Je crois que tout le monde s'étonne chaque jour d'en être encore là. Je crois qu'on s'étonne de ce qu'on peut, qu'on ne peut décider de s'étonner d'une chose plutôt que d'une autre.
Vous ne pouvez pas le savoir, Monsieur, car si peu que vous soyez, vous êtes quand même à votre façon, donc vous ne pouvez pas savoir ce que c’est que de n’être rien.
- Hélas, la volonté n'est pas tout.
(...) au fond les gens supportent mal le bonheur. Ils le désirent bien sûr, mais dès qu'ils l'ont, ils s'y rongent à rêver d'autre chose.
On ne supporterait d’ailleurs pas que les enfants comprennent le malheur. Sans doute sont-ils les seuls êtres que l’on ne supporte pas malheureux.
Les gens supportent mal le bonheur. Ils le désirent, bien sûr, mais dès qu'ils l'ont, ils s'y rongent à rêver d'autre chose.(P. 91)
Ce n’est pas un métier que le mien. On l’appelle ainsi pour simplifier mais ce n’en est pas un. C’est une sorte d’état, d’état tout entier, vous comprenez, comme un exemple d’être un enfant ou d’être malade
« - Vous comprenez, Monsieur, vous comprenez, je n'ai jamais été choisie par personne, sauf en raison de mes capacités les plus impersonnelles, et afin d'être aussi inexistante que possible, alors il faut que je sois choisie par quelqu'un, une fois, même une seule. Sans cela j'existerai si peu, même à mes propres yeux, que je ne saurais même pas vouloir choisir à mon tour. » (pp. 69-70)
Il y a des gens comme ça , qui ont tellement de plaisir à vivre qu'ils peuvent se passer d'espérer .
On croit qu'on peut se passer de bavarder, puis ça n'est pas possible.