur vie à "enluminer" la cuisine, ces bourreaux de travail créatifs, généreux, passionnés, ces femmes et ces hommes "ouvriers de la transmission". Artisans ou artistes, si terriblement éprouvés depuis la crise sanitaire et dans les assiettes desquels nous attendons, impatients, de retrouver ce goût de paradis qui nous manque tant. Celui de la bonne chère et de la convivialité.
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Excellent ! Je me suis régalée du début à la fin au sens propre comme figuré. C'est touchant, émouvant, beau, simple à la fois mais authentique. Une vraie ode à la cuisine ou plutôt au métier de cuisinier. Ça grésille, chantonne, ça mijote. Chatouille les narines, taquine les papilles, vous creuse le ventre, et vous prend aux tripes. En relief, il y a bien sûr la bonne cuisine du père, mais en dessous du feuilleté, il y a tout un paysage à explorer, une rivière à suivre avec ses remous, ses débordements et aussi ses périodes à sec, les relations d'un père avec son fils. Gaby, Lulu, Nicole, Hélène et puis les années lycées suivies de la fac, le premier béguin et la première "claque", l'orientation déterminante, et les imprévus de la vie. le hasard et le destin qui détournent la rivière de son lit.
C'est toute une époque, toute enfance qui se façonne et évolue vers un horizon pas toujours bien net et pourtant ! Julien est bien déterminé lui mais son père ne veut rien entendre.
C'est une lecture qui vous emporte et vous n'avez plus envie de la quitter, le fin du livre approche pourtant et va falloir tirer sa révérence. Bien dommage, j'aimais les personnages, j'aurais bien aimé poursuivre encore un petit bout de route en leur compagnie.
Je vais voir du côté de Marguerite si la plume est aussi enchanteresse que ce cahier de recettes.
A lire à déguster à savourer, ou grignoter selon votre appétit voire à dévorer. Faites vous plaisir sans modération !

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la cuisine peut-être douce, amère, piquante, épicée, tendre, simple ou compliquée. On peut vivre des moments inoubliables, qui laisseront des souvenirs mémorables. Tel est le cahier de recettes de Jacky DURAND.

Le narrateur, Julien, est au chevet de son père, qui tenait le relais fleuri. Il sait qu'il va bientôt mourir. Julien raconte son enfance auprès de ce père qui l'aimait, toujours à ses fourneaux, mais taiseux. Il ne sait pas comment parler à ce fils qui grandit et dévoiler ses sentiments. Il faut dire qu'il n'a pas eu la vie facile Monsieur Henri. Il a fait la guerre avec Juju qui restera à ses côtés pour tenir le restaurant de leur vie.

Julien va grandir dans la cuisine et apprendra lui aussi à réaliser de succulentes recettes, les produits, la bouffe au coin du comptoir, car pas le temps de s'asseoir. Mais celui-ci a d'autres ambitions pour lui. Il veut que son fils fasse des études.

A l'adolescence, des malentendus se créent. Ces deux là, c'est comme l'eau et le feu ! Mais Julien sera toujours présent pour son père et malgré ses réticences, il se lancera, lui aussi, dans la cuisine.

Et le cahier de recettes me direz-vous ! et bien si vous voulez connaître ce qu'il en est il vous faudra lire ce livre. Des secrets seront dévoiler au long de cette lecture et le « Cahier des recettes » en fait partie.

