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Maubeuge. Jérôme Pignon et Florent Cornu, deux jeunes cyclistes amateurs, patientent tranquillement dans leur voiture, planqués au fond de la cour d'une usine désaffectée. Une voiture approche, à son bord, quatre hommes bien armés et surtout, dans leur coffre, EPO, hormones de croissance, anabolisants et seringues. Pas moins de 80000 euros de marchandises que les deux cyclistes comptent revendre. Mais, au moment de l'échange, les douaniers, alors en planque, foncent sur le groupe. Dans la cohue, les deux acheteurs réussissent à s'échapper, emportant et la marchandise et l'argent. Au moment de leur fuite, ils renversent malheureusement un militaire. Bien décidé à refourguer la marchandise, Jérôme décide de se rendre à Pourville-sur-mer, là où habite un ami de son père, ancien champion cycliste aujourd'hui décédé. À leurs trousses, les flics qui n'ont pas tardé à les identifier et les trafiquants qui ont, eux aussi, réussi à s'échapper...


De Maubeuge au Mont Ventoux en passant par Saint-Jacques-de-la-Lande ou Volvic, l'on suit la cavale de Jérôme Pignon et Florent Cornu, deux jeunes de 18 et 17 ans, poursuivis par des mafieux belges, qui tiennent à récupérer leur argent, et la douane. Tel un Tour de France, cet album est jalonné d'étapes, de courses contre la montre, de coups durs et de rebondissements. Ces deux petits trafiquants, dont l'un rêve de devenir champion comme son père, vont réaliser que leur coup d'éclat va bien vite les dépasser et que leurs poursuivants sont tenaces et sans scrupules. Sur fond de dopage, Fred Duval nous concocte un scénario jouissif et original tant cette course-poursuite, à la fois rocambolesque et désespérée, réserve bien des surprises. Graphiquement, Nicolas Sure, dans un style semi-réaliste, nous plonge dans une ambiance tragi-comique.
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Les porteurs d'eau ou l'histoire de deux jeunes baltringues, amateurs prometteurs de la petite reine, s'improvisant dealers avant de concourir dans la catégorie Mesrine du pauvre, amenés à fuir des condés visiblement très interessés par l'ajout de deux têtes de noeuds à leur tableau de chasse.

M'oui, ni fulgurant, ni collé au bitume, ce récit tape dans le ventre mou du classement sans provoquer énormément d'enthousiasme au sein du peloton.

Le dessin est basique, le scénario itou.
Foin d'accélérations dantesques ni d'échappées flamboyantes, le tout se lit à un train de sénateur sans jamais donner le sentiment d'en avoir encore sous la pédale.
Comme l'impression de mater une interminable étape de plat emballant le tout par un sprint final convenu, incapable d'enrouler du braquet.

Se lit en danseuse et en sifflotant sur un 50x23, un comble pour un récit censé envoyer du lourd dans les bosses.

Dans l'esprit, l'Aigle Sans Orteils de Lax décroche fastochement le mayo yaune...
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Les fictions, et notamment les bandes dessinées, mettent rarement en scène le monde du cyclisme ; Les Porteurs d'eau en est pourtant une, de Fred Duval et Nicolas Sure chez Delcourt dans la toujours inventive collection Mirages.

Deux cyclos en galère
Deux jeunes coureurs de la région lyonnaise, le prometteur Jérôme Pignon et le mineur Florian Cornu, sont à Maubeuge pour se fournir en médicaments interdits dans la pratique sportive, des produits dopants donc. Leur rendez-vous avec la mafia wallo-russe, qui leur sert de fournisseur, tourne au fiasco. Désormais, la police les poursuit pour coincer ce réseau de dopage et la mafia les poursuit pour récupérer son argent et les faire taire. Autant dire qu'avec leur profil, leur maigre débrouillardise et leurs désavantages, ils ne vont pas faire long feu s'ils ne sont pas aidés !

