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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En lisant ce livre vous serez comme ces marcheurs infatigables en quête de leur vérité. Vous suivrez à pas lents le dénommé Liesse qui raconte à « Gémétéous la hiératique » la vie de l'extraordinaire Malvine, et à travers elle, la sienne.
J'ai beaucoup aimé cette longue itinérance auprès de Liesse, cet opportuniste débrouillard, chanceux, toujours en mouvement, et de la déconcertante Malvine, ambassadrice impériale promise à un grand destin politique.
Les 150 premières pages sont déconcertantes. Où nous mène Claire Duvivier dans ce monde onirique ? Vers les inénarrables amours de Liesse ? Vers la froide efficacité de Malvine ? Vers la description d'un monde de marchands et des limites effrangées d'un immense empire ?
Deux personnages très proches car tous deux considérés comme des étrangers et mis à l'écart. Liesse pour ses origines lointaines ; Malvine pour le pouvoir qu'elle détient et son déconcertant anticonformisme.
Un monde aux abois, même si personne n'en prend réellement conscience. Ce monde de marchands aux idées carrés va bientôt s'effondrer, et l'empire n'est en réalité qu'un géant agonisant.
Malvine sera l'héroïne malheureuse de cette brutale glissade vers une étrange guerre. Tout commence par la disparition de tous les habitants sans exception d'une ville. Ils se sont évanouis tout bonnement un jour d'hiver. Et Malvine avec eux qui réapparaitra quelques semaines plus tard, hagarde, épuisée, changée physiquement, et reconnaissant à peine des personnes qu'elle avait pourtant côtoyé.
Surgit alors du diable vauvert une armée inconnue et aux motivations insaisissables pour l'esprit rationnel de nos marchands. Seule Malvine comprendra, et essaiera de sauver ce qui peut encore l'être.
Je ne vous raconterai pas cette histoire tarabiscotée et pourtant si bien construite. Pour ceux qui ont découvert la porte d'entrée, l'espace et le temps n'ont plus guère d'importance, et c'est ainsi que nous voyons ressurgir des fantômes du passé.
Drôle de livre, à l'ambiance lourde et grise, à la tristesse insondable. le récit d'une grande dame passée à côté de la Grande Histoire ; d'une bâtisseuse oubliée de tous, à l'exception de Liesse.
Un roman à lire, assurément.
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Cette année j'ai commencé pas mal de livres sans jamais les finir. Il y en a ou cela sera un abandon mais pour d'autres juste une pause plus ou moins longue. le moment où je les ai ouverts n'était pas le bon, je ne parvenais pas à rentrer dedans. Ce fut le cas dernièrement pour ce one shot de Claire Duvivier.

Je l'ai commencé le 17 décembre, j'en ai lu quelques lignes encore le 18 avant de le reposer sans avoir dépassé la page 40. Un long voyage est un roman qui prend son temps. C'est un récit très calme que propose l'auteure durant toute la première partie du roman. Autant le dire, ce début de roman ne m'a pas plu. Long et classique je ne voyais guère d'intérêt à poursuivre ma lecture. C'était trop lent pour moi, il n'y avait pas assez d'action, pas assez de rythme pour me captiver tandis que le personnage de Liesse me laissait assez indifférent. Ne voulant pas me forcer je l'ai laissé de côté pour commencer une autre lecture.

Cela aurait pu en rester là pour ma part. Je ne suis pas sûr que je l'aurais repris un jour du moins dans tous les cas pas aussi rapidement si la fin de l'année n'était pas aussi proche. Je m'étais en effet fixé comme défi de lire 5 lectures bons plans du challenge multi auteures de SFFF 2021 et la fin d'année approchant à grands pas je me suis replongé dedans hier.

Je l'ai alors dévoré d'une seule traite. Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi c'est mieux passé hier qu'il y a 10 jours, probablement une histoire d'humeur et de concentration ou tout simplement parce que j'avais déjà lu la partie la plus calme du récit se déroulant sur l'archipel avant le début du voyage que nous promettent le titre et la couverture. Dans tous les cas cette fois-ci je me suis complètement immergé dans ce dernier et je peux vous dire que le voyage fut beau.