Je vous assure que vous ne le regretterez pas. Vous aurez les papilles frémissantes et l'eau à la bouche de la première à la dernière page. Un vrai régal, tant sur la forme, l'histoire et l'écriture.
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Julien rend hommage à son père qui vient de mourir. Monsieur Henri, chef du relais fleuri régale son fils Julien de mille et une recettes depuis qu'il est enfant. C'est un père bourru mais tellement aimant qui souhaite à son fils le meilleur. Et pour lui le meilleur ce n'est pas de devenir cuisinier comme lui.. Un travail dur, sans horaire. Lui ce qu'il veut c'est que son rejeton fasse des études, ait un vrai travail !
Mais c'est sans compter sur l'admiration sans faille que Julien porte à son père !
Ce roman est un vrai coup de coeur et une vraie surprise ! La pudeur des sentiments qui allie les personnages, et les saveurs et senteurs qui parsèment le livre (et qui ouvre l'appétit d'ailleurs !)
Un livre qui élève les sentiments et les papilles !
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Les recettes de la vie est un très beau livre, un livre qui touche, qui émeut, qui emporte. Ce livre n'est qu'une déclaration d'amour d'un fils à son père et de la belle personne, simple, qu'il était et qui ne se voyait qu'à travers sa cuisine. C'est l'histoire de Julien donc, fils d'Henri, le chef réputé localement du Relais fleuri, restaurant et soignant ses habitués par ses plats mais aussi son amour de la cuisine traditionnelle et des choses bien faites. Mais la cuisine est un métier de tâcheron, de forçat, épuisant les corps, ne laissant que peu de place à la famille, si ce n'est autour du fourneau, et laissant des traces (de brûlures) sur les mains. Henry refusera donc pendant longtemps à Julien, ce métier qui était déjà sa passion.
Alors pourquoi ce livre m'a-t-il autant plu ? Parce que j'aime la cuisine, les produits, le beau geste et le respect absolu des beaux produits et des traditions. Parce que cette déclaration d'amour d'un fils envers son père et son univers est poignante. Parce que l'écriture est belle et simple.

Mais plus exactement, ce livre m'a émue aux larmes, parce que ce livre se situe, bien que jamais explicitement cité, dans une petite ville, à la frontière entre la Bourgogne et la Franche-Comté, quelque part entre le sud Haute-Marne, la Haute-Saône, et le Jura. Même si grâce, à Julien, l'apprenti boulanger des romans de Bernard Clavel, on se doute bien que la ville en question est Dôle. D'ailleurs, Julien porte-t-il ce nom en l'honneur de Julien Dubois, héro de la série La grande patience ?
Bref, c'est ma région d'origine, mes racines. Et dans ce roman, j'y ai retrouvé, tout. La simplicité des gens du coin, l'histoire et la mentalité de cette région qui ne fait pas grand bruit, la terre et sa gastronomie, le phrasé et les expressions locales. Ce livre fut donc pour moi comme une porte ouverte sur mon passé, ma famille. J'ai retrouvé ma famille, mes grands-parents. Alors bien sur, ils n'étaient pas restaurateurs comme Henry, mais quand nous accompagnons Julien dans la cuisine de son père, j'ai eu l'impression d'être dans celles de mes grands-mères où elles faisaient mijoter ses plats, ses sauces, oeufs meurettes, quenelles de veau… par lesquels, elles disaient tout l'amour qu'elles portaient à leur famille.
Par une phrase, Jacky Durand a résumé l'enfance de mon père et l'existence de mes grands-parents : le jardin, les conserves, les champs de cornichons et de cassis pour mettre du beurre dans les épinards : « Tu es né dans un monde où l'autarcie était le seul moyen de ne pas crever de faim. Tu m'as transmis le goût des conserves. J'en ai gratté, des seaux de cornichons, avant de les mettre au sel et au vinaigre. J'ai épépiné des brouettes de tomates pour en faire une sauce. J'ai piqué avec une épingle des paniers de cerises qui, dans l'eau-de-vie, font une fieffée gourmandise. p113 ». Moi aussi, j'en ai gratté des cornichons, avec les vieux marcels de pépé, par les après-midi de chaleur pour les mettre en conserve. Et plus jamais, je n'aurais le goût du vrai cornichon.
Voilà à travers cette belle histoire, je me suis souvenue de mes grands-parents, de cette terre, de cette cuisine et je me suis rappelée comme mes grands-parents me manquent. Heureusement il reste encore quelques bocaux de cerises aigres dans le kirsch à déguster.
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L'auteur, journaliste culinaire à "Libération" et tous les samedis matin sur "France culture", nous livre ici un premier roman émouvant et gourmand, qui se lit d'une seule traite.

Dans un restaurant de province, le "Relais fleuri", Henri attire sa clientèle quotidienne, par des plats simples mais savoureux, concoctés avec amour et mijotés pendant des heures avec des produits naturels.
Il s'est installé-là à son retour d'Algérie et n'a plus jamais envisagé d'en partir. Sa seule aide en cuisine, c'est Lucien, un compagnon de régiment qui comme lui a fait la guerre et est devenu un ami...et Nicole qui sert en salle.
En dehors du restaurant, Henri ne se consacre qu'à sa famille, à Hélène, sa femme qu'il admire et gâte beaucoup et à Julien, son fils.
Un jour pourtant, alors que tout semble aller à merveille, Hélène le quitte, le laissant seul avec Julien.