Un thriller classique
La quatrième de couverture promet une « poursuite tragi-comique ». La poursuite est belle et bien là, mettant en scène des étapes dignes du Tour de France, même si cela se fait en voiture, mais finissant tout de même au fameux mont Chauve, le mont Ventoux. Par contre, on est clairement dans le tragique tout du long, avec un sens du comique bien absent – ce n'est pas grave pour l'histoire, mais il faut savoir à quoi s'attendre. Les affres du sport professionnel sont rappelés de nombreuses fois, ce qui n'est pas un mal, rien que pour rappeler que derrière les cyclistes professionnels, il y a des humains et des familles qui les soutiennent, voire qui doivent les supporter tant bien que mal.

Un décor relativement absent
Ce mal-être peut se ressentir dans les péripéties rencontrées, mais aussi dans le graphisme choisi. Clairement, nous ne sommes pas dans du dessin flamboyant avec des couleurs vives et chatoyantes. Nicolas Sure se concentre sur les expressions – souvent dépitées – des personnages, au point parfois de négliger le décor (alors que quand on pense cyclisme, on pense aussi aux décors parcourus), sauf un peu le mont Ventoux à la toute fin. En somme, la partie graphique fait le job, mais on ne rentre pas dans l'histoire par cet aspect-là.

Les porteurs d'eau n'est donc pas la bande dessinée qui marque, malgré un sujet intéressant ; nous avons davantage là un thriller sympathique sur les routes françaises avec une fin bon enfant.

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Les Porteurs d'eau, en cyclisme, sont les obscurs du peloton, ceux qu'on ne voit jamais passer la ligne d'arrivée, à la télé, et c'est le titre d'une BD signée Fred Duval pour le scénario et Nicolas Sure pour les dessins. Ma passion pour le cyclisme est bien servie par Masse Critique de Babelio et par les éditions Delcourt/Mirages que je remercie pour ce bel album.
Ma passion ? Il a bien fallu ouvrir les yeux et constater la réalité, ce goût profondément humain pour la triche afin de récolter honneur, gloire et fric. Si le dopage a été et est toujours un fléau dans le vélo, il n'épargne aucun sport hélas mais les auteurs ont bien fait de choisir ce cyclisme qui fait rêver : passer pro pour faire le Tour de France !
Quand j'ouvre ce beau livre – j'aime bien ce format – je suis tout de suite un peu surpris par les couleurs un peu ternes, même si elles sont bien marquées. Cette première impression s'estompe très vite car elles mettent bien en valeur personnages et paysages. Captivé par l'intrigue, j'ai dévoré cette BD, véritable thriller que les auteurs ont découpé comme une course à étapes, avec un prologue, quatre étapes et même une journée de repos.
Tout commence sur les pentes mythiques de l'Alpe d'Huez… Jérôme Pignon est seul en tête mais, page 7, c'est le cauchemar, un cauchemar que Jérôme (18 ans) raconte à son comparse Florian Cornu (17 ans). Ils roulent vers la frontière franco-belge et se garent dans la cour d'une usine désaffectée, avant de rentrer à Lyon.
Tout de suite, Jérôme parle de camelote, de douane et une vignette, en bas à droite indique qu'ils sont pris en photo, donc surveillés. Une grosse berline arrive bientôt avec quatre hommes et un chien qui s'appelle Eddy… ça rappelle un grand champion et ça deviendra presque comique à la fin…
Sans dévoiler la suite, je peux détailler la livraison, contre 80 000 € : Erythropoïétine (EPO), hormones de croissance et stimulants plus un diurétique, l'hydrochlorothiazide, du clenbutérol et deux mille seringues ! La scène suivante est une excellente séquence de polar, très bien menée avec une succession rythmée de petites vignettes, toutes éloquentes.
Puis on passe en revue tout l'engrenage du dopage avec anciens coureurs, ex-soigneur, épouses complices, dirigeants corrompus et cette omerta qui empêche de véritablement faire le ménage malgré les sanctions sportives et la police.
« Tricher pour gagner, je trouve ça débile, mais je peux comprendre… Mais quand même, Marc, en arriver à consommer des opiacés, vous vous rendiez pas compte ? » demande la mère de Jérôme à Marco qui était soigneur, comme on les appelait. Devenu pompiste, il avouait : « C'est ce qui était le plus proche de ce que je sais faire : fourguer de l'énergie au moyen de tuyaux… »
Remarquablement menée jusqu'à son terme, cette histoire se termine sur les pentes du Ventoux où est érigée « une stèle à la mémoire du coureur anglais Tom Simpson, mort dans la pente du Mont Chauve, d'un collapsus cardiaque, lors du Tour de France du summer of love 1967 ».

