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Suzanne et Joseph parle de leur mère au passé alors qu'elle est là. Ils parlent de son engagement à rejoindre la colonie en Indochine, de son mariage, de son veuvage et de toutes les luttes qu'elle ait menées dans sa vie. Ses instants de survie qui ont été accompagnés de déception de dernière minute. de l'institutrice, elle est passé pianiste à l'Eden Cinéma où le cinéma muet battait encore son plein. Quand la fin du cinéma muet arrive, il faut passer à autre chose...
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Retrouver sa voix. La voix intérieure de Marguerite Duras. . Ce héâtre . Ces mots.Cet Eden Cinéma. En cinq personnages, elle nous dit tout. le pacifique, la mère, le frère, l'amant, la folie, l'amour, la mort. Tout est là, son univers, ce qu'elle ne cessera jamais de dire et d'écrire, tout ce que nous aimons, tout ce que nous ne cesserons jamais d'aimer. Moment de lecture précieux.
Astrid Shriqui Garain
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« L'Eden cinéma » c'est la réécriture pour le théâtre d' « Un barrage contre le Pacifique ».
Marguerite Duras à une façon de réécrire son histoire que j'adore. Elle joue avec les situations et brouille les pistes entre biographie et fiction.
La pièce a été représentée pour la première fois en 1977 par la compagnie Renaud-Barrault au théâtre d'Orsay à Paris dans une mise en scène de Claude Régy.
Déjà centrale dans le roman de 1950, la figure maternelle y prend une nouvelle importance. D'ailleurs le très beau titre le montre parfaitement : l'Eden cinéma est l'endroit où travaille la mère en jouant du piano à l'époque du cinéma muet. Cela se passe en Indochine et l'on retrouve le thème du grand vampirisme colonial, le combat chimérique de la mère contre l'administration qui lui a vendu des terres incultivables dans les années 30. Même si la mère parle très peu dans la pièce il y a une apothéose avec la lecture de sa lettre d'une grande violence, envoyée aux agents cadastraux qu'elle va jusqu'à menacer de mort. Car c'est l'histoire de toute une vie qui a été brisée dans la plaine de Prey-Nop, celle de l'injustice fondamentale qui règne sur les pauvres du monde. Et l'argent que Monsieur Jo donne à Suzanne ni changera rien.
L'histoire est racontée par la soeur et le frère, Suzanne et Joseph et l'Eden c'est aussi la liberté de leur enfance en Indochine, le paradis perdu que l'on entend en voix off parce que Marguerite Duras aime jouer avec le texte et la musique de Carlos d'Alessio qui ponctue les dialogues en permanence.


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L'histoire "d'un barrage contre le pacifique" réécrite pour le théâtre, un opus court et prenant. Les notes de mises en scène, les précisions relatives aux personnages, en particulier la mère, au centre, ajoutent une force au texte déjà puissant en lui même. Les émotions bouleversantes ne nous quittent pas après la fermeture de ce livre.
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Il est question d'une femme, veuve d'un colon français, mère de deux enfants, ancienne institutrice et déterminée à cultiver sa concession en bordure du Pacifique. « Faute d'arriver à fléchir les hommes, la mère s'est attaquée aux marées du Pacifique. » p(. 23) Cette histoire, Marguerite Duras l'a déjà racontée. Elle la porte ici sur scène. C'est encore une fois le récit de la pauvreté, lourde comme la boue saturée de sel dans laquelle rien ne pousse. Ici, les enfants s'appellent Suzanne et Joseph et il est aussi question d'un homme plus âgé fou d'amour pour la petite qui ne veut pas quitter les siens et qui ne pense qu'à l'argent.

L'Éden Cinéma, c'est avant tout une ambiance musicale, un rappel du temps d'avant la concession, d'avant la misère. Les didascalies sont éloquentes, aussi précieuses que les répliques. « La mère – objet de récit – n'aura jamais la parole sur elle-même. » (p. 12) C'est en effet la place de la figure maternelle dans les textes de Marguerite Duras. La mère est bien présente sur scène, en dépit de sa mort annoncée. le récit la concerne, mais il l'emporte, comme les marées de l'océan mal nommé qui écroulent les piètres barrages.

J'aimerais voir ce texte sur scène et entendre sonner les mots de cette autrice que j'aime tant.
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Magnifique Duras.... pour qui a lu « un barrage contre le Pacifique » , le voici en pièce de théâtre. J'ai été touchée par les remarques générales de Marguerite Duras quant à la mise en scène de cette pièce dans lesquelles elle se dévoile encore. Tout y est de l'univers originel et fondamental de Duras.
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Le théâtre n'est pas fait pour être lu, à mon avis, encore moins quand il est très dépouillé; c'est le cas de l'Eden Cinéma. Je ne peux pas dire que j'ai eu du mal à le lire, mais je n'ai pas accroché.
Je n'avais déjà pas accroché à "L'Amant" ni vraiment non plus à "La douleur". Celui-là ne m'engage pas à poursuivre.
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