La vie continue pourtant, rythmée par le travail quotidien au restaurant et les dimanches solitaires et silencieux. Julien ne comprend pas pourquoi sa mère est partie mais ne pose pas de question.
Malgré la confection des repas qui laisse peu de place au farniente, et le savoir-faire culinaire extraordinaire qu'Henri aime partager avec sa clientèle, Julien sent que son père n'est pas heureux. Il semble encombré par un lourd secret qu'il ne veut partager avec personne.

Le lecteur cherche à comprendre pourquoi, alors qu'Henri a tant aimé cuisiner avec Julien, il refuse que celui-ci devienne cuisinier à son tour, et rêve de le voir devenir ingénieur, médecin ou enseignant...au risque de rater sa vie.
Alors que son père est à présent en fin de vie, et que Julien a repris depuis quelques temps le "Relais fleuri", il revient sur ses souvenirs d'enfance, le départ de sa mère, son adolescence solitaire, et le silence qui régnait dans la maison.
Il va chercher à retrouver ce fameux cahier, où Hélène avait, par amour, voulu consigner toutes les recettes du chef_avant que son père continue à le remplir lui-même de son écriture hésitante_un cahier mystérieusement disparu, qui était le seul lien qui reliait Julien... à sa mère.

C'est un roman émouvant qui m'a beaucoup touchée. Il parle d'amour filial, de l'importance de la transmission et du partage... mais aussi de cette difficulté qu'ont certains pères à dire "je t'aime".
Il parle aussi de la difficulté de réaliser nos propres rêves sans décevoir ceux qui en ont fait d'autres pour nous.

Il se lit d'une traite et sonne toujours juste...car c'est Julien qui parle et nous livre ses réflexions et ses souvenirs, qui restitue les odeurs et les saveurs des plats préparés avec amour par son père, et nous donne envie de nous installer à la table du "Relais fleuri" pour partager un instant convivial et simple.
Au passage, le lecteur apprendra telle ou telle recette et un bon nombre de termes culinaires qui risquent fort de tomber un jour dans l'oubli.

Même si le sujet est triste, puisque le père n'est plus que l'ombre de lui-même, c'est une belle lecture de vacances, bien écrite et à partager en famille autour d'un bon plat, cuisiné tous ensemble et peut-être que ce sera l'occasion de se dire qu'on s'aime... avant qu'il ne soit trop tard.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Déjà, quelle belle 1ère de couverture, avec cette fraiche illustration de Marguerite Courtieu qui met dans l'ambiance de la cuisine, de la tradition, de la simplicité et de la transmission.

Après, à dire qu'il y a plein de saveurs et de mélodies dans ce joli récit qui je pense sont particulièrement perceptibles par ceux qui ont grandi dans les années 70-80, un peu avant "le bac pour tous", lancé en 1985 pour élever le niveau général de la formation et lutter contre le chômage des jeunes…

Aussi dans ce petit roman, toute une époque des non-dits, des secrets de familles qui sont bien relatés... Il faut se construire avec ce que l'on sait ou ce que l'on croit être la vérité...

On a donc un père, chef d'un bistrot traditionnel, dans l'est de la France, qui élève seul son fils... L'amour réciproque est là... le père rêve d'un bel avenir pour son fils lettré (« fonctionnaire, c'est bien ! »), mais ce dernier veut à sa manière devenir cuisinier.

Dans ce récit, il est très agréable de lire des expressions, des mots, des situations et des plats d'un autre temps : « les gitanes », « la bleue » (pour la mobylette), « du sent-bon », « les pieds de cochon », « le pâté de tête », « les vols au vent »… Les coups de trop au bar… le copain Lulu et ses travers… Pour ma part, je revois vraiment mon village de petite fille…

Et puis, jusqu'au bout de ce roman, il y a des bons sentiments, de la gentillesse… qui font du bien ! J'ai trouvé que tout cela sonnait bien… Et puis aussi, les femmes… qui ont un rôle majeur, malgré l'absence…

… Nostalgie quand tu nous tiens !...
Très belle découverte !
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