Je n'en ai pas lu beaucoup des romans de fantasy se rapprochant de celui que propose ici Claire Duvivier. Les one shots en fantasy sont déjà nettement minoritaires par rapport aux séries, ceux de 240 pages seulement qui s'avèrent au final excellents demeures quant à eux des espèces rares. Vous ne trouverez pas de magie dans ce récit, pas de magicien, sorcière ou tout autre créature magique. Vous n'y lirez pas non plus de passage épique avec des combats hors normes et démesurés ou encore toutes sortes de complots politiques tordus.

Non ce roman de Claire Duvivier n'est pas de cela, il va vous plonger au coeur d'un récit qui une fois réellement démarré s'avèrera passionnant. Son narrateur Liesse s'adresse à une inconnue dont on ne connaîtra l'identité qu'à la fin, il lui raconte sa vie et le chemin qu'il a parcouru auprès d'une femme d'exception. oh quelles histoires il lui raconte ici : la sienne, celle d'une cité, de peuples qui traversent le temps, d'une société qui se transforme, s'adapte, se reconstruit. C'est beau, c'est fort, original et touchant. En bref, c'est une totale réussite.

Une fois entraîné dans ce récit hier il m'a été impossible de le lâcher, bien écrit, bien construit, envoûtant l'auteure nous embarque dans le récit de Liesse qui vous surprendra assurément à certains moments, vous touchera peut-être à d'autres mais qui ne pourra dans tous les cas pas vous laisser totalement indifférent.

Autant vous dire que je ne regrette vraiment pas d'avoir repris ce roman qui s'est avéré être une très belle lecture, d'ailleurs je pense que je le relirai. le seul défaut de ce roman est pour moi son début, l'histoire peinant malheureusement un peu à démarrer. C'est dommage car le reste m'a plus que plu et je ne peux que vivement vous encourager à découvrir ce petit roman qui mérite le détour. Je vais pour ma part rapidement acheter Capitale du Nord que je lirai en 2022 afin de continuer de découvrir ce que propose cette auteure.
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il s'agit de l'histoire d'un fils de pêcheur promis à un grand destin.
L'écriture est belle et évocatrice (les paysages font penser à l'Indonésie).
Une civilisation entière est recréé par l'autrice : quelle imagination !
L'humanité est dépeinte dans tous ses aspects, bons ou mauvais (ostracisme, effondrement,...).
Ce récit cependant me semble un méli-mélo historique et géographique et prend parfois un tour vraiment trop macabre (mais c'est un peu le reflet de toutes les époques, hélas !).
Il manque une carte de cet univers et c'est bien dommage
Ce roman poétique et étrange vaut tout de même la peine d'être lu.
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Pour son premier roman, Claire Duviver aura fait fort ! Alors que la parution de la plupart des romans de fantasy se fait dans l'indifférence la plus totale des « grands médias », « Un long voyage » fait en quelque sorte figure d'exception, puisqu'on en entend parler bien en dehors du cercle restreint des amateurs de littératures de l'imaginaire. Mais l'engouement est-il justifié, et s'agit-il bien de fantasy ? Oui, et oui. Claire Duvier signe ici une très belle fable qui s'affranchit (comme de plus en plus d'ouvrages) des clichés qui collent malheureusement au genre. Ne vous attendez donc pas vraiment à de la magie, ni à des dragons, ni encore à une ambiance médiévale-fantastique. L'action prend place dans un empire imaginaire qui a étendu sa domination sur de nombreuses provinces, dont l'archipel de ... dont est issu notre protagoniste et narrateur. Originaire d'une petite île et abandonné par sa mère en raison de sa situation trop précaire, Liesse est cédé dès son plus jeune âge comme esclave à deux représentants de l'Empire. L'affaire pourrait paraître sordide mais ne s'y cache en réalité nulle cruauté ni aucun cynisme : l'esclavage a été aboli depuis longtemps, ce qui rend l'action des deux hommes illégales, et leur assentiment n'est du qu'à une volonté de bien faire et de sauver le garçon d'une mort certaine en cas de refus. Liesse va donc vivre une jeunesse assez ordinaire dans la concession impériale, jusqu'à ce qu'il croise la route de Malvine Zélina de Félarasie, une jeune femme issue d'une des plus noble lignée de l'empire et au parcours prometteur, qui vient d'être nommée gouverneuse de la province. Difficile d'en dire davantage s'en trop dévoiler, l'intrigue méritant vraiment d'être découverte pas à pas. Disons simplement que le roman nous relate les événements extraordinaires ayant impliqué Malvine et dont à été témoin Liesse, qui prend la plume bien des années après les faits pour faire la lumière sur le personnage de la jeune femme.

