Jour J, tome 16 : L'Etoile blanche

De tous les épisodes de cette série uchronique, l'étoile blanche est celui pour lequel l'évènement de départ faisant quitter la réalité a, somme toute, le moins d'influence sur la suite. le postulat est que le Titanic ne coule pas lors de son voyage inaugural en 1912 et qu'un jeune garçon, Max Waterson, va donc pouvoir poursuivre son existence, qui autrement aurait été certainement écourtée. Devenu jeune homme, Max va se lancer dans le journalisme, devenir patron de journaux et s'enrichir. Animé de la volonté de supprimer la faim dans le monde, plein d'idéalisme, il utilise la puissance de ses médias pour imposer ses idées à l'opinion et aux politiques. D'autant qu'il s'accommode facilement de quelques écarts aux lois ou aux principes démocratiques pour faire avancer son programme.

L'idée de départ est très intéressante : une ambition généreuse, favorable à l'espèce humaine, justifie t-elle qu'on accepte n'importe quoi pour la réaliser ?

Pourtant derrière cette idée, l'intrigue se contente d'accumuler des dates, des conséquences, un schéma général… Évidemment en suivant le personnage on pense par certains côtés à Howard Hughes ou plus prés de nous à un Bill Gates.

Reste que tout cela est un peu limité et plaira sans doute plus aux amateurs de SF qu'à ceux qui aiment l'histoire revisitée en uchronie.

Nous avons ici une uchronie plutôt personnelle. le Titanic évitant l'iceberg devant l'envoyé par le fond, un de ses passagers va, à lui seul, changer la face du monde.
Un monde presque utopique, car le but du personnage principal est qu'il n'y ait plus de personnes souffrant de la faim et, par ricochet, plus aucune guerre et plus aucun despote.
C'est intéressant de voir dans cette uchronie que finalement, il est compliqué d'oeuvrer au bien et de ne pas devenir lui-même le mal que l'on veut supprimer.

Ce Jour J « L'étoile blanche » est également une recommandation, par un amateur d'uchronie.
J'ai été séduite par la beauté des dessins, et l'originalité du postulat : le Titanic, dit « l'insubmersible », ne coule pas lors de son voyage inaugural en 1912.
D'accord. Tant mieux ! Et alors ? Il s'en suit une histoire plausible, très intéressante.
On suit le héros, d'abord enfant lorsqu'il débarque du Titanic, puis adulte. Il a un projet a priori humaniste, qu'il voudra à tout prix mettre en place.
On parcourt ainsi le siècle, en découvrant les relations/ tensions entre les pays et l'avancée de ce fameux projet. de l'uchronie à la dystopie, la frontière est mince…
J'ai beaucoup apprécié cette découverte, que je recommande.

Une relecture, j'avais lu l'ensemble (ou presque) de la série Jour J, et j'ai eu envie d'en relire certains.
Ce tome est sans doute l'un des plus aboutis de la collection.
L'histoire ne tourne pas autour du Titanic, elle va s'étendre sur plusieurs dizaines d'années pour glisser vers une dystopie très réussie.
Un des meilleurs de la série à mon goût, je vous le recommande

Et si l'enfer était pavé de bonnes intentions ?
L'exercice du pouvoir est extrêmement difficile.
Les raccourcis entendus ici et là sont irréalistes.
Bonne lecture.

Le 17 avril 1912, le Titanic relie sans encombre Southampton à New York à l'issue de son voyage inaugural, il a échappé de justesse à un immense iceberg au large de Terre Neuve grâce à la sagacité de Maxime Waterson, un jeune garçon féru d'astronomie, qui observait l'étoile blanche, qui donne son titre au volume.

Etabli à New York où son père s'est lancé dans les affaires, nous allons suivre le parcours du jeune homme passionné par le journalisme et qui hérite à la mort de son mentor, d'un puissant empire de presse dont l'ascension fulgurante va fortement influencer les politiques mondiales.

A travers ce personnage, nous allons revivre les grands évènements qui ont jalonné le 20è siècle : la crise de 29, la montée du nazisme, la conquête spatiale… revus et corrigés par Fred Duval et Jean-Pierre Pécau.

Jour J est une collection de bandes dessinées qui revisite l'histoire mondiale de façon originale à travers une date célèbre. Celles et ceux qui sont habitués à me lire connaissent mon vif intérêt pour l'histoire du Titanic, aussi ils ne seront pas surpris que je commence cette série par son 16è tome consacré à l'insubmersible navire britannique au destin tragique.

Ce volume est donc basé, comme le reste de la série, sur le principe de l'uchronie (reconstruction fictive de l'histoire, relatant les faits tels qu'ils auraient pu se produire), un genre que je n'avais jamais lu, ayant toujours fui comme la peste la SF et l'anticipation !

Ce mélange de fiction, de spéculation historique et de géopolitique, m'a plu dans l'ensemble. L'histoire imaginée par Duval et Pécau est crédible et elle est très bien servie par le talent de Damien que je découvre ici mais dont j'ai beaucoup aimé les dessins très élégants.

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Un tome vraiment extra. Ont y découvent ce que aurait pu être la vie d'une des personne sur le Titanic, si celui-ci n'aurait pas coulé. Un des meilleurs tomes de cette incroyable série de BD.