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Lorsque ce pauvre Umberto Eco a décidé de nous abandonner pour un monde meilleur (enfin, on peut espérer..), je me suis dit qu'il serait bien que je fasse une fiche ou deux sur ces écrits. Oui, oh, eh, je sais bien que ça fait dix jours maintenant mais je n'y suis quand même pour rien si le temps passe à toute vitesse, non ?

Bon, reprenons ! J'avais donc le choix entre relire "Le nom de la rose" ou "Comment voyager avec un saumon", lus il y a bien longtemps, trop pour pouvoir en faire une chronique sérieuse, là, au moment où je pianote sur mon clavier. Sinon, je pouvais également tenter de lire pour la énième fois le fameux "Pendule de Foucault"... Oui, vous avez bien vu... lire et non relire. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais je n'y parviens pas. Je n'accroche pas. Puis me vint cette idée de génie (oui, mes chevilles vont bien) : le livre de Noël ! Nan, ce n'est pas un titre ! C'est un cadeau que j'ai eu à cette époque et je viens de me souvenir que j'avais oublié de vous en parler ! Eh bien voilà la bonne occasion !

L'an dernier, je vous faisais part de mon avis mitigé sur l'autre tome, "Histoire de la beauté". Cette fois, ce n'est pas du tout la même chose : j'ai vraiment apprécié de bout en bout ce livre ! Peut-être parce que le thème est, finalement (et paradoxalement) plus attirant ? Je pense que ça y joue beaucoup. Car, ce que je reprochais déjà au premier, le manque de structure, les redites, est présent ici aussi. Et, bizarrement, cela ne m'a pas dérangée cette fois.

Cette étude est intéressante non seulement pour l'art, bien sûr, mais aussi pour se rendre compte que la notion de laideur, bien que très subjective, varie en fonction des siècles.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Bien plus passionnant que le premier tome de la série. Les illustrations nous ramènent aux terreurs premières illustrées si dramatiquement par les grands tableaux du Jugement dernier, en particulier le retable d'Issenheim. La laideur, c'est aussi très actuel : les notions d'horreur des expressionnistes comme Otto Dix, ou Dali et ses grandes compositions molles, le style Camp ou l'explication de ce qui est "kitsch".
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Symétrique de l'Histoire de la beauté du même auteur cet ensemble d'études plus ou moins chronologiques , essaie d'analyser comment cette notion a évolué au cours des siècles et pas seulement dans le domaine artistique. Accompagné d'une anthologie de textes de tous ordres et d'une remarquable iconographie ce livre est un plaisir pour les yeux et l'esprit.
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Une encyclopédie ,un dictionnaire à 1 seul mot ou un livre sur la peinture?
Difficile à lire car le fil conducteur n'est pas évident : laideur, monstruosité, curiosité, voyeurisme, ...
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La laideur, qui est assurément bien autre chose que l'inverse de la beauté, est un concept complexe. Outre que soumis au relativisme temporel (ce qui était laid hier ne le sera peut-être pas demain et vice versa) et culturel (comment juger esthétiquement un hideux masque nigérian sans savoir s'il est appelé à évoquer la frayeur, à l'exorciser ou à provoquer l'hilarité ? Comment un extra-Occidental juge-t-il les traits enlaidis pas la souffrance d'un Christ flagellé (p. 10) ? – sans parler de l'adoration dont il peut faire l'objet…), il semble nécessaire d'emblée de distinguer le « laid en soi » du « laid formel » (déséquilibre entre parties) et du « laid artistique » qui a trait à la représentation. Concernant ce dernier, il est surprenant que déjà la philosophie antique se soit penchée sur la question de la « rédemption » du sujet laid par une représentation talentueuse.
On l'aura compris : « représentation » est ici le mot clef. Car si le jugement de l'oeuvre figurative requiert cette impossible interprétation de ses critères esthétiques propres et autres que les nôtres, l'on a tout intérêt à essayer de croiser les données visuelles avec ce que peuvent nous dire les textes contemporains des oeuvres. Or les théorisations esthétiques (philosophiques) sur la laideur – à l'encontre de la beauté – sont plutôt rares et contradictoires, donc il faut faire un appel tous azimuts : de la littérature à la théologie, de l'Histoire au cinéma, à toute source de mythe de tout temps. D'où la complexité. de même, les sources iconographiques, dont la plus grande abondance est un impératif absolu, auront d'autant plus de valeur qu'elle seront disparates. Là résident les véritables défis pour le sémiologue.
Dernier élément de complexité : en dépassant une succession purement chronologique, l'auteur a aussi croisé les époques avec des thématiques caractéristiques qui, si elles s'imposent d'elles-mêmes parfois (ex. l'Apocalypse ou les « mirabilia » au Moyen-Âge, la sorcellerie dans l'Histoire moderne, le Kitsch et le Camp au XXe siècle, jusqu'à la remise en cause (disparition ?) de l'opposition laid/beau au début du XXIe), recouvrent dans d'autres cas des périodes plus vastes et indéfinies (ex. satanisme).
Ma lecture a été souvent plus laborieuse que prévu, pour deux raisons : la difficulté des allers-retours entre l'essai et les innombrables textes anthologisés (imprimés en caractères minuscules), se faisant également écho entre eux, et dont il eût donc été regrettable d'ignorer même le moindre, ainsi qu'avec les images [signe que je ne suis pas encore entré dans le mode de lecture typique de l'Internet] ; le poids du livre (1400 gr.) composé de quelque cinq cents feuillets de papier glacé lourdement reliés, à l'instar d'un beau livre au sens technique, et non esthétique – car selon ce sens-ci, il l'est sans aucun doute.
… Et la question demeure insoluble et éternelle de l'irrésistible attirance pour le laid…
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Plus difficile que son pendant "Histoire de la beauté" (et pour cause, il faut parfois avoir le coeur bien accroché !), cet ouvrage est d'une égale qualité, c'est-à-dire: parfait ! Original, complet, surprenant, très bien construit, passionnant et éclairant. Un must pour qui s'intéresse à l'art et à la société.
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