Claire Duviver nous offre ici un roman intimiste et très émouvant. le narrateur éprouve le besoin d'expliquer à son interlocuteur (dont on ne découvre l'identité qu'à la fin du texte) d'où il vient, et quelles sont les différentes étapes qui l'ont conduit à faire la connaissance de Malvine qu'il entend visiblement réhabiliter maintenant que la situation semble s'être stabilisée. « Un long voyage » mêle donc petite et grande histoire, Liesse étant témoin d'un certain nombre d'événements cruciaux sans pour autant y prendre part lui-même. le rythme de la première moitié est assez lent, sans que le lecteur ne ressente à aucun moment l'envie de voir le voyage s'accélérer : on découvre avec curiosité cet Empire visiblement tout puissant mais que le narrateur nous dépeint aujourd'hui comme disparu, de même que son fonctionnement, ses spécificités et surtout son histoire. A aucun moment l'autrice ne se lance dans de grandes explications, mais on glane suffisamment d'informations ici et là pour dessiner peu à peu les contours de cet univers dont certaines subtilités nous échappent malgré tout et qui posent beaucoup de questionnements qui resteront malheureusement sans réponse. Il ne s'agit là que d'une brève incursion, et non pas d'un voyage au long cours. Par cet aspect, le roman m'a un peu fait penser à « Kalpa impérial » d'Angelica Gorodischer : l'autrice nous dépeint une civilisation qu'on a du mal à rattacher à notre propre histoire puisqu'elle brasse une multitude de références différentes et tente de donner une dimension mythique au récit. Si le surnaturel est absent dans le quotidien des personnages (pas de magie ni de créatures extraordinaires), un brutal basculement nous invite à revoir totalement notre vision du monde dans lequel évolue Liesse, et va orienter le récit dans une direction totalement inattendue. Passé le choc de cette révélation (dont je ne parlerais pas davantage ici afin de ne pas vous gâcher la surprise), la seconde partie du roman se fait plus rythmée, plus intense émotionnellement et donc plus captivante. Impossible de reposer le roman une fois les principaux événements mis en branle, et cela faisait longtemps que je ne m'étais pas oubliée à ce point dans un livre.