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Dans le cadre de l'opération Masse Critique , j'ai pu lire la BD « Les Porteurs d'eau » de Fred Duval scénariste et Nicolas Sure dessinateur , donc merci à Babelio et aux éditions Delcourt , éditeur de ce livre .
Les porteurs D'eau sont en termes « cycliste » les petits coureurs qui se mettent au service de leur leader afin que ce dernier puisse mener sa course sans autre souci que de jouer son rôle sportif , les italiens eux par exemple les appellent Grégarios …
Voilà une histoire qui parle donc de cyclisme ou plutôt du monde cycliste et de tous ses intervenants champions en devenir , soigneurs , journalistes et bien sûr de dopage .
Cette histoire me rappelle les débuts de l'affaire Festina en 1998 et il est vrai que ces dernières années les histoires de dopage dans le vélo ont encombré les journaux au niveau des faits divers comme dans les compte rendus de jugement ; il faut savoir et admettre que ce magnifique sport avec son histoire et ses héros est lié intimement au dopage et à ses tourments .
Deux jeunes hommes , l'un coureur cycliste en devenir Jérôme et son jeune ami Florian lors d'une opération d'achat de produits à la frontière belge se retrouvent surpris par un guet apens monté par les douanes , réussissent à s'enfuir avec produits et argent et ainsi commence leur fuite à travers la France au même rythme qu'une course cycliste .
Je suis très agréablement surpris de la richesse du scénario , remplis de références cyclistes , de rebondissements et de personnages différents . Beaucoup aussi de clins d'oeil , d'humour , par exemple un chien qui traverse cette histoire qui s'appelle Eddy comme un champion Belge , une poursuite en vélo sur le mont Ventoux avec ,quand on connait l'histoire de ce sport , les fantômes qui fréquentent ces lieux , une carte qui intervient pour rythmer les chapitres et le parcours référence aux étapes et parcours d'une course .
Les dessin de Nicolas Sure , lui tout en douceur avec une qualité de couleurs pastels est aussi efficace dans les moments d'action comme de réflexion , des personnages tous différents , visages et silhouettes bien marqués pour habiller leurs caractères .
Et puis une histoire qui finit bien .
Voilà je suis très amateur de cyclisme et j'ai énormément apprécié ce joli ouvrage d'une belle qualité d'édition .
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Je ne lis que très rarement des bandes-dessinées, mais à chaque fois que j'aie la chance d'en découvrir une nouvelle, j'ai toujours cette même excitation post-lecture, comme un enfant qui attendrait Noël avec impatience.

Ici, deux étoiles montantes du cyclisme français se retrouvent en cavale, après avoir acheté une dose importante de produits dopages à des revendeurs. L'un est mineur, l'autre majeur. L'un a perdu son père très jeune, alors qu'il était cycliste professionnel : malgré les nombreuses rumeurs qui accusent son père d'avoir consommé des substances illicites pour doper ses performances, jamais personne n'a pu affirmer qu'il en consommait. Les jeunes s'enfuit, poursuivis par la police et par les revendeurs, qui veulent récupérer leur butin. A la manière d'un Tour de France, nous allons suivre les deux jeunes dans leur fuite, traversant monts et vallées pour échapper à leurs poursuivants.

Les Porteurs d'eau, c'est une bande-dessinée qui parle du dopage dans le milieu du cyclisme. A travers son récit, Fred Duval ne cherche pas à porter de jugement sur ce phénomène, mais essaie seulement de comprendre ce qui a pu amener les cyclistes à se doper.

N'étant pas une spécialiste du milieu du cyclisme, j'ai apprécié que l'auteur use de mots simples pour décrire certaines spécificités du milieu. Même si je n'ai sans doute pas compris toutes les références et les jeux de mots utilisés, j'ai quand même réussi à suivre le déroulé de l'histoire et à pénétrer dans l'ambiance.