Qui dit récit intimiste dit personnages au coeur du roman, ce qui implique que ces derniers soient à la hauteur. Et c'est le cas. Liesse est un narrateur très attachant, et ce pour plusieurs raisons. Son parcours, d'abord, et les épreuves qu'il aura à surmonter : son enfance difficile, son statut d'esclave qui lui vaut d'être jugé et déprécié, ou encore ses origines modestes qui le discriminent (il parle avec un accent, sa graphie est difficilement compréhensible…). Dans son témoignage, Liesse raconte les brimades, les peines, les désillusions, mais sans jamais s'apitoyer sur son sort. Son intérêt réside aussi dans le rôle qu'il occupe dans L Histoire avec un grand H. En effet, l'autrice n'a pas choisi de raconter les événements du point de vue d'un individu qui aurait joué un rôle clé ou qui aurait eu une influence remarquable. Liesse n'a rien d'un héros, ni d'un guerrier, ni même d'un habile politicien : il est le second fidèle, l'ami, qui ne comprend pas toujours les décisions de sa supérieure mais qui fait preuve à son égard d'une loyauté à toute épreuve. Or, il est assez rare de voir le destin d'un personnage jugé hors norme relaté par quelqu'un que d'aucun jugerait insignifiant. Ce choix narratif n'est d'ailleurs pas sans entraîner une certaine frustration dans la mesure où l'on souhaiterait parfois voir le narrateur s'attarder un peu moins sur son état d'esprit ou ses déboires personnels, et davantage sur les grands faits qui sont en train de se dérouler. Cet « égocentrisme » n'en rend toutefois le témoignage que plus authentique et plus émouvant. La situation difficile dans laquelle va se retrouver Liesse dans la seconde partie du récit permet quant à elle d'aborder des thématiques intéressantes et qui sont traitées avec beaucoup de sensibilité (l'impact de la misère sur le comportement et le développement d'un individu, l'apaisement inévitable que procure le passage du temps, l'importance de l'histoire…). le personnage de Malvine est lui aussi une grande réussite puisqu'on a affaire à une femme intelligente, ambitieuse (dans le bon sens du terme), dotée du sens de l'humour et d'un sacré sang froid (merci en passant à l'autrice de ne pas en faire une beauté et de ne pas insister dessus à longueur de temps, cela fait un bien fou d'avoir un personnage féminin qui n'est pas avant tout caractérisé par son physique).

Pari réussi pour Claire Duviver qui signe avec « Un long voyage » un très beau premier roman qui aura de toute évidence séduit aussi bien les amateurs de fantasy que les néophytes en la matière. le choix de relater la vie d'une femme de premier plan du point de vue de son discret et peu influent secrétaire est une excellente idée et permet à l'autrice de donner une dimension plus authentique et plus intime à son récit. Un vrai coup de coeur.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Un long voyage de Claire Duvivier est publié aux Editions Aux Forges de Vulcain .