Malheureusement, je trouve que le scénario est un peu facile. Des histoires de cyclistes qui se dopent, ou qui achètent de la marchandise pour en revendre dans leur cercle professionnel, c'est du vu et déjà vu. Pour moi, il manquait cruellement d'originalité dans le récit. de plus, parler de dopage dans le milieu du cyclisme, je trouve ça un peu surfait et cliché, puisque le dopage est presque automatiquement assimilé au milieu du cyclisme, alors que c'est loin d'être le seul sport qui use de ce genre de substances.

Un scénario simple, mais dynamique et plein de rebondissements. Même si j'aurais apprécié plus d'originalité dans le récit, j'ai aimé découvrir cette histoire.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Ce livre raconte l'histoire de deux pieds-nickelés, dans le milieu du vélo on les appelle des Porteurs d'eau.
Afin de booster leur carrière mais aussi de gagner un peu d'argent, ils décident d'investir dans l'achat d'EPO.
Hélas pour eux, rien ne va se passer comme prévu : la police va s'en mêler et les vendeurs qui ne sont que des maffieux vont se lancer à leur poursuite.
A la manière d'un Tour de France, nous suivons cette course poursuite au fil des différentes étapes de leur périple.
A chacunes d'entres elles, ils vont y faire des rencontres intéressantes : ici la fille d'un ancien champion et là celle d'un ancien soigneur...
L'ambiance est je trouve très bien restituée, tout le monde savait, mais la loi du silence s'est imposé à tous.
Le lien entre banditisme et vélo est aussi parfaitement décrit. On s'aperçoit que pour eux, le vélo n'est q'un buissnes, les courses et les exploits légendaires, ils n'en ont que faire.
Petit clain d'oeil du destin, cette course folle va se terminer sur les pentes du Mont Ventoux, là même où le champion britanique Tom Simpson perdit la vie un triste jour de Juillet 1967.
En cette veille de départ du Tour rappelez vous bien tout cela : ce sport est sublime et souvent inhumain mais il comporte une part d'ombre que cette BD nous rapelle. Merci de ne pas l'oublier.

Je profite de l'occasion pour remercier ici Babelio et les éditions Delcourt pour m'avoir permis cette découverte.
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Jérôme et Florian, deux jeunes espoirs du cyclisme, sont sur le point d'acheter des produits dopants pour eux et leur amis cyclistes. Mais la transaction ne se passe pas comme prévu car les douanes débarquent pendant l'échange et les deux jeunes arrivent à s'enfuir avec drogues et argent.
Mais la mafia n'a pas dit son dernier mot et lance un homme de main pour leur mettre le grappin dessus et récupérer la marchandise.

Une BD à rebondissements mais j'ai trouvé la fin trop happy end. La palette de couleur est bien choisie et le dessin agréable.
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C'est une bd qui est pas mal mais qui n'est pas excellente ce qui constitue une nuance non négligeable. Certes, c'est très sympa de lire un récit qui traite du dopage dans le milieu du cyclisme. Il est vrai que je ne suis pas un adepte du Tour de France. La quête de performance et les médias ont poussé à la consommation de substances illicites comme nous l'explique cette oeuvre. Il est vrai que cela ne concerne que cette discipline et que par exemple, le football en semble curieusement exclu.

Pour le reste, c'est assez bien dessinée sauf les têtes des deux principaux protagonistes qui ne ressemblent pas du tout à des jeunes. Par ailleurs, il faudra s'accrocher pour croire à la crédibilité d'un tel scénario un peu tiré par les cheveux. le happy ending de circonstances m'a littéralement dégouté mais bon, dans l'ensemble c'est assez satisfaisant si on n'est pas trop regardant.
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J'ai été surprise par ma lecture.
D'après la couverture, je m'attendais à une BD pleine d'humour, mais ce n'est pas le cas. Alors certes certains personnages sont assez déjantés, mais ce n'est pas ce qui fait l'histoire. Au contraire, je trouve que le sujet est grave.
J'ai lu quelques BD parlant de cyclisme, mais du vieux cyclisme du début du XXème siècle, quand les coureurs se dopaient au rouge. Là il est question d'une autre forme de dopage, de celui qui fait appel à des trafiquants pas du tout recommandables et qui peut tuer plus surement que l'alcool.
Une lecture intéressante.
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