A priori ce premier roman ne m'était pas destiné mais l'avis de Marceline Bodier m'a incité à le découvrir. Il ne me restait plus qu'à faire la connaissance de Liesse, orphelin de père chassé de son île et abandonné dans l'Archipel où vaille que vaille il tracera son chemin jusqu'à devenir le secrétaire de Malvine Zélina de Félarasie, ambassadrice impériale dans l'Archipel. A la demande de Gémétous, Liesse prend la plume et le récit commence... Il m'a fallu du temps pour essayer de relier les évènements, pour comprendre le pourquoi du comment. Peu habituée aux récits de fantasy pour avancer dans ma lecture j'ai du forcer un peu ma nature. Et puis ô surprise je me suis laissée prendre dans les filets de Claire Duvivier.
L'auteure devient conteuse, l'histoire se pare de féerique, mêlant plausible et irréel. L'auteure a su créer un univers tangible, des personnages de chair et de sang capables du meilleur comme du pire. Une lecture que je vous recommande bien sûr.
Tous mes remerciements aux éditions Aux Forges de Vulcain et à NetGalley
#Unlongvoyage #NetGalleyFrance
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Que voilà un roman particulier ! Claire Duvivier nous propose un récit de fantasy un peu atypique. Il ne s'agit pas de fantasy héroïque avec des combattants, des sorciers, des magiciens, des créatures démoniaques. Il ne s'agit pas non plus de fantasy politique avec des royaumes, des complots, des trahisons. Non, il s'agit de quelque chose que je n'avais par encore lu, de la fantasy intimiste.
Liesse, le narrateur , raconte sa vie à une personne que l'on ne connaîtra qu'à la fin. Et quelle vie !
Il est né dans une des îles de l'Archipel et du fait du tabou lié à sa naissance, il est pris au service d'un administrateur impérial, devenant l'un des derniers esclaves de l'Empire. Il grandit là et rencontre alors une jeune femme issue de la famille impériale, promis à un brillant avenir dans l'administration impériale, Malvine Zélina de Félarasie. S'attachant à elle, il va la suivre dans sa nouvelle affectation. La cité-état de Solméri où elle devra représenter le pouvoir impérial. Mais, si Liesse arrive à temps, la princesse se fait attendre et n'arrive qu'avec un important retard de plusieurs mois, changée, transformée.
Que s'est-il passé lors de cette absence ? On finira par le savoir et cette révélation est le moment le plus fort du livre. Liesse nous raconte alors les événements terribles qui s'abattent sur la cité et toutes les pièces du puzzle se mettent en place.
Au début, j'ai lu Un long voyage sans déplaisir, mais en me demandant bien où tout cela me menait. Pour un roman de fantasy, il est court (310 pages) et je n'étais pas préparé à ce côté intimiste proposé par l'auteure. Ce rapprochement avec ce style de littérature très français se voit dans la forme. Pas De dialogue. Juste le long monologue du narrateur qui raconte sa vie. Cela commence lentement. La jeunesse de Liesse se déroule dans une ambiance décrite avec peu de mots. Il ne se passe pas grand-chose et cela semble plus un prétexte à la mise en lmière de la situation politique. L'histoire ne commence réellement qu'avec l'arrivée du personnage de Malvine, gouverneuse de l'Empire. C'est elle le personnage clé du roman. En vérité Liesse raconte ce qu'il a vu et vécu, mais il n'est qu'un témoin de la grande Histoire, il n'a aucune prise sur les événements, Il est le secrétaire, l'ami de la grande Dame. En racontant son histoire, il raconte aussi la sienne et nous livre ses secrets et ses blessures intérieures. le début est donc déroutant, mais se lit vite car le style de Claire Duvivier est très agréable. Toutefois, lentement, par petites touches, l'intrigue se met en place. La deuxième partie du récit est, elle, magistrale et se lit d'une traite, des frissons sur la peau.
L'auteure décrit un lieu qui rappelle la Grèce ou le sud de l'Italie à la fin de l'Empire romain et on y assiste au crépuscule de l'empire, au point de départ d'une légende. Et le fantastique n'intervient que très légèrement dans le récit, tout en étant l'ingrédient indispensable. Pourtant ce qui fait aussi la force de ce livre, c'est le regard que porte le narrateur sur les personnages, jamais manichéen, nous dévoilant, par touches impressionnistes le tissu social complexe de Solmeri avant pendant et après les événements.
Le lecteur est tour à tour surpris, impatient, énervé, gagné dans les dernières cinquante pages par une douce mélancolie. Cette absence des codes du genre perturbe un peu d'abord, mais finit par participer à notre plaisir de lecture. On ne sait pas où l'on va et on se laisse guider par le narrateur qui raconte sa vie, ses rencontres, son amours, ses joies, son désespoir parfois.
Un livre unique qui ne peut pas vous laisser indifférent.
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Pfff, que dire. Je viens de passer plusieurs jours en immersion dans un tout autre univers, une autre civilisation et j'en ressors toute étourdie. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de lecture, avec une géographie imaginaire, une Histoire (dans le sens passé historique) et des systèmes politiques inventés. Je pense que je n'ai pas tout à fait tout compris, sur cette affaire de temporalité suspendue.
Mais ce n'est pas grave car j'ai beaucoup aimé me perdre dans cet univers. L'écriture est très belle. le rythme est assez lent, surtout au début, ce n'est pas trépidant, mais il y a de l'action et de la tension par la suite.
Le personnage de Liesse est le narrateur, il rédige ses mémoires, fait appel à ses plus lointains souvenirs et réussit à nous rendre tout ceci très actuel et vivant. Il nous parle en particulier de la gouverneuse Malvine Zélina de Félarasie, véritable héroïne de ce roman, femme politique intelligente et ambitieuse, que Liesse va servir loyalement et avec dévouement et admiration pendant de nombreuses années. Liesse est un personnage particulier puisqu'il ne fait plus partie de l'Archipel, l'Empire ne l'a jamais vraiment accepté pas plus que Solmeri. Il a donc joué le rôle d'observateur et, à la fin, de témoin quand même très impliqué.
J'aurais bien aimé que l'autrice propose une carte de cet univers, pour mieux situer les différents États ou territoires. Ça m'aurait aidé à y voir plus clair je pense. J'ai donc effectué ce "long voyage" sans carte ni GPS, avec pour seul guide le récit de Liesse.
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Mon premier livre reçu par la box littéraire Kube : et je ne suis pas déçue.
je l'ai dévoré, je n'ai pas beaucoup dormi pendant quelques nuit parce que je pouvais pas arrêter ma lecture.
Le début m'a laissé un peu perplexe : l'histoire raconté comme un témoignage d'une époque passée.. bon pourquoi pas. Mais finalement j'ai vite été embarqué, et je voulais savoir ce que devenait le personnage principal... et j'ai été un peu déçue de perdre le contact avec ces mentors de début de livre.
J'ai aimé découvrir se monde aux traditions assez particulières. Je n'ai pas bien compris le principe du gouvernement de l'empire, mais je crois que c'est sans importance : c'est juste un monde à part dans lequel j'ai fait une étape.
J'ai été très inquiète face à l'arrivée des statues.
Et aussi un peu déçue du peu de détail de la vie du narrateur après cet épisode tragique. Mais il est vrai que sa vie n'était pas le thème du récit.
C'était une bien belle découverte
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Un très bon roman de fantasy, assez original dans sa narration, sans violence, ni dragon, ni trop de magie.
Le narrateur, Liesse, s'adresse à Gémétous - on ne découvre l'identité de ce personnage que dans les dernières pages du roman - pour lui conter l'histoire de Malvine Zélina de Félarasie dont il fut le secrétaire durant quelques années.
Liesse, enfant tabou, livré en esclavage par sa mère en paiement d'une dette, raconte l'histoire de la chute de l'Empire. Témoin d'un monde qui se transforme, il se souvient pour Gémétous du long voyage qu'il a entrepris pour rejoindre Solmeri où Malvine est nommée régisseuse. A la rencontre de peuples, de contrées lointaines, Liesse peu à peu s'émancipe et prend la mesure de sa charge.
Alors qu'il commence à s'intégrer à Solmeri, grâce notamment à la douce présence de la jolie Danica, Malvine disparait. Lorsqu'elle réapparait, plus rien n'est comme avant.
Claire Duvivier a beaucoup de talent pour faire naitre en si peu de pages un univers cohérent dans lequel chaque élément s‘agence intelligemment. Avec une plume fluide, un style très agréable, des dialogues empreints d'humour, elle pose des questions complexes sur le droit à la terre, la propriété, l'exil. Elle prône un vivre-ensemble harmonieux, bien apaisant dans ces temps tourmentés.
C'est un roman très agréable, qui plaira à de nombreux lecteurs même s'ils ne sont pas adeptes de fantasy - avec en prime une jolie illustration en couverture.
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Un peu de fraîcheur dans le monde de la fantasy, cela ne fait pas de mal. On pourrait même dire que cela fait du bien.
Pas de héros gavé de testostérone, ni d'héroïne gavée d'oestrogène (Pas sûr que ça donne le même résultat d'ailleurs..)
Non, cette histoire, parce que c'est une histoire racontée par le narrateur, relate une période de temps qui correspond peu ou prou à une période de vie. Et les aventures relatées ne feraient pas un scénario de grand spectacle. Par contre cela nous emmène dans les traces de Malvine et de Liesse. Ou bien dans les traces de Liesse et de Malvine. Les deux sont corrects.
Le style narratif est assez inhabituel mais plaisant parce qu'on a l'impression de faire partie de la confidence.
Loyauté, amour, regrets, perte, espoir, tous ces sentiments se lisent à un moment ou un autre et l'ensemble nous donne un roman qui laisse une trace dans le temps.
Un très joli moment de lecture.
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